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09/12/2016

Étude n° 12 Rédempteur de Job, Job 19.25-27 (17 12 16)

Étude n° 12 Rédempteur de Job, Job 19.25-27 (17 12 16)

« Ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé, et nous, nous l’avons considéré comme atteint d’une plaie, comme frappé par Dieu et humilié !...Après s’être livré en sacrifice de culpabilité, il verra une descendance et prolongera ses jours, et la volonté de Dieu s’effectuera par lui. Mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes et se chargera de leurs fautes » Esaïe 53.4, 10-11

Observons

  • Où se situent ces paroles de Job dans le livre et dans les discours avec ses amis ? Quel sens cette place leur donne-t-elle ?
  • Que vient de demander Job ? v 21-22
  • Comment introduit-il ce qu’il va dire ? v 23-24
  • Quelle est son assurance ? Qu’était un « goël » ? v 25 ; voir Nb 35.12,19 ; Ruth 3.12 et 4.4.
  • Que fera ce « goël ? Le mot traduit par « terre» est le même qu’en Genèse 3.19 où il est traduit par « poussière ».Qu’est-ce que cela suggère ici dans Job ?
  • Qu’avait déjà pressenti Job sur ce personnage ? (16.19 à 17.3)
  • En quoi Job a-t-il foi ? v 25 (Ap 1.25 ; Col 3.4)
  • Le début du verset 26 peut être rattaché soit à la fin du v 25 (en plaçant le point après"ma peau aura été détruite), soit à la fin  du v 26 (en mettant un point au v 25, après "le dernier sur la terre") : De quoi parle Job ? Comment cette variation de ponctuation et l’expression « dans ma chair » prise littéralement ou symboliquement (= moi en personne) modifient-elle le sens des versets ?
  • Comment la conception biblique de la mort (Ecc 9.5-6, 10 ; Ps 115.17 ; Es 38.18) nous permet-elle de comprendre ce verset ?
  • A quel moment pourrons-nous contempler Dieu face à face ? (Ap 1.7 ; 1 Cor 13.10, 12 ; Ap 22.3-4) 
  • Comment Job affirme-t-il sa certitude de voir son sauveur et de le reconnaître ? v 27.
  • Quel état d’âme cette perspective provoque-t-elle en lui ?
  • Après cette vision, de quoi menace-t-il ses amis ? v 28-29. Que lui manque-t-il ?

Comprenons

Nous avons jusqu’à présent survolé les dialogues entre Job et ses amis, et avec Dieu, qui mettaient en avant les protestations d’innocence morale de Job, puis son repentiChrist intercesseur de l'homme pécheur Ntre Dame Paris.jpgr devant la révélation de la puissance insondable et bienveillante du Créateur. L’extrait de cette semaine se situe presque exactement au milieu des discours des amis et au centre du livre. On peut le considérer comme le pivot du livre, qui en contient la révélation essentielle. C’est comme une lueur dans le désespoir de Job. Malheureusement il ne s’en souvient pas dans la suite. Cette lueur a été précédée par une étincelle au chapitre 16 (v 19 à 17.3) : Job a pressenti l’existence d’un défenseur céleste, un répondant, un arbitre entre l’homme et Dieu, entre le fils d’homme et son « Ami » divin, à qui il a demandé d’être son garant auprès de lui-même ! Quelle merveilleuse prémonition de la personne de Jésus, intermédiaire et intercesseur devant Dieu en faveur de l’homme attaqué par l’Adversaire, comme l’a si bien représenté le sculpteur à Notre Dame de Paris. L’Esprit a inspiré Job et lui a dévoilé le plan de grâce conçu par l’Éternel, Ami de l’homme, pour sauver sa créature abattue par le mal !

Peu avant, Job avait réclamé la pitié de la part de ses amis impitoyables (19.21-22). Devant leur silence il avait exprimé le désir que ses propos soient gravés dans un livre ou dans le roc de façon indélébile, pour qu’on s’en souvienne ! Son désir a été exaucé puisque nous pouvons les lire pour notre plus grand enrichissement et notre consolation.

Le mot traduit par « rédempteur », « sauveur » est le « goël », dont on a la mention en Nombres 35.18-19 : il désigne le « vengeur du sang » innocent et répandu par un meurtrier. En Ruth 3.12 et 4.4, il qualifie celui qui a droit de rachat d’une propriété ou de la femme d’un homme décédé, pour conserver son héritage dans sa famille et lui donner une descendance qui prolongerait l‘existence de son nom. De cette idée de rachat vient le mot de « rédempteur » donné à Christ, qui a racheté spirituellement les hommes de la condamnation qu’ils encourent à cause de la transgression de la loi (Gal 3.13 ; 4.5), et de leur iniquité (Tite 2.14), par son sang versé pour eux sur la croix (1Pie 1.18 ; Ap 5.9). Ce rachat fait passer ceux qui l’acceptent, de la mort à la vie éternelle, de l’esclavage du mal à la liberté des enfants de Dieu.

