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07/11/2025

Étude n°7 Ultime loyauté : adorer Dieu dans une zone de guerre, Josué 8.30-35 (15 11 25)

Étude n°7 Ultime loyauté : adorer Dieu dans une zone de guerre, Josué 8.30-35 (15 11 25)

« Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice et tout cela vous sera donné en plus » Mat 6.33Josué autel du Mt Ebal.jpg

(Illustration : Autel de pierres brutes sur le mont Ebal datant peut-être de l’époque de Josué)

Introduction : La prise d'Aï (Jos 8.1-29) après les défaillances de la foi et le retour à Dieu par l'élimination du péché et la sanctification, a demandé la participation de tous les soldats, leur engagement total, leur coordination et leur soumission aux ordres. Pour prendre cette ville, des embuscades ont été nécessaires, des combats ont été inévitables, en conséquences lointaines de la rupture de confiance en Dieu de l'ensemble du peuple. Ce qu'il n'avait pas laissé faire par Dieu, il fut obligé de le faire au prix de fatigues, et de souffrances. Dieu leur permit alors de se servir du butin pour prix de leur engagement (8.27). Le nom d'Aï signifie “ monceau de pierres ” et a été donné à cette ville d'après le sort qui lui a été fait par Israël. On a trouvé un peu au sud de Béthel, environ 3km, un village du nom de Tell-el-Hadjar, qui en arabe signifie “ colline du monceau de pierres”. Des tombes, des réservoirs, des citernes, font penser qu'il y eut là une concentration de population. Béthel fut associée au combat et au sort d'Aï (8.17), comme le suggèrent les deux détachements de trente mille (v 3) et de cinq mille hommes (v 12) nécessaires aux embuscades.

Ces deux villes anéanties, plus aucune place-forte ne s'opposait à la pénétration d'Israël au centre de Canaan. Jusqu'à Sichem, il faut compter environ 35 km de terres montagneuses et pratiquement inhabitées. La ville de Sichem n'est pas mentionnée dans le texte, et ne paraît pas non plus dans la liste des rois abattus par Israël (ch 12). Elle n'avait donc pas d'importance stratégique ni politique, ou bien elle fut construite après.

Observons la fin du ch 8.

- Comment Israël manifeste-t-il sa reconnaissance pour la victoire?

a) Holocaustes et sacrifices sur un autel bâti sur le mont Ebal

b) Copie de la Loi sur la pierre

c) Assemblée de tout le peuple devant l'arche de l'alliance (v 33)

b') Lecture de la Loi

a') Obéissance à Moïse (v 33-35 ; Dt 11.29 ; 27.1-8)

L'organisation en chiasme de ce passage révèle que l'essentiel se trouve dans la présence devant l’Éternel (= c)

Comprenons

Israël se rend dans cette région, pour obéir aux ordres de l’Éternel consignés dans le livre du Deutéronome (27.1-10). Le mont Ebal se situe en face du mont Garizim et forme un site naturel dont l'acoustique permet le rassemblement de tout le peuple pour écouter la lecture de la loi (v 33) et répondre par des “ amen ” antiphonés (Dt 27.11-26).

Il est curieux de constater que sur le mont Ebal, ne sont prononcées que des malédictions. De son côté se trouvent  les tribus issues des servantes de Jacob (Gad, Aser, Dan et Nephtali), du premier et du dernier fils de Léa, Ruben et Zabulon, qui occuperont la Samarie. Sur le mont Garizim en face, des bénédictions sont prononcées. Y sont réunies les tribus consacrées à L’Éternel comme Lévi, ou porteuses de la promesse comme Juda, ou issues de Rachel, la bien-aimée de Jacob, comme Joseph et Benjamin, plus les deux tribus de Siméon et Issacar (relire les bénédictions prophétiques de Jacob sur ses fils pour essayer de trouver un sens à cette répartition des tribus au pied des deux monts, Gen 49).

Ce grand rassemblement a lieu à Sichem, car c'est là qu'Abraham avait reçu la première alliance dans le pays où Dieu l'avait conduit (Gen 12.6-7). C'est là que Jacob s'arrêta en revenant de chez Laban (Gen 33.18), y acquit sa première terre et y dressa son premier autel à l’Éternel (Gen 33.19-20). Jacob donna ensuite ce terrain à Joseph (Jn 4.5). Là furent enterrés, sans doute au cours de ce pèlerinage, les restes de Joseph, rapportés d’Égypte par Israël (Gen 50.25 ; Jos 24.32). En rappelant la loi donnée par Moïse, à l'endroit de la promesse d'Abraham, les Israélites devaient se souvenir que Dieu accomplit ses promesses de bénédictions pour ceux qui se souviennent de ses instructions et cherchent, dans l'écoute de sa volonté et l'obéissance, à rester en relation avec lui.

