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02/03/2018

Étude n°10 Importance de la Gestion chrétienne de la vie (GCV) 1Pierre 1.13-19 (10 03 18)

Étude n°10 Importance de la Gestion chrétienne de la vie (GCV)

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   (Illustration : De la mort à la plénitude de la vie)

 

« Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté mais à la sanctification » 1 Thes 4.7

« Recherchez la paix avec tous, et la sanctification sans laquelle nul ne verra le Seigneur. » Héb 12.14

 Observons

Le contexte 1-12 :

  • Quel est le sujet principal de l’action de grâce de Paul ? Pourquoi ses destinataires peuvent-ils tressaillir d’allégresse (v v 6 et 8)
  • Que partagent les prophètes, les apôtres et les disciples destinataires ?

Le texte v 13-19

  1. v 13-16:
  • v 13a : De quoi dépend une conduite saine et sainte ?
  • Quelle opposition y a-t-il entre les versets 14 et 15 ? Quel est le statut du croyant ?
  • Quelle est l’espérance du chrétien ? Quand sera-t-elle exaucée ?

- Par quoi se traduit l’espérance en la grâce : relever tous les impératifs ? Quels domaines de la personne humaine concernent-ils ?

  1. v 17-19:
  • Quelle définition de la sainteté donne Pierre ? Quel en est le modèle ? Quelle « crainte » est demandée au croyant ? Pourquoi ? Quelles sont les qualités du Père ?
  • De quoi héritons-nous naturellement ? Pourquoi est-ce qualifié de « vain » ?
  • Quelle est l’œuvre de Christ pour changer notre conduite ? Que signifie son « sang précieux » (v 19) ? A quoi fait allusion la fin de ce verset ? Pourquoi ?

 Comprenons

La première lettre de Pierre fut écrite vers 63-64, depuis Rome, peu avant la mort de l’apôtre. Elle est adressée aux croyants dispersés en Asie Mineure et confrontés à un monde hostile, que Pierre avait pu visiter durant son ministère. Après une action de grâces à Dieu pour le salut et l’espérance de la délivrance du mal au retour de Christ, l’apôtre cherche à encourager les croyants à la sainteté et à l’amour (1.13-2.10).

Le contexte :

La miséricorde de Dieu (v 3) qui révèle le salut (v 5), et sa puissance (v 5) qui ressuscite et régénère (v 3), sont les fondements de l’espérance de l’héritage incorruptible de la vie éternelle (v 4). Il est incorruptible, car spirituel et accordé par Dieu.

La source du salut est en un Dieu Père qui aime sa créature et désire pour elle une vie éternelle (= qui ne peut être corrompue par la mort), une sainteté parfaite (= sans la souillure du péché), et une jeunesse perpétuelle (= impérissable). Dieu prouve cette volonté en ressuscitant Christ, et en « régénérant », renouvelant l’être entier du croyant (= celui qui se met « par la foi » sous la garde  de sa puissance v 5), jusqu’à l’avènement de Christ (v 5b, 7b).

La régénération du croyant a pour fruit principal une espérance vivante : il possède par anticipation la vie éternelle, car Christ est sa vie dès à présent (Ga 2.20 ; Ph 1.21). Pierre se réfère sans doute à son expérience personnelle de régénération. La résurrection de Christ a non seulement ranimé son espérance cruellement abattue par la crucifixion de son Maître et son propre reniement, mais elle a aussi recréé son être spirituel, l’a transformé par l’Esprit, au point de le remplir d’une espérance impérissable et vivifiante.

L’allégresse que donnent l’espérance du salut (v 6,8-9), l’amour et la foi en Christ (v 8), permet de supporter l’épreuve de la foi (6b-7) et d’en faire une occasion de glorifier Dieu (7b). Cette allégresse transforme la vision du croyant sur les épreuves de sa vie : au lieu d’en faire des sujets de plaintes, ou de dépression, il les envisage avec joie (Jac 1.2-3) comme des occasions d’affermir et de purifier sa foi et son amour pour Dieu (8), ainsi que de rendre gloire à Dieu en le révélant comme Celui qui donne la vie et qui vient le délivrer de tout mal (7).

Le salut par Jésus crucifié, ressuscité et glorifié est le sujet de toutes les Écritures : les prophètes inspirés par l’Esprit l’ont pressenti (Es 53 ; Ps 22). Pierre affirme ici l’éternité et l’identité de l’Esprit : c’est le même Esprit de Dieu qui a inspiré les prophètes avant l’incarnation, et le Christ lui-même après son incarnation. Leurs patientes recherches les ont amenés à comprendre le projet de Dieu et à accepter que son accomplissement ne se ferait pas de leur vivant (Mt 13.17 ; Dn 12.8-10), mais qu’ils devaient en porter la nouvelle pour les générations futures (v 12). L’œuvre du St Esprit se poursuit, après les prophètes, par les apôtres qu’Il pousse à proclamer l’Évangile. Les anges eux-mêmes considèrent avec attention les effets de cette espérance dans la vie des croyants pour y reconnaître la sagesse infinie de Dieu (Ep 3.10).

