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26/09/2025

Étude n°1 Josué 1 La recette du succès (04 10 25)

 Étude n°1 Josué 1 La recette du succès (04 10 25)Josué fortifie-toi et prends courage.jpeg

« Fortifie-toi et aie bon courage, en observant et en mettant en pratique toute la loi que Moïse, mon serviteur, t’a prescrite : ne t’en détourne ni à droite ni à gauche, afin de réussir partout où tu iras ! » Jos 1.7  

Observons le chapitre 1 :

a) Quels sont les acteurs ?

v 1-9  L’Éternel prend l'initiative du dialogue. Josué reçoit ses ordres et ses promesses

v 10-11  Les aides de camp reçoivent les ordres de Josué

v 12-18  Les trois tribus transjordaniennes reçoivent de Josué un appel à la solidarité, et y répondent favorablement.

 b) Déterminer les acteurs nous permet déjà de saisir le plan du texte en trois parties

1- les encouragements et les promesses de Dieu

2- Josué prend Dieu au mot

3- Solidarité et encouragements des trois tribus transjordaniennes.

La composition globale du texte révèle sa dimension pédagogique et spirituelle. Que le chef prenne les promesses de Dieu au mot porte des fruits immédiats sur l'attitude des hommes qui le suivent. 

A) Première partie : dialogue avec Dieu : Promesses et exhortations de Dieu

v 1-2       : Ordre de départ

v 3           : don du pays

v 4           : délimitations du pays

v 5           : Promesse de victoire et de présence

v 6           : 1ère exhortation à la foi en l'accomplissement de la mission

v7-8        : 2ème exhortation à l'obéissance et la méditation

v 9           : 3ème exhortation au courage et à la confiance en la présence de Dieu 

B) deuxième partie : Josué prend Dieu au mot

v 10-11 :             - Ordre de partir et de se préparer pour le troisième jour (voir v 2 : Lève-toi)

                            - le Jourdain sera passé (comme Moïse v 5)

                            - le pays est un don de Dieu  (voir v 3 et 6) 

C) Troisième partie : dialogue avec les trois tribus

v 13                    : rappel du don de Dieu

v 14-15a            : appel à la solidarité

v 15b                  : rappel du don de Dieu

v 16-18a            : Promesses d'obéissance et de soutien de la part des trois tribus

v 18b                  : encouragements.

- Trois encouragements divins et un encouragement humain en écho.

A) Les 1 et 3ème encouragements de Dieu ne s'accompagnent que d'une promesse. Le 2ème au centre, s'accompagne d'une exhortation à l'obéissance et la méditation, suivie d'une promesse de réussite répétée trois fois (réussir, succès, réussir).

B) Chacune des promesses de Dieu est reprise par Josué pour les aides de camp

C) l'appel à la solidarité est encadré par deux rappels des dons de Dieu aux trois tribus.

- l'engagement d'obéir s'accompagne de l'encouragement au chef. 

Comprenons

Lecture historique 

Le peuple à la mort de Moïse se trouve à l'Est du Jourdain et de Jéricho, au Nord de la Mer Morte, dans la région de Sittim. Quatre obstacles s'opposent à son entrée en Canaan :

- le fleuve est en crue à cette époque de la moisson (3.15)

- la population cananéenne du pays est violente et puissante, dans des villes fortifiées et armées.

- la topographie du pays montagneux est totalement inconnue des Hébreux

- les dimensions du territoire semblent très vastes, donc la conquête risque d'être longue.

Josué, promu chef de ce peuple, peut être inquiet et douter du succès de sa mission. L’Éternel intervient alors pour encourager son serviteur avant l'action.

Aux obstacles qui se présentaient aux yeux de Josué et du peuple, Dieu oppose ses promesses :

- Le Jourdain sera passé car Dieu sera avec Josué comme il a été avec Moïse. Josué comprend que ce que Dieu a fait avec Moïse à la Mer Rouge, il peut le refaire maintenant. Il s'appuie sur cette promesse au point d'affirmer avec assurance : dans trois jours vous passerez !

- La population cananéenne ne tiendra pas devant Josué (v 5), qui réussira dans ses entreprises (v 8). L’Éternel a déjà vaincu d'avance ces peuples ennemis comme il l'avait dit à Moïse (Dt 31.5 et 7.1-2a : l’Éternel vous les livrera). A ce sujet, les ordres d'interdits donnés par Dieu sont expliqués en Nombres 33.52 : ce qui devait être détruit par le peuple, ce n'était pas la population qui devait être seulement chassée du territoire, mais c'étaient les objets du culte idolâtre. Le peuple entrainé par sa propre violence ira beaucoup plus loin que les ordres de Dieu, et Dieu sera “obligé” d'accepter les actes de son peuple et de le laisser aller jusqu'au bout, l'utilisant comme son bras justicier, pour lui faire comprendre expérimentalement les conséquences funestes de l'idolâtrie.(Voir l'introduction générale, Les guerres de conquête.)

