22/09/2023
Étude n°14 Prière pour les Éphésiens Eph 3.14-21 (30 09 23)
Étude n°14 Prière pour les Éphésiens Eph 3.14-21 (30 09 23)
« C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi ; Et cela ne vient pas de vous, mais c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Christ –Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. » Eph 2.8-10
Observons
Le contexte : 3.1-13
- Quel ministère a été confié à Paul (v8-9) ?
- Que doit-il mettre en lumière, v 9 ?
- Que fait connaître l’Église, v 10-12 ?
- Que demande Paul humblement, v 13 ?
Le texte : 3. 14-21
- Comment est-il composé ? Distinguer les trois parties :
- v 14-15 : Intercession au Père
- v 16-19 : demande de force intérieure
- v 20-21 : louange à Dieu
A : v 14-15
V 14 : - Comment commence la prière de Paul ? A quoi doit-on la rattacher ? (Voir 3.1)
- Quel en est le sujet identique à la première prière (1.15-21 et en particulier v 19)
V 15 : Comment Paul explique-t-il le titre de Père donné à Dieu ? De quelles familles s’agit-il ? (voir Jean 1.12-13)
- Quelle notion introduit ce titre dans la relation entre Dieu et l’homme ?
B- v 16-19
V 16 : Quelle est la richesse de la gloire de Dieu ? Qu’est-ce qui doit être fortifié ? Qu’est-ce que l’homme intérieur ? Voir Rom 7.22-23,25 ; Eph 3.17. Qui peut le fortifier ?
V 17 : Que produit la foi ? Sur quoi s’appuie-t-elle ? De quel amour s’agit-il ? A quoi est comparé le fidèle ? Voir Ps 1 et Eph 4.16b.
V 18 : Que nous fait comprendre l’amour de Dieu voir v 3, 4, 5, 6 ? – Que représentent les quatre dimensions de l’amour de Dieu ? Voir Job 11.7-9
V 19 : Quelle différence y a –t-il entre le "comprendre" du v 18 et le « connaître » du v 19 ? Quel est le paradoxe de ce verset ? Quelle sera la conséquence de cette « connaissance » ? Voir 4.13 et 1.23.
C-v 20-21
V 20 : Quel sentiment manifeste la louange de Paul ?
V 21 : A quoi l’Église de Jésus-Christ doit-elle contribuer ?
Comprenons
Le contexte : 3.1-13 (Voir l’étude n°6 de ce trimestre)
Paul au début du chapitre a longuement développé la nature de son ministère auprès des païens, donc des Grecs qu’étaient en majorité les Éphésiens : leur faire connaître le «mystère» de Dieu, c’est-à-dire la révélation divine de son amour pour tous les hommes, dont les païens, qui deviennent cohéritiers du salut en Jésus-Christ (v9). L’Église ou assemblée des croyants en Jésus-Christ a la mission de faire connaître aux puissances angéliques, par son unité et ses œuvres, la sagesse infinie de Dieu qui permet à tous de s’approcher librement de Lui. (v10-12). Paul termine cet exposé de son ministère par une humble demande d’intercession pour que dans les souffrances qu’il subit pour sa foi et son œuvre, il ne perde pas son courage qui fait la gloire des Éphésiens (v 13).
Le Texte : 3.14-21
Après cette parenthèse sur son ministère, Paul reprend sa phrase interrompue au v1, pour adresser une seconde prière à Dieu pour les Éphésiens.
En effet au ch 1.15-21, il avait déjà demandé pour les destinataires de sa lettre, un « esprit de sagesse et de révélation » pour qu’ils connaissent « la grandeur de la puissance de Dieu » mise en action dans la résurrection, l’ascension et la souveraineté de Jésus-Christ. Dans cette nouvelle prière il va développer sa demande de façon magistrale et enthousiaste.
A-V 14-15 : En se prosternant devant le «Père », Paul reconnaît en lui non seulement le Créateur de toute l’humanité, mais aussi l’Amour qui le lie à ceux qui constituent sa famille particulière parce que spirituelle, les anges, les Juifs fidèles, les païens convertis, ceux qui sont nés de l’Esprit Saint (Jean 1.12-13). Ce nom de Père crée une relation affective beaucoup plus étroite et intime entre Dieu et le croyant.
B-V 16-19 : Paul implore Dieu d’accorder ses dons « selon la richesse de sa gloire ». Il désigne ainsi l’immense profusion de sa générosité et de son amour. A Moïse qui demandait à Dieu de voir sa gloire, l’Éternel n’avait-il pas répondu qu’il ne pourrait voir que sa bienveillance ? La gloire de Dieu, visible par l’homme, c’est la manifestation de son amour pour lui, infini et puissant pour le transformer !
