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31/07/2009

Etude n°6 Rejeter les antichrists 1Jn 2.18-29 ; 4.1-6 (08 08 09)

Etude n°6 : Marcher dans la lumière : Rejeter les antichrists, 1 Jn 2.18-29 ; 4.1-6caravane au couchant.jpg (08 08 09)

2.23 : « Quiconque nie le Fils, n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père ».

4.2-3 : « Tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu, et tout esprit qui ne confesse pas Jésus, n’est pas de Dieu, c’est celui de l’Antichrist ».

 

Observons

2.18-19 : les antichrists parmi les croyants prouvent la venue des derniers temps.

   20-21 : Ceux qui connaissent la vérité sont préservés par l’Esprit du mensonge de

     l’antichrist.

   22-25 : Exhortation à demeurer dans la vérité en communion avec le Fils, Jésus-

               Christ.

   26-29 : L’onction de l’Esprit préserve le croyant du mensonge et de l’injustice, et lui

    donne de l’assurance devant Dieu pour le jour de son avènement.

4.1-6 : a) 1-3 : Exhortation à éprouver les esprits, agents de l’Antichrist qui ne

     reconnaît pas Jésus comme incarnation de Dieu.

b) 4-6 : Les enfants de Dieu, animés de l’Esprit de vérité sont vainqueurs des

    enfants du monde, animés de l’esprit de l’erreur.

 

 

Comprenons

Les deux passages sont parallèles et encadrent, en violent contraste, un développement sur les enfants de Dieu (que nous étudierons la semaine prochaine). On retrouve dans les deux passages les thèmes de l’Antichrist, de la vérité et du mensonge, de la nature de Christ, de l’Esprit de Dieu protégeant le croyant de l’erreur.

Nous sommes dans la quatrième partie de la première grande boucle de la lettre (voir l’étude n°1), consacrée à la marche dans la lumière de Dieu. Après un développement sur le renoncement au monde, Jean aborde le second aspect positif de la marche dans la lumière : l’Esprit de Dieu permet de résister aux mensonges de l’Antichrist.

V 18 : ce verset s’enchaîne tout naturellement au v 17, sur l’idée du monde qui passe et va à sa fin. Jean se remémore les paroles de Jésus annonçant pour les derniers temps la prolifération de faux prophètes (Mt 24.11,23-24), ou les paroles de Paul au sujet de  « l’homme d’iniquité, le fils de perdition, l’impie (2 Th 2.3-4), dont la venue se produira « par la puissance de Satan, avec des prodiges mensongers pour ceux qui n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés » ( 2 Th 2.9-10).

La "dernière heure" pour les deux apôtres, assurés de voir revenir le Christ de leur vivant, est marquée par ces attaques de l’Adversaire du Christ, l’Antichrist (anti = contre, différent de ante = avant). Cet adversaire qui dans les derniers temps, sera la personnification, symbolisée par la Babylone de l’Apocalypse (Ap 17), de toutes les puissances ennemies de Christ et prétendra même être le Christ (2 Th 2.4), se manifeste déjà  tout au long de l’histoire de l’Eglise, dans l’esprit de mensonge et les appétits de pouvoir de faux docteurs, issus de l’Eglise (v 19).

Une sorte de tri s’opère parmi ceux qui se disent chrétiens afin de manifester qui est de Dieu et qui ne l’est pas. Ce tri s’effectue sur la question de la nature de Christ (2.22-23 ; 4.2) qui est au centre de ces deux passages de l’épître.

On pense au jugement de Salomon (1 Rois 4) qui dévoile la vraie mère sur la manifestation de son amour pour le Fils. Ce récit historique est le « type » du jugement préliminaire que Jésus a évoqué dans la parabole des dix vierges (Mt 25.1-13), dans ses exhortations à la vigilance, car « l’un sera pris et l’autre laissé (Mt 24.40-42), et dans ses avertissements à ceux qui disent « Seigneur, Seigneur », mais qui ne font pas la volonté de Dieu (Mt 7.21).

Dans l’Apocalypse (ch 6-7), Jean relatera la vision de ce tri préliminaire au retour de Christ, où les uns « se cacheront de terreur devant la colère de  Dieu et de l’Agneau », tandis que les autres seront scellés du sceau de l’Esprit pour subsister dans la grande épreuve de leur foi. Là encore c’est la reconnaissance ou le refus de Jésus comme Agneau de Dieu, ayant donné volontairement sa vie pour le salut du monde, qui fera la différence pour entrer dans le royaume ou non.