- La méconnaissance du pays est balayée par la promesse (v 3) que tout lieu foulé par le pied sera donné au peuple par Dieu. Le peuple n'a pas à craindre, mais à marcher avec audace dans ce pays inconnu. Seuls ses craintes et ses abandons délimiteront le territoire conquis. C'est en effet ce qui arriva, car jamais Israël n'atteignit les limites indiquées par Dieu : du sud du Neguev au Liban, et de la Méditerranée à l'Euphrate.

- Les dimensions du pays pouvaient paraître immenses à un Josué âgé d'environ 80 ans, à l'entrée du pays. Il pouvait penser qu'il ne verrait pas de son vivant la fin de la conquête. Dieu le rassure (v 6), c'est bien lui qui mettra le peuple en possession du pays. La conquête ne sera pas trop longue. 

Les promesses de réussite s'accompagnent d'exhortations qui en constituent autant de conditions. Dieu assure du succès, si l'homme entre dans son plan. S'écarter de son projet et négliger ses recommandations, c'est courir à l'échec.

Josué trouvera du courage (v 7-8) :

- s'il obéit à la loi de Moïse. La loi c'est la Thora, c'est la voie de Dieu proposée à l'homme, comme le suggère l'emploi de l'image “ ne t'en détourne ni à droite ni à gauche ”. Il ne s'agit pas ici de légalisme, mais de marche dans le chemin tracé par Dieu et révélé à Moïse dans les dix Paroles et les autres écrits du prophète.

- s'il persévère dans la communion avec Dieu. Comment rester dans cette voie de Dieu ? Le verset 8 répond :

par la lecture des Écritures. “ De ta bouche ” fait allusion à la lecture à mi-voix, psalmodiée dans le culte des Orientaux.

par la méditation persévérante “ nuit et jour ”. Lire ne suffit pas, il faut réfléchir au sens et à la portée pratique des textes lus. Méditer n'est pas seulement étudier et mémoriser. Pour simplifier, étudier correspond à la partie Observons de notre étude, méditer allie les parties Comprenons et Appliquons. Pour que la Parole de Dieu fortifie le courage de Josué, il faut qu'il en médite le sens dans une communion constante avec le Seigneur, et ensuite qu'il la vive concrètement.

- s'il a confiance (v 9). Dieu répète la promesse de sa présence (v 5,9) et demande à Josué de croire, en s'appuyant sur l'expérience de cette présence auprès de Moïse, que Josué a pu constater pendant 40 ans au désert. Si le peuple sorti d’Égypte n'a pu entrer en Canaan, c'est à cause de son incrédulité (Héb 3.19). Il ne croyait pas à la présence puissante, permanente et miséricordieuse de Dieu. C'est pourquoi Dieu insiste tant pour que Josué renouvelle l'acte de foi en Dieu qu'il avait eu avec Caleb, seul contre tous, 40 ans auparavant.

 L'obéissance et la méditation restent vaines et creuses si elles ne sont pas accompagnées d'une adhésion à Dieu, d'une confiance totale dans sa parole.  

Josué ne tergiverse pas, et donne aussitôt ses ordres qui reprennent une à une les promesses de Dieu, sans douter de leur réalisation :                                             

 -Vous passerez le Jourdain                                                                                                           - Vous allez conquérir le pays                                                                                                          - Dieu vous en donne la possession 

Josué fait aussi preuve de prévoyance et d'attention aux besoins du peuple : le peuple tout entier devant lever le camp, avec hommes, femmes, enfants, vieillards, troupeaux, il est nécessaire de donner un délai de trois jours pour tout préparer et s'approvisionner. La manne est encore recueillie, mais depuis que le peuple est entré dans des régions cultivées, elle est accompagnée d'autres vivres. La manne durera jusqu'au lendemain de la première Pâque célébrée sous les murs de Jéricho (5.12).

Les trois tribus transjordaniennes avaient déjà reçu leur territoire à l'Est du Jourdain, sur leur demande à Moïse, car “ le pays était un lieu propre pour leurs troupeaux (Nb 32). En contrepartie de cette installation précoce, ils avaient promis à Moïse d'engager leurs hommes vaillants au côté des autres tribus pendant toute la durée de la conquête de Canaan.

Josué se tourne vers eux pour leur rappeler leur promesse et leur demander de l'honorer, en étant devant leurs frères. Leur solidarité est totale : le privilège d'être déjà installés ne les dispense pas d'être placés en première ligne et d'aider les moins privilégiés. Ils auraient pu refuser, mais alors, selon Nb 32.23, ils se seraient séparés de Dieu et en auraient subi les conséquences. Ils font donc allégeance d'obéissance à Josué, comme ils l'avaient fait à Moïse, et prient pour lui afin que Dieu bénisse sa mission et lui donne force et courage. 

