17/07/2009
Etude n°4 Garder ses commandements (25 07 09)
Etude n°4 : Marcher dans la lumière : garder ses commandements 1 Jn 2.3-11 (25 07 09)
(Caravane dans la lumière de Yann Arthus-Bertrand)
« A ceci nous reconnaissons que nous l’avons connu : si nous gardons ses commandements » 1Jn 2.3
Observons
Après avoir annoncé le but de sa lettre, à savoir la communion avec le Père, Dieu de Lumière et le Fils, purificateur et avocat, Jean précise comment marcher dans la lumière.
3-6 : l’observation des commandements prouve la présence de l’amour de Christ en nous
7-8 : le commandement d’amour fraternel est à la fois ancien et nouveau
9-11 : marcher dans l’amour fraternel, c’est marcher dans la lumière.
Répétitions
3-6 : connaître (2x) reconnaître (2x) garder (3x), être ou demeurer en Christ (2x) commandements ou parole (3x)
7-11 : commandements (4x) lumière associée à amour # ténèbres, associées à haine et aveuglement (3x).
La répétition sept fois en tout du mot commandement, permet d’y voir le thème essentiel de ce passage.
Comprenons
Notre passage constitue la seconde étape de la première boucle de l’épître ; il aborde l’aspect positif de la marche dans la lumière : l’obéissance aux commandements (voir l’étude n°1).
3-6 : Preuve de l’amour de Dieu en nous
En employant le verbe « connaître », Jean ne veut pas parler d’une connaissance intellectuelle et théorique, mais comme dans toute la Bible, ce verbe est synonyme de « communier intimement, à l’image de l’union du couple : le mari « connaît » sa femme et engendre un enfant (Gn 4.1). La connaissance de Christ est donc une expérience du cœur qui se laisse pénétrer par son amour et se manifeste dans des actes d’amour pour le prochain. Etre en lui (4-5), demeurer en Lui et marcher comme Lui (6) dans l’obéissance à la Parole, ou aux commandements de Dieu, rend visible notre communion avec Dieu. La vie chrétienne pour Jean est une démonstration de l’amour de Dieu qui habite le cœur du croyant et le pousse à marcher selon sa volonté. On ne peut pas se dire chrétien, prétendre être en communion avec Dieu, si sa Parole n’a pas transformé notre façon de vivre, si nos actes et notre attitude ne prouvent pas concrètement la vérité de notre profession de foi, et la bonté de la volonté de Dieu qui nous inspire.
7-8 : Commandement ancien et nouveau
Dans la deuxième partie de ce passage, Jean développe ce qu’est le commandement dont il veut parler. En le désignant comme nouveau, Jean se rappelle les paroles de Jésus : « Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés (Jn 13.34 ; 15.12). Mais Jésus ne faisait que reprendre un commandement ancien donné à Moïse (Lév 19.18) : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
Le commandement ancien de l’amour du prochain est renouvelé par Jésus, comme Jean réactualise dans la mémoire de ses destinataires le commandement de Jésus, qu’ils avaient connu dès le commencement de leur vie chrétienne (v 7). Ce commandement redevient nouveau pour eux, au fur et à mesure que les ténèbres de leur vie, leur haine et leur aveuglement spirituel diminuent et disparaissent, au fur et à mesure que la lumière de Christ éclaire leur être intérieur et les conduit dans l’amour de Dieu (9-11).
Certains pensent que le commandement nouveau est celui qui est exprimé au v 6 : « marcher comme il a vécu ». Pourtant au v 8, Jean semble pencher pour la première interprétation : « ceci est vrai pour (ou en) Lui et pour (ou en) vous ». Le commandement d’amour du prochain énoncé dans l’Ancien Testament a été renouvelé par Christ qui l’a mis en pratique ; ce commandement ancien pour le croyant converti se renouvelle chaque jour dans son vécu grâce à la lumière de Christ. La communion avec Lui change son cœur et le fait passer peu à peu des ténèbres de la haine aveugle, à la lumière de l’amour vrai pour les autres.
9-11 : Aimer, c’est marcher dans la lumière
En trois versets, Jean définit à la fois ce qu’est la marche dans la lumière et l’observation des commandements. Deux versets précisent ce que représentent les ténèbres, haine (9) et aveuglement (11) qui provoquent la chute et l’égarement. Au centre et en opposition à ces deux versets, amour, marche dans la lumière et la fermeté de la foi, caractérisent celui qui est en communion avec Dieu. Celui-ci est préservé de tomber lui-même, de s’égarer, ou d’être une occasion de chute pour les autres.
Ainsi nous voyons que Jean, après un détour sur le renoncement au péché, puis sur la marche dans l’obéissance à la parole, revient au thème de la lumière opposée aux ténèbres, par lequel il avait débuté sa lettre (v 5-6) et même son Evangile ! La boucle semble bouclée, pourtant une autre étape, à nouveau négative, va apparaître : marcher dans la lumière, c’est ne pas aimer le monde ! (voir l’étude n°1). Ce sera le sujet de l’étude de la semaine prochaine.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Que signifie dans ce texte « la garde des commandements » ? Dans quel état d’esprit se fait-elle : pour gagner son salut, pour devenir saint, pour plaire à Dieu ou s’attirer sa faveur, pour vivre en vrai témoin de Christ ?
- Quel aveuglement sur mon cœur, quelle haine cachée, quelle rancune tenace, obscurcissent ma marche avec Christ, et font obstacle à la communion d’amour avec lui et avec les frères dans la foi ?
- Comment faire concrètement du commandement d’amour un commandement nouveau pour moi et pour mon église ? A qui (croyant ou incroyant) puis-je aujourd’hui manifester un geste d’amour de la part de Dieu ? (Illustration : guérison d’un sourd-muet)
08:00 Publié dans Epitres de Jean | Lien permanent | Commentaires (0)
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