22/03/2019
Étude n°13 Je fais toutes choses nouvelles, Ap 20.11-21.8 (30 03 19)
Étude n°13 Je fais toutes choses nouvelles, Ap 20.11-21.8 (30 03 19)
« Celui qui était assis sur le trône dit : Voici je fais toutes choses nouvelles. Et il dit : Écris, car ces paroles sont certaines et vraies » Ap 21.5 (miniature du 15ès les deux Jérusalem)
Observons
- Que nous a décrit Jean aux chapitres 19 et 20.1-10 ? Distinguer les différentes parties de ces chapitres ? Sont-elles chronologiquement enchaînées ?
- Quel est le sort temporaire de Satan ? Quel rite du temple de l’Ancienne alliance l’annonçait ?
- Que font les élus pendant ce temps ? 20.4-6 et 11-15
- Comment se termine la séquence du jugement des impies ? 20.7-10. Qu’est la seconde mort ? Quelles expressions la suggèrent ?
- Qu’est-il promis aux élus (21.1-8) ? Qu’est-ce qui permet d’inclure cette promesse dans la séquence des derniers jugements ?
- Que représente la nouvelle Jérusalem, v 3,7 ?
Comprenons (Pour ce commentaire, nous reprenons de très larges extraits du livre « Le message d’espérance de l’Apocalypse » d’E.Zuber, Ed. BoD 2015)
Le retour de Jésus (ch 19) est évoqué à la fin des jugements sur la terre.
Chronologiquement les chapitres 17, 18, 19 s’enchaînent : l’ange de la 7ème coupe parle (17.1) et désire montrer au prophète le jugement de la grande prostituée. Cette chute de Babylone provoque les cris de lamentations des uns (18.10,16,19) et les Alléluia des autres (19.1,3,6). Si nous considérons la construction de ce chapitre 19 en lui-même, nous constatons qu’il comprend trois parties :
v 1-10 : le festin des noces de l’Agneau
v 11-16 : la Parousie
v 17-21 : le festin des oiseaux de proie qui met fin aux jugements sur terre avec l’élimination des responsables politiques et spirituels du mal.
Encadré par ces deux festins totalement opposés se détache le spectacle du retour glorieux de Christ[1]. Les trois événements sont peut-être simultanés, ou bien ils se succèdent étroitement, la Parousie étant l’essentiel.
La première partie de l’exécution des jugements se situe sur terre. Après l’élimination des impies, hommes de toutes catégories, et de leurs puissants, rois, bête et faux prophète, l’ange « qui avait la clé de l’abîme »[2] s’en prend au grand responsable du mal, Satan lui-même, identifié comme « le dragon, le serpent ancien, le diable » (12.9). Les jugements de la terre prennent fin avec l’emprisonnement de Satan[3].
Enchaîner Satan, le jeter dans l’abîme, et l’y sceller, c’est donc lui ôter toute faculté de nuire, tout pouvoir sur la terre. C’est d’autant plus compréhensible, que toute vie a été détruite sur terre, de sorte qu’il ne peut plus agir sur les nations et les personnes.
Christ limite toutefois son emprisonnement et son isolement à la durée de mille ans, période qu’on a coutume d’appeler à tort le millenium.
Ainsi s’achève la partie terrestre des jugements. Ce qui suit sera situé au ciel, c’est-à-dire dans le monde spirituel de Dieu, pendant la purification de la terre par le feu, dont parlait Pierre « La terre avec les œuvres qu’elle contient sera consumée »[4].
L’espérance du chrétien pour la terre qu’il habite, repose sur cette promesse de purification du mal de l’écosystème, pour offrir à l’homme régénéré un nouveau lieu de vie pour l’éternité (Rom 8. 19-21).
Les derniers jugements dans le ciel, c’est-à-dire au niveau du monde spirituel divin sont décrits à partir du verset 4 de ce chapitre 20 jusqu’à 21.8.
Ce passage de conclusion des jugements se compose de trois parties :
20.4-6 : les mille ans ou le jury des élus
20.7-15 : le jugement dernier : le dernier combat et l’anéantissement du mal
21.1-8 : la nouvelle Jérusalem ou la consommation de l’union de Christ et de son épouse.
Pendant ces mille ans qu’il faut considérer symboliquement comme une longue durée indéfinie, les élus vont pouvoir constater la justice de la sentence divine prononcée sur les impies. Ils ont accès aux livres des œuvres de chacun (21.12), c’est-à-dire qu’ils ont la révélation des raisons de leur rejet. Ils y découvrent non pas tant leurs turpitudes, mais toutes les occasions de revenir à Dieu, toutes les « perches » tendues par Dieu, qui n’ont pas été saisies. Les élus-juges (= jurés) peuvent ainsi comprendre combien les impies sont eux-mêmes responsables de leur rejet final. Le jugement dernier sera un constat des pensées qui auront guidé les actes et les paroles des impies impénitents, spirituellement morts.
