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10/08/2018

Etude n°7 Premier voyage missionnaire de Paul Actes 13 (18 08 18)

Etude n°7 Premier voyage missionnaire de Paul Actes 13 (18 08 18)

« Vous donc Frères, sachez-le bien : par Christ le pardon des péchés vous est annoncé, et en lui quiconque croit  est justifié de tout ce dont vous ne pouviez être justifiés par la loi de Moïse. » Ac 13.38-39

 

ObservonsCarte 1er voyage paul.jpg

V 1-12 : D’Antioche de Syrie à L’Asie Mineure

  • Distinguez les différentes étapes du premier voyage de Paul.
  • Qu’est-ce qui précède son départ ?
  • D’où part-il et avec qui ? Qui est le mandataire ? A qui s’adresse-t-il d’abord ?
  • Quelle opposition rencontre-t-il ? En contraste qui l’écoute ?
  • Pourquoi Saul change-t-il de nom ? Quel acte d’autorité accomplit-il ? Avec quel résultat ? Que symbolise alors Elymas ?

V 13-52 A Antioche de Pisidie

  • Qui se sépara de Paul et Barnabas à peine arrivés en Asie Mineure ? (voir ch 15.37-39)(Voir son parcours dans Col 4.10 ; 2Tim 4.11 ; Phm 24 ; 1Pie 5.13)
  • V 16-22 : Comment Paul introduit-il son témoignage ?
  • V 23-25 : Comment présente-t-il Jésus ?
  • V 26-37 : Quels épisodes de la vie de Jésus rapporte-t-il ? Sur quoi les appuie-t-il ? Pourquoi ?
  • V 38-41 : Quelles exhortations lance-t-il aux Juifs ?
  • V 42-44 : Quels effets eut son discours ?
  • V 45-52 : Quelle opposition rencontra alors Paul ? Comment réagit-il ? Que signifie « secouer la poussière de leurs pieds » ?

 

Comprenons

A- Antioche berceau de la mission

Plusieurs années, au moins cinq, s'étaient passées depuis la conversion de Saul. Il travaillait comme prédicateur à Antioche de Syrie avec Barnabas (Ac 11.19-26)

A partir du ch. 13 commence le récit de l'apostolat de Saul-Paul parmi les nations païennes. Pierre disparaît du récit à son profit.

L'Église d'Antioche de Syrie avait été préparée à être le berceau de la mission parmi les non-juifs, par sa position géographique à un carrefour  de routes commerçantes, par l'origine non-juive de la majorité des croyants, et par les dons spirituels nombreux qu'elle avait reçus : Barnabas et d'autres étaient prophètes, Saul était enseignant, tous étaient remplis de l'Esprit et permettaient à l'Église de se fortifier. Manaën venait de la cour corrompue d'Hérode, le meurtrier de Jean-Baptiste (Matthieu 14.1-12). Saul est nommé en dernier, tant son humilité était grande après sa conversion.

Célébrer le culte du Seigneur était l'expression consacrée à la fonction des prêtres. Dans l'Église, tous étant considérés comme sacrificateurs, prêtres de Dieu (Apocalypse 1.6), l'expression désigne le culte chrétien. Le jeûne devait ce jour-là marquer l'attente ardente de l'Église pour avoir les directives de l'Esprit. Celui-ci répondit peut-être par un prophète et donna l'ordre de mettre à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle il les avait appelés et préparés. La vocation vient de Dieu, l'Église doit la reconnaître par la consécration, qui l'engage aussi à soutenir de ses prières et de ses dons les missionnaires qu'elle envoie.

 

B- La première mission en terre non-juive.carte_chypre.gif

Trois actes religieux la préparèrent

- le jeûne qui assurait à l'esprit humain toute sa liberté et sa domination sur le corps,

- la prière qui implorait la bénédiction et le soutien de l'Esprit Saint pour les deux missionnaires,

- l'imposition des mains qui les consacrait pour leur œuvre, au nom de Dieu qui l'avait ordonnée, et par l'Église qui les envoyait.

C'était pour les deux envoyés une force au sein des difficultés de leur mission, de se savoir guidés par l'Esprit et soutenus par l'Église.

Chypre était la patrie de Barnabas et de nombreux membres de l'église d'Antioche. Cette île est une étape sur la route maritime d'Antioche à l'Asie Mineure que visaient les deux apôtres.

Saul va d'abord annoncer la Parole aux Juifs dans les synagogues. Il y trouvait de nombreux prosélytes, non-juifs ayant foi en Dieu, qui étaient mieux disposés à recevoir la vérité que les Juifs de naissance, car ils étaient moins aveuglés par les préjugés religieux. Jean-Marc, jeune cousin de Barnabas, aidait les deux missionnaires, sans doute comme apprenti, dans divers services.