Au-delà de sa propre mort physique (v 26a relié au v 25), Job a l’assurance que ce « vengeur » est éternellement vivant, donc peut agir avec efficacité. La mort est désignée dans ces versets de deux façons différentes : la poussière et la destruction de la peau. Pour bien saisir la pensée exprimée ici, il faut tenir compte de la conception biblique de la mort. Comme en Genèse 3.19, le mot "terre" désigne la poussière où retourne le corps sans vie, où a lieu sa désintégration et la destruction de sa personne, peau, chair et os. Il ne peut y avoir dans la Bible de vie sans corps matériel animé du souffle de vie. A la perte de ce souffle, la personne tout entière retourne à la poussière. Job croit fermement que son rédempteur seul sera encore vivant, après sa propre destruction, et qu' Il pourra alors se lever  pour lui rendre justice. Le « dernier » à se lever dans un tribunal est le juge qui prononce la sentence. Ainsi son rédempteur se lèvera au dernier jour pour l’innocenter et le libérer des fausses accusations portées contre lui.

En contraste avec ce tableau de sa destruction physique et de son attente, dans la poussière, du jugement réhabilitateur, suit sans aucun mot de liaison (ce qui équivaut à une très forte opposition = pourtant, après cela...), une affirmation " Moi-même, dans ma chair, je contemplerai Dieu"; cette phrase a donné lieu à bien des traductions dont l’erreur vient de la conception platonicienne de l’être humain et de la mort. Pour les croyants en l’immortalité naturelle d’une entité appelée « âme », séparable du corps physique à la mort, l’expression de Job « dans ma chair » a été comprise comme désignant symboliquement « moi-même, en personne » sous la forme de l’âme ayant accès direct à Dieu après la mort. C’est ainsi qu’on a relié le début du verset 26 à ce qui suit : « après la destruction de ma peau (= après ma mort) moi-même en personne je verrai Dieu », comme si l’âme avait une vie indépendante du corps et avait des yeux capables de voir Dieu.

Toutefois si on se souvient de la conception biblique de la mort, qui est un sommeil dans l’inconscience et l’inertie totale de la personne tout entière (corps, âme et esprit), un temps de repos où la personne dort dans un cimetière (= un dortoir au sens propre du mot) (Eccl 9.5-6, 10 ; Ps 115.17 ; Es 38.18), il n’y a pas d’autre vie pour l’homme après la mort qu’au moment de la résurrection qu’il attend avec (im)patience ( ?) dans la poussière de la terre. Job donc, dans un raccourci prophétique intense voit 1-(v 26a) sa destruction totale, sa désintégration générale en poussière après sa mort, 2-(25) l’existence d’un rédempteur éternel, 3-(26b-27) sa propre résurrection en chair et en os (sens littéral de l’expression « dans ma chair »), qui le mettra en présence de Dieu. Ses yeux de chair régénérée pourront alors Le voir et Le contempler librement, sans le prendre pour un étranger : cela ne lui semblera pas étrange, et son rédempteur ne sera pas un inconnu, car l’ayant « connu » dans sa vie terrestre actuelle, ayant perçu sa présence, il le reconnaîtra dans la vie éternelle après sa résurrection. Son cœur ou ses reins, siège de ses sentiments les plus profonds et cachés, se réjouit d’avance à cette perspective de résurrection à laquelle il aspire de tout son être (v 27).

Au plus profond de son désespoir, Dieu donne à Job la lumière de cette révélation qui inconsciemment va lui permettre de continuer à cheminer vers la révélation plus complète de son Sauveur. C’est comme une main tendue de Dieu vers son fils souffrant pour le relever sans lui donner d’autres réponses que le bienfait de cette espérance spirituelle.

Après ce sommet lumineux, Job redescend dans l’obscurité : il menace ses amis du châtiment divin pour leurs accusations injustes (v 28-29). Il est loin encore de l’intercession pour eux que lui demandera l’Éternel (42.8, 10), et qui lui permettra d’être guéri et rétabli socialement. Sa notion de rédemption ne repose pas encore sur celle de la gratuité du rachat par Dieu (comme dans le Nouveau Testament), mais surtout sur la justice de rétribution, bien ancrée dans l’esprit humain : Dieu le rachètera puisqu’il n’a pas péché ! Cette pensée ne s’applique qu’à Jésus mort injustement aux yeux des hommes, mais justement ressuscité par Dieu (Actes 2.24, 27).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Au fond de la détresse, quelles paroles de Dieu m’ont redonné espérance et m’ont relevé ?
  • Contre qui Jésus est-il mon avocat (1 Jean 2.1) ? Dieu ou Satan ? Quelles accusations m’accablent devant Dieu ? Suis-je certain d’en être blanchi ?
  • Ai-je l’assurance que je ressusciterai ? Sur quoi se fonde cette assurance ?
  • Comment faire pour qu’à la résurrection Christ ne nous paraisse pas un étranger, et pour que nous le reconnaissions comme notre ami et sauveur ?

08:00 Publié dans Job | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Merci Evelyne pour tes commentaires pertinents qui nous aident bien.

Écrit par : Viviane Boureau | 16/12/2016

Merci beaucoup pour ces riches bénédictions ; je prends un très grand plaisir à lire et méditer sur

ces commentaires ; ils sont d'une telle richesses , je benis Le SEIGNEUR pour ça.
Que vous en soyez benis aussi .

Écrit par : GARDIOLE | 17/12/2016

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