La première grâce que Paul demande pour les Éphésiens c’est l’affermissement de «l’homme intérieur ». Aux Romains Paul avait expliqué la lutte qui existe en lui entre la loi de son «homme intérieur » ou son « entendement » et la loi du péché (Rom 7.22-23) distinguant ainsi sa conscience morale ou spirituelle par laquelle Dieu lui parle, de son état de péché qui le rend faible et le pousse à vivre selon ses pulsions sans écouter Dieu. Seul l’Esprit Saint a la puissance de fortifier la foi et la volonté pour résister à la tentation de l’indépendance et de l’autodétermination de l’homme. Par le Saint-Esprit Jésus habite le cœur de celui qui s’appuie sur Lui. Comme un arbre s’appuie sur ses racines (PS 1) ou comme un édifice s’appuie sur ses fondations (Eph 4.16b), l’homme s’appuyant sur l’amour de Dieu pour lui peut rester debout face à la tentation, à l’adversité ou à la mort physique et aux fausses doctrines. Le Saint Esprit permet de comprendre, d’éclairer l’intelligence spirituelle de tous les « saints » (= ceux qui sont mis à part pour servir Dieu) sur les dimensions de l’amour divin. Comme Job l’avait déjà exprimé, (Job 11.7-9), Paul n’a pas assez de mots pour faire saisir l’immensité de cet amour : la largeur est la dimension horizontale, l’étendue terrestre où cet amour agit, dans tous les pays, cultures, peuples et individus ; la longueur évoque la durée infinie de l’amour de Dieu, dès la création jusqu’à la nouvelle terre ; la profondeur fait allusion à l’abîme insondable de cet amour, qui atteint l’homme le plus déchu de l’humanité, pour l’élever dans les hauteurs de la cité céleste et de la présence de Dieu.
Cette compréhension ne reste pas au niveau de l’intellect ! Grâce au Saint-Esprit et à la présence de Christ dans le cœur, elle devient connaissance intime, expérimentation de la relation d’amour avec Dieu : le verbe « connaître » s’emploie dans la Bible pour désigner l’union d’amour entre les conjoints. Le paradoxe de ce verset 19 c’est de dire que l’on peut connaitre un amour qui dépasse toute connaissance : autant dire que l’union intime avec Dieu n’est pas limitée, qu’elle est infinie, éternelle, qu’elle fait entrer dans « toute la plénitude de Dieu » (v19) : sa présence, sa gloire, sa grâce, sa vie. Comme au ch 1.23, Paul un peu plus loin (4.13) dit qu’elle fera parvenir l’homme « jusqu’à la maturité spirituelle, jusqu’à la stature parfaite de Christ ».
C-v 20-21 :Paul termine sa prière par une louange et une glorification de Christ dont il réaffirme la puissance de transformation du cœur et l’abondance des grâces ; il affirme par là sa confiance totale en la puissance de l’amour de Dieu, qui sauve, ressuscite et fait asseoir dans les lieux célestes (2.6) le croyant dans toutes les générations. L’Église a pour rôle de contribuer à cette gloire de Dieu par la révélation de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, dans une pratique vivante auprès des autres (1 Cor 13).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Sur quoi je fonde ma foi en Christ ? La mémorisation de versets bibliques, la compréhension théologique du sacrifice de Jésus, l’appropriation que j’en fais dans ma vie personnelle, l’expérimentation de son amour dans des circonstances particulières ?
- Comment ai-je compris que Dieu était pour moi un Père aimant ?
- Comment le faire comprendre à d’autres autour de moi ?
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15/09/2023
Étude n°13 le salaire de la paix Eph 6.16-20 (23 09 23)
Étude n°13 le salaire de la paix Eph 6.16-20 (23 09 23)
« Que la parole quand j’ouvre la bouche me soit donnée pour faire connaître avec hardiesse le mystère de l’Évangile, pour lequel je suis dans les chaînes » Eph 6.19-20
Observons
-V 16-17 : Quelles sont les trois dernières armes de la panoplie du chrétien ? Quel objectif ont-elles ?(voir le v 11)
- Expliquer l’analogie entre l’arme physique et l’arme spirituelle correspondante.
- V 18: La dernière « arme » ne fait pas partie de la panoplie du soldat romain ; qu’ajoute-t-elle ? Pourquoi est-elle nécessaire au chrétien ? Qu’exige-t-elle du croyant ?
- V 19-20: Quelle est la prière personnelle que Paul demande à ses lecteurs ? Dans quelle situation se trouve-t-il ?
Comprenons
Alors que le v 15* (voir note en fin de page) se termine par l’Évangile de paix, on s’attendrait à terminer la liste des armes du croyant. Mais Paul continue car le combat spirituel est acharné contre le Malin (v 16 // v11-12), et « en toutes circonstances » mobilise l’attention du croyant.
v16 : « Prenez le bouclier de la foi : l’Éternel est mon bouclier, celui d’Abraham (Gen.15.1) ; celui d’Israël (Deut 33.29) ; celui de David (2 Sam 22.3,31 ; Ps 3.4) et de tous ceux qui cherchent en lui une protection et un refuge (Prov.30.5). Le bouclier sert à protéger le corps contre les flèches enflammées ou non, que les adversaires lançaient sur leurs ennemis. Ici la foi qui voit les choses invisibles (Héb 11.1) permet au croyant de discerner la volonté de Dieu, au milieu de la confusion que répand Satan dans les esprits, sur les questions d’éthique, entre autres. La foi protège contre les doutes, les railleries, les peurs dressées sur notre chemin.