Ainsi, les élus peuvent reconnaître que Dieu, qui n’a cessé de les appeler, est innocent de toutes les accusations de Satan. C’est pourquoi, le trône de Dieu est qualifié de « blanc » (v 11), à l’issue du jugement des impies.
En effet, l’objectif du dernier jugement est la reconnaissance de la justice, de la sagesse et de l’amour de Dieu. Toutes les créatures doivent être libérées du doute semé par l’Adversaire dès l’origine sur la personne de Dieu[5]. Elles doivent pouvoir adorer le Seigneur avec reconnaissance comme Sauveur, sans aucune arrière-pensée. Les impies eux-mêmes doivent pouvoir le reconnaître comme un Dieu juste et aimant puisqu’Il leur a laissé la liberté de le refuser. L’image du trône blanc, qui chronologiquement pourrait se situer au début du chapitre 21, introduit dans le jugement cette idée de la justification de Dieu aux yeux de tous. C’est la seule fois dans toute la Bible, que l’adjectif « blanc » qualifie le trône. Il exprime la pureté de la majesté divine, retrouvée grâce au jugement des hommes et des puissances démoniaques. Cette couleur signifie que Dieu est « blanchi », justifié aux yeux de tous.
Cette image du trône blanc est une réponse aux questions que les élus peuvent se poser sur la nécessité d’un jugement dernier, alors que Dieu connaît tout d’avance. Ce n’est pas tant Dieu qui a besoin de ce jugement pour connaître ses enfants, mais ce sont ses créatures qui ont besoin de connaître la vérité sur Dieu !
Les élus peuvent admettre alors la justesse de la décision divine de refuser aux impies l’entrée du royaume. Ils se rendent compte que ce n’est pas une décision arbitraire d’un Roi totalitaire et cruel, mais que cette décision est juste, à la suite du constat des choix faits de leur vivant par les impies.
Une fois les élus rassurés sur la justice des sentences divines, il est nécessaire que tous soient au clair sur le choix irrémédiable qu’ont fait les impies. Si un doute pouvait encore subsister sur la faculté de repentance des impies à la dernière minute, ce doute est dissipé par le mouvement de révolte contre Dieu et son peuple, qui rassemble tous les impies ressuscités à ce moment pour comprendre leur sort[6].
À la fin des mille ans, tout est clair : les impies continuent à refuser Dieu, (Ap 20.7-10), et à refuser de reconnaître leur faute, c’est-à-dire leur désaccord en eux-mêmes avec la loi de leur conscience[7], et par là avec Dieu, leur Créateur ; ils continuent à refuser la lumière, à jalouser ceux qui ont sans doute fait les mêmes erreurs qu’eux, mais qui ont saisi les « perches » de Dieu, et sont entrés dans la cité céleste. Grâce à la manifestation des caractères de chacun des protagonistes, les deux camps sont parfaitement définis pour toutes les créatures célestes et terrestres (Ap 20.9). Face à l’assaut final des impies, les élus peuvent mettre toute leur confiance en Dieu, vainqueur par Jésus-Christ. Ils reconnaissent aussi qu’Il ne peut admettre dans un royaume d’amour et de justice ceux qui n’ont cessé de haïr, de commettre l’injustice et de rejeter les appels de Dieu. Pour l’harmonie du Royaume, il est nécessaire qu’ils disparaissent définitivement, avec Satan, le responsable de la mort et de la souffrance. La destruction des impies peut être considérée alors comme le dernier acte d’amour de Dieu envers eux : en effet, Dieu ne veut contraindre à vivre pour l’éternité avec Lui aucun de ceux qui l’ont refusé toute leur vie terrestre. Il ne veut pas non plus les plonger dans des « peines éternelles », malgré l’ambiguïté des expressions.
L’image de l’étang de feu pour signifier la seconde mort (v 14 et 21.8) est caractéristique de la pensée hébraïque : le feu servait à éliminer les déchets de la terre, et brûlait tant qu’il était alimenté. Une fois éteint, il ne laissait d’autres traces que sa fumée, puis des cendres. Utiliser cette image permet de faire comprendre que la disparition du mal sera totale et irrémédiable, comme le précise la troisième partie du passage : « la mort ne sera plus, il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses auront disparu » (21.4).
Un problème se pose à propos de l’expression du verset 20.10 : « Ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles ». Si les impies disparaissent définitivement dans une seconde mort (v 14b), comment peuvent-ils continuer à être tourmentés éternellement ? Ce verset justifierait-il l’idée d’un enfer éternel ?
Les notions de perpétuité, d’éternité ne sont pas humaines et sont transcrites en hébreu et en grec par des termes qui n’indiquent pas l’infini, dont on ne peut avoir une conception précise. En général, les expressions employées signifient seulement un long temps, une durée limitée à l’existence de la terre, ou des hommes. Ainsi « aux siècles des siècles » ne signifie pas « éternellement » comme nous le pensons aujourd’hui, mais seulement « un long moment ». Il faut prendre dans ce sens aussi l’expression « jour et nuit », qui ne correspondrait à rien dans une nouvelle création « où il n’y aura plus de nuit » (22.5).
