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17/02/2012

Etude n°8 Le soin de la Création Gen 1.26-28 (25 02 12)

Etude n°8 : Le soin de la Création Gen 1.26-28 (25 02 12)

 

« L’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Eden pour le cultiver et le garder » Gen 2.15

(Mosaïque de Monreale, Sicile, Création de l’homme)création homme mosaïque.jpg

Observons

 Le contexte : au cinquième jour de la création, Dieu crée les êtres vivants de la terre, chacun selon son espèce et constate que cela est bon.

Le texte comprend trois versets, construits en parallèles concentriques (= chiasme) :

V 26 : Décision de créer l’homme à son image pour dominer la création

V 27 : création de la créature humaine à l’image de Dieu

V 28 : bénédiction de Dieu et ordre de mission pour l’homme : dominer la terre.

- Relever les répétitions. Sur quoi insistent-elles ?

- Comment Dieu parle-t-il de lui-même ? En quoi l’Humain lui ressemble-t-il ?

Quelle différence peut-on faire entre « image» et ressemblance ?

- En quoi l’ordre de mission donné à l’homme ressemble-t-il et diffère-t-il de celui donné aux animaux v 22 ? Qu’en conclure sur la nature et le rôle de l’homme ?

- Comparer l’ordre de dominer la terre, avec le verset à retenir 2.15 : cultiver et garder le jardin. Y a-t-il contradiction ou explication ?

 

Comprenons

Le récit de la création n’a pas pour but de renseigner scientifiquement mais d’enseigner à l’homme ses origines et sa mission sur terre. Il nous rapporte que Dieu a conçu tout ce qui est nécessaire à la vie sur terre, et qu’il a confié la gestion de cette création à un être créé à son image.

 

L’humain est le fruit d’une décision spéciale d’un Dieu créateur, unique mais aussi paradoxalement «  pluriel »: Il énonce son intention au pluriel « Faisons l’humain à notre ressemblance ». On peut voir dans ce pluriel, confirmé par la forme au pluriel du mot hébreu « Elohim » traduit par Dieu, la première suggestion du Dieu trinitaire, que l’Evangile révèlera comme Père, Fils et Saint-Esprit. On peut deviner la présence de ces trois manifestations d’Elohim dans ce chapitre 1 de la Genèse : il y a Dieu le Créateur, qui conçoit et organise son œuvre, Dieu qui par la Parole (Jn 1.1-3) donne existence à ses projets, et Dieu l’Esprit qui « plane au-dessus des eaux », qui donne la vie et protège la création. C’est dire l’importance de la création de l’humain, aux yeux d’un Dieu qui s’engage tout entier pour mettre au monde le chef-d’œuvre de sa création, un être qui va lui ressembler, et porter son image au milieu des autres créatures animales et végétales.

 Enfin par ce récit de la Création, la Bible nous enseigne que l’homme est une créature spécialement conçue par Dieu.

Les animaux créés par la Parole de Dieu émanent de leur milieu de vie. L’homme, lui aussi créé par la Parole de Dieu, est le seul « à l’image de Dieu ». Une image est une reproduction visuelle d’un objet ou d’une personne, une représentation d’un sujet quelconque pour le rendre plus sensible, plus facile à percevoir. Le Dieu invisible se rend perceptible au travers de la créature humaine « à sa ressemblance ». L’image n’est pas forcément conforme au modèle, la ressemblance permet de rétablir ce rapport de conformité, de reconnaître le modèle à travers l’image. L’homme devient la seule créature qui peut faire connaître qui est Dieu. Dieu lui accorde ainsi une valeur supérieure au monde animal ou végétal, qu’il doit gérer en maître responsable (= dominer). 

