21/04/2023
Étude n°5 La bonne nouvelle du jugement Ap 5-1-14 (29 04 23)
Étude n°5 La bonne nouvelle du jugement Ap 5.1-14 (29 04 23)
« Craignez Dieu et Rendez lui gloire car l’heure de son jugement est venu ! » Ap 14.7
Pour cette étude très conséquente, nous utiliserons de larges extraits du livre que j’ai publié chez BoD (www.bod.fr) « Le message d’espérance de l’Apocalypse »
Observons (Mosaïque de Ravennes : Jugement des nations , Matt 25)
Le contexte : Ap. 4
- Où et quand se situe la scène ?
- Remarquer la répétition du mot trône dans les ch 4 et 5 ? Que représente ce mot en général, et dans ces chapitres (Ap 20.4et 11 ; Daniel 7.9-10)
- Qui est assis sur le trône ? Qui l’assistent ? Comparer avec Dan 7.9-10.
- Quel honneur reçoit-il ? (v 9 et 11).
- Que peut-on en conclure sur le genre de scène décrite dans ces deux chapitres 4 et 5 ?
Le texte : Ap. 5.1-14
V 1 : Que tient celui qui est assis sur le trône ? Quelles sont ses caractéristiques ? A quoi peut-on l’assimiler ? Voir Ap 3.5 ;13.8 ; 17.8 ; 20.12 ; Phi 4.3 et Jér 32.10-11.
V 2-4 : Pourquoi Jean pleure-t-il ? Que signifie pour lui l’incapacité de quiconque à ouvrir le livre ? Qu’est-ce que cela signifie pour nous ?
V 5 : Quels titres sont donnés à celui qui est digne de l’ouvrir ?
V 6 : Comment est-il nommé ? Qu’est-ce que cela signifie ? Où est-il assis, et quelles sont ses caractéristiques ?
V 7 : Comparer avec Dan 7.13. Qu’indique ce mouvement vers le trône ?
V 8-9 : Qu’est-ce qui rend l’Agneau digne d’ouvrir le livre ? Que signifie le « rachat des hommes par son sang » ?
V 10 : Que deviennent les rachetés ? Quelle promesse les accompagne ?
V 11-12 : Qui assistent à la scène ? Quel honneur rendent-ils à l’Agneau ?
V 13 : Comparer avec la louange des autres créatures : pourquoi une telle différence ?
V 14 : Comment se conclut la scène ? En quoi ce texte annonce-t-il une bonne nouvelle ? Comment comprendre le jugement de Dieu ?
Comprenons
Introduction : Le premier message lancé au monde par les 144000 dans Apocalypse 14.7, parle de l’heure du jugement qui est venue, comme d’une bonne nouvelle pour laquelle on peut rendre gloire à Dieu ! Parler de jugement de Dieu provoque en général la crainte et non la joie ! Il nous faut donc examiner ce que le livre de l’Apocalypse nous révèle au sujet du jugement de Dieu. C’est pourquoi nous nous pencherons, dans cette étude, sur le texte d’Apocalypse 5 qui, avec le chapitre 4, introduit de façon symbolique le tableau du jugement qui sous-tend tout le livre.
Nous ne connaissons Dieu qui est Esprit, Infini, et Éternel, que par analogie. Or aucune connaissance ne peut nous parvenir que par le moyen des sens. Dieu pour révéler les réalités spirituelles utilise donc des symboles (objets, paraboles, images, visions, etc.) perceptibles par ses interlocuteurs du moment, ouverts à ses révélations. Les symboles de l’Apocalypse sont puisés dans ceux de l’Ancien Testament que Jean comprenait facilement, mais qu’à notre époque il faut décrypter grâce à la Bible, afin de saisir l’enseignement que Dieu veut nous dispenser (Rm 15.4).
Le chapitre 4 se relie à la lettre à Laodicée par deux mots repris en écho de la fin de la lettre, la porte (3.20) et le trône (4.1). Cette répétition indique que les deux scènes sont liées : elles se passeraient en même temps, l’une sur terre, dans le monde visible, l’autre dans le ciel, monde invisible car spirituel, où Dieu est "localisé". Le nom de Laodicée signifiant, étymologiquement en grec, Jugement du peuple, la porte qui s’ouvre aux yeux de Jean l’introduirait en esprit (v2) dans ce monde invisible où un "jugement" se déroule. Comme au ch 1.10, Jean est « ravi en esprit », il est transporté et intégré au sein même des événements spirituels (ou « célestes[1] ») futurs qui lui sont dévoilés. Il a besoin de ce transport en esprit car ces événements ne concernent pas son époque, celle de la lettre à Éphèse, mais le temps de Laodicée, "Jugement du peuple" ! Nous avons là une indication précieuse pour saisir le sens de la scène qui va suivre. Ses symboles vont-ils le confirmer ? Nous ne verrons que ceux nécessaires à la compréhension de la scène du ch 5 : le trône, l’Agneau, le livre scellé.
