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17/08/2012

Etude n°8 : La mort en Christ : 1 Th 4.13-18 (25 08 12)

 

« Le Seigneur lui-même à un signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu » (1 The 4.16)

Observons

Le contexte : Dans la deuxième partie de son épître aux Thessaloniciens, Paul exhorte ses destinataires à la sanctification (4.1-12), avant de rappeler la doctrine chrétienne de la résurrection (13-18). Résurrection des croyants en Christ.jpg

(Illustration : Dis, Maman, explique-moi …la mort, Ed Vie & santé, la résurrection des croyants)

Le texte ch 4.13-18

V 13.14 : la résurrection est l’objet de l’espérance chrétienne

V 15-17 : Processus de la résurrection des morts

V 18 : Exhortation à la consolation par cette espérance.

 

Comprenons

Le contexte

La première lettre aux Thessaloniciens est le premier écrit du Nouveau Testament et de Paul. Il l’a envoyée lors de son séjour à Corinthe, au début des années 50  ap JC, pour répondre aux besoins des disciples de cette ville portuaire et commerçante, où il avait prêché quelques temps auparavant, au cours de son second voyage missionnaire. Cette église sous prétexte que le Seigneur allait revenir bientôt, négligeait le travail quotidien et minimisait l’importance d’une vie droite (4.3-12). Au point de vue de la fermeté de la foi (3.6-9)  et de l’amour fraternel (4.9) elle pouvait servir de modèle aux autres croyants du pays (1.7). Seulement elle devait progresser dans la connaissance (4.1) et la pratique de la vie chrétienne (4.10-12).

En particulier ces chrétiens de la première génération s’inquiétaient du sort de ceux qui étaient déjà morts, avant le retour de Christ. Paul veut les rassurer, fortifier leur espérance et affermir leur patience.

Le texte

Les chrétiens de Thessalonique n’avaient pas été suffisamment enseignés sur ce que la résurrection de Christ entraînait pour les défunts, car Paul n’avait pas pu rester longtemps dans leur ville (Ac 17.1-10,13), à cause de l’incrédulité et de la violente hostilité des Juifs. Paul leur expose ici la doctrine biblique de l’état des morts, qui plongés dans un « sommeil » inconscient, attendent dans la poussière de la terre la résurrection qui accompagnera le retour de Christ. Cette conception de la mort (sommeil) suivie de la résurrection générale (éveil à une nouvelle vie) au Jour du Seigneur, est fondée sur quelques textes de l’Ancien Testament (Ec 9.5-6, 10 ; Dn 12.2, 13 ; Ps 49.16), et sur des paroles de Jésus (Mt 9.24 ; Jn 11.11), qui s’opposent à la croyance d’une autre vie immédiate et éternelle dès après la mort. Paul développera un peu plus tard la doctrine de la mort inconsciente jusqu'à la résurrection (1 Co 15), et Jean à la fin du siècle l’évoquera dans l’Apocalypse (14.13 ; 20.4-6).

Qui parle de sommeil, sous-entend un réveil après un temps plus ou moins long de repos dans l’inconscience de l’environnement. Le sommeil de la mort est plus complet que celui du repos nocturne, car il est sans rêve, sans réaction aux stimuli extérieurs ou intérieurs du corps. L’espérance du chrétien est que ce sommeil débouche sur un éveil pour la vie éternelle.

Les chrétiens de Thessalonique croyant que Jésus allait revenir de leur vivant s’attristaient devant les décès de leurs frères croyants, se demandant s’ils verraient comme eux ce retour tant attendu. Paul leur détaille donc le processus de la résurrection générale, dont l’espérance se fonde sur la mort et la résurrection de Christ, en prémices de celles de tous les croyants. Par elles, Christ a vaincu la condamnation à la mort éternelle qui pèse sur tout pécheur, et il lui accorde la grâce de vivre avec lui dès à présent et pour l’éternité. C’est donc bien par Jésus et avec lui que le croyant retrouve la vie (14b). Il commence spirituellement sa vie éternelle au moment où il s’unit à Lui par la foi (Jn 5.24). Il recevra la vie éternelle dans sa plénitude au retour de Jésus qui rassemblera tous ses disciples fidèles (Jn 5.25, 28-29 ; Jn 6.40).