De Salamine à l'est, il fallait traverser toute l'île pour se rendre à Paphos à l'ouest, résidence du gouverneur romain, et ancien siège d'un culte à Vénus. La prédication des apôtres y était d'autant plus nécessaire que les mœurs y étaient dissolues.

Nous ne connaissons les effets de cette prédication que par les réactions de deux personnages symboliques de l'orientation de la mission de Saul et Barnabas : Sergius Paulus, le gouverneur romain de Chypre était «intelligent», c'est-à-dire au sens biblique ouvert à la vraie spiritualité, attentif aux paroles divines. Il avait peut-être déjà entendu parler de la nouvelle doctrine (Actes 11.18) et il voulut écouter les deux missionnaires. Il représente, au début de leur ministère, tous ces non-juifs dégoûtés des pratiques idolâtres qui cherchaient en vain la vérité et la paix du cœur, prêts à entendre la Bonne Nouvelle du salut. A l'inverse, Elymas (mage, sage, savant en grec et arabe), Bar-Jésus (en hébreu =fils de Jésus), faux prophète juif et magicien, résistait aux messages de la Parole (2 Timothée 3.8), qu'il avait reniée. Il cherchait à détourner de la foi le gouverneur (Actes 13.8).paul-Elymas, Sergius Paulus.jpg

Saul ne prononce des paroles sévères contre Élymas que sous l'effet de l'Esprit qui le remplit à ce moment, et non par un mouvement d'humeur (v 9). Elymas se montrait fils du diable en essayant de retenir le gouverneur dans l'erreur et la confusion. Il y a de l'ironie à l'appeler ainsi en contraste avec son nom juif !

Cette opposition à la conversion du gouverneur était une opposition aux plans du Seigneur qui désirait son salut. La cécité physique qui tombe sur lui n'est que la manifestation extérieure de la nuit qui emplit son être intérieur. Le jugement de Dieu consiste à révéler ce qu'est le cœur humain !

Elymas plongé dans la nuit était pour le gouverneur la parabole vivante de l'homme qui refuse d'entrer dans le plan de Dieu. Paul laisse un espoir de conversion à cet homme en limitant son temps de cécité. La cécité momentanée qui le frappe symbolise l'aveuglement dont sont frappés ceux qui parmi le peuple juif ont refusé et refusent encore le message des Écritures concernant le Messie, jusqu'à la fin du temps des nations où certains en Israël retrouveront la vue et discerneront en Jésus leur Messie (Romains 11.11-12).

C- Saul devient Paul

À partir de cette confrontation, Saul se fera appeler Paul : c'était sans doute, selon la coutume de l'époque, son second nom depuis la naissance. En effet le nom hébreu de Saul rappelait son origine juive tant qu'il fréquentait les Juifs, Paul, son nom latin (peut-être à cause de sa taille, ou en signe d’affection de la part de ses parents) était dû à sa citoyenneté romaine, comme natif de Tarse, ville de Cilicie dotée de ce privilège par l'empereur. L'apôtre portera ce nom dans sa mission au sein du monde gréco-romain. Paulus, signifiant le petit, on peut penser qu'il révélait l'humilité nouvelle de l'ancien persécuteur.

Après le passage de Paul et Barnabas à Chypre, l’île fut très tôt un foyer chrétien.

D- En Asie Mineure

Les missionnaires débarquèrent à Perge en Asie Mineure. Jean-Marc les quitta, on ne sait pas pour quelle cause. Cette séparation de Jean-Marc fut à l'origine d'un désaccord profond entre Barnabas et Paul, au point qu'ils n'entreprirent pas le second voyage missionnaire ensemble (Actes 15.37-39).

Le départ de Jean-Marc fut peut-être motivé par la perspective des dangers de la route vers la Pisidie, région montagneuse et peu sure, qui fut éprouvante pour les deux missionnaires (2 Corinthiens 11.26). Peut-être aussi, Jean-Marc étant originaire de l'église de Jérusalem n'était-il pas encore prêt à la liberté de contact avec les non-juifs que Paul et Barnabas vivaient dans leur tournée en pays gréco-romain. Lorsqu’il eut mûri sous la conduite de son cousin Barnabas, Marc rejoignit Paul, puis Pierre à la fin de sa vie, et écrivit son Évangile avant Matthieu et Luc, puis Jean.

