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31/08/2012

Etude n°10 Vie de l’Église 1 Thes 5.12-28 (08 09 12)

 

« N’éteignez pas l’Esprit ; ne méprisez pas les prophéties ; mais examinez toutes choses et retenez ce qui est bon ». 1 Thes 5.19-21

 bible avec loupe.jpg

Observons

Ce passage est composé d’exhortations à l’impératif, en quatre parties

1-     Nous vous demandons… : la considération pour les dirigeants (12-13)

2-     Nous vous exhortons… : relations fraternelles (14-15)

3-     Recommandations pour une vie spirituelle épanouie (16-22)

4-     Vœux de Paul : sanctification, prière, diffusion de la lettre, grâce (23-28)

 

Comprenons

Sur l’idée de l’édification mutuelle qui précède (5.11), Paul enchaîne avec des points qui lui semblent importants dans la vie de l’Église.

1-                 Avec humilité, sans réclamer pour lui personnellement, Paul demande aux membres d’église d’être des soutiens fidèles pour leurs dirigeants. Ceux-ci ont comme devoirs de « travailler, diriger, avertir » ; les membres ont comme devoirs d’avoir « des égards, de l’estime, de l’amour » pour eux. L’Église a besoin que la paix règne en son sein, pour témoigner efficacement de l’amour du Christ. Il est trop facile à celui qui n’exerce pas d’autorité, de critiquer ceux qui assument des responsabilités nécessaires à la bonne marche de la communauté. Leur œuvre, qui n’est pas simple à exercer, sera allégée par le soutien fraternel d’une communauté unie dans un service obéissant à la volonté de Christ (v 18).

2-                 Les exhortations qui suivent peuvent s’adresser à la fois aux responsables et à l’ensemble des fidèles. L’amour fraternel patient n’est pas l’apanage des seuls dirigeants. Il concerne tous les membres qui sont solidaires les uns des autres. La vie désordonnée dénoncée ici est à rapprocher de l’oisiveté professionnelle et de la malhonnêteté que Paul avait fustigées chez certains prédicateurs peu scrupuleux (4.11). L’harmonie de la vie de l’Église implique que l’on n’hésite pas à avertir de l’inadmissibilité de tels comportements. En contraste elle réclame que les culpabilisés, les faibles dans la foi trouvent un bon accueil et un soutien auprès de leurs frères. L’amour fraternel ne se contente pas non plus d’éviter de faire du mal à l’autre. Il est beaucoup plus exigeant car il dépasse aussi le désir de vengeance d’une offense par la recherche du bien de l’autre (Rom 12.17, 20-21 ; 1 Pi 3.9), et de la bénédiction de l’autre malgré son hostilité (Mat 5.39). La paix est une conquête sur ses pulsions d’agressivité, de vengeance et d’amour-propre blessé. L’attitude des membres d’église est appelée à être complètement différente de celle des groupes du monde, car elle s’appuie sur une échelle des valeurs à l’opposé, dont Jésus a donné les principes dans les béatitudes de son discours sur la montagne (Mat 5).

3-                 Dans une succession d’ordres lapidaires, Paul dresse ensuite la liste des caractéristiques de la vie d’église, selon la volonté divine : la joie, la prière, la amour fraternel.jpgreconnaissance en toutes circonstances, l’attention aux prophéties et aux dons de l’Esprit, le discernement des esprits et des situations, le rejet du mal sous toutes ses formes. La joie chrétienne n’est pas superficielle ou passagère. Elle habite le cœur de celui qui se sait aimé, protégé, valorisé par son Sauveur, indépendamment des événements heureux ou malheureux de sa vie. Elle ne s’accompagne pas d’excitation ou d’éclat, mais de douceur et de discrétion (Phi 4.4-5). Elle s’acquiert dans une communion dans l’Esprit avec le Christ, par la prière secrète du cœur dirigé vers le Seigneur en toutes circonstances, et reconnaissant pour sa présence et sa direction fidèles. L’apôtre semble associer l’étouffement de l’Esprit et la négligence des prophéties. L’Esprit de Dieu est comparé à une flamme qui éclaire et réchauffe le cœur individuellement ou collectivement. Parmi les dons que l’Esprit accorde à l’Église, celui de la prophétie a une place particulière. En effet celui qui prophétise « édifie, exhorte, console » les hommes et l’Église (1 Co 14.3-4) ; « celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues », car il apporte une « parole de révélation, de connaissance, d’enseignement (1 Co 14.5-6), pour l’édification de l’Église. Les prophéties ne sont pas limitées aux seules révélations de l’avenir, mais elles sont constituées de toute parole inspirée de l’Esprit Saint dans les Ecritures ou chez le fidèle qui en a reçu le don. Paul recommande donc de ne pas les mépriser ni ignorer, par manque d’intelligence spirituelle, de discernement ou par souci de l’ordre des assemblées, par méfiance contre les faux prophètes. Le discernement de l’origine des prophéties ne vient pas de leur examen par la raison, mais de l’intelligence et de la connaissance des Ecritures que donne l’Esprit à celui qui les lui demande ; le critère du « bon » en ce domaine est la reconnaissance de la personne de Jésus-Christ comme Fils de Dieu et Sauveur (1 Jn 4.2-3 ; 1 Co 2.11-13). Nul ne peut dire que Jésus est le Seigneur si ce n’est par l’Esprit (1 Co 12.3).     

