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07/08/2009

Etude n°7 Vivre en enfants de Dieu

Etude n°7 : Vivre en enfants de Dieu, dans la justice. 1 Jean 3.1-10 Christ image de Dieu.jpg

 

« Quiconque a cette espérance en lui se purifie comme lui (le Seigneur) est pur. »(3)

 

Observons

a)     2.29-3.2 : Transition : Naître du Dieu Juste, c’est devenir enfants de Dieu

b)     3.3-6 : l’enfant de Dieu qui demeure en Lui ne pèche pas

a’)  3.7-10 : Celui qui est né de Dieu pratique la justice.

 

Les répétitions et les oppositions, spécifiques à chaque paragraphe, permettent d’en déterminer le thème et les enchaînements du raisonnement.

a)     enfants de Dieu (2x), manifester (2x) savoir, (re)connaître (4x)

b)     péché (6x) = violation de la loi (2x) # pur, purifier

a’)  justice, juste (3x au v 7, 1x au v 10), pratiquer la justice # commettre le péché, enfants nés de Dieu # enfants nés du diable, semence de Dieu # œuvres du diable.

 

Comprenons

Jean aborde ici la deuxième boucle en trois étapes de son épître (voir Etude n°1). Cette boucle a pour thème le Dieu Juste. Notre texte en constitue la première étape : les enfants de Dieu pratiquent la « justice ». Il permet de définir le sens du mot « justice » en l’opposant au péché des enfants du diable.

 

a) Les versets 28-29 qui terminent le chapitre 2 servent de transition entre les deux boucles. A partir de l’assurance que les croyants en Jésus-Christ peuvent avoir devant Dieu à son avènement, qui évoque en arrière-plan l’idée du jugement, Jean procède par association d’idées sans se préoccuper de donner tous les enchaînements logiques, et passe à l’idée de la justice de Dieu pratiquée par le croyant. On aurait tendance à comprendre le terme de « justice » dans un sens juridique de rendre la justice en condamnant le coupable. Or le verbe grec « dikaiô » employé ici a d’abord le sens de « rendre juste, regarder comme juste ».

C’est ce que Dieu fait par Jésus-Christ : il regarde le pécheur repentant à travers l’œuvre de Jésus-Christ le Juste, accomplie sur la croix pour son salut. Dieu le considère comme un fils pardonné, libéré et purifié de son péché. Lorsque le pécheur reconnaît la nature sans péché de Jésus mort pour lui et son action justificatrice en lui, il devient un autre homme, il renaît à une nouvelle vie, celle d’un enfant de Dieu qui pratique la « justice » de Dieu, la sainteté de Dieu, selon la promesse divine : « vous serez saints car je suis saint » (Lév 11.45 ; 1 Pi 1.15-16).

Dans le premier paragraphe du chapitre 3, Jean s’attarde sur la notion "d’enfants de Dieu" , qui est pour lui plus qu’une idée ; c’est une réalité qu’on perçoit pour le moment partiellement et à travers l’opposition qu’elle suscite de la part de ceux qui ne connaissent pas Dieu. On retrouve ici la pensée de Paul (1 Co 2.12-14). La réalité de la filiation avec Dieu apparaîtra dans sa plénitude et sa vérité, au moment où Dieu nous aura transformés et purifiés à son image, pour nous permettre d’être éternellement avec Lui (v 2 ; Rm 8.29 ; 1Co 15.49 ; Phi 3.21).

 

b) Dans la seconde étape de notre texte (v 3-6), l’espérance d’être semblable au Seigneur Juste = Pur, sans péché, soutient la vie du croyant, qui cherche à lui ressembler dès maintenant dans son comportement (2 Co 7.1 ; 2 Pi 3.13-14). Car être enfants de Dieu est incompatible avec l’œuvre du diable, avec le péché qui est transgression de la loi divine. La pratique de la justice est à entendre au sens spirituel de sanctification après la purification (= l’effacement du péché, la mort du vieil homme) au moment de la nouvelle naissance. L’œuvre de l’Esprit qui dure toute la vie terrestre du croyant consiste à le transformer « de gloire en gloire » à l’image du Seigneur, le Juste (v 3 ; 2 Co 3.18), et à le faire marcher dans « la justesse », c’est-à-dire dans une pratique adéquate à la volonté de Dieu.

