22/02/2019
Étude n° 9 Satan et ses alliées, Ap 13 (02 03 19)
Étude n° 9 Satan et ses alliées, Ap 13 (02 03 19)
« Le dragon fut irrité contre la femme et il alla faire la guerre au reste de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui retiennent le témoignage de Jésus » Ap 12.17
(Illustration : Apocalypse flamande, 14è siècle)
Pour ce chapitre se reporter au livre « la Femme et le dragon, une lutte séculaire » d’E. Zuber
Observons
Le contexte : Le ch 13, au centre de la vision centrale (ch 12-14), développe, sous l’effet d’un zoom grossissant, la guerre terrestre du dragon-Satan contre la femme-Eglise fidèle (12.13-18).
Le texte
Structure : Première alliée du dragon
a) v 1-2 : apparition de la bête qui monte de la mer
b) v 3-4 : histoire de cette bête
a’) v 5-8 : action de la bête
c) v 9-10 : Avertissement aux saints.
Deuxième et troisième alliées :
11-14a : description de la seconde bête montée de la terre
14b-15 : l’image de la bête (4 fois)
16-17 : pouvoir universel de l’image de la bête
18 : Avertissement aux sages et intelligents.
Relever les caractéristiques distinctives de chacune de ces alliées, en distinguant bien celles de l’image de la bête.
Comprenons
a) La description de la bête qui monte de la mer se réfère à Dn 7.3-8 : le dernier animal de Daniel est repris par Jean avec les caractéristiques des trois autres, mais avec plus de précisions. La bête a la même apparence que le dragon (12.3) dont elle reçoit la puissance (v 26). Au ch 12 le dragon représentait spirituellement Satan luttant contre Jésus (v 9) et historiquement le pouvoir de l’empire romain au moment de la naissance de Jésus (v 4). Cet empire païen est tombé comme l’annonçait Dn 7.24a, sous les coups des Barbares, et a essaimé dans divers royaume européens. Les diadèmes des 7 têtes du dragon (12.3) sont passés sur les 10 cornes de la bête pour symboliser cette dispersion du pouvoir central politique de Rome sur plusieurs nations, comme le suggère aussi le fait que la bête sort de la mer, symbole de l’ensemble des peuples (Ap 17.15 ; Es 57.20). La transmission de la puissance du dragon (= Empire romain païen à une bête qui lui ressemble signifie que cette dernière hérite d’une autorité semblable sur une foule de peuples et exerce sur eux le même pouvoir de mort, physique et spirituelle, que Satan. Les noms de blasphèmes qu’elle porte indiquent qu’elle s’attaque à l’autorité et l’identité mêmes de Dieu (v 6).
b) l’histoire de la bête est remarquablement résumée au v 3, dont la réalisation se poursuit encore. La blessure à la tête serait l’exil et l’emprisonnement du pape par Napoléon en Avignon, à la fin des 42 mois ou 1260 jours/années (v 5) du pouvoir temporel exercé par l’empire romain chrétien de la papauté médiévale. La guérison de la blessure a commencé à notre époque où les interventions mondiales et politiques du pape se multiplient. Reconnaître l’autorité de la bête en se prosternant devant elle, c’est implicitement se soumettre à l’autorité du dragon-Satan qui l’a suscitée (v 4).
Satan parodie trois fois l’histoire et l’autorité du Christ :
v 4 : le cri des adorateurs de la bête « Qui est semblable à la bête ? » est un écho du nom de Micaël que porte Jésus dans sa lutte contre Satan : « Qui est semblable à Dieu ? »
v 3 : la blessure à la tête parodie la mort de Jésus, sa guérison et sa montée en gloire imitent la résurrection et l’ascension de Christ.
a’) L’action de la première bête se caractérise par l’orgueil, le blasphème (3 fois), la persécution des saints, et l’universalité du pouvoir. Cette puissance politico-religieuse s’attaque à Dieu et à ses fidèles en usurpant ce qui ne revient qu’à Dieu : son nom (Père, Très Saint Père), son tabernacle (prétention qu’en dehors d’elle il n’y a pas de salut), ceux qui habitent au ciel (les fidèles à Christ, Ep 2.6) en les excommuniant comme hérétiques.