V 15 : Paul affirme qu’il tient cette conviction de la Parole du Seigneur, celle qui est transmise dans les Ecritures, ou celle qui lui a été révélée particulièrement (1 Co 11.23a ; Ga 1. 11-12). Ce qu’il va enseigner aux Thessaloniciens vient du Seigneur, et se fonde sur « l’analogie de la foi » (Rm 12.6) : son enseignement est en correspondance ou concorde avec l’enseignement des Ecritures. On ne peut ajouter foi à ce que la Parole de Dieu n’aborde pas ou contredit. La croyance en la survie éternelle et naturelle d’une âme de l’homme n’est pas biblique, mais est issue de la philosophie grecque de Platon, introduite dès le 1er siècle av JC dans la pensée juive par les Juifs hellénistiques d’Alexandrie, comme le philosophe juif Philon.

Paul révèle un scénario de la résurrection générale des croyants qui constitue la première résurrection (Ap 20.6), mais il n’en donne évidemment pas la date car « Nul n’en sait le jour ni l’heure » (Mt 24.36). C’est Dieu qui décide du moment (16a ; Ap 10.7) et comme Il l’a toujours fait, Il descend du ciel (= monde invisible et soumis à l’Esprit) vers l’homme soumis aux lois du monde terrestre et concret, pour l’élever jusqu’à Lui (16b-17).

Le son de la trompette annonce et accompagne sa venue : la trompette était l’instrument utilisé pour appeler les hommes à se rassembler pour un combat ou pour une assemblée religieuse. Elle accompagne toutes les théophanies (= apparitions divines) dans l’Ancien Testament et l’Apocalypse, pour symboliser la puissance de la voix de Dieu. Dans l’Apocalypse, comme à la prise de Jéricho, les trompettes annoncent l’événement important qui va suivre (destruction de la ville ou arrivée du Roi-Juge), pour préparer les cœurs et les esprits à le vivre dans l’humilité et la repentance. Elles symbolisent dans l’Apocalypse (ch 8-11.15) les événements terrestres qui avertissent l’humanité et interpellent les croyants, juste avant le retour de Christ (illustration de Zabou).retour de Christ Zabou 001.jpg

La dernière trompette de Dieu sera sa voix puissante pour réveiller les morts en Christ (16). Les croyants, vivant à la dernière génération (Paul croyait en faire partie, et tout croyant doit le croire pour stimuler sa vigilance et son esprit d’attente et de prière), seront régénérés dans leur être tout entier, revêtiront l’immortalité (1 Co 15.52-54), et pourront alors accompagner les ressuscités dans une sorte d’ascension dans les airs : cette image reprend le récit de l’ascension de Jésus (Ac 1.9), pour symboliser le passage de notre économie terrestre imparfaite et pécheresse à l’économie supérieure du monde invisible et parfait de Dieu, où nous serons éternellement unis au Seigneur (17c). Paul ne localise pas physiquement cette vie éternelle. Il insiste seulement sur le fait qu’elle est comblée par la présence du Seigneur qui élimine toute souffrance et toute faiblesse (Ph 3.21 ; Ap 21.3-4).

Paul veut consoler les chrétiens de Thessalonique (18) avec cette pensée que nul ne sera défavorisé, ni par une mort prématurée, ni par un prolongement de vie. Dieu accueillera dans son royaume éternel les uns et les autres également et au même moment.

Paul ne parle pas ici de la résurrection des impies pour connaître leur jugement et la seconde mort (Dn 12.2 ; Ap 20.5 ; Jn 5.29), car ce n’était point la préoccupation des Thessaloniciens.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 -          La Parole de Dieu concernant l’état des morts et leur résurrection est-elle suffisamment connue de moi pour m’apporter, à moi et aux autres, consolation et espérance au moment d’un deuil ?

 -          Comment attendons-nous le retour du Christ : avec indifférence, incrédulité, crainte, espérance et impatience, joie, activité ou paresse ? Comment ma vie en est-elle influencée, socialement, familialement et ecclésialement ?

 -          Pourquoi ce message d’espérance n’est-il pas plus d’actualité dans nos églises ? Qu’est-ce qui l’occulte dans nos esprits et nos pratiques ? Comment le remettre à l’honneur dans nos liturgies pour le bien de tous ?

 

10/08/2012

Etude n°7 : Vivre une vie sainte, 1 The 4.1-12 (18 08 12)

« Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification »1 The 4.7

 

Observons

a) v1 : Encouragement à progresser dans la vie chrétienne

    v 2-5 : Marche dans la sanctification qui plait à Dieu

          v 6-7 : Justice dans les relations humaines

b) v 8 : rejeter ces préceptes, c’est rejeter Dieu

     a’)  v 9-10 : Encouragements à progresser dans l’amour fraternelamour fraternl 4.jpg

            v 11-12 : recommandations à vivre dans la paix, l’honnêteté, le travail pour se suffire à soi-même.

