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24/07/2009

Etude n°5 Renoncer au monde 1 Jn 2.12-17 (01 08 09)

Étude n°5 : Renoncer au monde 1 Jean 2.12-17 (01/08/09)caravane au couchant.jpg

(Caravane dans la lumière de Yann Arthus-Bertrand)

 

OBSERVONS

Le contexte

Nous sommes toujours dans la première grande boucle : Dieu est lumière, développée en quatre étapes. Ce passage constitue la troisième étape de cette boucle (voir l’étude n°1).

Si Dieu est Lumière, il nous demande de :                                                                                                                           

renoncer au péché (1.5-2.2)

obéir aux commandements (2.3-11)

ne pas aimer le monde (2.12-17)

demeurer fidèles à la doctrine reçue (2.18-28)

 

Le texte

Deux parties bien délimitées par le vocabulaire et les répétitions

A) 1- la connaissance de Dieu (v 12-14) :

              être pardonné à cause de son nom

               connaître (3 x) Celui qui est dès le commencement (2 x)

                                    Son nom, le Père, la Parole de Dieu

             vaincre le malin (2 x), être forts

             être la demeure de la Parole de Dieu.

     2- l'adresse : petits enfants (2x) pères (2x), jeunes gens (2x)

     3- l'auteur de la lettre : Je vous écris, je vous ai écrit.

 

B) l'amour du monde opposé à l'amour du Père (v 15-17)

Au centre de cette partie consacrée au monde, une définition du monde qui n’est que convoitise (3x) et orgueil

À la fin (v 17), un parallélisme en opposition : Le monde qui  passe est opposé à l'éternité de celui qui fait la volonté de Dieu.

  

Comprenons

 

Première partie (12-14)

 

En interpellant les « petits enfants », les « pères », et les « jeunes gens », Jean s'adresse à l'Église tout entière, en tenant compte de l'âge spirituel plus que de l'âge naturel de ses membres. Les petits enfants seraient donc ceux qui viennent d'entrer dans la communauté, les pères seraient ceux qui ont une longue expérience de la foi, et les jeunes gens ceux qui dans la maturité de la foi, expérimentent le combat spirituel quotidien.

 

La répétition insistante du verbe « connaître », sa place au centre de la première (v 12-13b) et de la seconde strophe (13c-14), en font le mot clé de cette première partie ; autour de ce verbe gravitent les deux notions de pardon et de victoire.

 

Quel est l'objet de la connaissance ? « Celui qui est au commencement », à l'origine de la Création et de la foi, le « Père », dont le « nom »(12) et la « Parole »(14) révèlent le pardon et la victoire sur le Malin.

 

La première étape dans la connaissance du Père est de croire au pardon qu'il offre en Jésus, le porteur de son nom (Arcabas : Le Fils prodigue accueilli par le Père).fils prodigue.jpg

Par ce verset 12, Jean reprend le développement du verset 2. Accepter le pardon de ses péchés fait accéder à la connaissance du Père « Nul ne vient au Père que par moi » dit Jésus (Jean 14.6) et  « celui qui m'a vu, a vu le Père » (Jn 14.9).

Cette connaissance n'est pas intellectuelle, mais c'est une expérience intime mutuelle, à l'exemple de l'union physique des époux. C'est pourquoi Jean s'adresse aux « pères » pour en parler, car  comme ils expérimentent humainement l’union conjugale, ils ont spirituellement l'expérience profonde de la communion avec Dieu au fil des jours.

Cette connaissance du Père se fonde sur l'oeuvre de pardon du Christ (« à cause de son nom ») sur laquelle la              « Parole de Dieu », pour nous la Bible, nous informe. Lorsque la Parole de Dieu (citée au centre d'un parallélisme :     « vous êtes forts, vous avez vaincu) pénètre en nous, pas seulement au niveau intellectuel, mais dans tout notre être, lorsqu’elle « demeure en nous », elle nous donne l’assurance du pardon, et par conséquent la force et la victoire dans les combats de la vie spirituelle.

Cette première partie peut se schématiser ainsi :

Acceptation du pardon en Jésus - Connaissance du Père - Parole de Dieu en nous - force et victoire sur le malin.

 

Seconde partie (15-17)

 

On comprend mieux pourquoi Jean a tenu ces propos précédents : sans la connaissance intime de Dieu, comment résister aux influences négatives du monde, royaume du malin ? Le « monde » répété 6 fois (chiffre 6, symbole de la faiblesse humaine en comparaison au chiffre 7, symbole de la plénitude divine) n'est évidemment pas compris comme l'univers ou la nature, ou même l'humanité, qui ont été créés par Dieu et sont l'objet de son attention et  de son amour (Jn 3.16). Il désigne ici tout ce qui est contraire à l'amour du Père (v 15). Jean le précise tout de suite au v 16 : convoitise de la chair, des yeux, orgueil de la vie. Ce sont des notions psychologiques, morales, spirituelles. Ce sont des « puissances » internes et externes à notre coeur, qui cherchent à satisfaire notre nature charnelle sans Dieu, et à nous séparer de Dieu.