Arrivés à Antioche de Pisidie, qu'il ne faut pas confondre avec l'Antioche de Syrie d'où ils venaient, les deux missionnaires commencèrent à prêcher dans les synagogues. On y avait l'habitude de proposer aux visiteurs d'adresser librement  à l'assemblée des paroles d'exhortation au sujet des textes lus ce jour.

E- le discours de Paul

Comme Pierre et Étienne, Paul retrace l'histoire de la miséricorde de Dieu pour son peuple, depuis l'élection des pères par sa grâce jusqu'à l'époque de ses auditeurs, en passant par la sortie d’Égypte, l'entrée en Canaan, et la royauté de David, l'ancêtre de Jésus qui a été envoyé par Dieu pour porter la Bonne Nouvelle du salut. Car, ressuscité, il est le seul capable de délivrer du péché (v 38-39).

Paul termine son discours par un sérieux avertissement emprunté au prophète Habacuc 1.5, qui annonçait un jugement de Dieu sur le peuple par le moyen des Chaldéens qui le détruiraient et l'exileraient. Telle était l’œuvre incroyable qui devait le remplir d'étonnement (Actes 13.41)! En citant ce passage, Paul annonçait à ses auditeurs que s'ils rejetaient la grâce divine, ils encourraient un jugement semblable. Cette menace s'est accomplie pour le peuple juif dans la ruine de Jérusalem en 70 ap.J-C, qui mit fin à son existence comme nation. Mais cette menace est prophétique aussi pour tous ceux qui rejettent la grâce divine et qui à la fin des temps                  disparaîtront irrémédiablement.                 

F- Les réactions au discours

Les paroles de Paul impressionnèrent les auditeurs qui en redemandèrent. Durant la semaine, Paul et Barnabas les encouragèrent et le sabbat suivant la foule des auditeurs juifs et non-juifs fut si grande qu'elle provoqua la jalousie, les contradictions et les insultes des Juifs réfractaires. Paul leur fait remarquer que, en rejetant la parole de Dieu, ils se jugent eux-mêmes indignes de la vie éternelle, et poussent les deux missionnaires à se tourner vers les non-juifs, selon la parole du Seigneur (Matthieu 21.43) et l'ordre de Dieu (Esaïe 49.6).

Les non-juifs comprennent qu'ils peuvent être sauvés par la foi seule en Jésus, malgré l'opposition des Juifs, et ils se réjouissent. Ils glorifient Dieu en recevant la Parole de Dieu et le Saint-Esprit dans leur cœur (v 52). L'opposition des Juifs contraint les deux missionnaires à secouer la poussière de leurs pieds (v 51). Par cet acte en accord avec une parole de Jésus (Luc 9.5), ils déclaraient aux Juifs rebelles que toute la responsabilité de leur conduite pèserait sur eux seuls.

Fidèles à la recommandation de Jésus (Mat 10.14) les deux missionnaires quittent Antioche et se rendent dans la ville voisine, Iconium, tandis que les disciples se réjouissent au lieu de s’affliger, plus attachés, sous l’effet de l’Esprit, à la propagation de la Bonne Nouvelle qu’à la tristesse de la séparation !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • A quoi servent les consécrations de nos responsables d’église ?
  • Comment réagissons-nous à l’opposition au message du salut ?
  • Comment présenter Jésus aux Juifs, aux Musulmans ou aux athées de notre époque ? Quels arguments spécifiques à chacun d’eux employer ?
  • Face à l’échec apparent d’une mission, quels sentiments nous habitent ? Comment ne pas abandonner ?

 

 

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03/08/2018

Etude n°6 Ministère de Pierre, Actes 11.1-18 (11 08 18)

Etude n°6 Ministère de Pierre, Actes 11.1-18 (11 08 18)

« En vérité, je le comprends, pour Dieu il n’y a pas de considération de personne, mais  en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable » Ac 10.34-35

Observons (G.Doré, 19ès, Pierre chez Corneille)Pierre chez Corneille.jpg

1ère partie : v 1-4: Exposé du problème

Quels sont les lieux ?        La Judée, Jérusalem

Quelles sont les personnes et leurs rapports entre elles ?    Apôtres, frères, circoncis,  Païens, incirconcis, et Pierre

Quel est le problème ?       Les païens ont reçu la parole de Dieu,

                                               Pierre est entré chez des incirconcis et a mangé avec eux

De quel ordre est le problème : social, religieux, théologique ? Sur quoi attaque-t-on Pierre ?

2ème partie : v 5-10 : la vision de Pierre

Relever tous les mots qui indiquent de qui vient cette vision : priais, extase, vision, du ciel, voix reconnue comme celle du Seigneur, du ciel, Dieu, dans le ciel, et répété 3 fois.

