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10/07/2009

Etude n°3 Se détourner du péché 1 Jn 1.5-2.2 (18 07 09)

Etude n°3 : Marcher dans la lumière : se détourner du péché 1 Jn 1.5 à 2.2 (18 07 09)

(Yann Arthus-Bertrand : Caravane dans la lumière) caravane au couchant.jpg

« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice » (I Jean 1.9)

 

Observons

Le vocabulaire employé fait apparaître deux thèmes opposés :

Marcher dans la lumière (3x) opposé à marcher dans les ténèbres (2x)

Vérité (2x)                                         ‘’          mensonge, séduction, (3x)

Purification (2x)                                ‘’          injustice

Pardon                                             ‘’          péché (7x)

 

Jésus est présenté comme lumière, fidèle et juste (2x), purificateur du péché par son sang, victime expiatoire ou plutôt propitiation, avocat auprès du Père.

 

Essai de structure

V 5-7 : marcher dans la lumière apporte un double bienfait : la communion fraternelle et la purification des péchés par le sacrifice de Jésus (v 7)

V 8-10 : Importance de la confession des péchés (3x)

2.1-2 : Jésus avocat et propitiation pour les péchés du monde.

 

Comprenons

Nous sommes ici dans la première étape de la première boucle de l’épître qui concerne la marche dans la lumière (voir l’étude n°1 où le plan de la lettre est détaillé). La recommandation de Jean est négative : marcher dans la lumière c’est d’abord renoncer au péché.

V 5-7 :    Bienfaits de la marche dans la lumière : Le message que veut transmettre l’apôtre Jean lui a été confié par Christ lui-même, révélateur du Père. Ce message a pour but comme il vient de le dire (v 3) d’amener ses lecteurs à la communion avec Dieu Père et Fils. Pour être dans cette communion, il est nécessaire de saisir quelle est la nature de Dieu : Il est lumière. Jésus a été la manifestation visible de cette lumière dans le monde plongé dans les ténèbres de l’ignorance, de la méconnaissance et de la séparation d’avec Dieu, donc de la mort. (Jn 1.4-5, 9-13).

Qui dit lumière, dit vie, mouvement et croissance, révélation et discernement de la vérité et de la réalité. Celui qui marche dans la lumière de Dieu avec le Christ est pénétré peu à peu de cette lumière qui l’éclaire (Jn 1.9) ; il se trouve en communion avec les autres enfants de Dieu. Il devient lui-même reflet de cette lumière de Christ, pour éclairer ceux qui sont encore dans les ténèbres (Mt 5.14 ; Jn 3.21 ; 12.36 ; Eph 5.8 ; Phi 2.15).

Marcher dans les ténèbres, c’est se mentir à soi-même (v 6), sur son état et sur sa relation à Dieu. Ce n’est pas tomber involontairement dans le péché, car nul ne pourrait alors être en communion avec Dieu puisque « tous pèchent »(Rm 3.23). Marcher dans les ténèbres, c’est se soustraire volontairement à la lumière de Dieu (Jn 3.19-20), en préférant cacher ce qu’il y a de mauvais en son être ou en ses actes, pour paraître ce qu’on n’est pas, ou conserver l’admiration des autres et l’emprise sur eux.

En contraste, marcher dans la lumière consiste à amener sous le regard de Jésus notre être tout entier et nos actes, c’est reconnaître la vérité de notre séparation d’avec Dieu, de notre manque d’attention et d’amour pour l’autre, qui brisent notre communion avec lui. Cette marche dans la lumière est possible à celui qui croit en la valeur et l’action puissante et permanente du sacrifice de Christ qui a donné sa vie (son sang) sur la croix pour effacer ses fautes (v 7 et 2.2). Cet acte unique, le croyant se l’est approprié à sa conversion, où ses fautes passées ont été effacées, mais il continue chaque jour à se l’approprier pour recevoir le pardon des fautes qu’il continue à commettre dans sa faiblesse naturelle.

V 8-10 : Importance de la confession des péchés :

Reconnaître avec humilité son état devant Dieu, permet à Christ de rendre efficace le don de sa vie et son pardon, et de purifier et sanctifier l’être tout entier. Christ est toujours prêt à effacer nos fautes, à les pardonner, et à nous rendre purs, c’est-à-dire tout entiers habités de son Esprit pour le servir. Sa fidélité et sa justice (Ce mot, en hébreu  « tsedaka », appliqué à Dieu est de signification très vaste et recouvre toutes les notions suivantes : état de sainteté, respect des droits humains instaurés par lui-même, adéquation de ses actes aux situations, respect de ses engagements et de ses promesses vis-à-vis de son peuple) procèdent de la disposition d’amour inconditionnel de Dieu envers ses créatures. Pour que l’homme en bénéficie pleinement, il est nécessaire qu’il en reconnaisse son besoin et son incapacité à vivre par lui-même dans la sainteté, la vérité et la lumière. Le chrétien ne peut pas se prétendre parvenu à la sainteté, ce serait estimer n’avoir plus besoin de Christ, et faire mentir Dieu quand il affirme que « sans lui, nous ne pouvons rien faire » (Jn 15.4-5).