- Le trône
Introduit par la promesse au vainqueur dans la lettre à Laodicée (Ap 3.21), le trône est mentionné 14 fois dans le chapitre 4, et 5 fois dans le chapitre 5. C’est dire son importance à ce moment de la vision, lorsqu’après la lettre à Laodicée (dont le nom signifie « Jugement du peuple »), une porte s’ouvre sur le monde spirituel, invisible à l’œil, mais révélé au prophète.
Classiquement le trône est le siège de l‘autorité royale. Sur ce trône est assis un personnage dont toutes les caractéristiques le désignent comme le Seigneur Dieu, créateur du ciel et de la terre (4. 11). Le personnage est tellement extraordinaire que Jean ne peut le nommer, selon le respect hébraïque dû à l’Éternel. La description qu’il en fait, à l’aide des pierres précieuses et de l’arc en ciel, est à rapprocher d’Ezéchiel 1. 26-28, où le prophète est en présence de «l’image de la gloire de l’Éternel ».
Au verset 6, viennent le rejoindre sur le trône les 4 êtres vivants, personnifications des qualités que Dieu met en œuvre dans son jugement des hommes[2]. Enfin au ch 5.6, Celui qui est assis aussi sur le trône, c’est l’Agneau ! La majesté divine dans toutes ses dimensions se présente aux yeux émerveillés du prophète.
Que signifie la répétition si nombreuse du mot « trône » au singulier puis au pluriel, dans nos deux chapitres ?
Une des fonctions du roi est de juger son peuple, pour libérer l’innocent des accusations portées contre lui, et faire appliquer ses sentences contre les coupables.
Tous les textes qui parlent de trônes au pluriel, sont situés dans un contexte de jugement :
Dn 7. 9-10 : « Je regardais pendant que l’on plaçait des trônes. Et l’Ancien des jours s’assit...Dix mille millions se tenaient en sa présence. Les juges s’assirent et les livres furent ouverts. »
Matt 19. 28 : « En vérité quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur 12 trônes et vous jugerez les 12 tribus d’Israël. »
Luc 22. 30 : « ...afin que vous soyez assis sur des trônes pour juger les 12 tribus d’Israël. »
Ap 20. 4a : « Et je vis des trônes, et à ceux qui s’y assirent fut donné le pouvoir de juger. »
Ap 11. 16 et 18 : « Les 24 vieillards qui étaient assis devant Dieu sur leurs trônes disaient...le temps est venu de juger les morts... » La suite du texte du ch 11 indique que ce temps est celui de l’exécution des sentences qui viennent d’être rendues : le jugement a déterminé les serviteurs de Dieu qui vont recevoir leur récompense, et les destructeurs de la terre qui vont être détruits.
La répétition du mot trône au singulier et au pluriel donne donc à la scène son sens d’installation d’une sorte de tribunal où prennent place les acteurs (Dieu, les quatre êtres vivants, l’Agneau) et les jurés et les témoins (les 24 anciens et les anges, 5.11) d’un jugement, placé dans le ciel pour signifier son caractère spirituel, invisible à tout un chacun, mais perçu par les yeux de la foi du visionnaire ou du croyant lecteur du livre.
- L’Agneau
L’Agneau apparaît au moment où Jean se désole que personne ne soit digne d’ouvrir le Livre aux sept sceaux (v 4), que tient Celui qui est assis sur le trône dans la scène de mise en place d’un jugement (ch 4). Il pleure car si le livre n’est pas ouvert, il se demande comment le plan de salut de Dieu s’achèvera, si on ne peut connaître les noms des sauvés. En réponse à ses pleurs, un ancien lui présente oralement (v 5) Celui qui est digne d’ouvrir le livre, en le désignant comme le Lion de Juda, le rejeton de David. Ce sont des images utilisées par les prophètes pour symboliser les qualités du Serviteur, Fils de Dieu, Jésus : la puissance et la prééminence sur les peuples avec le lion (Ge 49.9-10 ; Hé 7.14) ; et la royauté éternelle avec le rejeton de David (Es 11.10 ; 9.6 ; Jér 23.5).