v 8 : l’adoration de la bête est dans le futur par rapport à sa guérison et à sa victoire sur les saints, et annonce les v 14-15. Les habitants de la terre (= les adorateurs de la bête) sont reconnus comme ne figurant pas sur le livre de vie de l’Agneau immolé. Ce détail renvoie au ch 5 où l’agneau s’apprête à ouvrir le livre scellé et à révéler ainsi tous ceux qui ont fait alliance avec lui en acceptant son sacrifice comme seul moyen de salut, et qu’il connaît dans sa prescience divine depuis la fondation du monde. Le v 8 fait allusion à un tri parmi les hommes en fonction de leur position vis-à-vis de l’Agneau.
c) les v 9-10 contiennent une notion de jugement et de sanction (chacun aura le sort qu’il aura choisi, révélé par ses attitudes dans sa vie terrestre), pour avertir les saints et les encourager à la persévérance dans un monde qui se détruit par sa propre violence (Ez 28.18b).
La seconde partie du ch 13 enchaîne chronologiquement sur l’apparition d’une seconde bête.
a) identité de la seconde bête
v11a : elle monte de la terre : Bibliquement la terre représente le refuge du peuple de Dieu (12.16) ou le peuple de Dieu lui-même, en opposition à la mer des nations. Pour échapper à la persécution de la papauté, beaucoup de croyants s’enfuirent aux USA entre autres pays) où ils pouvaient pratiquer librement leur foi.
v 11b : les cornes restent le symbole du pouvoir politique qui aux USA a reposé longtemps sur deux principes pacifiques (= agneau) : la liberté et la séparation de l’Église et de l’État. Mais aujourd’hui l’agneau s’est mis à parler comme un dragon, intervenant à tout moment et partout pour régenter le monde.
b) action de la 2ème bête
v 12 : Les USA et l’Église romaine (1ère bête) coexistent après la guérison de la bête. Celle-ci reçoit l’appui logistique et moral de la seconde bête : la puissance politique des USA s’allie au pouvoir religieux de la papauté pour imposer son autorité au monde entier. Cette prophétie en cours de réalisation doit nous inciter à la vigilance de l’observation, mais aussi à la prudence de l’interprétation !
v 13 : le feu du ciel peut représenter littéralement la bombe atomique expérimentée en premier par les USA, et symboliquement parodier l’effusion de l’Esprit par des manifestations charismatiques extatiques, ou hystériques, et des phénomènes surnaturels spirites. Ces séductions en présence de la 1ère bête et sans doute avec sa collaboration plus ou moins officielle, ont pour but de susciter une 3ème puissance universelle, « image de la bête ».
v 14 : la référence à la première bête se fait sur la blessure guérie. L’image ressemblera à la bête qui a subsisté grâce à l’alliance entre le politique et le religieux, en jouant sur les deux tableaux. La troisième puissance dont l’éclosion est favorisée par la puissance américaine doit donc, comme la première bête, allier un pouvoir religieux à un pouvoir politique. On s’est longtemps interrogé sur la nature et l’identité de cette « image de la bête », représentée dans l’iconographie apocalyptique du Moyen-Age, comme une statue, sosie de la première bête à 10 cornes et sept têtes, adorée par tous les habitants de la terre.
Aujourd’hui, plusieurs détails de la prophétie nous apparaissent plus compréhensibles. Cette troisième puissance, n’est pas figée comme une statue ; elle est animée, c’est-à-dire qu’elle agit auprès de tous, avec l’aide dans son apparition et son développement, de la deuxième puissance (v 14-15). De plus, elle parle comme la première bête qui blasphémait. Dans le langage biblique, parler c’est prophétiser, parler de la part de Dieu. Or que dit ce « nouveau prophète » ? Il ordonne de mettre à mort tous ceux qui ne l’adorent pas ! C’est pourquoi cette image de la bête n’apparaît plus dans la suite de l’Apocalypse que sous le nom de « faux prophète[1] ». Cette troisième puissance allie donc le politique et le religieux contre ceux qui refusent de l’adorer, contre le peuple fidèle à l’Agneau qui sera décrit au chapitre 14 suivant. En outre au verset 16 du ch 13, on voit qu’elle impose un pouvoir économique sur toute la terre, maîtrisant toutes les transactions financières, imposant sa marque (ou sa volonté), dans les consciences, symbolisées par le front, ou dans les actions de ses sujets, représentées par la main ; de gré ou de force, volontairement ou seulement de façade, ces sujets se plieraient à l’autorité triple de cette troisième puissance, à l’exemple de l’action médiévale de la première bête. Elle parodiera l’action de Dieu donnant la Pâque (Ex 13.9) ou sa loi (Dt 6.8-9) comme signes d’appartenance volontaire (= front) et d’obéissance (= main) à son alliance. La marque de la bête sera le signe non de la libération divine comme la Pâque ou la Loi, mais de l’aliénation à l’Adversaire qui l’utilise comme alliée.