L’autel devait être construit en pierres brutes pour ne pas être souillé par le fer, arme de guerre et outil humain (Exode 20.25).Il sert à l’adoration du Dieu créateur et non à glorifier l’œuvre artistique de l’homme ! Nos lieux de culte manifestent mieux notre adoration de Dieu par la simplicité du décor, que par les ornements ou sculptures qu’on y ajoute !

Il est caractéristique que la mention de l'arche (v 33) soit faite au centre de ce texte, et que l'arche soit placée au centre de toute l'assemblée du peuple et des étrangers. C'est la présence de Dieu qui unit cette assemblée et lui donne tout son sens.

Remarquez aussi l'insistance, par les répétitions (5 fois), sur l'obéissance aux paroles de Moïse. Rendre grâces à Dieu et écouter sa parole implique la consécration et l'engagement de tous à obéir. Alors, dans le cœur où le Seigneur tiendra la place centrale, le désengagement dans l'action sera transformé en responsabilité et solidarité dans l'action, la désobéissance laissera la place à la soumission totale à la volonté de Dieu.

Sens spirituel 

La cérémonie de Sichem peut être considérée comme un symbole du baptême, ou de la Sainte Cène, dans la mesure où  ces cérémonies marquent la reconnaissance de ce que Dieu a fait pour sauver chacun, et l'engagement pris par chacun de l'écouter et de le servir. Toute alliance avec Dieu comprend ces aspects de reconnaissance, d'adoration, d'écoute de Dieu, d'engagement à obéir, et de “ demande d'une bonne conscience ” (1 Pi 3.21).

Ce texte annonce le Messie par la situation de l'autel dans la vallée entre le mont des malédictions et celui des bénédictions. Jésus, dans son sacrifice sur la croix, devint malédiction en prenant sur lui notre péché, afin que tous puissent jouir des bénédictions du salut (Gal 3.13-14).

A la fin des temps, une fois terminé le combat de la vie contre les forces du mal, le peuple purifié (= cérémonie de Sichem) pourra clamer son adoration (Ap 21.3 ; 22.3).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-Comment puis-je (moi et mon Église) rendre gloire à Dieu de façon à renouer mes liens avec lui, et à jouir de ses bénédictions ?

-Quelle est ma place dans le combat spirituel contre les forces du mal ? Pour quelle victoire de la foi puis-je témoigner de ma reconnaissance ?

-Quelle place donnerai-je à l’obéissance à la Parole de Dieu dans ma vie ?

 

 

 

31/10/2025

Étude n°6 L’ennemi intérieur Josué 7 (08 11 25)

Étude n°6 L’ennemi intérieur Josué 7 (08 11 25)

"Lève-toi, sanctifie le peuple et dis : Sanctifiez-vous pour demain ; car ainsi a dit l’Éternel, le Dieu d'Israël ; tu ne pourras pas subsister devant tes ennemis, jusqu'à ce que vous ayez ôté l'anathème du milieu de vous." (7.33) 

OBSERVONS Acan voleur.jpg

Ce chapitre manifeste à propos de la faute d’Acan l’importance de la sanctification du peuple, pour conquérir  et occuper le pays promis.

- Quel est le plan de ce chapitre ?

1-5 : Défaillances d'Israël à Aï

6-9 : Prière de Josué

10-13 : Dévoilement par Dieu de la cause de l’échec devant Aï : présence de « l’interdit » dans le camp.

14-18 : tirage au sort pour désigner le fautif

19-21 : Appel de Josué à Acan pour se repentir et aveu d’Acan

22-29 : élimination du pécheur et de sa famille 

- Comment s'est préparée l'attaque d'Aï, et quelles sont les causes et les conséquences de la défaite ?

7.2     Josué envoie de Jéricho des espions vers Aï : il n'est pas retourné à Guilgal consulter l’Éternel.

7.3      Les espions conseillent une attaque par une troupe restreinte.

7.4-5  Fuite devant Aï et perte de 36 hommes. Consternation et découragement du peuple.