v17 : « Prenez le casque du salut » dont Dieu lui-même se revêt (Es.59.17), ”ayant pour casque l’espérance du salut” (1Thes 5.8). Comme le casque protégeait la tête du soldat, la certitude du salut acquis pour lui par Christ permet au croyant d’éviter les pièges des fausses doctrines, comme par exemple, la croyance de se croire capable de gagner son salut par ses bonnes œuvres, contre laquelle Paul a lutté pendant tout son ministère (Rom 3.20-24). La tête protégée par le casque, le soldat pouvait avancer tête haute, regardant droit devant lui vers l’avenir victorieux. De même le croyant, assuré de son salut, avance dans les combats de la vie, les yeux fixés sur Jésus, dans l’espérance de son proche retour (Héb 12.2 ; Luc 21.28).
v17 : ”l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu” qui est Christ, mon Sauveur (Jn 1.1, 14). L’auteur de l’écrit aux Hébreux dit de la parole qu’elle « est vivante et efficace, plus acérée qu’une épée à double tranchant… qui juge des sentiments et des pensées du cœur» (Héb 4.12). Arme offensive que donne l’Esprit Saint, la Parole permet de remporter la victoire sur les tentations, les fausses doctrines, les idées erronées qui troublent nos esprits, et cherchent à nous séparer de Dieu.
V18 : ”faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et supplications” : la longue phrase qui précède et énumère les armes de Dieu, se termine sur la prière, indispensable pour se saisir des armes spirituelles de Dieu. C’est l’Esprit qui inspire ces prières, car nous ne savons pas ce qu’il faut demander (Rom 8.26). Par la prière nous trouvons en Dieu la force nécessaire pour continuer avec persévérance à marcher dans la foi, et encourager les frères à faire de même. La prière est notre lien avec la source de la vie et de la victoire et avec les frères qui s’y abreuvent aussi.
V 19-20 : Paul en résidence surveillée à Rome, n’oublie pas sa mission d’ambassadeur de Christ, et saisit toutes les occasions de parler de Lui à ses gardes comme à ses visiteurs (voir la fin des Actes). Cela lui demande de la hardiesse (répétée deux fois, v 19 et 20) car les circonstances sont hostiles et demandent de surpasser les craintes d’une répression plus grande. Tout croyant vivant dans une ambiance hostile et rebelle à l’Évangile a besoin du soutien de la prière de ses frères pour dépasser ses peurs et continuer à témoigner de sa foi. (Voir les témoignages de l’Association « Portes Ouvertes » qui s’occupe des chrétiens persécutés). Prêcher l’Évangile de paix n’apporte pas obligatoirement la paix dans le monde, comme Jésus lui-même l’avait annoncé (Mat 10.34 ; Ap 6.4) !
En conclusion de sa lettre aux Éphésiens, Paul nous exhorte à nous fortifier en Christ, nous revêtir de Sa justice et des armes défensives qu’Il nous a acquises. Ce ne sont pas des armes qu’il nous faut essayer d’obtenir par nos propres moyens car, faisant partie intégrante du caractère de Dieu, elles nous sont offertes. Pour cela le bouclier de la foi est indispensable. La foi vient de la nourriture de la Parole de Dieu (Rom 10.17). Avoir la foi, ce n’est pas croire aux 95 thèses de Luther, ou même aux 28 vérités fondamentales de l’Adventisme, c‘est adhérer à Christ, c’est faire corps avec lui au point que rien ne peut nous en détacher (Rom 8.38-39). C’est cette foi qui est mon salut, mon casque et mon bouclier, protégeant mon cœur et mon esprit par lequel Dieu communique avec moi. Cette épée de l’Esprit ne nous est pas donnée pour pourfendre ceux qui nous entourent à coups de versets bibliques. Cette Parole de Dieu doit pénétrer nos vies entières. Nous pourrons dire alors comme David : « Tu pénètres de loin ma pensée… et toutes mes voies…Tu m’entoures par derrière et par devant, et tu mets ta main sur moi “(Ps139.1-5).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Dans quelle circonstance la foi m’a-t-elle protégé(e) de peur ou d’erreur de conduite ?
- Suis-je assuré(e) de mon salut ? Quel doute subsiste en moi ? Comment le chasser ?
- Quelle place tient l’étude de la Parole dans ma vie de foi ? Comment me laisser guider par l’Esprit ?
- Comment persévérer dans la prière ?
- Comment rendre « hardi » mon témoignage oral sans être agressif, conquérant, ou manipulateur ?
* A propos du verset 15, pour comprendre "le zèle de l’Évangile de paix" je vous suggère de lire le commentaire pertinent de Rachel Dufour en cliquant sur ce lien : https://topmessages.topchretien.com/texte/le-sourire-de-dieu/
08:04 Publié dans Epitre aux Ephésiens | Lien permanent | Commentaires (0)