Comment identifier cette puissance totalitaire, coexistant avec les deux autres puissances mondiales, à la fin des temps puisqu’il n’y en pas d’autre de mentionnée après elle ? Qui incarnerait cette volonté de domination de toute la terre sous un joug religieux réclamant la soumission à un dieu sanguinaire, parlant en « faux-prophète » et massacrant les réfractaires, un joug politique s’imposant de gré ou de force dans toutes les catégories sociales, et un joug économique contrôlant toutes les transactions financières et commerciales ?
Notre époque de la fin du 20ème siècle et du début du 21ème vit un bouleversement des événements et des puissances dans le monde. Le système de la papauté retrouve son influence politique et religieuse parmi les états et les peuples, la puissance des Etats-Unis d’Amérique affirme avec grondements son autorité de première puissance politique mondiale. Ce qu’on sait moins, c’est que pour des raisons économiques, à cause de ses énormes besoins en énergie pétrolière, cette puissance a favorisé l’émergence sur la scène mondiale des Etats arabes du Moyen-Orient, riches en pétrole. Forts de cette richesse, ces Etats ont imposé leurs prix, puis ils ont infiltré les peuples avec la religion de l’Islam, prêchée par leur « prophète », et qui prétend s’étendre à tous, en persécutant ses opposants, les chrétiens en particulier. L’arme nouvelle du terrorisme permet à l’Islam wahabite intégriste de toucher au cœur le monde occidental qui est considéré par lui comme chrétien dans son ensemble. Ne serait-ce pas la situation symbolisée par les chevaux apparus à la 6ème trompette[2], qui par leurs mensonges aveuglent et tuent physiquement le tiers des hommes[3] ?
v 18 : Face à cette image de la bête, les croyants devront avoir la sagesse et l’intelligence indispensables pour discerner un système plus complexe, plus occulte, plus puissant encore que celui de la première bête. Sans entrer dans les interprétations kabbalistes sur la valeur numérique des lettres d’un nom, nous pouvons nous servir du symbolisme des chiffres de la Bible : 6 désigne ce qui est humain (v 18b) en opposition au chiffre 3 de la trinité divine, et au 7 qui indique la plénitude et la perfection divines. Répété trois fois dans le nombre 666, il symboliserait un système humain qui veut se prendre pour Dieu.
Il faut la sagesse divine pour discerner la montée de l’esclavage oppressif de l’image de la bête et lui résister en gardant les commandements de Dieu et le témoignage de Jésus (12.17).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- La compréhension de ces bêtes prophétiques alliées de Satan stimule-t-elle ma peur de l’avenir et ma propre-justice (= je n’adore pas les puissances humaines), ou augmente-t’elle ma foi en Dieu et ma persévérance dans l’obéissance et l’amour ?
- Comment présenter cette prophétie à un catholique sans le blesser, pour l’amener à comprendre qu’il ne s’agit pas de condamner sa foi, mais d’évaluer les attitudes et les tentations d’un système mondial qui vise à l’hégémonie politico-religieuse ?
- Ces prophéties concernent les temps modernes depuis le 16ème siècle, et continuent à se réaliser sous nos yeux. L’important n’est pas d’étiqueter les uns et les autres, mais d’acquérir sagesse et intelligence pour discerner qui nous servons (Jos 24.15) et pourquoi nous le servons !
