26/06/2020
Étude n°1 Pourquoi témoigner ? 2 Cor 5.14-21 (04 07 20)
Étude n°1 Pourquoi témoigner? 2 Cor 5.14-21 (04 07 20)
« Dieu notre Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » 1 Tim 2.4
Observons
Le Contexte (illustration : prédication de Paul à Rome)
Dans les chapitres précédents, Paul a fait l’éloge du ministère du chrétien qui est une véritable « lettre de Christ (3.3) écrite par l’Esprit du Dieu vivant dans son cœur » « pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu (qui brille) sur la face de Christ » (4.6). Paul a exercé son propre ministère de témoin, non pour se glorifier lui-même comme le recherchent les faux docteurs (5.12), mais pour la gloire de Dieu et le bien de ses frères dans la foi, que ce soit avec un zèle excessif selon les uns, ou une modération raisonnable selon les autres (v 13).
Dans les versets suivants, Paul explique les raisons de son comportement de témoin fidèle à sa mission.
Le texte : v 14-21
V 14 : Quel est le moteur de Paul ? En qui consiste l’amour de Christ ? Quelle est la mort de tous, physique, morale, spirituelle ?
V 15 : Pourquoi Christ est-il mort ? Qui sont les vivants ? En quoi peut-on les assimiler aux morts du verset précédent ? Qu’est-ce qui leur permet de vivre ? Quel est le but de leur vie ?.
V 16 : Qu’est-ce que l’œuvre de salut de Christ change dans notre perception de Lui et de l’autre ? Que signifie ici « Connaître selon la chair » ?
V 17 : Qu’implique le fait d’être une nouvelle créature ? Quelles sont les « choses anciennes » disparues ? Quelles sont les nouvelles ? Qu’est-ce qu’elles prouvent ?
V 18-19 : A qui attribuer ce changement de vie du chrétien ? Comment Christ crucifié réconcilie-t-il le monde avec Dieu ? Qu’est le ministère de la réconciliation confié au chrétien ? Quelle parole doit-il annoncer au monde ?
V 20 : Quel est le but de la vie du chrétien ? Quel en est le fondement, en réponse à l’œuvre de Christ ?
V 21 : Quel est le moyen employé par Dieu pour se réconcilier avec l’homme ? (Es 53.6 ; Rom 5.8-10) ? Que signifie pour le chrétien »devenir justice de Dieu en Christ » (Rom 4.4-5) ?
Comprenons
Nous voici en présence d’un texte qui, dans le style très particulier de Paul, essaie de nous faire saisir le sens de la vie du chrétien.
Toute sa vie et en toutes circonstances, Paul n’a eu qu’un but et qu’un désir, faire connaître à tous et le plus largement possible, l’œuvre de l’amour de Dieu en Christ en faveur des hommes. Lorsqu’il était attaqué par les Juifs, par les incroyants, par les autorités, par les faux docteurs, il n’a jamais cherché à se défendre personnellement pour sauver sa vie humaine (il savait qu’elle était éphémère), mais pour seulement remplir le plus longtemps possible sa mission de témoin de Jésus-Christ.
Il reconnaît dans ce passage que son zèle missionnaire lui vient de la connaissance de l’amour de Christ pour lui et pour tous les hommes. Se savoir aimé par Dieu au prix du don de sa vie par Christ est le puissant moteur qui le pousse à proclamer partout l’œuvre de salut opérée par Christ sur la croix et hors du tombeau. Par sa mort, Christ dans son humanité a pris sur lui le péché (= la séparation d’avec Dieu) qui pesait sur l’homme (v 21), et l’a mis à mort. En nous identifiant à cette mort, nous acceptons de mourir à nous-mêmes, c’est-à-dire que notre égoïsme, notre orgueil, notre volonté de pouvoir, de gloire, d’indépendance, notre désir « d’être comme des dieux » (Gen 3.5), notre recherche du plaisir, toutes ces choses anciennes qui constituent notre « vieil homme » ne dominent plus sur nous. Comme Christ est ressuscité après sa mort, nous devenons aussi alors des « vivants », car son Esprit fait de nous de nouvelles créatures, nos relations à Christ et aux autres changent : nous ne les considérons plus selon les apparences ou selon leurs actes humains, mais selon ce qui est dans le cœur (v 12), ce qui est invisible et éternel (4.18), l’action de Dieu pour eux et en eux !