Ce lion « a vaincu » pour ouvrir le livre (v 5) : Jean (16.23) fait dire à Jésus qu’il a vaincu le monde ! Le premier cavalier du 1er sceau (Ap 6.2) est parti « en vainqueur et pour vaincre ; l’Agneau en 17.14 vaincra la coalition des rois avec la bête, qui le combattra.
Ce ne sont pas les seules qualités qui rendent ce personnage digne d’ouvrir le livre. Jean voit en effet ce personnage sous la forme d’Agneau assis au milieu du trône et des personnages présentés au ch 4.4, 6, comme les anciens entourant le trône et les êtres vivants siégeant au milieu du trône. Cet Agneau est donc assimilé à Celui qui est assis sur le trône (4.3), Dieu lui-même en tant que juge (cf le symbole du trône). Il partage les prérogatives de Dieu, au centre de la cour céleste, et reçoit la même adoration que lui (4.11 et 5. 8-9,12-13). C’est donc lui qui seul peut lever le secret de l’avenir et diriger les événements qui vont suivre (4.1), « conduire aux sources de la vie » ses serviteurs (ch 7.17). En outre il possède la plénitude de la puissance (7 cornes, Zach 1.1821 ; Dan 7.24 ; 1 Pi 2.9), de la perspicacité (7 yeux) et de l’Esprit de Dieu (7 esprits de Dieu = Es 11.2) pour juger.
Pourquoi l’appeler l’Agneau immolé ? Ce nom lui donne un aspect sacrificiel, cultuel : dans l’AT, l’agneau faisait partie des sacrifices d’expiation (= d’élimination du péché) à toutes les grandes fêtes, ou quotidiennement (Lv1.4). A la Pâque, célébrant la délivrance de la mort des premiers-nés et de l’esclavage d’Israël, le sang de l’agneau aspergé sur les linteaux des portes, rappelait la protection de Dieu sur les premiers-nés hébreux (Ex 12.24), et était le «signe » de l’alliance de Dieu avec son peuple. Dans ce sens Paul dit que « Christ, notre Pâque, a été immolé » (1 Co 5.7) L’Apocalypse emploie cette image 28 fois entre les ch 5 et 22, pour désigner le Christ caractérisé par son œuvre pour le salut du peuple (Ap 5.9), qu’Ésaïe 53 avait aussi prophétisée ainsi (Es 53.7). Cet Agneau divin a l’humilité, la patience, la douceur, l’innocence (1 Pi 1.19), que l’on prête à la jeune bête des sacrifices, et comme elle, il a été frappé « pour » l’humanité, = « à cause d’elle », « à sa place », et « en sa faveur » (Jn 1.29, 36 ; 1 Pi 1.19) en portant les péchés de l'humanité et les éliminant dans sa mort sur la croix.
Toutes ces qualités font de lui le seul qui puisse dévoiler les noms écrits sur le livre de vie, noms qu’il connaît dans sa prescience depuis la fondation du monde, et pour lesquels il a donné sa vie. Ces noms vont être révélés aux anges et aux anciens de la cour céleste, avant le retour de Christ en gloire. Scellés par l’Esprit (Ap 7) les 144000, derniers vivants portant le nom de Christ, pourront subsister dans les épreuves qui appelleront la terre à se repentir (= trompettes, ch 8-11).
Pour ouvrir le livre, il ne faut ni force, ni savoir, ni puissance armée, mais la dignité que confère le sacrifice de soi par amour ! Ce ne sont ni nos mérites personnels ou ecclésiaux, ni notre connaissance des Écritures, qui nous rendent dignes du royaume, c’est le sacrifice de Christ pour nous, accepté par la foi de tout notre cœur.
L’adorer (v 10), c’est le reconnaître comme Roi et Sauveur, et c’est le servir, en devenant «sacrificateur » (= prêtre purifié et sanctifié, Rom 12.1 ; 1 Pi 2.5,9 ; Ap 20.6) pour rendre témoignage par la louange, la prédication et une vie sanctifiée, de l’œuvre d’amour de l’Agneau qui ôte le péché du monde (Jean 1.29) et qui intercède pour les siens.