La création de l’humain n’est pas décrite en détail. Elle fera l’objet de plus de développement au chapitre 2. Mais ce qui en est dit au ch 1 nous révèle déjà bien des éléments essentiels pour connaître ce qu’il est et sa mission :

 a) Comme Dieu est pluriel, l’humain portant son image est aussi pluriel : homme (masculin) et femme (féminin) ; le chapitre deux nous apprendra ensuite que la troisième personne de la Divinité sera donnée à l’humain par le « souffle de Dieu », donnant vie à cette créature humaine, seule « image de Dieu » parmi toutes les autres. C’est dans l’union du masculin et du féminin de la nature humaine que Dieu laisse percevoir ses propres qualités dites masculines (esprit d’entreprise, de décision et d’action, extériorité, logique, jugement, etc.) ou féminines (sensibilité, intériorité, intuition, amour, imagination, etc).  Cela rend bien vaines toutes les discussions futures sur la nature et le rôle ou la supériorité de l’un ou de  l’autre. (Dessin de Zabou : création de l’homme et la femme).Création humain Zabou.jpg

 b) La ressemblance avec Dieu se poursuit dans la mission donnée à l’humain : il  est le roi de la terre qu’il doit « dominer » et « gérer ». Solidaire du règne animal créé le même jour que lui, l’homme n’a pas à se laisser dicter sa conduite par lui, ni à abuser de lui pour son profit, mais il doit gérer la nature pour permettre à chacun de vivre dans l’harmonie des uns et des autres, à l’exemple de son Dieu créateur.

c) Comme pour l’animal (v 22), la bénédiction de Dieu sur l’homme se manifestera par la fécondité, qui permettra de peupler la terre. Mais, comme il est à l’image de Dieu, l’humain non seulement perpétuera la vie physique de son espèce, mais créera et développera tout ce qui est du domaine de la vie psychique, morale, relationnelle, artistique et scientifique. Son intelligence sera féconde et sa relation avec Dieu lui permettra de grandir harmonieusement sur tous les plans.

d) Cultiver le jardin où Dieu le place pour y créer et entretenir des plantations, pour permettre aussi le développement du règne animal, et l’épanouissement de l’espèce humaine est une tâche qui fait de l’homme l’imitateur de son Créateur et lui donne une responsabilité très valorisante. Garder le jardin, c’est à la fois le conserver en vie, et le protéger. Dieu indiquait par là qu’un danger de détérioration existait et devait être évité grâce à la vigilance de l’homme. Au chapitre 3, cet avertissement se révèlera sans effet !

 

 Questions pour une application dans la vie chrétienne

 - Comment ma vie reflète-t-elle l’image de Dieu : mes actes et mes paroles contribuent-ils à créer la vie et l’harmonie autour de moi ? A quoi dois-je veiller pour atteindre cet objectif ?

 - Comment concrètement, à mon niveau individuel, répondre à la mission confiée par Dieu de « dominer » (= gérer)la Nature, dans le sens de l’environnement (= l’écologie, le respect de la planète), ou de ce qui est « animal » ou « naturel » en moi (= la maîtrise de soi, de sa fécondité...) ?

 - Quel est le but de cette mission de gestionnaire de la terre: devenir saint et puissant comme Dieu, ou manifester le respect dû à une création qu’Il avait jugée bonne pour la vie de l’homme, ou rendre Dieu perceptible aux autres à travers ma  vie ?

 

 

08:00 Publié dans Dieu | Lien permanent | Commentaires (1)

10/02/2012

Etude n°7 Dieu et le Sabbat Marc 2.23 à 3.6

 Etude n°7 : Dieu et le Sabbat Marc 2.23 à 3.6

« Le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat, de sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat » » Marc 2.27-28

 

 

Observons

A1 : 23-28 : premier conflit à propos du sabbat : les épis arrachés :

a)     23-24 : Les Pharisiens scandalisés

b)     25-26 : Réponse de Jésus : David a enfreint la loi

c)      27-28 : Le Fils de l’homme est maître du sabbat

A2 : 3.1-6 : second conflit à propos du sabbat : la guérison de l’homme à la main sèche

a)     1-2 : face à un malade dans la synagogue, les pharisiens épient Jésus

b)     3-5 : Question de Jésus sur le sabbat et guérison de la main sèche

c)         6 : Alliance contre Jésus

 épis mangés sabbat.jpg

Comprenons :

a) Les épis arrachés (Polyptique de Montbéliard, 16è)