Paul caractérise cette action comme une réconciliation entre Dieu et les hommes, opérée par la mort et la résurrection de Christ. En effet l’homme s’est séparé de Dieu par son désir d’immortalité et de puissance, hors de la présence de Dieu (Gen 3) ; il a ainsi perdu toute capacité de renouer par lui-même ou par ses œuvres la relation perdue avec Dieu. Seul Dieu pouvait combler ou franchir le fossé creusé par l’homme. Il l’a fait en s’incarnant en Christ, en devenant vrai homme selon son cœur, et en assumant les conséquences mortelles de la séparation. Puis revenu à la vie, une vie selon l’Esprit, il donne à l’homme qui accepte de s’identifier au Christ en mourant à sa vie sans Dieu, de vivre une vie nouvelle, guidée par l’Esprit Saint, pardonnée et revêtue de sa justice (5.4). Dieu ne le condamne plus mais le considère comme « juste », couvert par Christ en qui il croit. Ainsi la relation nouvelle permet au croyant réconcilié avec Dieu de témoigner par sa vie et ses paroles de l’amour de Christ. Il devient « ambassadeur » de et pour Christ ! Quelle responsabilité et quel honneur d’être le porte-parole de Dieu ! Quand on sait qu’un ambassadeur d’un pays représente les valeurs de son pays à l’étranger et se fait respecter comme tel, on peut comprendre toute la portée de cette image qui qualifie la mission du chrétien ! Celui-ci ne pourra la remplir que s’il a expérimenté lui-même la réconciliation avec Dieu, d’où l’appel pressant de Paul à renouer une relation d’amour et de confiance mutuelle avec Dieu, en acceptant que Christ soit mort et ressuscité en notre faveur !
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Qu’est-ce qui habite mon cœur quand je considère la croix de Christ ? (compassion pour ses souffrances, horreur de sa passion physique et morale, repentance d’en être moi aussi la cause, émerveillement et reconnaissance pour le pardon offert avec tant d’amour, désir de le faire savoir autour de moi ?
- Comment se manifeste dans ma vie ma réconciliation avec Dieu ? Qu’est-ce qui a changé dans ma conception de la vie, dans ma vision des événements, dans mes choix, dans mon comportement vis-à-vis de Dieu et des autres ?
- Comment puis-je aujourd’hui être un témoin de la mort et de la résurrection de Jésus ?
08:00 Publié dans Joie du témoignage | Lien permanent | Commentaires (0)
19/06/2020
Étude n°13 Vivre la Parole Phi 2.12-16a (27 06 20)
Étude n°13 Vivre la Parole Phi 2.12-16a (27 06 20)
« Pratiquez la parole et ne l’écoutez pas seulement, en vous abusant par de faux raisonnements. » Jac 1.22
Observons
Le contexte :
- A qui et à quoi Paul vient-il de faire référence ? (2.5-11)
- Dans quel but ? (v 2-4)
Le texte
- Quelle exhortation Paul lance-t-il aux Philippiens ? v 12
- Que signifie « avec crainte et tremblement »? Comparer avec 1 Cor 2.3 ; 2 Cor 7.15 ; Eph 6.5
- Quel genre d’obéissance demande-t-il ? v 12
- Que signifie « mettre son salut en action » ou travaillez à votre salut » ? Y a-t-il contradiction avec Rom 3.24,28 ?
- Qu’est-ce que cela implique de la part de chacun ?
- Au V 13, quelle est la contradiction avec le v 12 ?
- V 14-15 : Quelles oppositions permettent de définir la conduite du chrétien et celle de l’impie ?
- V 16a : Qu’est-ce qui fait du chrétien une lumière brillante dans le monde ?