En utilisant l’expression « se purifier », Jean ne veut pas dire que c’est l’œuvre du pécheur par lui-même, mais il fait allusion aux rites juifs de la Pâque, où les fidèles montaient à Jérusalem afin de « se purifier » (Jn 11.55). Comme le fidèle juif s’approchait physiquement du sanctuaire terrestre, et participait aux sacrifices de la Pâque pour commémorer la libération de l’esclavage en Egypte, le croyant chrétien s’approche du vrai sanctuaire spirituel que la Parole de Dieu révèle être Jésus-Christ, et participe dans la Cène, ou par son renoncement à lui-même, à son sacrifice sur la croix (Jn 17.17, 19 ; 1 Jn 1.7c).

Se purifier implique une démarche volontaire d’abandon de son vieil homme, « des pensées funestes »(Jér 4.14), « des souillures de la chair et de l’esprit (2 Co 7.1), de tous les obstacles, physiques, psychiques ou spirituels, à la communion intime avec Dieu (Jc 4.8). Cet abandon dans la repentance permet au Seigneur d’agir par l’Esprit dans le cœur, par son pardon il le rend juste et pur, c’est-à-dire entiers, sans mélange dans la foi et le service de Dieu (Ez 26.25 ; Mal 3.3 ; Hé 9.14).

Les versets 4-6 concernant le péché qui est violation de la loi, aveuglement et ignorance de Jésus-Christ, encadrent la référence au Seigneur sans péché qui est apparu comme l’Agneau de Dieu pour « ôter le péché du monde » (Jn 1.29). Nous trouvons encore là une allusion à la Pâque ! Seul Jésus-Christ qui a  porté les péchés du monde sur la croix, peut accomplir cette œuvre de libération, de purification du péché, et de justification du pécheur (1 Jn 1.9).

Il y a incompatibilité  absolue entre la communion avec Dieu en Jésus-Christ et le péché (Mt 7.23), puisque Dieu a clairement défini sa volonté pour l’homme en lui donnant sa Loi, ou sa Parole. En enfreignant volontairement la Parole divine, on se positionne contre Dieu, on ne le « connaît » plus, on est du « diable » (v 8).

 

a’) La troisième étape nous paraît absolue et en contradiction avec les paroles de Paul (Rm 3.23) : « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu », ou mieux avec les propos de Jean lui-même au chapitre 1.8 ! En fait, Jean veut prévenir l’enfant de Dieu de l’illusion ou de la séduction de croire que la vie pratique est indépendante de la foi, comme l’enseignaient les faux docteurs de son époque. Si on professe la foi en Jésus-Christ, on ne peut pas choisir de vivre n’importe quoi. Si Dieu demeure réellement dans le cœur du croyant né de Dieu, animé de son Esprit (v 9), Dieu agit en lui, détruit en lui les œuvres du diable (Rm 6.6-11) et lui permet de grandir dans sa justice (= sa sainteté), blé germé.gifde pratiquer sa volonté comme Christ a marché lui-même (1 Jn 2.6), d’être libéré de l’empire du péché par la puissance de vie (= la semence) de Dieu en lui.

Jean ajoute à la fin de ce paragraphe un élément nouveau : pratiquer la justice, marcher comme enfants de Dieu dans la sainteté de Dieu, s’exprime par l’amour fraternel ! Ce sera le développement suivant.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Quelles conséquences ont dans ma vie l’assurance d’être enfant de Dieu et l’espérance de lui ressembler ?

 

-          Dans quelles circonstances ai-je pu expérimenter la puissance de vie et de régénération de la présence de Dieu en moi ?

 

-          Comment cette puissance agit-elle dans mon église ?

 

-          Comment se manifestent notre désir de ressembler à Christ, notre pratique de la « justice », et notre « sanctification », en dehors d’une observance littérale à la Loi, trop souvent encore résumée dans l’obéissance au sabbat ou dans les pratiques alimentaires ?

 

-          Comment faire grandir « la semence » que Dieu a déposée en mon cœur par sa Parole ?

31/07/2009

Etude n°6 Rejeter les antichrists 1Jn 2.18-29 ; 4.1-6 (08 08 09)

Etude n°6 : Marcher dans la lumière : Rejeter les antichrists, 1 Jn 2.18-29 ; 4.1-6caravane au couchant.jpg (08 08 09)

2.23 : « Quiconque nie le Fils, n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père ».