Cela signifierait-il que l’élimination des impénitents et de leurs chefs durerait un temps assez long pour leur faire comprendre la gravité de leurs torts et de leurs responsabilités, jusqu’à ce qu’ils disparaissent définitivement, emportés par les tourments de leur conscience ?
Ce serait indigne d’un Dieu d’amour ! Au contraire, le fait que leur tourment durera jour et nuit, aux siècles des siècles (20.10) est une métaphore hébraïque qui signifie que leur disparition rappellera éternellement aux élus un aspect de la justice d’amour de Dieu[8]. De même Jude 7 mentionne la peine du feu éternel : « Sodome et Gomorrhe ...sont données en exemple, subissant la peine d’un feu éternel.» Tous savaient bien à l’époque de l’apôtre, que ces deux villes ne continuaient pas à brûler et avaient disparu depuis fort longtemps. Cette expression a pour signification, non pas que le feu dure éternellement, mais que les conséquences de sa combustion sont éternelles, irrémédiables. On perdra dans l’éternité de la vie avec Dieu jusqu’au souvenir des impies tourmentés, puisque selon Esaïe « on ne se rappellera plus les événements du début, ils ne remonteront plus à la pensée » (65.17).
Le passage de la description de la nouvelle Jérusalem (21.1-8) s’inclut dans la section des jugements, car il précise le sort éternel des élus et des impénitents. Cette section, en effet, se termine par l’identification de ces impénitents (v 8) et par la précision de leur sort : la seconde mort. Cette répétition certifie la vérité énoncée à la fin du chapitre 20.14.
Tandis qu’est fixé le sort éternel des impies, on pourrait se demander ce que sera celui des élus. Le début du chapitre 21 répond à cette question[9].
Au v 6, enfin retentit le « C’est fait ! » qui marque la fin des jugements. Dieu signe sa révélation en reprenant les termes de Ap 1.8 : « Je suis l’Alpha et l’Omega », expliqués par le Commencement et la Fin. Il renouvelle son appel au lecteur, en insistant sur la gratuité de son offre de l’eau de la vie. Cet appel sera repris une dernière fois dans la conclusion du livre (22.17). Il exprime tout le message d’amour qui se fait entendre de la première à la dernière page de la Bible. Dieu met tout son amour dans la promesse d’appeler « son fils » celui qui l’entendra et « qui vaincra »[10]
Ainsi pour les élus, il n’y a plus aucune ombre sur l’amour de Dieu. Ils voient que même la décision d’élimination des impies est une décision d’amour pour eux tous : les élus d’un côté ne pourraient pas côtoyer éternellement des gens qui ne partagent pas leur amour et leur adoration de Dieu, et de l’autre côté les impies eux-mêmes ne pourraient pas supporter de vivre l’éternité avec un Dieu qu’ils n’ont jamais aimé.
La nouvelle Jérusalem (Tapisserie moderne :En Chemin vers la Nouvelle Jérusalem)
C’est alors qu’intervient la première mention dans ce passage de cette nouvelle Jérusalem, qui « descend » du ciel au verset 2 pour prendre place sur la nouvelle terre. Qu’en est-il des sauvés qui doivent l’habiter ? Au chapitre 20, on comprend qu’ils ont été enlevés « au ciel » pour être aux côtés de Dieu durant mille ans. Ici, ils descendent, logiquement pour vivre dans un monde renouvelé. Cette ascension et cette descente évoquent le changement d’état des croyants, libérés des contraintes et des limitations entraînées par le péché de notre terre actuelle, puis établis dans un mode de vie tout à fait différent. À ce moment-là, leur union avec le Christ sera complète, comme le signifie le verset 3 : « Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux »[11]. Le tabernacle, aussi appelé dans l’Ancien Testament « tente de la rencontre », est le lieu privilégié où Dieu se révèle à l’homme. Désormais, dans la nouvelle Jérusalem, la communion sera sans obstacle. Le verset 4 confirme qu’il n’est pas simplement question d’un monde matériel, mais aussi d’un monde sans souffrance et sans mort car « les premières choses ont disparu ». Jean ne donne pas plus de détails sur ce nouveau monde, excepté l’absence de mer, symbole des peuples agités ! Ce nouveau monde est d’ailleurs constitué d’une ville et non d’un jardin, comme le paradis de la Genèse. On peut considérer la description qui suit comme celle de la situation spirituelle des rachetés.
Jean est appelé par un ange à considérer plus en détails la femme de l’Agneau (21.9). Le peuple de Dieu ainsi désigné constitue aussi « la ville sainte », la Jérusalem descendue « du ciel », d’auprès de Dieu (v 10). L’adjectif « céleste » qu’on lui attribue couramment ne signifie pas qu’elle est localisée dans notre ciel physique, mais qu’elle se distingue de la Jérusalem terrestre, historique et humaine, parce qu’elle appartient au monde spirituel du royaume de Dieu.