V 2.1-2 : Jésus avocat et propitiation

Jean considère avec tendresse ses destinataires comme « ses petits enfants » : l’apôtre âgé, dernier survivant du groupe qui a partagé le ministère terrestre de Jésus, s’adresse aux seconde et troisième générations de disciples pour leur transmettre le message qui lui semble le plus important. C’est un peu son testament à ses descendants !

Jean rappelle, sous une autre forme qu’au verset 3, le but de son écrit : inviter les croyants à être en communion avec Christ, c’est les inviter à ne pas pécher (2.1a), puisque le péché consiste en un état de séparation d’avec Dieu ! Les péchés ne sont que les conséquences concrètes et visibles de cet état intérieur.

Il revient sur le moyen de marcher dans la lumière sans pécher, de saisir et de vivre le pardon offert : croire à l’œuvre de Christ pour le pécheur.  En effet, comme le texte de Zacharie (3. 1-5) le révèle prophétiquement, le pécheur est accusé devant Dieu par Satan, à cause de ses fautes qui le séparent de Lui, (c’est ce qu’on appelle la culpabilisation, à tort ou à raison !). Mais Christ, apparaissant sous la forme de l’Ange de l’Éternel dans la vision de Zacharie, est son défenseur, son avocat, son « Paraclet » (Jn 14.16), son Consolateur, étymologiquement celui qui « appelle auprès de soi », qui encourage, qui intercède (Rm 8.34c).Selon la symbolique du couvercle de l’arche de l’alliance, appelé « propitiatoire », Il se place, Lui le Juste qui a donné sa vie pour effacer les péchés du monde (2.2 ; Hé 2.18), entre la sainteté de Dieu et l’impureté du pécheur repentant ; il le réclame par pure grâce comme son enfant pardonné, purifié et réconcilié avec Dieu.

Deux fois dans sa lettre (2.2 et 4.10) Jean dit de Jésus qu’il est « propitiation », traduit à tort par « victime expiatoire », en allusion aux rites de purification du sanctuaire par le sang du sacrifice du bélier pour l’Éternel, au jour des Expiations (Lév 16). Par la mort de l’animal, dont le sang était pur car il n’avait pas reçu l’imposition des mains transférant sur lui les péchés des fidèles, on annonçait prophétiquement la mort de Christ le Juste, le Pur. Par l’aspersion du sang de l’animal sur le propitiatoire, on effaçait symboliquement tous les péchés du peuple pendant un an. On annonçait ainsi l’efficacité de la mort de Jésus pour effacer (=expier) le péché de son peuple et même du monde entier. Pourtant, l’apôtre Jean, dans notre texte, identifie Jésus non à l’objet (le couvercle de l’arche) ou l’animal (le bélier) mais à l’acte lui-même : Christ est la propitiation ! C’est une formule de style que l’on retrouve en 1 Co 1.30, qui permet d’exprimer que le salut, la réconciliation ne viennent d’aucun moyen extérieur à la personne même du Sauveur.  Tous peuvent avoir accès à ce salut, parce que Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tim 2.4) et parce que Jésus est mort sur la croix comme second Adam, représentant de l’humanité entière (1 Co 15.22, 45 ; Rm 5.14b-15, 18-19). Ceci ne veut pas dire que toute l’humanité sera sauvée, mais que le salut lui est offert, à chacun de le saisir, de l’ignorer ou de le rejeter.

Les apôtres Jean et Paul, inspirés par Dieu, éclairent pour les croyants de leur époque et ceux qui les suivraient, le sens spirituel des paroles et des actes de Jésus, afin que leur vie en soit transformée par une foi affermie, et porte des fruits de justice et d’amour (2.5).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Où en est notre communion fraternelle ? S’il y a un problème à ce niveau, ne faut-il pas nous interroger sur notre communion personnelle avec Dieu ? Comment marcher dans la lumière à ce sujet ?

 

-          Comment pratiquons-nous la vérité «(v 6) ? jean ne se place pas au niveau de la connaissance de la vérité, mais au niveau de la vie concrète. En quoi consistent la vérité et sa pratique d’après ce texte ?

 

-          Comment se perçoit le pardon reçu de Jésus dans ma vie personnelle et dans celle de mon église ?

 

-          Que représente concrètement dans ma vie quotidienne l’intercession de Christ en ma faveur ?

 

 

 

 

Commentaires

Chers amis, Merci pour le bonheur que m'apporte vos études. Pour celle-ci en réponse à vos questions : ma communion fraternelle bien sûr je désire 'elle grandisse. Pour ce qui est de pratiquer la vérité j'essaie de plus en plus d'être sincère vraie dans mes relations avec ceux qui m'entourent en les aimant de mieux en mieux.
Le pardon reçu de JESUS c'est le bonheur de se savoir aimé et de vivre en grandissant dans l'amour. Dans l'Eglise c'est la joie de se retrouver, de louer et prier le SEIGNEUR
L'intercession de CHRIST est la plus grande richesse de savoir qu'avec LUI je peux vivre et me perfectionner avoir de meilleures relations grâce à son pardon.
sincères et fraternelles amitiés

Écrit par : A.Marie Menvielle | 17/07/2009

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