- La persécution peut prendre toutes les formes de violence, spirituelle, morale, économique, physique, simultanément ou consécutivement partout. Nul n’est à l’abri. Comment s’y préparer sans tomber dans un délire de persécution, dans un sectarisme identitaire, ou dans une recherche maniaque de la pureté ?
- Ma vie manifeste-t-elle mon appartenance à un Dieu autoritaire ou à un Dieu libérateur ? Par quels signes ?
[1] Ap 16.13 ; 20.10
[2] Ap 9.17-19
[3] Voir p 177-180 dans « Le message d’espérance de l’Apocalypse » de l’auteur. (Ed Bod )
08:00 Publié dans Apocalypse | Lien permanent | Commentaires (0)
15/02/2019
Étude n° 8 : Satan, l’Ennemi vaincu, Ap 12.7-12 (23 02 19)
Étude n° 8 : Satan, l’Ennemi vaincu, Ap 12.7-12 (23 02 19)
« Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort » Ap 12.11
Pour un commentaire plus détaillé, se reporter aux livres « Le message d’espérance de l’Apocalypse » p 303-312, ou « La Femme et le Dragon, une lutte séculaire » (Ed BoD) d’E.Zuber.
Observons
Le contexte
Au centre de l’Apocalypse (ch 12-14) sont condensées les révélations sur les dessous de l’histoire du peuple de Dieu, enjeu et partie prenante dans un conflit entre la puissance de l’Adversaire-dragon et celle du Christ Fils de Dieu. Le ch 12 dévoile ce conflit en le plaçant au centre (7-12) de ses conséquences pour le peuple des croyants (v 1-6 et 13-18).
Le texte
Sa structure en parallélisme concentrique permet de dégager au centre ce qui est le plus important :
a- v 7a : Introduction : présentation générale du conflit céleste
b- v 7b-8 : Victoire dans le ciel de Micaël (ciel = 2x)
c- v 9 : Chute de Satan sur terre (précipité = 3x)
d- v 10a : Le salut acquis par Christ
c’- v 10b : Chute de l’accusateur des frères (2x)
b’ v 11 : Victoire terrestre des frères
a’- v 12 : Conclusion : le combat continue sur terre.
- Qui sont les protagonistes du combat spirituel ? ? Relever dans tout le chapitre ce qui permet d’identifier le dragon, et dans Daniel (10.13,21 ; 12.1) ce qui est dit de Michaël.
- Où se situe ce combat ? Que signifie : il ne trouva plus de place au ciel ? Pourquoi ?
- Quelle est l’issue du combat céleste ? Quel moment peut désigner le « maintenant » du v10 ? A quel événement fait-il allusion ? A quel temps est le verbe concernant le salut ? Pourquoi ? Que rétablit ce moment pour Dieu, et qu’entraine-t-il pour le dragon ? Pourquoi ? Quelle expression est répétée pour la 3ème fois dans ce passage ? Qui est cet accusateur (Job 1.6-12) ?
- Quelle expression répétée deux fois désigne le sort de Satan ? Quelles en sont les conséquences pour la terre ?
- Quels sont les moyens de vaincre Satan donnés aux hommes (v 11)? Que signifie « craindre la mort » ?
- V 12 : Conclusion: Quelle opposition contient ce verset ? Que symbolisent « terre et mer » ?
- De quoi le ciel peut-il se réjouir, et la terre se lamenter ?
Comprenons
Ce chapitre au centre du livre de l’Apocalypse est de toute première importance pour nous faire comprendre les dessous de l’histoire spirituelle du monde. Il est à joindre aux textes prophétiques d’Esaïe 14 et Ezéchiel 28, qui nous éclairent sur l’origine du mal et du conflit entre Dieu et Satan (13è siècle Michaël et le dragon)
Les protagonistes du conflit sont d’abord dans notre texte deux chefs parmi les êtres célestes : Michaël (= Qui (est) comme Dieu ?) contre le dragon Satan ; puis sur terre les frères contre leur accusateur, mis en parallèle avec Satan (9 // 10b).
Au centre la victoire de Michaël-Christ lui confère la puissance et la royauté et acquiert le salut des frères.
Le combat au ciel, se poursuit aussi sur terre, victorieusement pour ceux qui se réclament du sang de l’Agneau et donnent leur vie pour la proclamation de sa parole (11).