La ville terrestre avait été choisie comme habitation bien-aimée de Dieu[12] ; il avait voulu en faire son trône et le lieu de son sanctuaire, pour porter son Nom devant les nations[13]. Jusqu’à Jésus, elle demeure, dans la Bible, le symbole du peuple d’Israël[14]. De même, la nouvelle Jérusalem représente le peuple des croyants. Il constitue le royaume éternel où Dieu habitera et règnera dans une relation d’amour, sans obstacle, avec ses enfants (Ap 22.3). Après les mille ans pendant lesquels la terre est livrée à la solitude, puis disparaît avec les rebelles et les responsables du mal[15], Dieu recrée un autre univers, ciel et terre, où ses enfants vivront dans une communion intime avec Lui symbolisée par la transparence du cristal (21. 11), et dans la sécurité qu’offre la « grande et haute muraille» du salut[16] et de la présence de Dieu[17].
Nos cœurs s’unissent-ils à la prière de l’Esprit et de l’Épouse : Viens, Seigneur Jésus ? (Ap 22.17, 20)
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment ne pas faire de l’espérance d’une terre nouvelle une raison de se détacher de notre terre ?
- Quel est notre devoir d’enfants de Dieu vis-à-vis de notre environnement naturel et humain ? voir Jér 29.7
- Ce passage des Écritures a-t-il apporté des réponses aux questions que le jugement dernier peut nous poser ? Quelle espérance nous apporte-t-il ?
- Comment mon église et moi-même témoignons-nous concrètement de cette espérance du retour de Jésus et du rétablissement de toutes choses ?
[1] Selon la construction hébraïque des parallèles concentriques
[2] Symbole du Christ vainqueur de la mort et du séjour des morts, Ap 1.18
[3] Ap 20.1-3
[4] 2 Pi 3.10
[5] Gen 3.1, 4-5
[6] Ap 20.10,12-15 ; 21.8
[7] Rm 2.14-16
[8] voir les quatre êtres vivants de Ap 4 p 63-66
[9] Voir au prochain paragraphe G
[10] Ap 21.7
[11] Ce verset éclaire 1 Corinthiens 15.28, où Jésus se soumet à Dieu en reconnaissant que sa médiation n’est plus nécessaire. Tout est accompli, Dieu peut habiter parmi les hommes de la nouvelle Jérusalem.
[12] Ps 135.21 ; Rom 9.25
[13] Jér 3.17 ; 2 R 23.27b ; Ez 5.5
[14] Cf. Luc 13.34
[15] Ap 20.10, 14-15 ; 21.8
[16] Ap 21.12 ; Es 60.18 : Tu donneras à tes murailles le nom de Salut
[17] Zac 2.9 « Je serai moi-même une muraille de feu tout autour».
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15/03/2019
Étude n°12 Le jugement de Babylone Ap 17 et 18 (23 03 19)
Étude n°12 Le jugement de Babylone Ap 17 et 18 (23 03 19)
« J’entendis du ciel une autre voix : Sortez du milieu d’elle (Babylone ) mon peuple, afin de ne point participer à ses péchés et de ne pas recevoir votre part de ses plaies. Car ses péchés se sont accumulés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses injustices. » Ap 18.4-5
Comme pour les chapitres précédents, la longueur de l’interprétation des ch 17-18 ne permet pas une étude approfondie en groupe. Il faudra donc une fois encore choisir les passages à partager ! Nous analysons les deux chapitres mais nous vous conseillons de porter l'attention du groupe non sur les essais d'identifications hasardeuses du ch 17, mais sur le ch 18 et ses recommandations pour le peuple de Dieu.
(Chute de Babylone, Ap de Beatus , 12è)
Observons Apocalypse 17
- Qui intervient au début de cette séquence des jugements et par deux fois dans le chapitre v 7 et 15 ?
- Quelles sont les caractéristiques générales de la femme (v 1-7) et de la bête (8-14) ? Comparez avec 12.13-17 et 13.1-8 ? Que peut-on en conclure sur son identité ?
- Qui s’étonne au v 6 et au v 8 ? A quels sujets ?
- V 15-18 : Quelles explications donne l’ange ?
Comprenons
Les chapitres 17-18 sont annoncés dans la section précédente par le v 19, où est nommée « la grande ville divisée en trois parties : Babylone la grande ». Ces chapitres vont donner l’explication de ce verset, et de la fin de la vision centrale (ch12-14) où apparaissait déjà la même entité :
14.8 : « Elle est tombée Babylone la grande ! »
Au ch 14, la chute n’était que morale, discernée par les fidèles de Dieu, aux ch 17 et 18 cette chute se réalise enfin physiquement, aux yeux de tous.
Le chapitre 17 commence avec les paroles d’un ange, sans doute celui de la 7ème coupe, puisque les explications qu’il va donner concernent ce que la 7ème coupe entraînait.
Il donne la signification de ce qui se passe lorsque Dieu prononce le « C’en est fait » (16.17) à la fin des plaies : une autre séquence s’ouvre, celle de l'exécution des sentences du jugement sur les impies. Sructure Trois parties : la femme prostituée jugée (v 1-7) ; la bête (8-14) ; l’explication de l’ange (15-18).