La confirmation humaine de l'exhortation de Dieu “ Fortifie-toi et prends courage ” conclut ce dialogue et dut être pour Josué un signe de la présence de Dieu qui inspirait à ces hommes le même message qu'il avait reçu personnellement. 

Lecture spirituelle 

Lorsque l'Esprit confie une mission à l’Église, ou qu'il pousse un homme ou une femme à se lever, “ à passer le Jourdain ” par le baptême, à s'engager dans le combat terrestre de la foi, il leur donne toujours des encouragements et des promesses, accompagnées d'exhortations à la foi, à la méditation de sa Parole et à l'obéissance. C'est le dernier message de Jésus à ses disciples à l'Ascension “ Allez, faites des disciples, baptisez-les et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Voici je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde. ” (Mt 28.19-20).

Le Seigneur demande d'avoir foi en sa victoire acquise d'avance à la croix sur les puissances ennemies spirituelles, contre lesquelles nous avons à lutter. Nous rappeler la victoire de notre Chef doit nous permettre de remporter la victoire sur les tentations ou dans les épreuves, puisqu'il nous a promis d'être avec nous tous les jours.

Le Seigneur nous demande aussi de méditer sa Parole, pas seulement la lire toute entière, mais encore en percevoir le sens spirituel et la portée pratique dans notre vie quotidienne.

Enfin il exige une obéissance à sa Parole qui ne soit pas du légalisme, c'est à dire attachée à la forme, à la lettre, mais qui suive les instructions divines pour marcher dans ses voies. Or Jésus est le chemin du salut, comme la Thora, la loi ou les instructions de Dieu ont été le chemin qui menait à Christ. Rester dans ce chemin, ne s'en détourner ni à droite ni à gauche, c'est demeurer en Christ (Jn 14.23 ; 15.7,10). Réussir dans ses entreprises, c'est d'abord porter du fruit, c'est aussi remplir sa mission de porte-parole de Dieu dans le monde pour le salut du plus grand nombre.

Cela n'est possible à l’Église et au croyant que si la méditation de la Parole persévérante et profonde éclaire et nourrit la foi, la confiance en Dieu. Une église, un croyant qui néglige l'étude et la méditation de la parole, s'étiole, se décourage et s'éloigne de Dieu. Mais le texte enseigne que la foi et la méditation qui ne s'accompagnent pas aussi de l'action obéissante, ne servent à rien. On peut être des biblistes émérites, connaître sa Bible par cœur, l'avoir lue plusieurs fois en entier, si cela reste au niveau de la pensée, de l'intellect ou de l'émotion, on manque le but : on se prive des bénédictions que Dieu désire accorder à celui qui l'aime de tout son cœur, de toute sa pensée et de toute sa force (=sa volonté et son action). Josué a vu s'accomplir immédiatement la promesse de Dieu, dans l'élan de solidarité et l'encouragement des trois tribus, parce qu'il a pris au mot ces promesses de Dieu et est passé à l'action aussitôt.

Le texte nous apprend aussi comment distinguer si la voix intérieure que l'on entend vient bien de Dieu. Par trois fois, Dieu s'adresse à Josué, en lui disant le même message. Dieu dans la Bible, se répète toujours deux ou trois fois, pour bien faire comprendre son message. Puis il en donne une confirmation extérieure, dans les circonstances ou les paroles d'un tiers. Ici ce sont les Transjordaniens qui confirment l'exhortation divine, et leur solidarité appuie la mission reçue par Josué. Ainsi, Dieu s'adresse au croyant dans sa méditation quotidienne, et le croyant attentif saura distinguer, dans les circonstances et les échanges avec les autres, la voix et le message de Dieu. Dans l’Église, l'Esprit ne s'adresse pas à un membre isolé sans qu'il y ait confirmation d'une façon ou d'une autre de son message dans la communauté. Nul ne peut prétendre avoir été inspiré pour le bien de la communauté, dans l'intimité de sa chambre, si les circonstances (ici, l'engagement des Transjordaniens), ou les propos de la communauté ne viennent confirmer la révélation divine individuelle. Si dans l'AT, l'Esprit s'adressait à des individus prophètes face à un peuple souvent hostile, depuis la Pentecôte l'Esprit est donné à tous dans la communauté des fidèles, et confirme par ce moyen les inspirations individuelles.

Le Saint-Esprit n'inspire pas la division ni la critique, mais l'union et l'encouragement au service de Dieu, de toute la communauté des fidèles. 

Lecture messianique 

Comme Josué avant de commencer sa mission, Jésus, au début de son ministère, reçut la confirmation de Dieu d'être accompagné et fortifié par lui tous les jours (Mt 3.17 ; 4.11). Jésus apprit ainsi qu'il était “ celui qui mettrait le peuple en possession de son héritage ” et que la réussite de sa mission de salut dépendait de sa relation intime avec son Père, dans la foi, la méditation de la Parole, et l'obéissance, comme le prouvent ses réponses aux tentations dans le désert.