7.6-9  Douleur et doute de Josué

7.9     Souci de Josué pour la gloire de l’Éternel

- Comment est appelée la faute qui pèse sur le peuple ?

7.1 : infidélité

7.11, 15 : péché, transgression de l'alliance, infamie

- En quoi est-ce une transgression de la loi ?

7.11 et 21 : ce péché qui allie la convoitise, le vol, la dissimulation, et le sacrilège puisqu'il s'agit de biens consacrés à l’Éternel, est une transgression directe des 8 et 10è commandements.

- Quelles en sont les conséquences ?

7.12b : l'éloignement de l’Éternel

7.12-13 : la faiblesse du peuple devant l'ennemi

7.11 et 24 : la culpabilité collective du peuple tout entier, et de la famille d'Acan.

- Comment rétablir la situation ?

1- S'humilier devant Dieu (7.6)

2- Prier avec  - persévérance (jusqu'au soir, v 6), et - désintéressement (l'objectif est la gloire de Dieu, v 9c)

3- Se sanctifier (=éliminer la faute désignée par Dieu en la déposant devant Dieu,v 23)

4- Confesser sa faute (glorifier Dieu = reconnaître sa sainteté et la culpabilité de l'homme, v19)

5- Réparer (en rendant les objets volés, v 23)

6- Accepter les conséquences du péché (v 24-26)

7- Agir avec foi dans le pardon accordé, en communion avec Dieu (8.1) 

COMPRENONS 

Lecture historique

Considérons d'abord les causes de la défaite que le texte suggère.

Josué se précipite dans l'élan de la victoire à Jéricho, et envoie des espions vers Aï sans consulter l’Éternel à Guilgal où se trouvait l’arche de l’Alliance. C'est la seule et unique fois où il agit ainsi, puisqu'après chaque bataille les soldats rentreront toujours au camp de Guilgal où ils pouvaient adorer et consulter l’Éternel. Puis, lorsque les espions reviennent, Josué ajoute foi à leurs dires, sans consulter le «chef des armées de l’Éternel » (Jos 5.14), et accepte de n'envoyer que trois mille hommes, au lieu de tous les combattants. Les espions font preuve de présomption en affirmant que deux ou trois mille hommes suffiront pour battre Aï. Ils cachent cette vanité, sous le prétexte d'éviter de la fatigue au peuple (7.3). Comme si la chute de Jéricho leur avait demandé des efforts personnels gigantesques ! Ils oublient qu'ils ne doivent cette victoire qu'à l'intervention divine.

Le peuple aussi, dans l'euphorie de la victoire, oublie de se confier à Dieu, et obéit sans protester à l'ordre de marche sur Aï. La défaite le surprend et l'abat complètement, alors que proportionnellement aux forces engagées, la perte en hommes est minime. Mais la victoire de Jéricho l'avait, croyait-il, rendu invincible.

La prière de Josué traduit les sentiments du peuple : tous se croient abandonnés de Dieu ! Seul Josué, a suffisamment de foi pour se tourner quand même vers le Seigneur. Il s'adresse à lui sur un ton de reproche que l'on retrouve souvent dans la bouche des prophètes, et qui révèle un degré d'intimité dans la relation avec Dieu hors du commun. Il semble douter de l'ordre divin de passer le Jourdain (v7), et son regret rappelle celui du peuple dans le désert, pleurant sur “ les délices ” de l’Égypte qu'il avait quittés. Toutefois, derrière son souci de l'anéantissement d'Israël apparaît le souci de la gloire de Dieu (v 8-9). Ce qui atteint le peuple de Dieu, touche à la renommée et à l'honneur du Seigneur !

C'est à cette pensée que Dieu consent à répondre, en reprochant à Josué son moment de désespoir et en révélant la faute cachée dont tout le peuple est responsable (v 10-12).

Pourquoi cette responsabilité collective de l'interdit ? La faute d'Acan, faite de convoitise, de cupidité, de vol sacrilège, et de dissimulation, a demandé d'abord la complicité de sa famille : pour dérober, puis enterrer dans la tente familiale les objets de valeur, il a fallu l'aide de la famille, pour cacher aux autres cette faute, il a fallu le silence de tous. En fait, cette faute n'est que la traduction concrète du manque de foi en Dieu non seulement d'un individu et de sa famille, mais de tout le peuple qui a suivi sans broncher les dires des espions. Lorsque l'on ne compte plus sur Dieu, et qu'on tient ses ordres pour négligeables, on tombe sous l'emprise de ses sentiments négatifs d'orgueil, d'égoïsme et de convoitise. Le peuple tout entier, comme Acan, a convoité la prise d'Aï par ses propres forces et pour sa gloire personnelle, et sa défaite n'était que le prélude du sort qui attendait Acan. Ni le peuple, ni Acan ne purent jouir de ce qu'ils dérobaient à Dieu pour leur usage personnel.