 À notre époque où l’inspiration divine de la Bible a été contestée, le mépris des prophéties est allé chez beaucoup de chrétiens jusqu’à la contestation et le rejet des prévisions bibliques de l’avenir. La recommandation de Paul peut donc s’étendre à tous ces chrétiens qui au nom de la raison, de la « critique historique » n’ajoutent aucune foi aux prophéties des Ecritures, prétendant qu’elles ont été écrites après leur réalisation.  L’attente trop prolongée des prophéties eschatologiques les a aussi fait mettre de côté, et a occulté, sinon empêché, leur étude et la prise au sérieux de leur message d’espérance, même dans l’Église.

4-                 Paul termine sa lettre par un vœu magnifique qui affirme l’unité des composantes de la personne humaine, corps (=physique), âme (=psychisme), esprit (=spiritualité) ; Dieu réalise cette unité et la fait grandir dans la sainteté et la pureté selon sa promesse, pour « présenter l’Église pure et sans tache, le jour de l’avènement de Christ» (Eph 5.26-27). Paul insiste sur l’origine de cette sanctification : c’est l’Esprit Saint qui la réalise peu à peu en nous, et non nos propres efforts de pureté ou d’obéissance. C’est une grâce, donc un don gratuit,  de notre Seigneur Jésus-Christ, accordée à celui qui s’ouvre à l’action de l’Esprit en lui.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Comment traitons-nous les responsables de notre église ? Quels sentiments ou attitudes l’emportent à leur égard : jalousie, critiques, opposition, estime, respect, soutien, amour fraternel, adulation, soumission, discernement ? Quels en sont les effets sur les relations dans l’église et sur la paix entre les membres ? En quoi puis-je contribuer à l’harmonie fraternelle ?

-          Quels sujets de joie et de reconnaissance puis-je partager avec mes frères ?

-          Quelle place est accordée aux prophéties dans ma vie de foi ? En quoi peuvent-elles m’édifier, me consoler, m’encourager ?

-          Quelle partie de mon être Dieu doit-il encore purifier et sanctifier (= consacrer à son service) ? Où se situe ma résistance à son action en moi ? Comment briser cette résistance et laisser l’Esprit agir en moi ?

24/08/2012

Etude n°9 Les événements de la fin : 1 Thes 5.1-11 (01 09 12)

« Nous qui sommes du jour, soyons sobres : revêtons la cuirasse de la foi et de l’amour, ainsi que le casque de l’espérance du salut » 1 The 5.8

 

Observons

Le contexte : Vision de la résurrection des morts en Christ et de leur enlèvement auprès de Dieu, avec les croyants vivant aux derniers temps.

Le texte

Relever les nombreuses répétitions et oppositions : nuit (4x) et jour (4x) ; ténèbres (2x) et lumière ; dormir (4x) et veiller (2x) ; s’enivrer (2x) et être sobres (2x) ; colère et salutretour de Christ Zabou 001.jpg

V 1-3 : venue du Christ, inopinée et soudaine pour tous ;(Illustration de Zabou dans Dis, Papa, explique-moi l’avenir. FFS)

V 4-8 : les croyants fils de la lumière ne seront pas surpris car ils veillent ;

V 9-11 : Destinés par Christ au salut, ils vivent avec lui et s’édifient mutuellement.