 Le texte 13-20

V 13-17 : L’obéissance dans la sainteté réelle du cœur et de la vie, c’est-à-dire dans la consécration au service de Dieu, est soutenue par l’espérance qu’est la délivrance du mal accordée comme une grâce au retour de Christ.

Si Christ est réellement vivant dans le cœur et la vie du croyant, il se manifeste concrètement dans une discipline de vie, une gestion de son être tout entier, corps, âme, esprit. Ceindre les reins de l’entendement ou de la pensée, c’est maîtriser ses émotions (= reins) et ses pensées pour les soumettre au Seigneur qui est saint. Refuser cette soumission, c’est refuser la communion avec Dieu qui par nature, ne peut avoir de contact avec ce qui est souillé par le péché. La soumission de l’esprit(= spiritualité) et de l’âme (= psychisme, intelligence, affectivité et sensibilité) est la condition de l’obéissance active (= corps).

La soumission n’est pas celle de l’esclave qui ne peut rien décider par lui-même, mais celle du serviteur qui volontairement adhère à la volonté de son Maître, ou de l’enfant qui se sait aimé du Père. Il Lui obéit alors non dans la crainte peureuse d’un jugement, mais dans l’espérance confiante, respectueuse et persévérante jusqu’au but (= parfaite), dans la parole du Maître et Père ; car il connaît et croit à sa promesse de délivrance totale du mal et du péché (= la grâce) au retour de Jésus pour celui dont la foi s’est révélée par ses œuvres accomplies de son vivant  (Jac 2.17-18).

V 18-19 : Ces deux versets se situent après l’appel à la sainteté (v 13-17), les disciples étant enfants d’un Père équitable pour tous, qui juge chacun selon ses œuvres (v 17). Cette sainteté de vie est opposée à la « vaine manière de vivre héritée des pères » (v 18).  En tant que créature humaine chacun hérite de ses ancêtres une nature poussée à se séparer de Dieu, et à négliger sa spiritualité pour se tourner vers ses désirs personnels (v 14), vers des « choses périssables », donc « vaines » aux yeux de Dieu. Les croyants en Christ sont libérés de ce mode de vie, matérialiste et superficiel, non par un prix monnayable et périssable (or, argent), comme cela se faisait pour des prisonniers ou des esclaves, mais par le « sang précieux de Christ », comparé à l’agneau sans défaut de la Pâque (Ex 12.5), dont le sang répandu sur les linteaux des portes en Égypte a sauvé de la mort les premiers-nés juifs. Pierre s’inspire là des textes d’Ésaïe 52.3 et 53.7. Le sang de Christ n’a pas de valeur en lui-même, c’est ce qu’il représente qui sauve : le don que Christ a fait de sa vie pour arracher l’homme à l’esclavage du mal.

L’œuvre de Jésus sur la croix est exprimée ici par une image tirée du contexte de l’esclavage : pour racheter un esclave, le nouveau maître, ou l’esclave lui-même pour acquérir la liberté, devait payer une rançon, un prix égal à sa valeur. Les apôtres ont souvent utilisé cette image, surtout en référence à la libération de l’Égypte et de Babylone, pour exprimer l’œuvre spirituelle de libération du péché accomplie par Jésus. Jésus lui-même a utilisé cette image de la rançon (Mat 20.28). Paul en Romains 3.24, fait du « rachat », de « la rédemption » qui est en Christ le moyen d’être gratuitement libéré du péché et « justifié », considéré par Dieu comme juste. Mais il ne faut pas pousser l'image trop loin, sinon on aboutit à des impasses (voir les annexes ci après).

Ce projet de libération de l’homme par le Christ a été conçu « avant la fondation du monde (1 Pi 1.20), ce qui signifie que Dieu n’a pas été pris au dépourvu, et n’a pas dû s’adapter en urgence aux circonstances, mais que sa volonté de salut procède de son amour infini pour sa créature, et le pousse à se donner entièrement pour elle, en Jésus-Christ, en sa vie comme en sa mort (deux sens possibles du mot « sang »).

