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13/07/2018

Étude n°3 Vie dans l’Église primitive Actes 4.32 à 5.11 (21 07 18)

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« Chaque jour avec persévérance, ils étaient au temple d’un commun accord, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur ; ils louaient Dieu et obtenaient la faveur de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés. » Ac 2.46-47

Observons

Le contexte

L’Église en prière après la comparution devant le sanhédrin et la libération de Pierre et Jean, demande à Dieu de manifester la puissance du nom de Jésus-Christ, pour que l’Évangile soit prêché avec assurance. L’Esprit remplit l’Église pour cette mission.

Le texte

Il est composé de deux parties en opposition (Mais, 5.1), l’une décrivant la vie généreuse de l’Église sous l’action de l’Esprit, l’autre le calcul égoïste d’un couple, au mépris de l’action de l’Esprit :

a) Charité et union des croyants (4.32-37) :

  1. v 32 : union spirituelle et matérielle
  2. v 33-35 : prédication des apôtres rendue efficace par la charité des membres

b) v 36-37 : Exemple de générosité empressée de Barnabas.

a') En contraste, fraude et mort d’Ananias et Saphira :

  1. v 1-2 : la faute du couple est de retenir secrètement une part de la vente et de mentir
  2. v 3-10 : reproches de Pierre et mort du couple

c) v 11 : crainte de tous.

La répétition des mêmes expressions : vendre et déposer aux pieds des apôtres (4.34, 37 ; 5.1-2) permet de lier ces deux passages encore plus étroitement. On observe entre les versets 4.37 et 5.1-2 une similitude presque parfaite des actes : vendre, apporter, et déposer aux pieds, sauf sur un point placé au centre des versets 1 et 2 : il retint une partie du prix, sa femme le sachant.  C'est ce point central qui porte tout l'intérêt du récit et qui va faire l'objet du développement suivant. 

 

Comprenons

A- L’esprit de partage

La prédication de Jésus-Christ Sauveur a immédiatement transformé la gestion de la vie individuelle et collective, en permettant à l’égoïsme individuel de s’effacer au profit du bien de la communauté.

L’Esprit seul crée cette unité dans la diversité des coutumes et des langues, lui seul inspire la charité véritable. Le communisme chrétien qui est décrit ici procède de cet amour pour Christ qui relativise les biens matériels terrestres et pousse le croyant à aimer l’autre en disant : « ce qui est à moi est à toi, je te le donne ». A l’encontre, le communisme humain dit : "ce qui est à toi est à moi, donne-moi ce que tu as, ou même, je te prends ce que tu as ! ".

Pourtant ce partage des biens n’est pas présenté comme un ordre, une condition impérative d’appartenance à l’Église. Les chrétiens restaient libres de conserver leurs biens (5.4) ou de les vendre en en gardant le prix. Il n’y avait pas d’institution de partage, tout reposait sur le don volontaire par amour des autres et par sentiment de solidarité, pour que personne ne manque du nécessaire (5.34).

B- Barnabas

Comme exemple individuel de ce don de solidarité et de partage accordé par l’Esprit à l’Église, Luc choisit celui de Barnabas. Son nom signifie « fils d’exhortation (11.23), d’encouragement » (9.27) ou même de « prophétie » (13.1).

Ce surnom est sans doute à l’origine de la jalousie qui emplit le cœur d’Ananias. Barnabas était reconnu par les apôtres comme un homme de bien, et il manifesta publiquement sa grande générosité (4.37).

C- Ananias et Saphira

Pierre, sur qui la grâce repose (4.33), discerne ce qu'il y a dans le cœur d'Ananias, derrière les actes semblables en apparence à ceux de Barnabas.

Au verset 3, on a un parallélisme concentrique : la présence de Satan dans le cœur (a) entraine les actes de retenir de l'argent et (a’) de le taire, ce qui révèle ce qu'il y a dans le cœur (b) : un mensonge au Saint-Esprit !

En quoi consiste ce mensonge au Saint-Esprit ?