- Le livre scellé de sept sceaux, écrit en dedans et en dehors (5.1-8)
Le mot principal de ce passage est le livre (7 x). Le livre a plusieurs caractéristiques :
v 1 : il est écrit en dedans et en dehors
v 1 : il est scellé de 7 sceaux
v 3-4 : personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, n’est digne de l’ouvrir ni de le regarder (c’est-à-dire de le lire).
v 5-7 : seul l’Agneau immolé peut le prendre et l’ouvrir.
Que signifie ce livre ?
a) Écrit en dehors et en dedans : les tables de la loi, écrites du doigt même de Dieu, étaient elles aussi gravées des deux côtés, donc ineffaçables : Exode 32.15 : « Les tables étaient écrites des deux côtés, elles étaient écrites de l’un et l’autre côté. »
De même, les prescriptions de l’Éternel devaient être écrites à la fois dans le cœur (= à l’intérieur), et, comme un signe sur les mains et le front,(= à l’extérieur) : Deutéronome 11.18 : « Mettez dans votre cœur et dans votre âme ces paroles que je vous dis, vous les lierez comme un signe sur vos mains et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. » Ézéchiel (2.8-10) voit aussi un livre « écrit en dedans et en dehors » contenant « des lamentations, des plaintes et des gémissements ».
L’écriture sur les deux faces du rouleau ou de la table de pierre, est indélébile : on ne peut rien y ajouter, ni en retrancher. Ce que Dieu a écrit est vrai, inaltérable, indestructible.
b) scellé de 7 sceaux : Dieu a donc fait alliance avec les élus, les a inscrits dans son livre, dès la fondation du monde, parce que dans son omniscience, il sait à l’avance qui sera sauvé et fera partie du royaume éternel. Pourquoi ce livre est-il scellé ? Pour répondre à cette question il nous est nécessaire de nous reporter à la coutume antique des contrats d’achat dont nous parle Jérémie 32.10-11 : « J’écrivis un contrat, que je cachetai, je pris des témoins, et je pesai l’argent dans une balance. Je pris ensuite le contrat d’achat, celui qui était cacheté, conformément à la loi et aux usages, et celui qui était ouvert. »
Ce texte est situé dans un contexte de transaction commerciale. Jérémie, à quelques mois de la chute de Jérusalem, conseille de se rendre aux Babyloniens. Mais pour adoucir ce message défaitiste, il achète un champ, pour montrer au peuple que l’espoir renaîtra. L’achat du champ se conclut par un contrat d’acquisition en deux exemplaires : l’un est scellé, signé par les deux parties et les témoins, l’autre reste ouvert, donc consultable à tout instant. Au fil du temps, cet exemplaire ouvert peut être altéré et modifié, tandis que l’exemplaire scellé servira de preuve de la véracité du contrat, en cas de contestation.
Or dans Apocalypse 5. 9 : « Tu as racheté, pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu...» il est aussi question d’un rachat par l’Agneau immolé. Alors qu’apparemment tout est perdu pour l’homme, Christ, Agneau de Dieu, rachète son droit à la vie, par son sang. On peut alors comprendre que ce contrat de rachat est écrit en deux exemplaires : un livre scellé qui correspond à la prescience de Dieu, et un livre ouvert où s’inscrivent les noms de ceux qui font alliance avec Dieu.
Dans le grand conflit qui oppose Satan et l’homme à Dieu, Dieu laisse l’homme libre de ses choix, libre de s’effacer du livre de vie ou de s’y maintenir. Lorsque le livre scellé des 7 sceaux sera ouvert, il apportera la preuve de la véracité ou du mensonge des écrits du livre ouvert de la vie des croyants. L’effacement du nom se fera au vu de notre vie et cet effacement ne peut se faire que dans un jugement, lorsque le livre scellé de 7 sceaux s’ouvrira.
Comme nous venons de l’examiner, tous les symboles principaux de la scène décrite dans les chapitres 4 et 5, nous incitent à y voir une scène d’installation d’un jugement de Dieu sur le peuple qui se réclame du sacrifice de Jésus, « l’Agneau qui ôte le péché du monde ». L’ouverture se fera dans la séquence suivante, celle des sept sceaux.