Comprenons
La lettre aux Philippiens envoyée par Paul depuis Rome où il était prisonnier révèle toute l’affection de l’apôtre pour la première église fondée par lui en Europe. Sa prière pour eux (1.9) montre son souci profond de voir les disciples grandir dans la foi, et l’obéissance pratique à la Parole. C’est pourquoi il tourne leurs yeux vers l’exemple laissé par Jésus-Christ (2.5-11) dont ils doivent imiter la vie humble, généreuse et aimante (v 1-4). L’exemple de Jésus mort et ressuscité pour le salut du monde est le fondement de la vie chrétienne de ces disciples, que leur maître Paul soit présent ou pas. Cela implique donc de leur part une prise de position et une responsabilité personnelle. Ce n’est pas une obéissance servile (imposée par le maître) mais choisie, de plein gré, par amour en réponse à l’amour du Sauveur. Selon les sens et la place de l’expression « avec crainte et tremblement » dans l’original grec il n’y a pas de ponctuation) on peut interpréter de deux façons différentes cette exhortation de Paul à mettre son salut en action :
- Il leur demanderait d’obéir avec crainte et tremblement (au sens propre littéral) parce qu’ils ont le souci du jugement de Paul sur leur conduite qu’il soit près ou loin,
- Il leur rappellerait leur obéissance volontaire à des exhortations, qu’elles soient de vive voix ou par écrit, pour qu’ils s’empressent « avec respect et zèle» (sens figuré) de s’approprier le salut acquis par Jésus, et de le vivre au quotidien par une conduite qui témoigne de leur appartenance à Jésus-Christ.
Travailler à son salut ou le mettre en œuvre, c’est exactement ce que nous appelons « gérer chrétiennement sa vie » (Logo de la GCV = gérer sa personne, ses dons, son temps, ses biens matériels et son environnement). Ce n’est pas agir pour gagner son salut, mais c’est agir bien, avec reconnaissance parce qu’on a reçu de Dieu le salut éternel. Pour Paul, il n’y a pas de contradiction entre la doctrine de la justification par la foi de Romains 3.24 et 28, ou celle de la grâce de Dieu offerte à l’homme, et la nécessité pour l’homme de prendre ses responsabilités en toute liberté, de saisir ou non ce cadeau précieux de la grâce, de le laisser transformer son vouloir et son faire, et enfin de témoigner concrètement de la présence de Dieu en son cœur. Le chrétien se fera alors remarquer par le calme, la sérénité, la bienveillance dans ses relations avec les autres (v 14), la pureté de sa conduite (v 14 ; pureté = intégrité, authenticité, sans mélange ni compromis avec la corruption et la perversité du monde impie), de façon à porter avec clarté devant les autres la lumière de la Parole de Dieu, qui éclaire, guide, instruit mais surtout donne accès à la vie éternelle. Ainsi le cadeau de la grâce ne sera pas vain, il contribuera, s’il est mis en œuvre dans la vie du chrétien, à amener à Jésus Christ tous ceux qui en seront éclairés et touchés.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment rendre mon obéissance à la Parole de Dieu joyeuse et volontaire ?
- Ma vie est-elle éclairée par la grâce de Dieu exprimée dans la mort et la résurrection de Jésus pour moi, ou bien redouterai-je encore le jugement de Dieu (ou des autres) sur moi ?
- Comment puis-je montrer que je suis sauvée de la condamnation de mon péché ?
- Quel est mon comportement face à la violence, le mépris, l’impatience, l’immoralité qui règnent dans le monde ?
- Comment éviter de me glorifier de ne pas imiter de tels comportements, ou éviter de faire un mérite devant Dieu de mes agissements « chrétiens » ? (voir Luc 18.9-14).
- Qu’ai-je appris ce trimestre sur l’interprétation des Ecritures ? Ai-je expérimenté la méthode des Béréens ? Avec quels résultats ?
08:00 Publié dans interprétation Bible | Lien permanent | Commentaires (2)