Dans les versets 8 et 9, quelles sont les répétitions et les oppositions ?

Opposition entre Je dis, et Dieu a déclaré

Répétition avec opposition croisée : souillé, impur, pur, pas souillé.

Au centre de cette répétition opposée, «  Dieu a déclaré ».

Dieu est au centre, c’est la seule voix à écouter.

3ème partie : v 11-15 : Chez Corneille

1) Application pratique de la vision

Quelles sont les relations entre les personnages ?

            a- 3 hommes de Césarée vont vers moi

            b- moi et nous dans la maison

            c- l’Esprit dit à moi de partir avec eux

            b’- moi et 6 frères vers et dans la maison

            a’- Corneille

Aux 3 hommes de Césarée correspond en parallèle Corneille,

à « moi et nous » dans la maison, correspond « moi et 6 frères vers la maison »

Au centre, l’Esprit lie moi et eux.

2) v 13-15 : Relever les actions divines en parallèles : l’ange dans sa maison, et le Saint-Esprit sur eux. Au centre les paroles de salut.

Comparaison entre sur eux et sur nous aussi.

La relation établie par Dieu entre Corneille et Pierre, païens et croyants a pour objectif de permettre le témoignage pour le salut de Corneille.

4ème partie : Conséquences

Rechercher les répétitions : Dieu nommé 7 x

                        les oppositions : baptême d’eau, et baptême d’Esprit Saint

                                               Dieu qui donne et moi qui m’oppose

Au centre des oppositions une ressemblance : Même don de Dieu qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ

Cette ressemblance amène la conclusion en parallèle : Dieu a accordé la repentance aussi aux païens, pour qu’ils aient la vie.

 

Comprenons

La question dont doit se justifier Pierre est d’ordre moral, due à des préjugés socio-religieux. Elle n’est pas d’ordre théologique. On ne l’attaque pas sur la conversion de païens, mais sur la relation humaine qu’il a avec eux.

Du problème moral de la fréquentation des païens incirconcis donc impurs, on est passé à la question spirituelle du salut offert par Dieu à tous également, et à l’action de l’Esprit qui unit tous les hommes dans la foi en Jésus-Christ.

Les préjugés des Juifs sur les païens les excluaient du peuple élu à cause de leur incirconcision. Ils ne tenaient aucun compte des dispositions de cœur de ceux qui comme Corneille avaient adopté leur foi, et refusaient de les fréquenter par peur de devenir eux-mêmes impurs, donc impropres au service de Dieu. Ils pensaient que la circoncision de la chair était indispensable au salut parce qu’elle les rend          ait « purs ».

Que nous fait comprendre le texte sur l’action de l’Esprit ?

Il est au centre de la relation entre Dieu et les hommes : c’est lui qui fait voir, entendre et comprendre la volonté de Dieu sur la question spirituelle du salut offert également à tous ceux qui croient en Jésus-Christ (v17), et de la pureté devant Dieu qui est un don de Dieu à cause de la repentance (v 9 et 18) Ainsi le sens de la pureté est-il d’être « non partagé » dans son cœur, tout « entier » à Dieu.

C’est l’Esprit aussi qui balaye les préjugés et met en relation les hommes entre eux pour la propagation de la Bonne Nouvelle à tous (v 12).

Pierre a compris que la vision répétée 3 fois et suivie immédiatement de l’arrivée des hommes païens que l’Esprit lui demande de suivre,  a un sens spirituel et non alimentaire : l’impureté ou la pureté dont il s’agit, n’est pas celle des aliments, mais du cœur des hommes. Pierre l’a reconnu aussi par 3 fois : (10.28b ; 10.34-35 ; 10.43), comprenant par-là que la vision lui venait de Dieu (3 symbole du divin).

Et il en a conclu en 10.47 : "Peut-on refuser le baptême d’eau à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous qui avons cru". Pour la première fois un apôtre juif admet que le salut est pour tous les peuples !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Quels préjugés m’éloignent de telle ou telle personne ? D’où viennent-ils (orgueil, égoïsme, peur, nationalisme, racisme, etc...).

- Comment puis-je les vaincre ? Comment ce texte peut-il m’aider à les discerner et les balayer ?

- Suis-je conscient que suivre mes préjugés, c’est m’opposer à Dieu ?

- Toute rencontre peut devenir occasion de faire connaître la bonne nouvelle du salut en Jésus. Prenons la décision d’y penser cette semaine dans nos relations.

- Comment manifester concrètement cet amour de Dieu pour quiconque est sa créature appelée à la vie éternelle ?

                                  

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