Le Saint-Esprit avait inspiré aux croyants le partage des biens et la générosité.  Alors qu’Ananias et Saphira étaient libres de disposer de leurs biens, Satan leur inspire de les utiliser à une double fin : faire croire aux hommes (= mensonge aux hommes, v 4) qu'ils sont aussi généreux et admirables que les autres, et servir leur propre intérêt financier en tirant quand même un certain profit de leur vente.

Satan les pousse à entretenir la confusion : sous couvert de consécration à Dieu comme Barnabas, Ananias cherchait son intérêt.  Le mensonge au Saint-Esprit est l'entretien de cette confusion spirituelle entre le service de Dieu et le service de soi-même.

Au verset 5, la mort d'Ananias n'est pas mentionnée comme une punition de Dieu ! C'est la conséquence naturelle de l’état de séparation de l'Esprit de vie, qu'a librement choisi Ananias, en laissant Satan remplir son cœur.  La mise en lumière de l’état de péché se traduit concrètement par l'arrêt de son cœur.  Ananias est tué par son propre péché qui l’a séparé du Dieu vivant. Comparer avec 2 Rois 5. 26-27, l’histoire de Guéhazi, serviteur d’Elisée.

v 8-9 : Le mensonge de Saphira confirme la préméditation du couple.  La répétition pour la 3ème fois de l'offense au Saint-Esprit (v 3,4,9) prouve que le problème est bien là : on veut rendre vrai ce qui est faux, on entretient un état de confusion en soi, envers les autres, et envers Dieu, puisqu'on ignore qu'il lit dans les cœurs.

Pierre, comme Dieu le fit pour Adam coupable (Genèse 3.9, 11), interroge Ananias pour lui faire prendre conscience de l’état où il est et le pousser à se tourner vers Dieu et demander pardon. C’est un appel pressant de l’Esprit, que malheureusement Ananias et Saphira rejettent. (voir Lév 10. 1-2 et Jos 7.20-25).

Le mensonge contre le Saint-Esprit peut être considéré comme l'entretien de la confusion et l'absence délibérée du discernement de qui est Dieu.  C'est le péché que Jésus qualifie d'impardonnable, parce que le refus délibéré de Dieu a pour seule conséquence la mort, et ne permet pas de saisir le pardon toujours offert par Dieu. (Matthieu 12.3 1 32).

Dieu nous invite par ce récit à être authentiques :

- dans notre relation avec lui, c’est-à-dire à ne pas avoir le cœur partagé entre notre désir de sa présence et celui de la satisfaction de notre égoïsme.

- dans notre relation avec les autres : ne pas chercher à jouer un personnage ou un rôle pour paraître bon et saint, mais être vrai : que paroles, actes et pensées se correspondent.

- dans notre piété : ne pas accomplir les actes religieux (baptême, sainte-cène, dîmes et offrandes, prière, secours) pour être bien vu des autres, mais par sentiment profond d’amour, de confiance en Dieu et de reconnaissance active pour son pardon.

Avec son Esprit, Dieu met à notre disposition tout ce qui nous rendra capables d’être des disciples vrais, qui rendent un bon témoignage de lui par une vie de générosité et d’authenticité.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelle relation à Dieu ma vie religieuse révèle-t-elle ? Dans quel état d’esprit est-ce que je vais au culte,  je rends ma dîme, je donne des offrandes ?
  • Quelles sont mes motivations profondes quand j’aide les autres, ou quand j’accepte une responsabilité dans l’Église ? 
  • Comment cultiver l’authenticité et la générosité dans la vie communautaire de mon église ?
  • Quel est mon rapport à l’’argent dans ma vie quotidienne ?