De même Jésus demande à ses aides de camp, les responsables de l’Église, de préparer le peuple à la conquête de la Vie éternelle, en lui fournissant des aliments à sa foi, en l'exhortant à la méditation et à l'obéissance à la Parole de Dieu.

Enfin Jésus demande aux disciples assurés de leur salut, affermis dans la foi et l'expérience avec Dieu, de marcher devant ceux qui hésitent, ont besoin de secours et d'affermissement, non pas pour les dominer, mais pour les encourager, les protéger, les soutenir, les entrainer dans leur marche de la foi. Jésus reste le chef de l’Église qui pénètrera toute entière et en même temps dans son royaume éternel. 

Lecture eschatologique 

Au moment où Jésus se prépare à nous donner le repos de son Royaume éternel, il nous invite à nous fortifier par le souvenir de ses interventions passées et à prendre courage en persévérant dans la foi, la méditation et l'obéissance. Il nous appelle aussi à nous engager plus ardemment, nous, croyants qui avons reçu déjà notre part d'héritage par le Saint-Esprit dans nos cœurs, et qui sommes spirituellement peut-être plus avancés que d'autres. Parce que nous avons reçu plus de révélations, notre devoir est de veiller sur les plus faibles dans la foi et la connaissance de Dieu, et de travailler à leur affermissement et leur croissance spirituelle, car nous n'entrerons pas sans eux ni avant eux, dans la pleine jouissance du royaume. Nous n'avons pas non plus le droit de nous détourner et de nous isoler des croyants en Christ des autres dénominations, sous prétexte qu'ils ne sont pas au même point que nous dans la connaissance de la volonté de Dieu. Nous devons au contraire être pour eux des moteurs, des entraineurs en première ligne, sur le chemin de Christ, à l'avant-garde de son peuple, pour le préparer comme Jean-Baptiste, à sa venue très proche. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne 

- Lorsque je suis tenté(e), ou découragé(e), vers qui ou quoi est-ce que je me tourne pour retrouver du courage ?

- La pensée que Jésus a vaincu, à la croix et à la résurrection, les ennemis spirituels contre lesquels je dois lutter, est-elle pour moi un stimulant de ma foi ? Quels sont les obstacles à ma victoire sur ce qui me sépare de Dieu ?

- Puis-je prendre la décision de méditer fidèlement la Parole de Dieu, et la mettre en pratique chaque jour de cette semaine ?

- Quels encouragements et exhortations Dieu m'a-t-il donnés cette semaine? Qu'en ai-je fait ?

- Quelle(s) promesse(s) de Dieu ai-je retenue(s) et ai-je prise(s) au mot ? Quelles expériences en ont découlé ?

- Quelle est mon attitude vis-à-vis de la communauté où je vis : suis-je “ au front ” du service, ou bien à l'arrière -garde ? Pourquoi ?

- Demandons au Seigneur de nous inspirer de son Esprit de service et d'amour pour être les porteurs de son message de salut et de vie éternelle.

 

 

 

 

 

 

19/09/2025

Introduction Générale

Introduction Générale des 6 livres « historiques » suivant le Pentateuque

Premiers Prophètes ou livres historiques ? 

Le livre de Josué s’enchaîne au Deutéronome par la conjonction “ et ” au début de son premier verset, ce qui a souvent fait considérer ce livre comme formant un tout avec les cinq livres de Moïse, appelés Pentateuque. Certains voulurent même appeler cet ensemble de six livres “ l'Hexateuque ”. Mais la tradition juive sépare nettement ce livre des précédents et en fait le premier livre des quatre “ premiers prophètes ”, Josué, Juges, 1 et 2 Samuel, 1 et 2 Rois. Selon la classification juive ces “ premiers prophètes ” ne sont pas chronologiquement antérieurs aux “ derniers ” (Esaïe, Jérémie, Ezéchiel, l'ensemble des douze petits prophètes), mais sont simplement placés en premier dans la Bible hébraïque. Ils constituent l'arrière plan historique des “ derniers ” prophètes, et sont considérés par les chrétiens comme des livres historiques, auxquels sont adjoints six autres livres historiques : Ruth, 1 et 2 Chroniques, Esdras, Néhémie, Esther (placés dans la Bible hébraïque dans la catégorie des « Autres Ecrits »). Ces douze livres historiques permettent de couvrir toute l'histoire du peuple d'Israël de son entrée en Canaan à son retour de l'exil à Babylone, depuis Moïse qui donna la Loi à Esdras et Néhémie qui l'enseignèrent  et la rétablirent.

Les “ premiers prophètes ” sont ainsi appelés parce qu'ils sont attribués à des écrivains qui avaient un don prophétique, c'est-à-dire qui étaient porte-parole de Dieu et avaient une vision religieuse de l'histoire du peuple. La tradition les attribue à Josué, Samuel aidé de Nathan et Gad, Jérémie aidé de Baruch. Alors que le Pentateuque insistait surtout sur les fondements de la nation d'Israël, l'Alliance et la Loi, les “ premiers prophètes ” s'attachent à montrer la fidélité de Dieu à son Alliance malgré les désobéissances de son peuple à la Loi, au cours des siècles. L'Histoire n'est qu'une succession de jugements de Dieu et de retours en grâce du peuple, selon ces prophètes.

