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31/01/2014

Etude n°6 : Faire des disciples des gens ordinaires, Luc 5.1-11 (08 02 14)

 

 « En passant le long de la mer de Galilée, il vit Simon et André, frère de Simon, qui jetaient leurs filets dans la mer ;  en effet ils étaient pêcheurs. Jésus leur dit : Suivez-moi et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Aussitôt ils laissèrent leurs filets et le suivirent. » Marc 1.16-18

 

Observons le texte de Luc 5.1-11pêche miraculeuse.jpg

Le contexte : En Galilée, Jésus a commencé son ministère par une prédication à Nazareth, des guérisons de malades divers et des enseignements dispensés dans les synagogues.

Le texte

1-3 : cadre de l’enseignement de Jésus

4-5 : Ordre de Jésus aux pêcheurs, réponse étonnée et confiante de Simon

6-7 : Pêche miraculeuse

8-10a : frayeur des disciples

10b-11 : Apaisement de Jésus et vocation des disciples.

 

Comprenons

Jésus est au début de son ministère. En Galilée sa contrée natale, il vit au milieu de gens simples, pêcheurs et agriculteurs. Sa renommée de guérisseur et d’enseignant attire vers lui les foules. Jésus va utiliser le décor naturel et les outils de travail des pêcheurs du lac, pour prêcher de façon à être entendu et vu de tous. Par des signes concrets, à leur portée, il cherche à les amener à une compréhension spirituelle de ses enseignements.

Il s’approche des pêcheurs en plein travail de lavage de filets après une nuit de pêche infructueuse. Jésus n’attend pas qu’ils aient fini leur tache, ni qu’ils se soient reposés. Lorsqu’il choisit d’intervenir dans la vie de celui qu’il désire appeler à son service, il s’approche de lui dans sa vie quotidienne, dans le domaine qui l’occupe. Rien de sensationnel dans ce premier contact ! Jésus se met au niveau de ses interlocuteurs, cherchant le meilleur moyen d’être vu et entendu de tous.

Après avoir parlé, il agit pour appuyer ses dires par une action frappante, symbolique et convaincante.

Lui qui n’est pas un pêcheur, ose donner un ordre à ces hommes du métier. Il se pose en Maître, en Chef, comme Luc le fait dire à Simon, et comme sa connaissance des phénomènes naturels de la vie lacustre va le prouver (il sait que les bancs de poissons se déplacent très vite dans ce lac). Aller pêcher au large, en plein jour, après une nuit de pêche vaine, ne semble pas très professionnel, comme le fait remarquer Simon. Mais frappé par l’enseignement entendu auparavant, Simon ajoute foi à cette parole de Jésus et obéit sans autre hésitation !

Le résultat abondant de la pêche surprend tous les pêcheurs. Ils y voient une intervention miraculeuse de cet homme qu’ils sont prêts à reconnaître comme leur Maître ! Face à la manifestation de puissance divine de Jésus, Simon et ses amis se sentent tout « petits ». Ils prennent conscience de leur indignité de pécheurs et d’être en présence d’un être divin et... réclament son éloignement ! Ils n’ont pas encore saisi la grâce et l’amour de Christ ! Jésus reprend à son compte les paroles d’apaisement que prononçait l’Éternel, ou son Ange, dans leur prise de contact avec les hommes de l’Ancienne Alliance : « Sois sans crainte ! » (Gen 26.24 ; Es 41.10 ; 43.1 ; Mat 10.31 ; Luc 1.30, etc).filet pêche.jpg

Puis Jésus conclut l’épisode par un appel qui donne tout son sens à l’action précédente ! Comme les pêcheurs ont ramassé physiquement beaucoup de poissons sur l’ordre de Jésus, ils continueront spirituellement à amener « vivants » beaucoup d’hommes au service de Jésus.

