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09/03/2018

Étude n° 11 : Vivre selon ses moyens, Mat 6,24-34 (17 03 18)

Étude n° 11 : Vivre selon ses moyens, Mat 6,24-34 (17 03 18)

« Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en Christ Jésus » Phi 4.19

 Observons Mat 6.24-34fleurs champs.jpg

Le contexte

Nous sommes dans le discours de Jésus où il expose les principes de son Royaume.

Le texte :  v 24-34

V 24 : introduction : incompatibilité entre le service de Dieu et celui de Mamon.

V 25- 32 : quatre sujets de confiance en Dieu : nourriture, vêtement, valeur personnelle, durée de la vie (26-27), par comparaison de l’homme aux oiseaux et aux lys.

V 33-34 : un seul souci : la recherche du royaume !

 Comprenons

Le contexte

Le discours sur la montagne (ch 5-7) commence par indiquer les dispositions de cœur de ceux auxquels appartient le Royaume (Béatitudes), puis il publie la charte de ce Royaume, en marquant ses rapports avec les lois de l’Ancienne Alliance, que Jésus est venu accomplir parfaitement, et non abolir.

La Nouvelle Alliance implique l’intériorisation des lois divines, et une autre relation avec Dieu fondée sur la confiance en lui (Ch 6), qui permettra la mise en pratique de sa Parole.

Le texte

Le service de Dieu ne peut se partager avec le souci du matérialisme, symbolisé par Mamon, divinité de l’argent (v 24). La comparaison avec les oiseaux et les lys entre dans le style de l’enseignement de Jésus par paraboles, sur l’état d’esprit nécessaire pour vivre dans son Royaume. Elle est l’illustration de ce que Jésus vient de dire sur l’incompatibilité qui existe entre le service de Dieu et l’amour des richesses. La recherche inquiète de notre subsistance et la possession des richesses terrestres nous empêchent d’être tout entiers à notre seul Maître légitime, le Seigneur. Son service demande une confiance absolue, à l’exemple des oiseaux. Être en souci, c’est, étymologiquement, être divisé, partagé. Les inquiétudes pour sa vie physique pour  son confort, sa santé et sa durée, dispersent la pensée, la tirent en sens contraire ; elles sont l’effet d’un cœur partagé entre le ciel (= le spirituel) et la terre (= le matériel).

 Le remède, c’est la confiance en Dieu pour plusieurs motifs : oiseau dans la main.JPG

1- La vie ou principe de vie, concrétisé par le corps (= bibliquement parlant, l’être tout entier), est plus que ce qui l’entretient ou la protège extérieurement (nourriture et vêtement). Celui qui a donné le plus (= la vie) ne peut-il pas donner le moins, la subsistance ?

2- Dieu prend soin de tous les animaux de la nature. L’homme vaut plus que les animaux, parce qu’il est à l’image de Dieu, un être doué de la faculté de penser, décider, raisonner, et surtout entrer en relation d’amour avec un Dieu Père et avec ses semblables. L’homme ne peut-il donc pas mettre sa confiance en lui (v 26) ? C’est en substance la réponse de Dieu aux cris de Job (Job 38-42) !

3- Les inquiétudes sont inutiles, impuissantes à ajouter un temps de plus à sa vie dont Dieu connaît la durée, et qui est l’objet des soucis de l’homme (v 27). La foi ou confiance en Dieu permet de jouir de la vie éternelle dès cette terre et d’en révéler la beauté et le parfum, à l’image des lys (v 28-30). La comparaison avec l’herbe des champs insiste sur la fragilité de la vie. Quelle que soit sa durée, l’homme peut et doit faire de sa vie un témoignage de l’amour et de la gloire de Dieu, en plaçant sa confiance en Lui.

4- v 32 : Dieu est un Père qui connaît nos besoins et y pourvoit  parce que nous sommes non seulement ses créatures mais aussi ses enfants avec lesquels il est uni par des liens d’amour, et qui sont appelés à l’honorer par leur vie et leur gestion des biens qu’Il leur dispense généreusement (Dt 28.12-14).

Au v 33 nous est donné le moyen de fortifier la confiance en Dieu : la recherche de sa présence est la priorité de notre vie, car c’est lui seul qui  la rendra droite et juste (1 The 5.23-24) et qui dispensera les bienfaits matériels nécessaires à ceux qui se réclament de lui, afin qu’ils puissent témoigner parmi les incroyants de leur appartenance  à un Père aimant, qui pourvoit et soutient.

5- Chaque jour a son lot de peines et de difficultés. Il est inutile d’y ajouter le souci du lendemain, la prévision d’un mal à venir. C’est un conseil plein de compassion de la part de Jésus qui connaît notre propension à augmenter par l’imagination le poids de nos soucis ! C’est aussi un appel à profiter du moment présent pour en faire une occasion de glorifier Dieu, comme les oiseaux par leur chant, et les lys par leur beauté et leur parfum, au lieu de l’écraser sous le poids des souvenirs du passé ou des soucis de l’avenir. De toute façon, Dieu saura, le moment de l’épreuve venu, nous envoyer le moyen d’en sortir (1 Cor 10.13)[1].

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Qu’est-ce qui m’inquiète le plus, et me sépare de Dieu ? Puis-je aujourd’hui le présenter au Seigneur et lui faire confiance pour me montrer une solution ou simplement me donner la patience ?
  • Mon attitude vis-à-vis de ma vie matérielle témoigne-t-elle de ma confiance en Dieu ? Comment vivre en me contentant de ce que Dieu m’accorde ? (Héb 13.5)
  • Essayons de préciser ce que signifie concrètement pour nous aujourd’hui : rechercher le royaume de Dieu. Faut-il vivre dans l’insouciance totale des contingences matérielles, sans aucune prévision, ni projet d’avenir ? Comment concilier la recherche du royaume avec les contraintes de notre vie terrestre ?
  • Comment faire de chaque instant une occasion de « répandre la bonne odeur de Christ » (2 Cor 2.14-16), ou d’amener notre entourage à se réjouir des bienfaits de Dieu ?

[1] Les deux références en italique renvoient aux textes choisis par l’Union Franco-Belge (AET= A l’Étude du Texte) pour cette étude.

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