Tous ces textes veulent enseigner que

- la confiance totale placée en Dieu qui donne la vie et la victoire, est le seul moyen de « réussir dans tout ce qu’on entreprend » (Josué 1.7).

Introduction au livre de Josué

 

Le titre de ce livre est le nom de son principal personnage et signifie “ l'Eternel sauve ” : Yehoshua devint dans la traduction grecque des Septante, puis dans la Vulgate latine Iesous, Jesus.

La Bible n'est pas explicite sur l'auteur du livre, mais l'on pense généralement que ce fut Josué, pour plusieurs raisons :

1- Une grande partie des faits est rapportée par un contemporain, témoin oculaire (5.6)

2- Josué était lui-même écrivain (24.26). Il aurait ainsi raconté la mort de Moïse dans le Deutéronome, puis ce qui l'a suivie.

3- Le livre placé en tête des “ premiers prophètes ” indiquerait que son auteur avait un don prophétique, remplirait la fonction de prophète, intermédiaire et porte-parole entre Dieu et son peuple. Le livre montre que le successeur de Moïse était inspiré de Dieu (ch 1) et exerça ce ministère  de prophète auprès des douze tribus (ch 24).

4- Le récit de ce livre se termine avec la mort de Josué. Si l'auteur avait été plus tardif, il aurait pu poursuivre plus avant dans l'époque des Juges.

Seuls quelques versets de la fin du chapitre 24 (v 29-33), relatant la mort de Josué et celle d'Eléazar ont pu être écrits par Phinées, le fils du sacrificateur Eléazar.

 

Epoque concernée

Si l'on se base sur les données bibliques, deux dates peuvent être avancées pour la conquête de Canaan :

Au 15ème siècle, 1405-1375, avant Jésus-Christ, d'après 1Rois 6.1 : “ La quatrième année du règne de Salomon (= 960 av JC) fut la 480ème après la sortie d'Egypte ”, et d'après Juges 11.26 : “ Avant Jephté (environ 1100 av JC), Israël habitait depuis 300 ans en Canaan ” soit vers 1400.

Au 13ème siècle, 1250-1220, en s'appuyant sur Nombres 20.21, qui indique qu'Israël rencontra Edom et Moab dans le désert. Or ces deux royaumes n'ont pas été constitués avant 1300. On s'appuie aussi sur le calcul du nombre de générations qui séparent l'Exode du règne de Salomon, six ou dix, selon Nb 1.7, Rt 4.20s, 1Ch 6.3-8, 50-52. Ce petit nombre ne pourrait faire durer cette période au-delà de 300 ans, et placerait la conquête vers 1250.

Nous optons plus volontiers pour le 14ème siècle pour deux raisons : le calcul des générations est très peu précis dans la Bible, certains noms étant souvent omis ; et l'histoire de la région montre qu'au 14ème siècle, l'Egypte sous le règne d'Akhénaton et Néphertiti, hérétiques adorateurs du dieu-soleil Râ, le pharaon se désintéressa de sa politique étrangère, et laissa les régions de la Palestine et leurs gouverneurs alliés sans secours devant l'invasion des Abirous du Sinaï, assimilés aux Hébreux.

Si l'on suppose que Josué avait le même  âge que Caleb (40 ans) au moment de leur mission d'espion en Canaan, au début des 40 ans dans le désert, il commença son rôle de chef du peuple vers 79 ans. Puisqu’il mourut âgé de 110 ans (24.29), il fut chef 31 ans. La conquête proprement dite dura 7 ans (14.7,10) jusqu'à la victoire pour l'ensemble du peuple. Ensuite chaque tribu dut lutter pour occuper la totalité de son territoire.

 

Situation en Canaan

Bande occidentale entre Sidon au Nord et Gaza  et Sodome au Sud, Canaan désigne toute la région où les enfants de Canaan, petit-fils de Noé, s'étaient établis (Gn 10.19). Le nom romain de cette région “ Palestine ” est la déformation du mot grec “ Philistia ”, pays des Philistins (Hérodote). La partie orientale du Jourdain s'appelait “ Galaad ”. Après la conquête, Canaan et Galaad réunis formèrent “ le pays d'Israël ” (1S 13.19).

Canaan était peuplé par divers groupes :

- les Hittites, descendants de Heth en Asie Mineure

- les Guirgasiens à l'ouest de la mer de Galilée

- les Amoréens, montagnards autour de la Mer Morte

- les Cananéens et les Phérésiens, au Nord, descendants de Cham

- les Philistins au Sud-Ouest, descendants de Mitzraïm, fils de Cham

- les Héviens, les Gabaonites pacifiques autour de Jérusalem

- les Jébusiens guerriers de Jérusalem.