« Le premier « ange » (Ap 14.7) « disait d’une voix forte : Craignez Dieu ... L’heure du jugement est venue » : ce message a été prêché plus particulièrement depuis la seconde moitié du 19ème siècle, lorsque les prophéties du livre de Daniel ont fait l’objet de recherches plus approfondies que jusqu’alors. À cette époque où le petit livre de Daniel fut « descellé », selon la prophétie de l’ange, « la connaissance augmenta »[3]. On interpréta la « purification du sanctuaire » comme l’accomplissement d’un jugement de la maison de Dieu, en préliminaire au retour de Christ[4]. Comme l’indique le temps du verbe dire à l’imparfait[5] , ce message continue à être valable pendant toute la durée du jugement, durant laquelle les hommes peuvent encore se repentir.
À l’époque de la trilogie satanique qui réclame l’adoration de tous[6], la proclamation spécifique du peuple messager, est d’éveiller l’attention de toute la terre sur le Dieu qui est en train de juger et qui est le Créateur. L’appel à « craindre » Dieu a souvent été mal compris, à cause de la peur évoquée en premier par ce mot. Les textes bibliques nombreux qui le mentionnent, donnent une autre valeur à ce mot : c’est plutôt le respect, l’attention portée à Dieu, qui est le commencement de la sagesse[7].
Outre ce respect dû à Dieu, le message demande de lui « Donner gloire »[8]. Qu’est-ce que donner gloire à Dieu pour la venue de son jugement ? C’est reconnaître que ce jugement est nécessaire et s’en réjouir, car il rétablit l’autorité de Dieu et la vérité de son amour, qui ont été contestées par les impies et par Satan dès l’origine[9]. Ce jugement permet, de plus, de définir pour les êtres célestes, ceux que le retour de Jésus en gloire ressuscitera, afin de les faire entrer dans Royaume éternel.
L’heure du jugement a été fixée par Dieu à un moment précis de l’histoire du monde. Il s’agit de l’évaluation générale de ceux qui se sont réclamés de leur foi en Jésus-Christ, et de ceux qui par leur comportement envers les plus petits, ont manifesté ou non, leur attachement à la justice, et leur amour du prochain[10]. Cette évaluation ou ce tri, doit se faire logiquement avant le retour de Christ qui s’accompagnera de la résurrection des élus, c’est-à-dire de ceux qui auront été jugés dignes du Royaume à cause de leur fidélité au Christ, consciente ou inconsciente.
Le message de l’ange d’Ap 14.7 annonce que l’heure de ce jugement est venue et non pas vient ou viendra : à l’époque où le message est proclamé, l’évaluation et la révélation du peuple de Dieu ont commencé »[11].
Questions pour une application dans la vie quotidienne
- Quel message d’espérance retirer de ce tableau d’installation du jugement spirituel commencé par le Seigneur avant son retour ?
- Quels symboles m’interpellent plus particulièrement ? Pourquoi ?
- Comment ma vie confirme-t-elle mon alliance avec Dieu ?
- Qu’est-ce qui me donne l’assurance que je ne serai pas effacé du Livre de Vie ?
Notes
[1] Le ciel dans le langage biblique représente le monde spirituel invisible aux yeux de la chair, quand il est en opposition à la terre, monde visible et concret. Voir 1 Cor 15.44-49, où céleste et spirituel sont synonymes, en opposition au terrestre et naturel.
[2] Pour de plus amples explications sur les 4 êtres vivants, voir d’E. Zuber « Le message d’espérance de l’Apocalypse »(www.bod.fr) pages 63-66, ou "La Bonne Nouvelle des Chérubins" (www.bod.fr)
[3] Dan 12.4
[4] Dan 8.14 ; 1 Pi 4.17
[5] L’imparfait marque une durée et/ou une répétition
[6] Ap 13.11-17
[7] Pr 15.33. Craindre : Ex 9.20.21 ;Ps 2.11 ; Ac 13.43 10.22 ; I Pi 1.17; Ap 11.18; 19.5
[8] Ps 29.1-2 : louer, rendre honneur, célébrer les perfections ; Dt 32.2: faire connaître l’Éternel ; Jos 7.19 : se repentir de son orgueil ; Luc 17.18 : remercier pour ses bienfaits ; Rm 14.11 : reconnaître que Dieu est souverain et source de tout bien
[9] Lév 10.3 ; 1Rois 3.16-28 : Le jugement de Salomon est une parabole vécue du jugement préliminaire au retour de Jésus.
[10] Mat 25.31-46 : le jugement des nations
[11] « Message d’espérance de l’Apocalypse » p 128-129
08:00 Publié dans Trois messages Apocalypse | Lien permanent | Commentaires (0)