 

 La « convoitise de la chair » désigne toutes les pulsions internes qui nous font désirer insatiablement la jouissance de nos sens et l'épanouissement d'abord de notre  « moi ». C'est un état d'esprit qui conduit à toutes les insatisfactions, les jalousies et les critiques, car le coeur est vide de « l'amour de Dieu ».

La « convoitise des yeux » est à l'origine de la convoitise de la chair, par le moyen de la vue. Elle est excitée par ce qui règne à l'extérieur de nous. Le dixième commandement (Ex 20.17) donne une liste des biens qui peuvent susciter cette convoitise. On s'aperçoit que ces biens, personnes, animaux ou objets extérieurs à nous, ne sont pas en eux-mêmes mauvais, mais c'est la façon dont on les regarde qui devient mauvaise, lorsque le regard n'est pas contrôlé par une volonté responsable et par l'amour de Dieu.

 

« L'orgueil de la vie » est la conséquence de la satisfaction de ces deux convoitises. Le coeur en tire vanité, assurance, vantardise, orgueil. L'homme met sur un piédestal ses capacités, sa réussite, et en s'adorant lui-même sert le malin.

 

On s'aperçoit alors que ce que Jean désigne par le « monde » n'a rien de matériel, qu'il est essentiellement spirituel : c'est l'état d'esprit qui préside à tout ce qui se passe de Dieu. Dans la tentation en Éden, et dans celle de Jésus au début de son ministère, on retrouve ces trois convoitises mondaines.

 

Le verset 17 insiste sur deux points en les opposant : Le monde est éphémère, Dieu est éternel.

Entre les deux, l'homme doit choisir son avenir : faire la volonté de Dieu, c'est participer à son éternité, puisque     « la parole de Dieu demeure » dans le coeur de celui qui se laisse remplir par l'amour et la lumière de Dieu.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

- Sur quoi repose ma « connaissance de Dieu »? Sur mes émotions, ma participation aux assemblées de I'Eglise, mon action auprès des autres, mon étude de la Bible, ma ferveur dans la prière, l’exaucement de mes prières ?

 

- La remise de mes péchés dépend-elle de ce que je fais ou de ce que Jésus a fait pour moi?

 

- Comment est-ce que je lutte contre le mauvais ? Où vais-je chercher la force d'être victorieux : dans le souvenir de mes précédentes victoires, dans l'exemple d'autres chrétiens, dans l'obéissance scrupuleuse aux lois divines, dans l'affirmation des principes de ma foi, dans le retrait à l'écart du danger que représente la confrontation avec les autres, dans la prière et la méditation de la Parole, dans la confiance dans les promesses de Dieu ?

 

- Comment mieux maîtriser mes pulsions et envies intérieures qui m’écartent de Dieu?

Comment devenir plus résistant aux influences et suggestions mauvaises qui me viennent de l'extérieur ?

 

- Quelle est la limite entre la nécessaire confiance en soi et la prétention qui s'oppose à Dieu ?

 - Quelle place tiennent les valeurs éternelles dans ma vie quotidienne ?

17/07/2009

Etude n°4 Garder ses commandements (25 07 09)

Etude n°4 : Marcher dans la lumière : garder ses commandements  1 Jn 2.3-11 (25 07 09)

(Caravane dans la lumière de Yann Arthus-Bertrand)caravane au couchant.jpg

 

« A ceci nous reconnaissons que nous l’avons connu : si nous gardons ses commandements » 1Jn 2.3

 

Observons

Après avoir annoncé le but de sa lettre, à savoir la communion avec le Père, Dieu de Lumière et le Fils, purificateur et avocat, Jean précise comment marcher dans la lumière.

3-6 : l’observation des commandements prouve la présence de l’amour de Christ en nous

7-8 : le commandement d’amour fraternel est à la fois ancien et nouveau

9-11 : marcher dans l’amour fraternel, c’est marcher dans la lumière.

 

Répétitions

3-6 : connaître (2x) reconnaître (2x) garder (3x), être ou demeurer en Christ (2x) commandements ou parole (3x)

7-11 : commandements (4x) lumière associée à amour # ténèbres, associées à haine et aveuglement (3x).

La répétition sept fois en tout du mot commandement, permet d’y voir le thème essentiel de ce passage.