Canaan était sous la domination de l'Egypte  depuis 1468 av JC. L'Egypte y avait établi des villes fortifiées et des garnisons, avec des gouverneurs à sa solde. Sous Akhenaton, ces gouverneurs attendirent en vain du secours pour lutter contre les envahisseurs hébreux.

Dans le pays sévissaient l'idolâtrie et la débauche. Les dieux adorés étaient à l'image des peuples de Canaan :

- El, chef des dieux, était un tyran cruel, sanguinaire, dominé par ses appétits.

- Baal, son fils, était considéré comme le Seigneur du ciel et présidait à la pluie et la végétation. On lui offrait, ainsi qu'aux déesses de la sexualité et de la guerre, Anath et Astarté, des sacrifices sanglants, souvent d'enfants qu'on brûlait vifs sur leurs autels. On se livrait aussi à la prostitution sacrée pour attirer leurs faveurs, et leur demander fertilité des sols et fécondité des troupeaux et des humains.

- Moloch et Milcom étaient des dieux Amoréens, Chemosh un dieu moabite, et ils se célébraient par des orgies.

Conquête de Canaan (Voir la carte du pays en fin de page)

Depuis Guilgal, au bord du Jourdain, au centre Est de Canaan, Josué va partir conquérir le pays en trois étapes pendant sept ans :

- La campagne du centre (ch 4-9) permettra de prendre les places-fortes de Jéricho, Aï et Bethel, de s'allier à Gabaon, et d'occuper le pays jusqu'à Sichem, coupant en deux les forces des Cananéens qui ne peuvent plus former de coalition générale.

- La campagne du Sud (ch 10) est provoquée par la réaction des villes du Sud contre Gabaon qui les a trahies en pactisant avec Israël. Josué intervient pour tenir sa promesse d'aide aux Gabaonites, et s'empare des villes du Sud jusqu'à Hébron et Debir.

- La campagne du Nord est entreprise sur la révélation par Dieu de la coalition des villes du Nord, et fait tomber les villes jusqu'à Sidon et la vallée de Mitspa à l'extrême Nord.

Une fois les villes conquises par tout le peuple, chaque tribu devra pacifier le territoire qui lui est attribué, car tous les habitants du pays n'ont pas été chassés (17.13).

De plus Josué, vieux et fatigué, ne peut plus diriger de combats (13.1) ; la Philistie et la Phénicie n'ont pas été conquises par lui (13.2-6). C'est aux générations suivantes, au fur et à mesure de leur développement, de conquérir le reste du territoire promis (17.14-15).

Exode 23.29-30, donne une première raison de la permanence de Cananéens dans le pays :- empêcher la multiplication des bêtes féroces (2 R17.25). Les autres raisons se trouvent dans Jos 15.63, 16.10, 17.12-13, 23.13, et Jug 3.1,4 : - la négligence, l'indolence d'Israël, - le consentement de Dieu à ce maintien des Cananéens comme mise à l'épreuve de la fidélité d'Israël, et appel aux Cananéens restants à se repentir.

Buts du livre

Le récit de la conquête de Canaan veut démontrer et enseigner :- la fidélité de Dieu qui remplit ses promesses, - la sainteté de Dieu qui sanctifie son peuple, - la grâce de Dieu qui donne victoire, possession et repos, - la possibilité de la victoire par l'attachement et l'obéissance à Dieu, - la reconnaissance à l’Éternel à qui on doit tout (23.3 et 24.12), - la dépendance totale vis à vis de Dieu (23.12-13)

Problèmes moraux posés par les guerres de conquête et les interdits. 

A notre époque, les Palestiniens utilisent ces textes contre les Israéliens pour affirmer leur droit d'antériorité historique sur les terres, et dénoncer “ l'usurpation d'Israël ”. Il est important de savoir que selon la Bible, l’Éternel était le véritable propriétaire de Canaan. Il était en mesure de donner ou de refuser le pays à qui bon lui semblait, mais surtout selon que le peuple lui était attaché ou le refusait. Sodome et Gomorrhe furent détruites à cause de leur dépravation morale et de leur refus d'entendre Dieu. Les peuples de Canaan, pour les mêmes raisons, 400 ans plus tard, ne pouvaient pas rester plus longtemps en possession d'un pays promis à la descendance d'Abraham, l'homme de foi, l'ami de Dieu.

De même plus tard, lorsqu’ Israël abandonne Dieu, celui-ci enverra contre lui pour le chasser du pays, les Assyriens, puis les Babyloniens. Dieu seul reste le souverain et le maître de toute terre !

Le problème moral le plus important est celui que posent les guerres menées par Israël et les actes de violence commis sur “ ordre de Dieu ” par un peuple qui a reçu la Loi “ Tu ne tueras pas ”.