La démarche de Dieu au sujet de cet interdit est souvent considérée à notre époque comme celle d'un juge sévère et impitoyable. Comment peut-il ordonner la destruction du coupable et de toute sa famille, pour une faute qui n'atteint pas la vie d'autrui ? De plus, une loi (Dt 24.16) ne dit-elle pas que les enfants ne paieront pas les fautes des parents ?

Si la faute n'atteint pas en effet la vie d'autrui, elle atteint l'honneur de Dieu. Dieu veut enseigner à son peuple qu'on ne peut se moquer de lui impunément et que se séparer de lui, même dans les petites choses, a des conséquences mortelles pour l'homme et son entourage. Au moment où le peuple commence une nouvelle vie en Canaan, il lui faut comprendre que sans Dieu, il ne peut rien.

La sentence de mort tombe sur la famille toute entière, d'abord parce que, comme nous l'avons vu, elle partageait la responsabilité de la faute, ensuite parce que le souci pédagogique de Dieu fait de cet événement un exemple frappant pour un peuple qui en est au tout début de sa marche par la foi. On retrouve la même attitude en parallèle à la naissance de l’église avec l’épisode d’Ananias et Saphira. (Actes 5.-11).

Enfin il ne faut pas raisonner humainement et croire que cette mort physique collective implique la mort spirituelle individuelle. Seul Dieu connaît le sort éternel de chacun des membres de la famille d'Acan.

D'autre part, Dieu, en révélant à Josué cette faute qui conduisit à l'interdit, fit un appel à la repentance : toute la mise en scène de la sanctification du peuple, puis de la désignation du coupable par Dieu, sans doute par les pierres de l'urim et du thummim, devait permettre à chacun de rentrer en lui-même, d'examiner où en était sa relation avec Dieu, de comprendre par quoi il s'était éloigné de Dieu, de s'en repentir profondément et de se confesser publiquement, puisque tous étaient sous la condamnation du manque de foi.

La demande de Josué à Acan de “ glorifier Dieu ” nous indique que la repentance et la confession d'une faute sont une glorification de la sainteté et de la miséricorde de Dieu. Se reconnaître pêcheur, c'est reconnaître que seul Dieu est saint, l'avouer publiquement, c'est s'en remettre entièrement à son jugement et à son pardon, et accepter de subir les conséquences de sa faute.

Acan aurait pu devancer la désignation en s'avançant spontanément devant l'Eternel, et en rendant lui-même les objets volés. Son aveu (7.20-21) vient trop tardivement pour que lui soient évitées les conséquences terribles de sa faute. On peut se demander s'il est provoqué par une véritable repentance, ou simplement par la constatation de son échec : acculé devant tous à reconnaître sa culpabilité, il ne manifeste pas de regret ou de désir de réparer, il laisse aux autres le soin de trouver les objets cachés et de les apporter devant Dieu. Avait-il l'espoir qu'on ne les retrouverait pas tous ? Là encore il ne nous appartient pas de préjuger de son salut éternel. Le texte nous apprend seulement que sa mort horrible devait servir d'exemple au peuple sur les conséquences terrestres et spirituelles de la séparation d'avec Dieu (= le péché).

Le châtiment est exécuté par le peuple, qui manifeste par là sa volonté d'écarter ce qui le sépare de Dieu, d'être purifié et sanctifié par et pour l’Éternel. La repentance véritable est suivie d'une conversion et d'une consécration à Dieu. 

Lecture spirituelle

Reprenez point par point la lecture historique et cherchez tous les enseignements spirituels que l'on peut en tirer pour la vie de la foi de l’Église et du croyant.

Le parallèle suivant essaie de donner le remède approprié à chaque défaillance de la foi que suggère le texte :

- la négligence de la prière et les initiatives  sans Dieu  seront guéries par l'écoute, la méditation de la Parole de Dieu et la prière

- la présomption et la vanité seront anéanties par un esprit humble et repentant

- les convoitises disparaîtront dans la sanctification, le désir de la présence de Dieu.