Les pharisiens sont scandalisés par ce geste, non pas qu’il soit un vol du bien d’autrui (Dt 23.26), mais parce qu’ils l’assimilaient à un travail, une moisson interdite par la loi mosaïque (Dt 34.21 ; Ex 16.26-28). Jésus et ses disciples leur semblaient non seulement enfreindre la loi, mais surtout se mettre au-dessus de la loi de Moïse. C’est pourquoi Jésus va se référer à l’exemple de  David, futur roi au moment où il se permit d’utiliser les pains consacrés, destinés aux seuls sacrificateurs, pour satisfaire un besoin vital pour lui et sa troupe. En prenant cet exemple, Jésus ne veut pas en faire un cas de jurisprudence, pour justifier un acte répréhensible selon la loi, mais il veut faire comprendre qu’il est  le Fils de David, donc le Fils de l’homme (allusion à Daniel 7.13 : l’homme par lequel se fera le jugement = le Messie) qui a autorité sur les lois que Dieu a établies pour le bien-être de l’homme. Jésus nous place devant le choix entre l’observation d’un rite cérémoniel qui peut asservir, et la préservation  du bien-être vital de l’homme (Mt 12.7 : « Je veux la miséricorde et non le sacrifice »). Jésus interprète la loi selon l’esprit, et non la lettre de cette loi. Le sabbat est fait pour le bien, le repos, le développement intérieur, la guérison physique et spirituelle de chacun.

Les épis pourraient aussi être le symbole d’une nourriture spirituelle que les disciples n’ont pas reçue dans l’enseignement et la pratique des pharisiens de la synagogue, mais qu’ils trouvent dans l’œuvre du Créateur, en marchant avec Jésus, plus particulièrement le sabbat ?

 

 b) La guérison de l’homme à la main sèche Guérison homme main sèche.jpg

Cet épisode illustre le même principe que celui des épis : le sabbat est un jour de guérison, de libération de ce qui nous dessèche (le manque d’amour ou la culpabilisation) de ce qui nous empêche d’agir ou simplement de vivre selon le plan de Dieu, libérés de l’emprise du péché. Normalement un malade n’avait pas à pénétrer dans le temple, ou même la synagogue. Celui-ci vient y chercher du réconfort malgré tout, et ne trouve de la part des pharisiens que le rejet et l’indifférence à ses besoins, par désir de coincer Jésus sur son respect ou non de la loi du Sabbat. Jésus en répondant aux attentes du malade, donne une leçon de miséricorde aux pharisiens endurcis. Cette liberté d’action de Jésus est insupportable aux responsables de tous bords, dérangés dans l’exercice de leur pouvoir religieux et politique sur les autres. Face à leurs abus de pouvoir, Jésus oppose son autorité sur le sabbat, en tant que Fils de l’homme, ou Messie. Si le sabbat a été fait pour l’homme, tout acte qui en ce jour contribue à la vie de l’homme, entre dans le projet bienveillant de Dieu.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Qu’est-ce qui fait autorité dans ma vie et dans celle de l’Église ? Mes désirs ou mes opinions personnels, les principes, les règlements, la Parole de miséricorde et de liberté ? Comment cela se traduit-il dans mes relations à l’Église, à la maison, et au-dehors, tous les jours, et même le sabbat ?

 

-          Le sabbat est-il un jour de libération et de nourriture spirituelles pour moi et pour les autres ? Comment ce jour est-il vécu dans mon église et dans ma vie personnelle ? Comment marcher avec Jésus ce jour-là ?

 

-          De quoi ai-je besoin d’être libéré ou guéri aujourd’hui ? De quelle libération ou de quels « épis spirituels » mon voisin a-t-il besoin de ma part aujourd’hui ?

 

 

 

08:00 Publié dans Dieu | Lien permanent | Commentaires (0)