 

Comprenons

La jeune Église de Thessalonique était préoccupée par la date du retour de Jésus qu’elle pensait être imminente, comme les autres chrétiens le croyaient à cette époque. Après les avoir consolés au sujet du sort des premiers morts en Christ, par la vision de la résurrection, Paul prend soin de rappeler que la date de cet événement n’est connue de personne. Il  s’appuie sur les paroles de Jésus (Marc 13.32 ; Ac 1.7), qui n’avait pas voulu révéler « les temps et les moments » de son avènement. Il est donc inutile de spéculer et de se livrer à des calculs vains (2 The 2.1-2) ! En répétant deux fois qu’il «viendra comme un voleur » (Mt 24.43-44), Paul insiste sur le caractère inattendu et désagréable de la venue du Christ pour ceux qui vivent dans l’insouciance ou l’aveuglement spirituel (= les ténèbres). Ils seront d’autant plus surpris qu’ils se croiront en sécurité, comme à l’époque de Noé (Mat 24.37-39) ou de Lot (Luc 17.28-29). La comparaison avec les douleurs de l’enfantement invite ces incrédules à croire à cette venue inéluctable et subite. Comme les douleurs prennent la femme enceinte inopinément, dans son sommeil ou son activité, le jour du Seigneur arrivera inévitablement, au moment où on ne l’attend pas. L’oubli de Dieu et l’incrédulité empêchent la majorité des hommes de s’y préparer et en feront pour eux un jour d’angoisse et de détresse (Sop 1.15).

A partir du verset 4, Paul s’adresse aux croyants qui attendent avec impatience cette venue. Ayant été avertis par Dieu, ils ne seront par surpris, car ils se tiennent sur leurs gardes. Eclairés par l’Esprit, ils distinguent et comprennent les signes de la fin (Mat 24 ; Luc 21 ; les trompettes d’Apocalypse ch 8-11) ; ils savent où ils en sont et où ils vont ; ils peuvent veiller avec confiance, et se tenir prêts à Le recevoir, car leur vie sobre dans la foi, l’amour et l’espérance, les préserve d’être « enivrés » des mensonges et des faux plaisirs du monde soumis aux ténèbres du malin.

Les trois vertus cardinales  –foi, amour et espérance (1 Cor 13.13)- sont de véritables armes de la Grâce (Eph 6.11-18), protectrices du croyant dans le combat spirituel qu’il mène pour rester attaché à son Sauveur. Comme la cuirasse protège le tronc du soldat et, le casque sa tête, la foi et l’amour protègent ses émotions et ses sentiments, dont le siège est dans le cœur, et repoussent incrédulité et aversion de l’autre. De même, l’espérance du salut protège ses pensées et son esprit, localisés dans la tête, elle ne permet pas à la crainte de la mort ou du retour de Jésus de dominer en lui.

V 9 : Le croyant, ainsi équipé et vigilant,  est assuré que l’avènement du Seigneur le mettra en possession du salut, c’est-à-dire de la vie éternelle que la mort et la résurrection de Christ lui ont acquise (v 9-10), alors que l’incroyant y trouvera sa condamnation, désignée par l’expression biblique « la colère de Dieu ».

L’apôtre est très clair au sujet de la colère de Dieu. Celle-ci n’atteint que les incrédules, ceux qui ont refusé la lumière de la vie et de l’amour de Dieu ; ils ressentent leur fin  comme l’intervention de Dieu  exprimant de la colère contre eux, alors qu’ils se sont condamnés et exclus eux-mêmes du royaume de Dieu. (Jean 3.18-20).

Au verset 10 Paul emploie les mots dormir et veiller non pas au sens du verset 7, mais dans la perspective du paragraphe précédent (4.13-18). Dormir désigne l’état des morts, et veiller c’est l’état du vivant. Soit les morts en Christ (4.13), soit les vivants avec Christ au moment de son avènement, tous nous sommes promis à vivre ensemble avec Lui au moment de son avènement. (Résurrection des morts, miniature du 13ès)Résurrection des morts miniature psautierHildesheim 13è.jpg

Paul conclut ce passage comme le précédent, par un appel à se souvenir de ces promesses, et de cette espérance pour continuer à se consoler, s’exhorter et s’encourager mutuellement.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Le retour de Jésus est-il une préoccupation ou une espérance pour moi et pour mon église ? Comment l’envisageons-nous et le vivons-nous dans notre vie quotidienne ?

 

-          Suis-je dans les ténèbres ou la lumière à ce sujet ? Sur quoi est-ce que je ferme les yeux ou sur quoi se porte mon attention ?

 

-          En quoi consiste la veille du croyant ? (voir Mat 24.45-51)

 

-          Comment l’assurance du salut influence-t-elle mon comportement vis-à-vis de Dieu et des autres ?