04/03/2022
Étude n°11 Jésus l’auteur et le but de la foi, Héb 12.1-3 (12 03 22)
Étude n°11 Jésus l’auteur et le but de la foi, Héb 12.1-3 (12 03 22)
« Courons avec persévérance la course qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est l’initiateur de la foi et qui la mène à sa perfection » (NBS) Hébreux 12.2
Petit rappel : Pour compléter ces études sur l’Épitre aux Hébreux, vous pouvez consulter le livre "J'habiterai au milieu de vous" que j'ai publié sur papier ou en e-book chez BoD (www.bod.fr).
Observons
Le contexte :
- De qui le ch 11 a-t-il parlé ? Pourquoi ? v 1-2
- Comment se termine ce ch 11 (v 39-40) Que projetait Dieu de meilleur ?
- De quelle perfection s’agit-il ?
Le texte :
- Quelle métaphore développe l’auteur ? v 1 (voir 1 Cor 9.24-25 ; Phil 3.14 ; 1 Tim 6.12 ; 2Tim 4.7)
- De quel fardeau s’agit-il ? A quoi est comparé le péché ? Pourquoi ?
- De quelle épreuve s’agit-il ? voir v 4.
- A quoi le fidèle est-il invité ? v 2a Quels sont les qualificatifs accordés à Jésus ? Comment s’intègrent-ils à la métaphore développée dans ces versets ?
- Que doit considérer le croyant et dans quel but ? v 3
Comprenons
Le contexte :
Le chapitre 11 illustre la définition de la foi donnée au v 1, par toute une série d’exemples bibliques d’hommes et de femmes de foi, qui depuis la Création, ont vécu malgré leurs souffrances, avec l’assurance de la présence de Dieu et l’espérance de voir se réaliser sa promesse d’un Messie. Le chapitre se termine par le constat que tous sont morts sans avoir vu cette réalisation tant espérée. Dieu en effet ne tardait pas, mais désirait que tous puissent jouir des bienfaits de cette venue de Jésus, et entrer ensemble à son avènement dans la gloire de son Royaume. Cela sous-entend que les morts dans la foi n’ont pas eu le privilège de devancer les vivants, et qu’ils attendent dans le repos que le nombre des croyants soit au complet (Apocalypse 6.10-11, 5ème sceau). La joie de tous sera alors parfaite ! (11.40)
Le texte
Au chapitre 12, en s’appuyant sur l’exemple des anciens, l’auteur veut encourager les croyants à persévérer dans leur foi, malgré les souffrances physiques ou morales qu’ils peuvent endurer. Pour cela il utilise la métaphore de la course dans le stade : les hommes de foi d’autrefois entourent le croyant de leurs exemples encourageants, comme les spectateurs assis dans les gradins du stade soutiennent de leurs cris le coureur. Celui-ci s’est dépouillé de ses vêtements pour ne pas être freiné dans sa course. Si le croyant veut atteindre le but de la course de sa vie, l’accomplissement de ses espérances, c’est-à-dire sa présence éternelle auprès de Christ dans son Royaume, il doit aussi se dépouiller de tout ce qui pèse sur lui (culpabilité de son péché, soucis matériels ou affectifs, doutes, orgueil, idoles, découragement, révolte, …), tout ce qui l’enveloppe comme un manteau et freine sa course ou son combat dans sa vie de foi.
L’auteur invite donc le croyant à persévérer, « les yeux fixés sur Jésus » comme un coureur a les yeux fixés sur le but, sur la ligne d’arrivée à franchir le premier. Que doit-il considérer en Jésus ? Il ne doit pas oublier qu’il est l’Alpha et l’Omega, le premier et le dernier, (Apocalypse 1.8 et 18), l’origine et le but de sa foi, celui qui a initié sa foi, celui qui la fortifie et la fait grandir, celui qui accomplira parfaitement tout ce que la foi a espéré voir (Héb 11.1).
La métaphore de la course se poursuit avec l’exemple de Christ lui-même. Deux interprétations sont possibles selon la traduction de la préposition grecque « anti »:
Au lieu de la joie terrestre proposée à Christ, joie d’être le Messie glorieux qui chasserait les Romains et établirait un royaume terrestre puissant (Luc 4.6-7 : deuxième tentation), Jésus a choisi la voie difficile de la souffrance, du mépris et de la croix pour sauver les hommes et les libérer du mal. Cela lui a permis de retrouver sa place auprès de Dieu pour gouverner le monde avec Lui ! Cette traduction reprendrait l’idée de l’abandon de tout ce qui détournerait le coureur de son objectif.
En vue de la joie spirituelle qui lui était proposée, joie de libérer les pécheurs de l’emprise du mal et d’accueillir ses enfants dans son Royaume éternel, Jésus a consenti à mourir sur la croix, à être méprisé et persécuté par ses opposants, et a remporté la victoire pour retrouver la gloire auprès de son Père (Phil 2.6-11). Cette interprétation me semble plus proche de la métaphore du coureur, qui supporte les souffrances de la course car il a en vue une victoire glorieuse.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quels obstacles à ma foi ai-je rencontrés ? Comment les ai-je surmontés ? Quels exemples de personnages bibliques m’ont encouragé à garder la foi ?
- Dans le découragement qu’est-ce qui m’aide à retrouver espoir ?
- Comment me rendre capable de supporter moquerie ou oppositions et rejets à cause de ma foi en Christ ?
- Quel est le but de ma foi en Jésus ?
08:00 Publié dans Hébreux | Lien permanent | Commentaires (0)
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