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03/08/2012

Etude n°6 : Accueil de la Parole 1 The 2.13-16 (11 08 12)

Cette sixième étude porte le nom  « Amis pour toujours » dans le Guide de lecture biblique hebdomadaire. Nous en avons changé le titre  pour l'adapter au texte étudié.

« Nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la Parole de Dieu que nous vous avons fait entendre, vous l’avez accueillie non comme la parole des hommes, mais comme ce qu’elle est vraiment, la Parole de Dieu qui agit en vous qui croyez. » 1 The 2.13

 

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Ces quatre versets marquent de fortes oppositions  au sujet de la Parole de Dieu

-entre la réceptivité des Thessaloniciens et le rejet violent des Juifs

-entre parole d’homme et parole de Dieu.

Ils mentionnent sept fois le nom de Dieu ou de Jésus-Christ.

V 13 : la parole de Paul considérée comme Parole d’origine divine par les croyants de Thessalonique.

V 14 : Les persécutions par les Juifs en Judée se répètent à Thessalonique

V 15 : La haine des Juifs contre Christ et ses disciples déplait à Dieu et nuit aux hommes. (4 propositions relatives complétant « ce sont eux »)

V 16 : Elle s’oppose à la propagation de la Parole de Dieu et au salut des impies, et elle s’attire la « colère de Dieu ».

 

Comprenons

Dans le paragraphe précédent Paul avait rappelé comment il avait proclamé la Parole de Dieu avec humilité, amour et dévouement. Il est d’autant plus heureux de voir son ministère récompensé par l’acceptation de l’Evangile comme parole divine par les Thessaloniciens. Il rend grâces à Dieu de ce que les Thessaloniciens ont répondu à l’appel de Dieu à entrer dans son royaume (v 12), et ont discerné dans ses paroles l’inspiration divine. Ce n’est pas parce que Paul leur parlait avec éloquence ou flatterie qu’ils l’ont écouté et ont reçu son Evangile, mais parce qu’ils ont reconnu son message comme venant de Dieu, comme vérité agissant dans leur cœur. Seule la Parole de Dieu a la puissance par l’Esprit d’agir sur l’être intérieur et de le transformer. Paul se réjouit de ce que les Thessaloniciens en ont éprouvé l’efficacité pour eux-mêmes. Ils l’ont en outre prouvée par les souffrances qu’ils ont subies pour leur foi, à l’exemple des Eglises de Judée de la part des Juifs endurcis dans leur rejet de Christ.

En effet les Juifs de Thessalonique ont poussé les autorités païennes à pourchasser et persécuter les convertis chrétiens (voir Actes 17.5-9). Les sévices contre la communauté chrétienne se poursuivaient même après le départ forcé et précipité de Paul (1 The 3.3). La sévérité des accusations de Paul contre les Juifs incrédules est sans doute à l’origine de l’antisémitisme qui a régné dans l’Église depuis la fin du premier siècle. Paul cherche à faire comprendre aux Thessaloniciens l’origine de la haine des Juifs : comme ils ont rejeté le Messie et ont provoqué sa crucifixion  par les Romains quelques dizaines d’années plus tôt, ils continuent à persécuter ses disciples et apôtres. En dénonçant violemment ces agissements, Paul veut aussi prévenir toute tentative des judaïsants de convaincre les païens convertis d’adopter les coutumes juives, au mépris de la grâce de Dieu.

Empêcher de prêcher l’Evangile aux païens est contraire à la volonté de Dieu qui « veut que tous les hommes parviennent à la connaissance de la vérité et soient sauvés » (1 Tim 2.4). C’est manifester un manque total d’amour pour le prochain, et une appropriation égoïste du salut. En effet la conversion des païens renverse  aux yeux des Juifs leur nationalisme religieux orgueilleux qui les aveugle sur le dessein d’amour de Dieu.

Paul conclut cette diatribe virulente contre l’attitude des Juifs par l’avertissement prophétique de la « colère de Dieu » qu’ils encourent et qui déjà les atteint : la colère de Dieu est l’expression consacrée pour exprimer le jugement de condamnation que leur choix prononce sur eux (Jean 3.18-19).bible bleue.jpg

Pour nous qui avons la possibilité de lire toutes les lettres de Paul, il faut nous souvenir que l’apôtre était profondément attaché à son peuple (Ro 9.1-5). Il a toujours espéré que ses frères Juifs ne resteraient pas dans leur incrédulité (Ro 11.23 et 25b). Sa tristesse devant leur obstination devait être immense, mais il ne voulait pas pour autant laisser ses sentiments personnels l’emporter sur la vérité de leur situation.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Comment accueillons-nous les paroles de nos prédicateurs ? Comment distinguer ce qui est parole humaine de ce qui est parole inspirée par L’Esprit de Dieu ?

-          Quels effets produit en nous la Parole de Dieu ? Que transforme-t-elle en nous, quand elle est prise au sérieux ?

-          Avec quels sentiments considérons-nous ceux qui refusent d’entendre nos paroles de partage de l'Evangile ? Avant de « secouer la poussière de nos pieds » contre eux, demandons-nous quelle est notre part de responsabilité dans leur rejet.