Alors, dans le cœur où le Seigneur tiendra la place centrale, le désengagement dans l'action sera transformé en responsabilité et solidarité dans l'action, la désobéissance laissera la place à la soumission totale à la volonté de Dieu. 

L'histoire d'Acan nous enseigne que le pécheur peut toujours compter sur la grâce de Dieu s'il est conscient de son état et s'en repent sincèrement. Mais le péché devient un “ interdit ” , qui a des répercussions sur la communauté entière, s'il est toléré et sciemment entretenu sous prétexte qu'il est agréable ou facilite la vie. Il ne s'agit pas de porter des jugements et des condamnations sur les autres, mais dans une situation désespérante d'échec ou de léthargie, de s'examiner soi-même, individuellement ou/et collectivement, pour laisser au Saint-Esprit le soin de révéler où est le point de rupture dans la relation avec Dieu. Pour l'un ce sera tel ou tel manquement à la foi, pour l'autre telle ou telle habitude, pour d'autres, différentes seront les transgressions révélées par Dieu. Or le texte nous enseigne que, quel que soit le péché révélé par Dieu au cœur qui cherche la sanctification, c'est la communauté toute entière qui en souffre, et qui doit chercher à s'en affranchir par un véritable et profond retour à Dieu.

Ce retour à Dieu se manifeste toujours concrètement par la réparation des torts causés, l'abandon de ce qui a causé la rupture de la relation avec Dieu, et l'engagement au service de Dieu et de la communauté.

Le combat de la foi subit toujours des échecs lorsqu'on néglige la relation avec Dieu par la prière et l'écoute de la Parole.  

Lecture messianique

On peut voir dans le récit de l'interdit un enseignement prophétique de la situation de l'humanité : par la faute d'un seul, Satan, écouté et suivi par l'humanité toute entière, la rupture est totale avec Dieu et Dieu ne peut plus être avec l'humanité séparée de lui par le péché (Jos 7.12). Incapable de se repentir et de rétablir la relation avec Dieu, l'homme subira la conséquence de sa séparation d'avec le Dieu de la vie, et donc mourra.

Le texte annonce le Messie dans la mesure où la mort d'Acan suffit à renouer la relation avec Dieu. De même Jésus, en devenant péché (2Co 5.21), malédiction (Ga 3.13) pour nous, en subissant le châtiment à notre place (Es 53.5-6), a rétabli pour nous la relation avec Dieu. Acan, représentant à la fois Satan et l'homme pécheur, fut incapable de rendre gloire à Dieu en revenant de tout cœur vers lui ; seul Jésus, le Fils de l'Homme, rendit gloire à Dieu par sa mort volontaire pour que nous puissions vivre avec Dieu. 

Lecture eschatologique

On peut faire un parallèle entre ce récit et la description de ce qui se passera à la fin des temps selon l'Apocalypse et les paroles de Jésus : des épreuves (échec devant Aï) alerteront le peuple des croyants (Mt 24 et Lc 21), et le feront s'interroger sur sa relation avec Dieu, des appels à la repentance seront lancés à tous (voir les trompettes d'Ap 8-9), un tri (révélation de l'interdit) sera fait par Dieu parmi son peuple (voir les sceaux d'Ap 6-7), puis les sentences divines (désignation d'Acan) tomberont et seront exécutées (voir les fléaux d'Ap 15-18), les impies reconnaîtront la justice et la sainteté de Dieu sans pour autant se repentir vraiment, le mal (lapidation  d'Acan et sa famille = extermination de Satan et ses serviteurs) sera éliminé définitivement(Ap 19.11-21 ; 20.7-15). 

Questions pour une application dans la vie chrétienne 

-Comment puis-je aider mon Église à marcher avec Dieu : - en dénonçant ses péchés ? - en rejetant de son sein ses pécheurs ? - en priant pour elle, tout en me considérant extérieur à elle, ou solidaire de sa faiblesse ? - en cherchant moi-même la sanctification de mon cœur dans la repentance et le désir du pardon de Dieu ? - en renouvelant mon alliance avec Dieu et  en m'engageant personnellement dans une obéissance d'amour et d'adoration ?

-Comment puis-je (moi et mon Église) rendre gloire à Dieu de façon à renouer mes liens avec lui, et à jouir de ses bénédictions ?

-Quelle est ma place dans le combat spirituel que mène mon Église contre les forces du mal ?