4.2-3 : « Tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu, et tout esprit qui ne confesse pas Jésus, n’est pas de Dieu, c’est celui de l’Antichrist ».

 

Observons

2.18-19 : les antichrists parmi les croyants prouvent la venue des derniers temps.

   20-21 : Ceux qui connaissent la vérité sont préservés par l’Esprit du mensonge de

     l’antichrist.

   22-25 : Exhortation à demeurer dans la vérité en communion avec le Fils, Jésus-

               Christ.

   26-29 : L’onction de l’Esprit préserve le croyant du mensonge et de l’injustice, et lui

    donne de l’assurance devant Dieu pour le jour de son avènement.

4.1-6 : a) 1-3 : Exhortation à éprouver les esprits, agents de l’Antichrist qui ne

     reconnaît pas Jésus comme incarnation de Dieu.

b) 4-6 : Les enfants de Dieu, animés de l’Esprit de vérité sont vainqueurs des

    enfants du monde, animés de l’esprit de l’erreur.

 

 

Comprenons

Les deux passages sont parallèles et encadrent, en violent contraste, un développement sur les enfants de Dieu (que nous étudierons la semaine prochaine). On retrouve dans les deux passages les thèmes de l’Antichrist, de la vérité et du mensonge, de la nature de Christ, de l’Esprit de Dieu protégeant le croyant de l’erreur.

Nous sommes dans la quatrième partie de la première grande boucle de la lettre (voir l’étude n°1), consacrée à la marche dans la lumière de Dieu. Après un développement sur le renoncement au monde, Jean aborde le second aspect positif de la marche dans la lumière : l’Esprit de Dieu permet de résister aux mensonges de l’Antichrist.

V 18 : ce verset s’enchaîne tout naturellement au v 17, sur l’idée du monde qui passe et va à sa fin. Jean se remémore les paroles de Jésus annonçant pour les derniers temps la prolifération de faux prophètes (Mt 24.11,23-24), ou les paroles de Paul au sujet de  « l’homme d’iniquité, le fils de perdition, l’impie (2 Th 2.3-4), dont la venue se produira « par la puissance de Satan, avec des prodiges mensongers pour ceux qui n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés » ( 2 Th 2.9-10).

La "dernière heure" pour les deux apôtres, assurés de voir revenir le Christ de leur vivant, est marquée par ces attaques de l’Adversaire du Christ, l’Antichrist (anti = contre, différent de ante = avant). Cet adversaire qui dans les derniers temps, sera la personnification, symbolisée par la Babylone de l’Apocalypse (Ap 17), de toutes les puissances ennemies de Christ et prétendra même être le Christ (2 Th 2.4), se manifeste déjà  tout au long de l’histoire de l’Eglise, dans l’esprit de mensonge et les appétits de pouvoir de faux docteurs, issus de l’Eglise (v 19).

Une sorte de tri s’opère parmi ceux qui se disent chrétiens afin de manifester qui est de Dieu et qui ne l’est pas. Ce tri s’effectue sur la question de la nature de Christ (2.22-23 ; 4.2) qui est au centre de ces deux passages de l’épître.

On pense au jugement de Salomon (1 Rois 4) qui dévoile la vraie mère sur la manifestation de son amour pour le Fils. Ce récit historique est le « type » du jugement préliminaire que Jésus a évoqué dans la parabole des dix vierges (Mt 25.1-13), dans ses exhortations à la vigilance, car « l’un sera pris et l’autre laissé (Mt 24.40-42), et dans ses avertissements à ceux qui disent « Seigneur, Seigneur », mais qui ne font pas la volonté de Dieu (Mt 7.21).

Dans l’Apocalypse (ch 6-7), Jean relatera la vision de ce tri préliminaire au retour de Christ, où les uns « se cacheront de terreur devant la colère de  Dieu et de l’Agneau », tandis que les autres seront scellés du sceau de l’Esprit pour subsister dans la grande épreuve de leur foi. Là encore c’est la reconnaissance ou le refus de Jésus comme Agneau de Dieu, ayant donné volontairement sa vie pour le salut du monde, qui fera la différence pour entrer dans le royaume ou non.