Un Dieu d'Amour peut-il ordonner de massacrer tout ce qui vit dans une ville, vouée ainsi à l'interdit ? Peut-il se servir de son peuple comme instrument de destruction et de jugement ?  Un Dieu d'Amour voulait-il et veut-il encore les “ guerres saintes ” ?

Pour répondre à ces questions délicates, nous reproduisons l'article de Bernard Dénéchaux paru dans le Journal de l'IEBC de Mars 92. Il nous semble apporter un éclairage utile à la résolution de ce problème.

“...La Bible est un livre d'histoire, même “ sainte ” et non un livre de théologie. Elle nous dit les choses comme elles se sont passées et non comme elles auraient dû être. La Bible contient la “ Parole de Dieu ” : cela ne veut pas dire que tout ce qui y est dit vient de Dieu.

Comment admettre les guerres de conquête d'Israël, et l'extermination qui l'accompagne ? Plus encore, quand c'est Dieu qui l'ordonne ! Passe encore que Dieu exerce lui-même ses châtiments, mais pourquoi utiliser l'homme comme exécutant ?

Je pense que la principale difficulté réside bien là, car on admettra volontiers que Dieu ait le droit de retirer la vie, lui qui l'a donnée. En cela Dieu est le garant de l'ordre de l'univers, punissant les meurtriers et protégeant les innocents. Nous avons plusieurs exemples dans l'Ecriture de ces jugements de Dieu : le déluge, Sodome et Gomorrhe, le Jugement dernier... Ce qui dérange, c'est que l'homme se mêle de ce jugement. Alors tous les excès deviennent possibles et notre histoire est remplie de ces guerres “ saintes ” si humaines !

Plusieurs questions se posent alors : le Dieu de l'Ancien Testament est-il bien le même que le Dieu d'Amour du Nouveau ? Ou alors les écrivains de l'Ancien Testament se sont-ils trompés en mettant au compte de Dieu leurs propres idées ? Peut-être encore nous faut-il regarder de plus près ce que dit l’Écriture...

L'histoire du peuple d'Israël commence à sa sortie d’Égypte, avant cela il n'eut pas l'occasion de prendre les armes. D'ailleurs rien ne prédisposait ce peuple de bergers à devenir des soldats. Lorsque Pharaon envoya ses troupes pour ramener ces esclaves en fuite, ils étaient misérablement sans défense. A ce moment, Dieu va poser le principe qui demeurera pour l'éternité le projet de Dieu pour son peuple en matière de défense ou d'attaque militaire : le Seigneur va combattre à votre place. Vous n'aurez pas à intervenir (Ex 14.14). L'idéal est posé, tout ce qui s'écarte de cette règle ne vient pas de Dieu mais des hommes. La collaboration en est réduite à sa plus simple expression : l'homme offre toute sa foi et sa confiance, Dieu prend en charge tout le reste ! Pour nous qui n'avons jamais ou presque jamais été mis en situation de guerre, nous avons de la peine à imaginer quel acte de foi cela peut représenter. Pour les Israélites, à ce moment précis, ce ne fut pas bien compliqué, ils ne pouvaient rien faire d'autre.

Mais quelque temps plus tard dans le désert, alors que le peuple avait eu le temps de s'organiser quelque peu, la réaction fut légèrement différente. Examinons attentivement la solution de Moïse, avancée à l'occasion d'une attaque du camp par les Amalécites : “ Choisis des hommes capables de nous défendre, dit-il à Josué, et va combattre les Amalécites. Je me tiendrai demain au sommet de la colline, avec le bâton de Dieu à la main (Ex 17.9) ”. Dieu a sa place, bien sûr, dans l’aventure, c’est la prière de Moïse qui assurera le succès. Et pourtant combien les termes de la collaboration diffèrent ! Dieu assistera les guerriers ! Tout le problème est bien là : les Israélites n'ont pas cru qu'il était possible de s'en remettre totalement à Dieu pour toutes choses. Ne les critiquons pas trop vite d'ailleurs, car l'acte de foi est tout aussi difficile aujourd'hui qu'hier.

Il est du plus grand intérêt de continuer de suivre le parcours d'Israël dans le désert jusqu'au moment où Dieu lui révélera son projet pour la “ conquête ” de Canaan. Quelle surprise de constater que l'on ne trouve aucune extermination par la main des hommes dans cette première mouture du projet : “ Lorsque mon ange vous précédera pour vous conduire chez les Amorites...je détruirai ces peuples ”(Ex23.23). C'est Dieu lui-même qui exercera le jugement, et il dit comment : par la terreur, la déroute, la fuite, les frelons. Le texte ajoute que cela se passera “ avant même votre arrivée ”(Ex 23.28). Là encore, les termes de la collaboration sont clairs pour Dieu : à lui le jugement, au peuple la confiance en Dieu. Son travail le plus brutal consistera à détruire...les idoles et les statues (Ex 23.24) !

Notons encore que si Dieu est assez souple pour avancer avec l'homme sur son propre terrain, ses principes ne changent jamais et il y reviendra toujours...