Au centre v8 : la pensée importante du passage : les préceptes de la vie chrétienne viennent de Dieu qui donne l’Esprit Saint pour les suivre.

 

Comprenons

Alors qu’au dernier verset du chapitre précédent Paul a prié pour l’affermissement dans la sainteté de ses lecteurs, il enchaîne avec solennité (nous vous demandons et vous exhortons dans le Seigneur Jésus) avec des exhortations à prendre en considération ses enseignements sur la vie chrétienne, telle que Dieu la désire. L’apôtre mentionne 9 fois le nom de Dieu ou de Jésus dans ces 9 premiers versets du chapitre. Cette insistance veut prouver à ses lecteurs que ses exhortations lui sont inspirées par l’Esprit, et ne viennent pas de sa propre initiative. C’est pourquoi on ne peut les repousser sous prétexte qu’elles sont prononcées par un homme, sans repousser Dieu lui-même (v 8).

La vie chrétienne n’est pas statique, ce n’est pas un état dans lequel on s’installe ; c’est une marche constante et persévérante vers une sainteté toujours à améliorer. Paul reconnaît plusieurs fois dans ce passage (v 1,2,9) que les Thessaloniciens ont entamé cette marche et connaissent les principes de vie qu’il leur a enseignés. Mais il les encourage à ne pas s’arrêter et à toujours progresser (v 1,10) dans la sanctification. Ce mot dans ce passage est synonyme de marche dans la sainteté, c’est-à-dire dans la consécration de tout l’être (5.23) au service de Dieu, ce qui entraîne l’obéissance aux principes de vie morale, droite et pure de la Parole divine. C’est Christ qui purifie l’être qui se donne à Lui (Eph 5.26) et qui par son Esprit Saint (1The 4.8b) lui donne la force de s’abstenir de « l’impureté » et de la « convoitise passionnée des païens ». L’impureté, (ou l’adultère et le dérèglement sexuel) est chez Paul une notion à la fois morale et spirituelle : vivre sans Dieu, c’est être « souillé » ; c’est se conduire en esclave de ses passions « charnelles », naturelles, idolâtres de soi, qui s’expriment par l’injustice dans les relations humaines (fraude, mensonge, cupidité, inconduite morale dans tous les domaines). Paul rappelle que le « Seigneur est le vengeur » de ces injustices, c’est-à-dire qu’il en redemandera compte à ceux qui les commettent et en sont responsables devant Lui (2 Thes 1.8 ; Rom 12.19 ; He 10.30).

La sainteté n’est pas la perfection, l’impeccabilité morale. Elle est une marche dans la communion intime avec le Seigneur, un développement, une croissance vers la maturité spirituelle, à l’image de la stature parfaite de Christ (Eph 4.13).

La vie chrétienne dans la sainteté demande de la part du croyant une maîtrise de soi (v 4) qui n’est possible que par la communion et la connaissance de Dieu (v 5). Celles-ci donnent au croyant  la victoire sur ses passions (v 5) et lui permettent de développer un amour fraternel toujours plus profond, comme en témoigne la générosité des Thessaloniciens envers leurs frères de Macédoine.

Là aussi les progrès sont nécessaires car l’amour réciproque des croyants est fragile. Il demande vigilance et croissance pour ne pas s’étioler ou s’endormir. C’est lui qui permet aux « gens du dehors » de reconnaître les vrais disciples de Christ : « A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13.35) (Main dans la main)main dans la main.jpg

Enfin Paul adresse des conseils particuliers à la situation de l’église de Thessalonique, agitée par des prédicateurs indélicats et profiteurs des autres (2 Thes 3.11-12). Subvenir le plus possible à ses propres besoins est chez un prédicateur de cette époque un signe de respect et d’attention à l’autre pour ne pas être à charge d’une communauté naissante et pauvre. Cela contribue à la paix des relations en son sein.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne d’aujourd’hui

 

-          Suis-je encore en marche dans ma vie chrétienne ? Où me suis-je arrêté et pourquoi ? Comment progresser à nouveau dans la « sainteté » sans tomber dans l’hypocrisie de Tartuffe (personnage dévot de Molière)?

 

-          Comment répondre à ma vocation à la sainteté (v 8) ?

 

-          Sur quoi l’Esprit Saint doit–il encore travailler en moi pour me purifier ?

 

-          Comment s’expriment mon amour et celui de ma communauté pour les frères et sœurs dans la foi et pour « les gens du dehors » ?

 

-          Comment aimer l’autre en m’occupant de mes propres affaires, sans me mêler des siennes ?