Ces trois parties s’articulent
- sur les deux interventions de l’ange (v 7 et 15),
- sur, d’une part l’étonnement du prophète (= les croyants) devant la femme devenue prostituée et persécutrice des saints (v 6),
- et sur, d’autre part, l’étonnement des impies devant la réapparition de la bête blessée à mort (v 8).
Les caractéristiques de la femme prostituée nous renvoient en contraste à la femme fuyant au désert du ch 12.13-17 : serait-ce la même femme devenue infidèle et blasphématrice, au point de provoquer l’étonnement de ceux qui sont restés fidèles ?
L’observation de ce qui est dit de la bête nous renvoie au ch 13.1-8, et à Daniel 7, pour essayer de déterminer l’identité de ses 7 têtes et 10 cornes. La bête qui reprend les caractéristiques animales de la vision de Daniel, représenterait le pouvoir politique universel qui s’exerce à travers les siècles par la succession des têtes et des cornes, soit des systèmes politiques qu’elles symbolisent.
Voici deux dessins du pasteur Maxime Bouvet pour expliquer ces symboles qui nous restent, avouons-le, bien compliqués à interpréter ! :
Le prophète Jean décrit cette bête à deux moments différents de l’histoire :
- au ch 13.2, c’est la 5ème « tête » qui succède au dragon du ch 12 (= le 4ème animal de Daniel, ou empire romain païen) grâce à l’invasion des barbares (= 10 cornes, 17.3), et exerce son pouvoir jusqu’à sa blessure mortelle (= de 538 à 1798).
- au ch 17.10-11, le prophète se situe dans la période de la réapparition de la bête blessée (voir 11.7), qui fait d’elle un pouvoir à part, indiqué comme le 8ème roi (17.11), coexistant avec la 6ème tête portant 10 cornes, puis avec la 7ème (qui n’est pas encore venue), et allant jusqu’à sa perdition.
Qui a fait tomber l’empire romain païen ? Les barbares qui ont favorisé l’apparition de la papauté. Qui a fait tomber le pouvoir politique de la papauté ? La révolution française qui a donné naissance à la démocratie, pouvoir représenté par la 6ème tête. Le pouvoir démocratique éparpillé dans le monde (= 10 cornes qui sont dix rois) chercherait désespérément à faire l’unité pour diriger le monde. Pour cela, les gouvernements feraient appel au 8ème roi, entité neutre et indépendante d’eux, mais reconnue universellement. Leur alliance constituerait la 7ème tête, appelée « image de la bête » (13.15). Or si c’est l’image, elle porte aussi les 10 cornes qu’avaient la bête (5ème tête, 13.1).
Comme « image de la bête », elle exercerait un pouvoir universel politico-économico-religieux, très éphémère (1h prophétique = 15 jours réels), et persécuterait les fidèles de l’Agneau, qui seront finalement vainqueurs avec Lui (17.14).
Que représente cette Babylone de la fin des temps ?
Pour le savoir, il nous faut tenir compte de ce qui nous en est dit précédemment au ch 16 :
16.19 : « La grande ville fut divisée en trois parties, les villes des nations tombèrent, et Dieu se souvint de Babylone la Grande, pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère »
La liaison « et » n’a pas une valeur chronologique, mais explicative ; elle équivaut à nos deux points : la division interne de Babylone en trois parties, et la défection des villes constituent la ruine et la chute de Babylone.
16.12 : « le 6ème ange versa sa coupe sur le grand fleuve, l’Euphrate. » Cette 6ème plaie concerne Babylone, puisque l’Euphrate était le fleuve qui traversait et alimentait la Babylone historique antique.
Au versement de cette 6è coupe apparaissent trois esprits impurs qui
16.13 : « sortent de la bouche du dragon, de la bouche de la bête, et de la bouche du faux-prophète ».
Nous avons vu ce que désignent ces trois personnages dans la séquence des plaies: les puissances athées (=le dragon romain de Ap 12.3 ?), le système papal et un pouvoir politico-économico-religieux semblable, l’ensemble étant mêlé de spiritisme séducteur. En effet les trois entités qui par leur alliance constituent Babylone, ont la particularité de faire des prodiges qui étonnent et séduisent les habitants de la terre :
16.14 : ce sont des esprits de démons qui font des prodiges
13.13 : Elle opérait de grands prodiges, jusqu’à faire descendre le feu du ciel sur la terre.
On retrouve ici le portrait de l’Anti-Christ, l’impie, que Paul dressait pour les Thessaloniciens.
2 Th 2.9-10 : « L’apparition de cet impie se fera par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes, de prodiges mensongers et avec toutes les séductions de l’iniquité »
Ces trois formes de la puissance de Satan insufflent aux rois de la terre l’idée de se rassembler pour lutter contre Dieu, dans le combat d’Harmaguédon (16.14,16).
Le temps de la 6ème plaie est celui de l’action finale de cette coalition de Babylone, alors que la 7ème plaie en annonce la désagrégation, dont les détails sont donnés aux chapitres 17 et 18.