Simon et ses amis comprirent aussitôt l’appel de Jésus, ils « laissèrent tout et le suivirent ». Si le récit de l’appel des disciples diffère un peu d’un évangile à l’autre, tous insistent sur la rapidité de la réponse de ceux dont le cœur a été touché par la Parole et l’action de Jésus en leur faveur. En répondant merveilleusement au-delà de leurs attentes, Jésus donne à ces hommes simples, ordinaires, le sentiment de leur valeur aux yeux de Dieu. En leur confiant une tâche d’une telle importance : pêcher, amener des hommes à la vie éternelle, il les fait participer à une œuvre divine dont, dans leur humilité, ils n’avaient jamais cru pouvoir être les ouvriers !

Jésus répètera cette pêche miraculeuse après sa résurrection, pour confirmer la vocation de ses disciples, désorientés et menacés de désespoir après sa mort cruelle (Jean 21.4-7).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Quel public cherchons-nous à atteindre dans notre société française ? Comment présenter la Bonne Nouvelle de Jésus aux gens les plus ordinaires ? Comment nous mettons-nous à leur portée ? Par quel vocabulaire et quelles images de leur vie quotidienne leur faisons-nous saisir les réalités spirituelles de l’amour et de l’appel au salut de Jésus ?

 

-          Quelles leçons tirer de ce récit pour nos prédications et notre catéchèse ?

 

-          Quelle attention portons-nous aux dons, capacités, professions, de ceux à qui nous voulons faire connaître Jésus ? Comment utiliser ces connaissances pour mieux communiquer avec eux et leur donner conscience de leur valeur aux yeux de Dieu ?

24/01/2014

Etude n°5 : Faire des malades des disciples Luc 8.26-39 // Marc 5.1-20 (01 O2 14)

 

« Alors s’approcha de Jésus une grande foule, ayant avec elle des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés et beaucoup d’autres malades. On les mit à ses pieds et il les guérit…La foule glorifiait le Dieu d’Israël » Mat 15.30

 

 

Guérison du possédé guéranésien enluminure 11è.jpg

Enluminure du 15è

 

 

Observons Marc 5.1-20

 

Le contexte

Dans le ch 4, Jésus est présenté comme l’enseignant qui s’adresse à la foule en paraboles expliquées en particulier aux disciples. Puis il apparaît comme le Maître des éléments en apaisant la tempête déchaînée sur le lac qu’il traversait avec ses disciples. Après sa rencontre avec le démoniaque, il retournera en Galilée et manifestera sa puissance divine par une résurrection et une guérison.

 

Le texte :

a) 1-5 : débarquement de Jésus en Décapole, et portrait du démoniaque

b) 6-10 : dialogue entre Jésus et les démons

c) 11-13 : destruction des démons

b’) 14-17 : réactions des spectateurs

a’) dialogue entre Jésus et le possédé guéri.

Au centre du texte (c) se situe le moment important : la confrontation de Jésus avec les démons, et la manifestation de sa puissance sur eux. Celle-ci provoque la crainte chez les démons (b) et chez les hommes (b’), tandis qu’elle transforme complètement le possédé fou furieux en témoin sensé et persuasif.

 

Comprenons

Nous examinons ce texte d’abord du point de vue de la relation de Jésus avec les puissances surnaturelles démoniaques, puis du point de vue de la guérison du possédé.

1- Un tel cas de folie furieuse était considéré comme l’œuvre du démon, qui par les anges déchus qui le servent, prend possession d’hommes ou de femmes. C’est-à-dire que ces personnes ne maîtrisent plus ni leurs pensées, ni leur volonté, ni leur comportement : elles sont complètement aliénées, esclaves de ces esprits mauvais, qui n’ont d’autre but que d’arracher à Dieu ces créatures humaines.

La relation de ces esprits avec Satan est suggérée par

            - le lieu où est relégué le possédé : parmi les sépulcres ; il vit dans l’impureté de la mort, il est un déjà-mort, un mort-vivant.

            - le lieu où ils redoutent d’aller : l’abîme est dans la Bible, le lieu symbolique de la résidence et de l’emprisonnement de Satan (Apocalypse 9.1, 2, 11 ; 20.3). Les démons redoutent d’y être envoyés, car alors ils n’auraient plus aucun pouvoir sur personne !

            - la force surnaturelle de cet homme qui brise les chaînes qu’on lui met pour tenter de le maîtriser.