(Voir en annexe deux articles expliquant ces expressions antiques)

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelles résonances dans notre vie concrète a cette image du « rachat par le sang de Christ » ? Comment se manifeste notre libération du péché et de tout ce qui nous sépare de Dieu ?
  • De quoi Jésus doit-il encore nous libérer ? (habitudes, traditions humaines, défauts, préjugés, haines, complexes, etc.) ? Comment l’Église peut-elle aider chacun dans cette œuvre de libération personnelle et collective ?
  • Quelle est notre obéissance à la Parole de Dieu ? Celle d’un esclave ou celle d’un serviteur ? A quoi voit-on la différence d’attitudes ?
  • Quelle est la principale qualité de la sainteté du Père ? Comparez Mat 5.48 et Luc 6.36 à 1 Pie 1.16

Annexes

  • Pour saisir le sens et la portée de l’expression (racheter, rachat, rédemption) employée par Pierre et Paul, nous vous livrons quelques extraits de Jean-Yves Thériault, bibliste catholique, professeur d’exégèse au département des sciences religieuses et d’éthique de l’Université du Québec à Rimousky.(Nouveau Vocabulaire biblique, sous la dir. de Jean-Pierre Prévost, Paris - Montréal, Bayard-Médiaspaul, 2004, 16 X 24, 496 p). C’est nous qui en soulignons les passages significatifs.

 « Le nom d'action apolutrôsis est un composé sur le nom lutron, « rançon, salaire », plus fréquemment employé au pluriel, dont la racine lu- a produit une importante famille de mots, depuis le verbe grec luô, « délier », « dissoudre », ou les verbes latins luo, « payer, expier », soluo, « délier », jusqu'au nom « analyse » (le fait de décomposer un tout en ses parties) en français. Le verbe lutroô (au passif dans ce texte de Pierre) signifie « livrer, délivrer contre une rançon ».

le verbe lutroomai (employé 90 fois) a régulièrement Dieu comme sujet, et il traduit différents mots hébreux : ga'al, « mettre en liberté, agir en go'el » ; padah, « racheter, délivrer, sauver »; paraq, « arra­cher à un danger ». Par amour gratuit, Dieu fait sortir d'Égypte après « avoir arraché à l'esclavage » (Dt 7,8; 9,26, etc.) et il libère de la captivité de Babylone (Is 41,14; 44,22-24, etc.). Il délivre de divers maux et malheurs (Ps 130,7-8). Il délivre pour adopter : « Je vous délivrerai de leur servi­tude, et je vous rachèterai à bras étendu et grands jugements. Et je vous prendrai à moi comme peuple » (Ex 6,6-7)….

Dans la Septante, les termes issus de cette racine sont devenus tradi­tionnels pour dire cette activité divine qui libère son peuple afin de se l'acquérir comme « bien précieux » (segullah en hébreu). C'est le sens de « payer son tribut » en Lc 1,68, du « rachat de Jérusalem » en Lc 2,38, de la « délivrance » attendue en Lc 21,28 et du « rachat » en 24,21.

Le peuple délivré est un peuple que Dieu acquiert, fait naître et sanc­tifie. On retrouve ainsi la triade de 1 Co 1,30 dans laquelle le terme apolutrôsis montre que l'« ajustement» [dikaiosunê] au Seigneur et la « consécration » [hagiasmos] à son service comportent aussi une action d'arrachement à l'emprise du mal, une délivrance de l'esclavage antérieur. En effet, cette « délivrance » (apolutrôsis) en Jésus Christ est aussi le « pardon des fautes » (aphesin tôn hamartiôn, Col 1,14) et un « pardon des transgressions » (aphesin tôn paraptomatôn, Ep 1,7). Elle n'est encore qu'un « acompte » fourni par le Souffle saint (Ep 1,14) en attendant la « délivrance » définitive qui nous fera accéder à la « filiation » sans entrave (Rm 8,23), comme Jésus avec le Père…

En Rm 3,24-25, les mots longtemps traduits par «rédemption» et «expiation » sont une expression condensée de l'action libératrice de Dieu qui justifie : « Et s'ils sont justifiés, c'est par la gratuité de sa grâce qui nous donne le rachat [apolutrôsis], celui qui s'accomplit en Jésus Christ, lui que Dieu a exposé, instrument de pardon [ilastêrion] grâce à la fidélité expri­mée par son sang. » La traduction, inspirée de la Vulgate, par «rédemption» ou «rachat» du terme apolutrôsis, peut conduire à une compréhension mercantile du salut chrétien, surtout quand elle est asso­ciée aux termes «expiation» (ilastêrion) et «rançon» (lutron) entendus souvent aujourd'hui dans un contexte d'actions criminelles. On charge ces mots d'un sens trop juridique ou trop commercial qui n'est conforme ni à leur enracinement biblique ni à leur contexte paulinien…

Certes, une telle compréhension pourrait s'appuyer sur l'usage, dans le monde gréco-romain antique, de lutron pour désigner la rançon d'un prisonnier, ou le prix payé en échange de sa liberté; de lutrôsis pour la libération et la délivrance au moyen d'une somme payée. Une telle libé­ration représente une forme d'échange et renvoie à un droit au moins coutumier. Mais si Christ Jésus nous libère ainsi moyennant un « prix » versé à quelqu'un (voir 1 Co 6,10; 7,23), en « payant de sa vie » (Mt 20,28 et Mc 10,45) comme une «rançon» donnée, avec qui peut bien s'établir ce contrat ou s'opérer ce marchandage ? On voit mal un représentant du camp divin négocier avec le diable. Il ne convient nullement, selon les textes évangéliques et pauliniens, d'imaginer Dieu en partenaire d'une transaction commerciale ou en débiteur exigeant une compensation quel­conque équivalente au péché.