 

Comprenons

Notre passage constitue la seconde étape de la première boucle de l’épître ; il aborde l’aspect positif de la marche dans la lumière : l’obéissance aux commandements (voir l’étude n°1).

3-6 : Preuve de l’amour de Dieu en nous

En employant le verbe « connaître », Jean ne veut pas parler d’une connaissance intellectuelle et théorique, mais comme dans toute la Bible, ce verbe est synonyme de « communier intimement, à l’image de l’union du couple : le mari « connaît » sa femme et engendre un enfant (Gn 4.1). La connaissance de Christ est donc une expérience du cœur qui se laisse pénétrer par son amour et se manifeste  dans des actes d’amour pour le prochain. Etre en lui (4-5), demeurer en Lui et marcher comme Lui (6) dans l’obéissance à la Parole, ou aux commandements de Dieu, rend visible notre communion avec Dieu. La vie chrétienne pour Jean est une démonstration de l’amour de Dieu qui habite le cœur du croyant et le pousse à marcher selon sa volonté. On ne peut pas se dire chrétien, prétendre être en communion avec  Dieu, si sa Parole n’a pas transformé notre façon de vivre, si nos actes et notre attitude  ne prouvent pas concrètement la vérité de notre profession de foi, et la bonté de la volonté de Dieu qui nous inspire.

 

7-8 : Commandement ancien et nouveau

Dans la deuxième partie de ce passage, Jean développe ce qu’est le commandement dont il veut parler. En le désignant comme nouveau, Jean se rappelle les paroles de Jésus : « Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés (Jn 13.34 ; 15.12). Mais Jésus ne faisait que reprendre un commandement ancien donné à Moïse (Lév 19.18) : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».

Le commandement ancien de l’amour du prochain est renouvelé par Jésus, comme Jean réactualise dans la mémoire de ses destinataires le commandement de Jésus, qu’ils avaient connu dès le commencement de leur vie chrétienne (v 7). Ce commandement redevient nouveau pour eux, au fur et à mesure que les ténèbres de leur vie, leur haine et leur aveuglement spirituel diminuent et disparaissent, au fur et à mesure que la lumière de Christ éclaire leur être intérieur et les conduit dans l’amour de Dieu (9-11).

Certains pensent que le commandement nouveau est celui qui est exprimé au v 6 : « marcher comme il a vécu ». Pourtant au v 8, Jean semble pencher pour la première interprétation : « ceci est vrai pour (ou en) Lui et pour (ou en) vous ». Le commandement d’amour du prochain énoncé dans l’Ancien Testament a été renouvelé par Christ qui l’a mis en pratique ; ce commandement ancien pour le croyant converti se renouvelle chaque jour dans son vécu grâce à la lumière de Christ. La communion avec Lui change son cœur et le fait passer peu à peu des ténèbres de la haine aveugle, à la lumière de l’amour vrai pour les autres.

 

9-11 : Aimer, c’est marcher dans la lumière

En trois versets, Jean définit à la fois ce qu’est la marche dans la lumière et l’observation des commandements. Deux versets précisent ce que représentent les ténèbres, haine (9) et aveuglement (11) qui provoquent la chute et l’égarement. Au centre et en opposition à ces deux versets, amour, marche dans la lumière et la fermeté de la foi, caractérisent celui qui est en communion avec Dieu. Celui-ci est préservé de tomber lui-même, de s’égarer, ou d’être une occasion de chute pour les autres.

Ainsi nous voyons que Jean, après un détour sur le renoncement au péché, puis sur la marche dans l’obéissance à la parole, revient au thème de la lumière opposée aux ténèbres, par lequel il avait débuté sa lettre (v 5-6) et même son Evangile ! La boucle semble bouclée, pourtant une autre étape, à nouveau négative, va apparaître : marcher dans la lumière, c’est ne pas aimer le monde ! (voir l’étude n°1). Ce sera le sujet de l’étude de la semaine prochaine.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Que signifie dans ce texte « la garde des commandements » ? Dans quel état d’esprit se fait-elle : pour gagner son salut, pour devenir saint, pour plaire à Dieu ou s’attirer sa faveur, pour vivre en vrai témoin de Christ ?

 

-          Quel aveuglement sur mon cœur, quelle haine cachée, quelle rancune tenace, obscurcissent ma marche avec Christ, et font obstacle à la communion d’amour avec lui et avec les frères dans la foi ?Jésus guérit sourd muet.jpg

-          Comment faire concrètement  du commandement d’amour un commandement nouveau pour moi et pour mon église ? A qui (croyant ou incroyant) puis-je aujourd’hui manifester un geste d’amour de la part de Dieu ? (Illustration : guérison d’un sourd-muet)