L’ange qui porte la 7ème coupe (16.17-21), donne à Jean (et à ses lecteurs) les explications nécessaires pour comprendre la vision. Il appelle Babylone « la grande prostituée, avec qui les rois de la terre se sont livrés à l’impudicité, et de l’impudicité de laquelle les habitants de la terre se sont enivrés »
Le symbolisme de la femme est bien connu dans la Bible : il désigne le peuple de Dieu. S’il est fidèle à l’alliance avec Dieu, c’est l’Epouse : « Ton créateur est ton époux » (Es 54.5) et « les noces de l’Agneau sont venues, et son épouse s’est préparée » (Ap 19.7). Mais s’il est infidèle à Dieu par idolâtrie, la Bible en parle en termes de prostitution, d’adultère, d’impudicité :
« Tu t’es confiée dans ta beauté et tu t’es prostituée »(Ez 16.15),
« Tu as le front d’une prostituée...Reviens, infidèle Israël ! » (Jé 3.3,12).
« Ces choses arriveront parce que tu t’es prostituée (Jérusalem) après les nations, parce que tu t’es souillée par leurs idoles » (Ez 23.30)
Babylone « mère des impudiques et des abominations de la terre » (v 5), comprendrait donc une puissance mondiale religieuse, qui se prétendrait peuple de Dieu, ou croirait servir Dieu, mais serait en réalité idolâtre, opposée à Dieu et persécutrice de ses serviteurs, comme le prouve le v 6 « Cette femme était ivre du sang des saints et du sang des témoins de Jésus ».
On est frappé des similitudes qui existent entre cette Babylone et ce qui nous est dit de l’image de la bête au ch 13.14-17 : « Il fut donné à la bête montant de la terre...d’opérer en présence de la bête montant de la mer,...et d’animer l’image de la bête afin que l’image de la bête parle et qu’elle tue tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête. Elle fit que tous reçoivent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne puisse acheter ni vendre sans avoir cette marque». L’image de la bête, appelée aussi faux-prophète (16.13), et Babylone ne formeraient-elles qu’une même entité ? Ou bien Babylone personnifierait-elle le pouvoir issu de l’alliance entre dragon, bête papale et faux prophète ?
Au départ (17.1-3), la femme prostituée est assise sur les grandes eaux (v 1). Ces grandes eaux sont le symbole des peuples, foules, nations et langues (v 15) qui lui sont soumis. La puissance de Babylone repose sur la soumission qu’elle exige de tous les habitants de la terre. On comprend alors que la défection des villes des nations puisse entraîner sa chute (16.19).
Ensuite (v 3), il est dit que la femme est « assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant 7 têtes et dix cornes ». L’existence et la puissance de Babylone s’appuient sur une autre puissance, la bête à 7 têtes et dix cornes (ch 13.1), qu’il ne faut pas confondre avec Babylone même.
Pour résumer, Babylone nous apparaît comme la personnification du pouvoir mondial, né de l’alliance des pouvoirs politiques athées du monde (dragon), de l’autorité politico-religieuse de la papauté (bête), et du pouvoir politico-économico-religieux (faux-prophète) imitant les comportements du système papal. Cette puissance mondiale s’exercerait, avec l’aide du spiritisme (feu descendu du ciel), dans les domaines religieux (impudicité = idolâtrie, persécutions des saints), politique (elle domine le monde et édicte des lois), économique (personne ne peut acheter ou vendre sans elle). Son nom symbolise la confusion générale de la terre à tous les niveaux, en opposition au peuple de Dieu, scellé et revêtu de vêtements blancs, c’est-à-dire de la justice, de la droiture, et de la vérité de Dieu.
Ce système mondial ne s’installera que tout à la fin de l’histoire humaine, comme le suggèrent la fin du ch 13.15-18 et 16.14. La durée de sa domination sera d’une heure (17.12), durée incroyablement réduite par rapport à la domination de la bête du ch 13 qui dura 42 mois !
La dislocation de Babylone, annoncée en 16.19 est expliquée en deux temps par l’ange :
1- Les grandes lignes au ch 17
17.16 : Une dissension interne apparaît dans le trio qui compose et soutient Babylone.
« Les 10 cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, la dépouilleront et la mettront à nu, mangeront ses chairs et la consumeront par le feu ».
Nous retrouvons le même tableau dressé par Ezéchiel contre Jérusalem (23.22-30) : « Voici j’excite contre toi tes amants, et je les amène contre toi de toutes parts...Ils te dépouilleront de tes vêtements, ils enlèveront tes ornements...Ils enlèveront toutes tes richesses et te laisseront nue, entièrement nue, la honte de tes impudicités sera découverte, de tes crimes et de tes prostitutions. Ces choses arriveront parce que tu t’es prostituée après les nations, parce que tu t’es souillée avec leurs idoles. »
Les pouvoirs politiques et le système papal, alliés pendant une heure (v 12), pour donner la royauté sur les rois de la terre (v 18) à la femme prostituée qu’est Babylone, c’est-à-dire un système politico-économico-religieux universel, se retourneront contre cet ordre mondial, pour prendre sa place ! En effet, « ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête » (v 13). Ils ont dans leur cœur « le même dessein de donner leur royauté à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies » (v 17).