            - le lieu où était poussé le possédé : le désert n’est pas un lieu de vie, mais de mort pour les hommes.

            - la connaissance surnaturelle et remplie de peur et de haine qu’ils ont de Jésus (v7). Aussitôt ils l’identifient comme le Fils de Dieu qui a pouvoir sur eux, malgré leur résistance (v 10).

            - le choix qu’ils font d’aller dans les pourceaux, considérés comme animaux impurs par les Juifs.

On peut voir l’humour de Jésus qui accède à leur demande : la folie démoniaque va s’emparer de ces bêtes impures et les conduire à l’abîme, la mer où elles vont trouver la mort. Les démons iront bien en fin de compte à l’abîme, n’ayant plus rien à posséder ! Image prophétique de leur destruction finale symbolisée par l’étang de feu (Ap 20.10 ; 21.8).

La relation de Jésus avec ces esprits démoniaques est intéressante à remarquer : il n’a pas craint de les approcher : il savait où il allait en abordant à cet endroit désolé de la côte, en terre païenne.  Il décèle tout de suite leur présence, mais aussi la lueur de lucidité du possédé qui s’est avancé à sa rencontre. Pour s’en rendre maître, Jésus oblige les démons à se nommer. Donner son nom, c’était s’en remettre à celui qui le recevait, se soumettre à sa domination. Tous les efforts des esprits mauvais pour échapper à la puissance divine sont alors vains. (Polyptique de Montbéliard, 16è)Guérison du possédé de Légion Polyptique 16è.jpg

 

2- Psychologiquement ce récit nous enseigne  l’importance de prendre conscience, grâce à la Parole de Dieu, de ce qui nous anime. En prendre conscience permet de reconnaître notre faiblesse et de nous tourner vers le Seigneur, qui saisit le moindre mouvement vers lui pour guérir, apaiser, régénérer, comme il l’a fait pour le Géranésien. Celui-ci était prisonnier du plus profond des cachots : possédé de mille démons, exclu de la société, il vivait parmi les morts, lié de chaînes que les hommes lui mettaient pour se protéger de sa folie furieuse. Il n’était plus lui-même et personne ne pouvait le délivrer, les hommes renforçant la domination des puissances surnaturelles mauvaises sur lui, par leurs mesures de protection sociale.

Jésus en le guérissant, le rétablit dans son intégrité physique, sociale, affective et spirituelle, comme le prouve l’état où on le trouve : cet homme prisonnier des hommes, des démons, de lui-même, de sa folie, de sa violence, de sa solitude, et de son ignorance de Dieu, dans un moment de lucidité s’est approché de Jésus ; cela a suffi pour qu’il devienne un homme sensé, calmé, rétabli parmi les siens et témoin des œuvres de Dieu en sa faveur. Aucun lien ne résiste à l’intervention libératrice de Christ, qui par ce miracle proclamait le but de sa mission : rétablir l’homme, esclave du péché, dans son intégrité et sa dignité d’ « image de Dieu ».

Dans nos témoignages de foi, c’est la puissance du Seigneur qui agit pour guérir de leurs maux physiques, psychiques et spirituels les auditeurs réceptifs. C’est le Saint Esprit qui les transforme et fait d’eux des disciples, comme l’exemple du Guéranésien veut nous l’enseigner. Peut-être sommes-nous souvent impatients de voir ces transformations, et devons-nous apprendre patience et confiance, pour les voir se réaliser dans la vie des auditeurs de l’Évangile ?

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Ai-je conscience d’avoir à être libéré des chaînes qui font obstacle à une relation saine avec Dieu et avec les autres ? Puis-je en identifier quelques-unes et les présenter au Seigneur pour qu’il les brise ? (rancune, haine, violence, doutes, suffisance …)

 

-          Ai-je foi en la puissance de libération de Jésus, Comment l’ai-je expérimentée dans ma vie, ou dans l’église ?

 

-          Puis-je partager aujourd’hui avec mon entourage une telle expérience ? De quelles transformations en moi, ou parmi mes connaissances, puis-je témoigner ?