Nous pouvons être rassurés, le Dieu de l'Ancien Testament est bien le même que celui du Nouveau. Ses principes n'ont jamais changé et il est en fait bien difficile de trouver dans la Bible une légitimation de quelque guerre sainte que ce soit. Certains ont essayé de défendre ou d'excuser la violence de l'Ancien Testament en prétextant de la barbarie générale de l'époque, où tout se réglait épée à la main. Pour ceux-là, il aurait été indispensable qu'Israël vive sur un autre registre. Je refuse ces excuses socio-historiques, car je crois qu'il s'agissait avant tout d'une question de foi et de confiance. Aujourd'hui aussi, bien que sur d'autres points, les plans de Dieu sont des défis pour notre foi d'hommes rationnels et cultivés du XXème siècle. Si nous laissons à Dieu le soin de combattre pour nous les batailles de notre vie, au lieu d'essayer de nous en sortir par nous-mêmes, nous pourrons alors le voir agir tandis que nous chanterons : Louez le Seigneur, car son amour n'a pas de fin !  

    Après avoir ainsi répondu à la question des guerres « saintes », reste la question de  « l'interdit », par lequel Dieu utilise son peuple comme instrument de son jugement. Nous donnons ici quelques pistes de réflexion, en avouant notre incapacité à tout comprendre.

Dieu voulait sans doute donner à son peuple un enseignement sur plusieurs plans :

- Sur le plan psychologique, en vouant une ville à l'interdit, c'est-à-dire en se la réservant, à la consacrant pour lui, il évitait au peuple la soif du butin, et lui apprenait le respect de ses ordres et la maîtrise de ses passions. L'épisode d'Acan en est une démonstration.

- Sur le plan religieux, la destruction par soi-même de tout ce qui risquait de conduire à l'idolâtrie, engageait concrètement à la fidélité au Dieu Unique.

- Sur le plan spirituel, l'interdit démontrait qu'il ne peut y avoir de compromis entre ce que Dieu appelle bon et ce qu'il désigne comme mauvais. Le péché est incompatible avec la sainteté de Dieu.

Il démontrait aussi que dans la lutte spirituelle contre les « puissances, dominations et esprits mauvais célestes », le croyant ne peut pas rester passif : ce n'est pas parce que Jésus a vaincu Satan et notre nature pécheresse sur la croix, que nous sommes dispensés d'écarter de nous, par un attachement à sa Parole persévérant et confiant, tout ce qui cherche spirituellement à nous séparer de Dieu et à briser notre intimité avec lui. Dieu ne nous demande pas des efforts dirigés contre le mal extérieur ou intérieur (cela a mené à l'Inquisition ou aux intégrismes), mais des efforts entrepris pour demeurer en Christ, et resserrer nos liens d'amour et de reconnaissance avec lui. Car c'est Dieu qui combattra pour nous les forces du mal (Jos 23.3), si nous demeurons attachés à lui (Jos 23.8-13) dans une confiance totale.

- Sur le plan prophétique, l'interdit peut être un signe de ce que sera la destruction finale de tous les responsables du mal (Ap 20.9-10 ; 21.8). 

Il faut remarquer qu'avec Jésus l'interdit disparaît : Jésus n'en parle jamais et va vers tous indifféremment, appelant chacun au salut. Aucun groupe humain, ni aucun individu n'est exclu de cet appel, car Jésus est venu pour abolir la cause profonde de l'interdit, le péché qui sépare de Dieu. La seule notion de malédiction, d'interdit, qui demeure, est le péché contre le Saint-Esprit (Mt 12.31), puisqu'il est le signe de la séparation totale d'avec Dieu.  

Dans l’Église des Apôtres, l'épisode d'Ananias et Saphira (Ac 5), souvent comparé à celui d'Acan (Jos 7), ne dit pas qu'un interdit pesait, à cause d'eux, sur toute l’Église. Seul le couple fautif et sans repentance, subit la conséquence de son péché. Mais leur mort avait pour l’Église naissante, la même portée pédagogique et prophétique, que celle d'Acan pour le peuple d'Israël, à l'entrée en Canaan.

On peut donc considérer « l'interdit » de l'Ancien Testament comme une étape éphémère dans la pédagogie et la révélation de Dieu, et, malgré l'enseignement qu'il donne sur la Sainteté et la Justice de Dieu, il ne peut plus être transposé tel quel dans la vie de l’Église, car Jésus a ouvert le salut à tous et a ôté par sa mort  « l'interdit » qui pesait sur l'humanité entière. 

Plan du livre de Josué

 Le chapitre 24 dans ses versets 11 à 14, nous permet de découvrir le plan de tout le livre :

ch 1 à  5 : L'entrée en Canaan (24.11a)

ch 6 à 12 : la conquête du pays (24.11b-12)

ch 13 à 22 : le partage du pays (24.13)

ch 23 à 24 : les adieux de Josué (24.14-15)

 

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