A l’époque de Jean, l’hérésie gnostique appelée le docétisme, prétendait que le Christ n’aurait eu qu’une apparence immatérielle humaine, comme un fantôme. Christ n’aurait pas souffert réellement, ni ne serait mort physiquement. Le docétisme en arrivait à la conclusion que la foi était séparée de la vie pratique, que le salut consistait à se délivrer du corps charnel, considéré comme mauvais, par l’ascétisme, puis par la mort pour libérer l’esprit, seul digne de la vie éternelle. Cette hérésie, influencée par la conception dualiste platonicienne de l’homme, s’est conservée sous des formes diverses dans bien des dénominations chrétiennes ou non. En refusant la double nature, humaine et divine, de Jésus, on est conduit à refuser le projet de salut de Dieu, qui s’incarne en Jésus-Christ, Sauveur, Médiateur et seul chemin vers la vie éternelle (Jn 14.6,9).feu de l'Esprit.jpg

V 20 et 27 : Pour Jean comme pour Paul, l’onction de l’Esprit reçue au baptême, permet au croyant de rester ferme dans sa foi en l’Evangile annoncé dès le début par les apôtres, et de demeurer dans la communion du Dieu incarné en son Fils, Jésus-Christ (v 24), communion qui s’épanouira dans la vie éternelle (v 25 ; Jn 3.15 ; 6.40 ; 10.28 ; 17.2). Le Saint-Esprit promis par Jésus (Jn 16.7-13) conduit véritablement le croyant dans « toute la vérité », et exclut tout autre maître spirituel, qui ne peut être que mensonger s’il ne s’appuie pas sur toutes les Ecritures entendues dès le commencement.

V 24 : Jean ne prêche pas la fidélité à une « tradition », aux doctrines formulées et enseignées par les hommes, car ceux-ci, étant du monde » (4.5), tordent le sens de la Parole pour leur propre perdition (2 Pi 3.16). Jean ne demande pas non plus la fidélité à la lettre des Ecritures, car comme Paul l’a proclamé « le lettre tue, mais l’Esprit vivifie » (2 Co 3.6). Lire la Bible sans l’aide de l’Esprit, c’est se condamner à l’incompréhension des choses de Dieu (1 Co 2.12-14), à la séduction des mensonges des faux prophètes humains (v 26) et finalement à la confusion lors du retour de Christ (v 28).

Demeurer dans l’onction de l’Esprit, c’est donc rester attentif à ses enseignements dans l’ensemble de la Parole de Dieu, car « toute Ecriture est inspirée de Dieu » qui  ne peut se contredire. L’Esprit permet de l’interpréter « selon l’analogie de la foi » (Rm 12b), soit en accord avec la foi des autres prophètes, car « l’esprit des prophètes est soumis aux prophètes » (1 Co 14.32) Cela implique de la part du croyant recherche de la connaissance des Ecritures, persévérance dans leur étude, et désir de leur obéir. En effet, demeurer en Dieu et en son Fils, c’est incarner les enseignements de la Parole, les vivre au quotidien, expérimenter  la vérité des promesses divines. Marcher ainsi dans la lumière de Dieu est le seul moyen de discerner et de rejeter les faux enseignements du monde (4.1).

 

 

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Quelle importance a pour moi et pour l’Eglise la foi en Jésus-Christ, Fils incarné de Dieu ? Qu’est-ce que cela change dans ma vie concrète ? Essayons de répondre avec précision, pour pouvoir rester fermes dans la foi, face aux nombreuses opinions contraires sur Jésus : à notre époque on le considère soit comme un homme sage et bon, victime de la méchanceté humaine, mais exemple à suivre pour gagner la possibilité d’une autre vie meilleure, soit comme un Dieu lointain qu’on ne peut atteindre qu’en passant par des intermédiaires humains (Vierge, saints, prêtres, directeurs de conscience…)

 

-          Comment entretenir notre relation à l’Esprit de Dieu et saisir toutes les bénédictions de son onction ?

 

-          Comment discerner les faux enseignements que l’Esprit doit encore évacuer de mon esprit et de ma pratique ? par exemple  au sujet de la fidélité aux Ecrits, ou aux pionniers, au sujet de l’observation des commandements, de l’identité adventiste (voir G. Knight : A la recherche d’une identité), au sujet du salut par Christ seul, des coutumes religieuses ou superstitieuses de ma culture, au sujet de la mort et de la résurrection ?

 

-          Comment incarner le Fils dans ma vie pour être une « lettre pour les autres de la part de Dieu » (2 Co 3.3) ?

 

 

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