Michaël apparaît 5 fois dans la Bible (Dn 10.13,21 ; 12.1 ; Jude 9 ; Ap 12.7), chaque fois dans un contexte de combat contre une puissance céleste ou terrestre qui conteste son autorité. Les prophètes et les apôtres révèlent que celui « qui est comme Dieu ? » est le Christ (Col 1.15a, 19), seul défenseur de son peuple (Dn 12.1), médiateur (1Ti 2.5), intercesseur (Hb 7.25) et avocat (1 Jn 2.1). Michaël est son nom de guerre parmi les anges, dans le conflit qui l’oppose au chérubin garde des sceaux (Ez 28.12-14), qui prétendit devenir « semblable au Dieu Très-Haut » (Es 14.14), et qui devint le dragon Satan, l’Adversaire, le tentateur de l’Eden, et l’accusateur des frères. Le désir de cette créature de voler l’autorité de Christ et de prendre sa place dans la vie des anges et des hommes est toujours le même, et le nom de Michaël est la réponse directe de Christ à cette prétention d’usurpation.
Le conflit a débuté dès l’origine parmi les êtres célestes dont il est dit qu’un tiers fut entraîné par les mensonges de Satan (Ap 12.4 : voir Es 9.14b, Ap 1.20b pour définir la « queue » et « les étoiles »). Ce tiers d’anges devenus démoniaques prit la terre comme théâtre d’exercice. Tant que Christ ne s’était pas incarné et n’avait pas accompli son œuvre terrestre de salut, Satan avait encore accès au ciel (voir le prologue de Job), c’est-à-dire qu’il pouvait encore convaincre des anges : il gardait auprès de ces esprits célestes un certain pouvoir de persuasion, il avait donc encore une place parmi eux (v 8). Mais le jour où le Christ, Agneau de Dieu, s’est sacrifié lui-même (v 11 : Ga 1.4) pour faire mourir, dans sa chair humaine et innocente, le péché de l’homme qu’il endossait (2 Co 5.21), il a prouvé aux esprits célestes l’immense amour de Dieu pour les hommes, et les a définitivement convaincus du mensonge de Satan. Ainsi, à partir de la croix, Satan n’a plus de pouvoir sur eux et est « tombé du ciel comme un éclair (v 9, 10b : Lc 10.18 ).
Désormais, le ciel, libéré des doutes qu’il y semait par ses mensonges, peut se réjouir, tandis que la terre doit se tenir en garde (v 12), car l’œuvre de Satan consiste à tenter de convaincre et d’attirer les hommes à lui, en les séduisant ou en les attaquant physiquement (v 11b : leur faire craindre la mort) et spirituellement (v 10b : les accuser devant Dieu, les culpabiliser, leur faire douter du pardon de Dieu).
La seule parade pour les frères (v 11) est de se réclamer du pardon acquis par le sacrifice de Jésus, et de le proclamer à tous. Contre ces deux armes spirituelles, Satan ne peut plus rien (Jc 4.7 ; 1 Pi 5.8-9), car Christ l’a déjà vaincu par la croix, et a acquis par sa résurrection toute autorité et pouvoir sur lui (v 10).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- En quoi la compréhension du Grand Conflit est-elle importante pour ma vie quotidienne ? En retiré-je crainte et tremblement, ou joie et espoir ? Pourquoi ?
- Comment suis-je impliqué dans ce conflit ? Qui règne sur ma vie ? De quelle appartenance ma vie témoigne-t-elle ?
- Suis-je libéré de la peur de la mort et du doute sur l’amour de Dieu ? Comment la victoire de Christ sur Satan apparaît-elle dans ma vie, et dans celle de l’Eglise ?
- La Parole de Dieu est-elle pour moi une arme qui me permet de résister aux tentations de l’indifférence, du désespoir, de la vanité, du silence, et de l’abandon de la foi ?
- Louons le Seigneur de nous avoir révélé (grâce aux textes d’Es 14 ; Ez 28 et Ap 12), la victoire de l’Agneau sur Satan, d’avoir ainsi prouvé son amour et éclairé le sens de notre vie !
08:00 Publié dans Apocalypse | Lien permanent | Commentaires (0)