Les rois et la bête papale dépouilleront Babylone de toutes les richesses accumulées dont le v 4 donne un tableau. Ils la mettront à nu (v 16), c’est-à-dire qu’ils révèleront qui elle est véritablement, une puissance religieuse idolâtre et mensongère, et ce qu’elle a fait : ses crimes et ses persécutions contre les saints (v 6 et 18.24).
2- Les détails au ch 18 (Chute de Babylone , 13ème s)
Observons
Le chapitre 18 éclaire ce que le ch 17 annonçait dans les généralités.
Trois interventions angéliques caractérisent ce chapitre (v 1, 4, 21):
1- v 1-3 : le premier ange rappelle la chute morale de Babylone, qui était déjà effective avant que les fléaux tombent et que les élus sortent.
2- v 4-20 : le second annonce les conséquences de la chute qui atteignent tous les hommes sauf les élus
3- v 21-24 : le troisième proclame la disparition physique de Babylone.
On peut observer une construction du chapitre en plusieurs temps :
a - Le jugement de Babylone (v 2-8)
b - La séparation du peuple de Dieu (v 1, 4)
c - Les conséquences de la chute ponctuées de la triple lamentation : Malheur !
conséquences politiques (v 9-10)
conséquences économiques (v 11-16)
conséquences relationnelles (v 17-19)
b’- Réjouissance des élus (v 20)
a’- La fin de Babylone (v 21-24)
La construction en parallèles concentriques (ou chiasme), propre à l’écriture et la pensée hébraïques veut mettre l’accent sur la partie centrale, où l’on voit la désorganisation générale du monde sous l’effet de la chute de Babylone, tandis que le peuple de Dieu est révélé à tous.
Notre pensée occidentale étant linéaire, nous étudierons ce texte, en commençant par le thème abordé au premier verset du chapitre, l’ange venu du ciel, que nous avons joint aux versets 4 et 20, qui parlent du peuple de Dieu (points b + b’). Ensuite nous verrons tout ce qui concerne Babylone (points a, c, a’).
Comprenons
a) La révélation du peuple de Dieu (v 1,4,20)
Le jugement de Babylone s’accompagne d’un évènement extraordinaire : une apparition puissante et glorieuse éclaire la terre (v 1).
A ce stade de l’histoire du monde, où les jeux sont faits », c’est-à-dire où les justes ont déjà été identifiés par les êtres célestes, cette apparition venue du ciel sur la terre ne servirait-elle pas à faire connaître, de façon indubitable, à tous les habitants de la terre, impies et justes eux-mêmes, qui sont ceux qui forment le peuple des élus : en les invitant à « sortir du milieu de Babylone » (v 4), Dieu les révèle à tous et leur fait justice (v 20).
L’ordre de sortir de Babylone implique que le peuple de Dieu est encore jusque-là mêlé au monde, dispersé et caché dans la confusion politico-religieuse générale. Nul sur terre ne l’a identifié exactement : seuls les êtres célestes, témoins de l’instruction du jugement le connaissent. Le moment est venu, non pas de choisir Dieu car dans les cœurs c’est déjà fait, mais d’être reconnu publiquement.
L’ordre de séparation est une mesure de protection du peuple par Dieu contre la contagion du monde ambiant et contre ses fléaux.
On pense à l’histoire de la sortie d’Egypte. Tandis que les plaies tombaient sur les Egyptiens, le pays de Gosen où habitaient les Hébreux était épargné. Ce miracle divin révélait à tous et à Pharaon, la puissance et la miséricorde de Dieu pour son peuple. Il opérait une « séparation libératrice » entre les Hébreux et les impies (Ex 8.19).
Au moment de la chute de Babylone, il en sera sans doute de même. Le peuple de Dieu sera manifesté concrètement aux yeux de toute la terre, et pourra se réjouir avec le ciel de la justice éclatante de Dieu qui les délivre enfin de l’oppression de la puissance maléfique de Babylone (v 20). On remarque comme dans la sortie d’Égypte que la séparation révélatrice qui remplit de lumière la terre, vient de Dieu : un ange descend du ciel pour l’accomplir (v 1). Nous avons là une leçon à méditer sur nos prétentions à identifier le peuple de Dieu, et sur nos tentations de séparation physique du monde par nos propres efforts, avant l’heure !
b) Le jugement de Babylone (v 2-8) Voir en parallèle Esaïe 47.
L’annonce de ce jugement indique les motifs de la condamnation :
- v 2 et 23c : Babylone est « une habitation de démons et d’esprits impurs » : les prodiges séducteurs dont elle s’est servi pour établir son pouvoir sont d’origine satanique et non divins, comme elle pensait le faire croire en tant que puissance religieuse.