-          Qu’avons-nous à modifier dans notre « évangélisation » pour qu’elle soit plus efficace et touche les cœurs ?

-          En quoi pouvons-nous nous-mêmes crucifier le Christ et maltraiter ses prophètes et ses disciples ?

27/07/2012

Etude n°5 : L’exemple apostolique, 1 Thes 2.1-12 (04 08 12)

 

« Comme Dieu nous a mis à l’épreuve pour nous confier l’Evangile ; ainsi nous parlons non comme pour plaire aux hommes mais à Dieu qui éprouve les cœurs. »

(1 The 2.4)

 Observons

On peut distinguer  trois parties :

a)     v 1-2 : Annonce de l’Evangile à Thessalonique

b)     v 3-6 : Refus de Paul de plaire aux hommes dans sa prédicationPère et fille.jpg

c)      v 7-12 : dévouement paternel et maternel  de Paul envers les convertis.

A rechercher :

-          Dans quelles conditions Paul a-t-il évangélisé les Thessaloniciens ?

-          Dans quel état d’esprit a-t-il prêché ? De quoi s’abstint-il ?

-          Quels sentiments éprouvait-il pour ses auditeurs ?

-          Quelle fut sa conduite ? Quel fut son message ?

 

Comprenons

a)     La prédication de Paul à Thessalonique a succédé de près à celle de Philippes. Elle a porté des fruits malgré les oppositions violentes (Ac 17), parce que Paul avait été préparé à souffrir par son emprisonnement injuste à Philippes. Cet emprisonnement et sa libération miraculeuse ainsi que sa confrontation avec les autorités romaines (Ac16) avaient affermi sa foi et son assurance en la protection divine sur son ministère. Le mot traduit ici par « assurance » est plus fort en grec. Il s’apparente à la hardiesse, la liberté, le courage que Dieu donne à son serviteur qui oublie son propre intérêt, pour annoncer l’Evangile envers et contre toute opposition. On peut aussi le rapprocher de la « pleine certitude » et de la « puissance de l’Esprit » dont il a parlé précédemment (1.5).

b)     Sa prédication n’avait aucun but intéressé, ni n’usait de tromperie pour s’attirer les faveurs ou la gloire humaines. C’est la leçon qu’il a tirée des épreuves subies et de la conviction que Dieu qui lit dans les cœurs teste ses motivations par ces épreuves. La question est de savoir ce qui pousse à prêcher : le désir de se mettre soi-même en avant, ou celui de présenter l’Evangile du salut, sans rien en cacher, même si cela attire des ennuis. Avec insistance (répétitions de « jamais » au v 5, et prise à témoin de Dieu), Paul se défend de tout mobile égoïste qui l’aurait poussé à s’imposer, à être à la charge de l’Église, ou dans sa prédication, à taire la nécessité du repentir et de l’abandon de sa nature humaine pécheresse pour entrer dans le Royaume et « marcher d’une manière digne de Dieu » (v 12)

c)      La conduite de Paul a manifesté au contraire la douceur, le don total de soi et la tendresse d’une mère nourricière pour ses enfants. Pour pouvoir prêcher le jour sans être à la charge des fidèles, dans de nombreuses villes il a travaillé de ses mains la nuit (Ac 18.3 ; 20.34 ; 1 Cor 4.12 ; 9.12 ; 2 Cor 11.9). Il était en effet fabricant de tentes en peaux, un métier humble et pénible, jugé « impur » par les Juifs à cause du contact avec les dépouilles d’animaux, mais que Paul a pratiqué sans honte, car le salut de ses « bien-aimés » lui importait plus que sa propre vie et son intérêt social.

Paul fait appel au discernement des fidèles pour juger de la « sainteté », c’est-à-dire de la consécration à Dieu, de la « justice » ou droiture de sa conduite, irréprochable vis-à-vis de la loi morale, sociale et divine. En tout il a eu un comportement digne du royaume dans lequel il invitait ses auditeurs à entrer. Après s’être comparé à une mère ou nourrice, voici qu’il conclut le rappel de son passage à Thessalonique en s’estimant avoir été pour chacun un père aimant, qui montre le chemin à suivre, encourage, console, insiste auprès de ses enfants pour qu’ils atteignent le but : participer à la gloire du royaume à venir en marchant d’une manière qui fasse honneur au Seigneur dont ils portent le nom.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Quels effets ont les épreuves de notre vie sur notre foi et notre comportement envers les autres ?

 

-          Que recherchons-nous quand nous témoignons de notre foi ? Comment considérons-nous ceux à qui nous portons l’Evangile ? (Soyons sincères dans nos réponses !) Que faut-il changer et Comment ?

 

-          Comment annoncer l’Evangile sans en rien trahir dans notre société postmoderne tournée vers le plaisir et la gloire humaine ? (Voir le livre « L’Evangile éternel dans un monde en mutation » de Jon Paulien, Ed Vie&Santé)…)

 

-          A quoi nous invite Paul en se disant à la fois mère nourricière et père attentif, pour rendre notre témoignage fructueux ?