A l’époque de Jean, l’hérésie gnostique appelée le docétisme, prétendait que le Christ n’aurait eu qu’une apparence immatérielle humaine, comme un fantôme. Christ n’aurait pas souffert réellement, ni ne serait mort physiquement. Le docétisme en arrivait à la conclusion que la foi était séparée de la vie pratique, que le salut consistait à se délivrer du corps charnel, considéré comme mauvais, par l’ascétisme, puis par la mort pour libérer l’esprit, seul digne de la vie éternelle. Cette hérésie, influencée par la conception dualiste platonicienne de l’homme, s’est conservée sous des formes diverses dans bien des dénominations chrétiennes ou non. En refusant la double nature, humaine et divine, de Jésus, on est conduit à refuser le projet de salut de Dieu, qui s’incarne en Jésus-Christ, Sauveur, Médiateur et seul chemin vers la vie éternelle (Jn 14.6,9).feu de l'Esprit.jpg

V 20 et 27 : Pour Jean comme pour Paul, l’onction de l’Esprit reçue au baptême, permet au croyant de rester ferme dans sa foi en l’Evangile annoncé dès le début par les apôtres, et de demeurer dans la communion du Dieu incarné en son Fils, Jésus-Christ (v 24), communion qui s’épanouira dans la vie éternelle (v 25 ; Jn 3.15 ; 6.40 ; 10.28 ; 17.2). Le Saint-Esprit promis par Jésus (Jn 16.7-13) conduit véritablement le croyant dans « toute la vérité », et exclut tout autre maître spirituel, qui ne peut être que mensonger s’il ne s’appuie pas sur toutes les Ecritures entendues dès le commencement.

V 24 : Jean ne prêche pas la fidélité à une « tradition », aux doctrines formulées et enseignées par les hommes, car ceux-ci, étant du monde » (4.5), tordent le sens de la Parole pour leur propre perdition (2 Pi 3.16). Jean ne demande pas non plus la fidélité à la lettre des Ecritures, car comme Paul l’a proclamé « le lettre tue, mais l’Esprit vivifie » (2 Co 3.6). Lire la Bible sans l’aide de l’Esprit, c’est se condamner à l’incompréhension des choses de Dieu (1 Co 2.12-14), à la séduction des mensonges des faux prophètes humains (v 26) et finalement à la confusion lors du retour de Christ (v 28).

Demeurer dans l’onction de l’Esprit, c’est donc rester attentif à ses enseignements dans l’ensemble de la Parole de Dieu, car « toute Ecriture est inspirée de Dieu » qui  ne peut se contredire. L’Esprit permet de l’interpréter « selon l’analogie de la foi » (Rm 12b), soit en accord avec la foi des autres prophètes, car « l’esprit des prophètes est soumis aux prophètes » (1 Co 14.32) Cela implique de la part du croyant recherche de la connaissance des Ecritures, persévérance dans leur étude, et désir de leur obéir. En effet, demeurer en Dieu et en son Fils, c’est incarner les enseignements de la Parole, les vivre au quotidien, expérimenter  la vérité des promesses divines. Marcher ainsi dans la lumière de Dieu est le seul moyen de discerner et de rejeter les faux enseignements du monde (4.1).

 

 

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Quelle importance a pour moi et pour l’Eglise la foi en Jésus-Christ, Fils incarné de Dieu ? Qu’est-ce que cela change dans ma vie concrète ? Essayons de répondre avec précision, pour pouvoir rester fermes dans la foi, face aux nombreuses opinions contraires sur Jésus : à notre époque on le considère soit comme un homme sage et bon, victime de la méchanceté humaine, mais exemple à suivre pour gagner la possibilité d’une autre vie meilleure, soit comme un Dieu lointain qu’on ne peut atteindre qu’en passant par des intermédiaires humains (Vierge, saints, prêtres, directeurs de conscience…)

 

-          Comment entretenir notre relation à l’Esprit de Dieu et saisir toutes les bénédictions de son onction ?

 

-          Comment discerner les faux enseignements que l’Esprit doit encore évacuer de mon esprit et de ma pratique ? par exemple  au sujet de la fidélité aux Ecrits, ou aux pionniers, au sujet de l’observation des commandements, de l’identité adventiste (voir G. Knight : A la recherche d’une identité), au sujet du salut par Christ seul, des coutumes religieuses ou superstitieuses de ma culture, au sujet de la mort et de la résurrection ?

 

-          Comment incarner le Fils dans ma vie pour être une « lettre pour les autres de la part de Dieu » (2 Co 3.3) ?