- v 3 : « l’impudicité » dont elle a abreuvé les rois et les nations est l’idolâtrie dans laquelle elle les a tous entrainés, et qui les a conduits à la violence et au meurtre contre les saints (v 24).
- v3, 7 : « la puissance du luxe » a fait d’elle une puissance économique et commerciale qui n’enrichissait qu’une partie de la population, « les grands de la terre » (v 23). L’autre partie n’était considérée que comme des objets ou des animaux, corvéables à merci, et monnaie d’échange des exploiteurs (v 13).
v 7 : « Elle s’est glorifiée, elle a dit en son cœur : Je suis assise en reine, je ne suis point veuve, je ne verrai pas de deuil ». Par son orgueil, sa vanité égoïste, son manque de cœur, et sa confiance en soi pour son avenir, elle récoltera au double ce qu’elle aura semé autour d’elle* (v 6,8).
c) Les conséquences de la chute (v 9-19)
Tous ceux qui auront profité de cette puissance mondiale assisteront dans les lamentations à sa disparition. « Malheur ! Malheur ! En une seule heure est venu ton jugement ! » Telle est la lamentation des rois, des marchands et des marins. La triple répétition de ce cri nous fait y voir la réalisation du 3ème malheur annoncé au chapitre 11.14. On voit combien la fin de la section des trompettes est intimement liée aux sections des plaies et des jugements qui la suivent.
Le temps d’une heure peut être pris littéralement comme un indice de la brièveté de l’évènement, ou prophétiquement avec la valeur de 15 jours réels. La rapidité de la chute du mur de Berlin, au grand étonnement de tous, est un exemple de ce qui pourrait se passer.
Les rois représentant les pouvoirs politiques des nations, les marchands représentant les puissances économiques du monde, que peuvent représenter « les pilotes et les marins, tous ceux qui exploitent la mer et qui se sont enrichis du luxe de Babylone » ? (v 17-19)
La mer est dans la Bible le symbole des nations agitées et instables, en opposition à la terre, refuge et sécurité du peuple de Dieu :
Es 57.20 : « les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se calmer et dont les eaux soulèvent la vase et le limon. »
Jé 51.42 « la mer est montée sur Babylone : Babylone a été couverte par la multitude de ses flots » : Le prophète annonçait la chute de Babylone, non par un raz-de-marée (la ville était bien loin de la mer !), mais par l’invasion des Mèdes et des Perses sous la direction de Cyrus !
La mer ayant cette connotation négative, il ne faut pas s’étonner de la promesse de Dieu de son absence sur la nouvelle terre !(21.1)
Ceux qui exploitent la mer peuvent donc représenter les puissants de ce monde qui utilisent à leur profit tout ce que l’agitation des nations leur permet d’encaisser, comme les marchands de canons!
Les pilotes sont sur la mer ceux qui savent guider, se repérer et atteindre leur objectif. Ils pourraient symboliser les moyens médiatiques de la communication moderne, qui dirigent l’opinion des masses selon leurs propres conceptions, ou celles des puissances en place.
Les marins, de même, seraient les symboles de tous ceux qui de près ou de loin participent à la communication entre les peuples, aux relations internationales, ambassadeurs, diplomates ou autres.
La chute de Babylone, ordre mondial, entraine la désorganisation totale dans les domaines de la politique, de l’économie, et de la communication.
V 20-24
V 20-21 : La chute de Babylone est pour le peuple de Dieu le signe de sa réhabilitation par Dieu et de sa délivrance car le retour du Christ lui est concomitant (ch 19).
- v 22-24 : Ces versets peuvent être interprétés de deux façons :
1- Tous les signes de paix et de bonheur qu’elle affichait en façade disparaîtront à la révélation de ce qu’elle était en profondeur : une puissance démoniaque, orgueilleuse et persécutrice.
2- Les instruments de musique (1 Cor 14.6-8) pour accompagner les chants d’allégresse, la meule pour moudre le grain , la lumière de la lampe, la voix de l’Epoux et de l’Epouse (Jér 25.10), peuvent symboliser les activités des enfants de Dieu, louant leur Sauveur, distribuant le pain de sa Parole, répandant la Lumière du Christ et manifestant leur union d’amour avec le Sauveur, au sein d’un monde où règne la confusion. Lorsque ce monde s’écroule, toutes ces activités disparaissent, car elles n’ont plus lieu d’être. Le peuple de Dieu ne participe plus au sort de Babylone, et accueille son Sauveur (ch 19).
Inutile de chercher à anticiper l’identification des détails de cette prophétie, mais restons attentifs aux événements contemporains qui nous permettraient de nous situer dans le temps prophétique!
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment interpréter l’ordre du Christ de « sortir de Babylone » ? Physiquement et géographiquement ? Spirituellement ? Qu’implique chacune de ces lectures pour le croyant ?
- Quel est le rôle de l’Église et de ses membres, au sein de cette confusion mondiale ?
- Comment éviter la confusion spirituelle et développer la fermeté de la foi en la grâce de Dieu ?
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