C'est plutôt en référence aux grandes libérations que sont l'exode et le retour d'exil que le vocabulaire paulinien trouve son enracinement séman­tique. Yhwh a libéré un peuple pour l'acquérir comme son bien précieux (voir Ep 1,14) et lui proposer l'Alliance. Ainsi, le Père, œuvrant à travers le Christ, libère le croyant de toute servitude pour se l'acquérir comme un fils, en y mettant le prix (1 Co 6,20; 7,23). La notion de prix (timê) implique que l'action est valide et conforme à ce qui est exigé, ici la « fidélité » (pistis) de Jésus jusqu'à la mort. S'il est question d'un prix fort, c'est pour dire la valeur de la créature nouvelle issue de la déli­vrance (voir 1 P 2,9 et Ac 20,28). Et s'il est question d'un tarif pour la libération, c'est « à la mesure infinie de sa grâce [ charis ] » (Ep 1,7). Rm 3,24 atteste la réalisation définitive de cette action libératrice promise, jusqu'à la «délivrance » [apolutrôsis] finale (voir Lc 21,28; Rm 8,23; Ep 4,30).

Le terme apolutrôsis ajoute à l'idée de justification gratuite la convic­tion que Dieu a mis tout son cœur dans cette œuvre, Jésus sur la croix étant ce qu'il a de plus aimable. C'est ainsi qu'on doit comprendre l'as­pect onéreux de l'action divine, signifié par la vie ou le sang donnés comme témoignages de la valeur du geste (Mt 20,28; Mc 10,45; 1 Tm 2,6; Tt 2,14 ; 1 P 1,19). La délivrance du croyant est précieuse, puisqu'elle est à la mesure d'un amour si grand. Les croyants sont acquis en Christ, non par une rançon payée à l'ennemi, mais moyennant un sang d'alliance qui justifie, c'est-à-dire institue un rapport nouveau à Dieu, celui de filia­tion. Jésus « paie de sa vie » en posant un geste d'amour et de fidélité qui libère des entraves humaines empêchant de s'ouvrir à Dieu et de lui être « réconcilié » ou « ajusté ».

 

  • Pour expliquer l’expression « le sang du Christ » si souvent employée dans le Nouveau Testament, voici quelques sens donnés par le pasteur  Philippe Augendre :

« - Le sang, c’est la vie ou l’âme ». Ce sens, à la fois litté­ral au plan physio­lo­gi­que et sym­bo­lique au plan spi­ri­­tu­el, est fon­da­men­tal. C’est lui qui rend comp­te de l’em­ploi du sang dans (presque) tous les sa­­cri­­fi­ces.

- Lors­que le sang coule, c’est la mort ; en hébreu un mot repré­sente sou­vent une chose (ici la vie), sa conséquence, et son contraire (la mort)…

- Une mort san­­­g­­lan­te parti­cu­lière, très fré­quen­te, c’est l’im­­mo­la­tion. Le sang, dans beau­coup de tex­­­tes, si­gni­fie donc le sacri­­fi­ce. Ce sera le cas des ré­fé­rences bibli­ques au sang du Christ. Le sang, pas plus celui de Jésus que celui des animaux, n’a de vertu ou de pou­voir en lui-même ; c’est la vie, la mort et la ré­sur­­rection du Christ qui sont puis­sances de salut.

- Le sang, c’est en­core, une voix,  un té­moi­­­gnage souvent à char­ge (Gn 4. 10 : le sang d’Abel crie).

- Enfin, le sang (ou le vin) est d’un point de vue eschatologi­que la vie, le signe de l’alli­ance que Christ partage­ra avec nous dans la commu­nion retrouvée (Mt 26.28-29) ».

 

On le voit, ces symboles sont très riches et porteurs de sens multiples, pour nous faire approcher au plus près les réalités spirituelles, si étrangères à nos esprits humains limités ! Il est recommandé de ne pas s’arrêter à un seul de ces symboles, ni vouloir donner un sens spirituel à tous leurs détails, pour ne pas réduire notre champ de compréhension !

 

 

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