 

 

08:00 Publié dans Actes | Lien permanent | Commentaires (0)

06/07/2018

Étude n°2 : La Pentecôte Actes 2.1-21 (14 07 18)

 

Étude n°2 : La Pentecôte Actes 2.1-21 (14 07 18)pentecote2.jpg

« Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous en sommes tous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit-Saint qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez. » Ac 2.32-33

 

Observons

Contexte

Jésus a quitté ses disciples en leur promettant la puissance du Saint-Esprit (1.8) pour être ses témoins jusqu'aux extrémités du monde. Dans cette attente, les Onze ont élu un remplaçant de Judas, afin que leur nombre corresponde au choix de Jésus, pour accomplir leur tâche d'apôtres à laquelle il les avait appelés.

Texte

Les circonstances : A la fête de la Pentecôte, tous les disciples sont rassemblés, assis dans la chambre haute. La structure comprend trois parties :

1-Le don du Saint-Esprit (v 1-4)

Relever tous les détails qui font de cet événement quelque chose d'insolite et de puissant :

-Tout à coup (= soudaineté),

- Un bruit vient du ciel comme un vent impétueux dans toute la maison (sensation auditive)

- Apparition de langues de feu se séparant sur chacun (sensation visuelle)

- Plénitude de l'Esprit (= exaltation ?)

- Don des autres langues.

Il y a contraste entre l'attitude passive des assistants et le bouleversement subit qu'apporte l'Esprit.

2-Le don des langues et les réactions de la foule (v 5-13)

Relever les répétitions : sa propre langue (3x), parler (3x), l'idée de foule : de toutes nations, multitude, tous, les uns aux autres, énumération des contrées méditerranéennes.

Relever les sentiments exprimés : hommes pieux, confusion ou émotion intense (v 6), hors d'eux-mêmes (v 7,12), admiration (v 7), perplexité et interrogation (v 12), moquerie (v 13). Quel est le sujet des paroles des disciples dans les langues étrangères ? v 11

3- L 'interprétation de cet événement par Pierre (v 14-21)

- Première raison humaine : pas d'ivresse possible à la 3ème  heure (= 9h).

- Seconde raison prophétique : réalisation de la prophétie de Joël.

- Quelle est l'action de l'Esprit selon cette prophétie ? Relever les sujets et les verbes.

L'Esprit est répandu sur toute chair : fils, filles, jeunes vieux, serviteurs, servantes, pour prophétiser (2x aux v 17-18) et donner des visions et des songes.

  • Quels signes accompagneront l'effusion de l'Esprit : prodiges célestes et terrestres
  • A quel moment ? v 17 et v 20).
  • Quels résultats aura-t-elle ? v 21

 

Comprenons

Contexte

Les disciples dans l'attente de l'Esprit promis ne sont pas restés inactifs et ont entrepris l'organisation matérielle et spirituelle de leur groupe. ils persévéraient dans la prière d'un commun accord (1.14). Aux Douze se sont joints la mère et les frères de Jésus, puis une centaine d'autres dont Pierre reste le porte-parole. Ils sont réunis dans le souci de préparer le ministère et l'apostolat que leur a confiés le Seigneur. colombe de l'Esprit.jpg

Texte

La Pentecôte juive célébrait la fin des moissons, commencées à la Pâque où une gerbe de prémices était agitée au temple. Dieu choisit ce jour symbolique pour accorder son Esprit et débuter la moisson de son peuple qui ne s'achèvera qu'au retour de Christ. La tradition juive fixait aussi en ce jour l'anniversaire du don de la loi à Moïse sur le Sinaï. Dieu choisit ce jour pour inscrire sa loi dans les cœurs par son Esprit (Jé 31.33). Malgré leur attente sans doute plus vive ce jour-là, les disciples furent surpris. Ils étaient assis, dans l'attitude de la conversation ou de la méditation, les Juifs priant debout : le Saint-Esprit surprend toujours car il ne se laisse pas maîtriser par l'homme.

La puissance de Dieu se révèle dans les signes physiques qui accompagnent l'effusion et qui la matérialisent aux yeux des disciples et de la foule juive, habitués à la concrétisation des abstractions.

Le vent impétueux est cette « ruah » de la Création, qui planait au-dessus des eaux, et que l'on entendait dans le tonnerre des apparitions divines. Il symbolise le souffle, l'élan, l'enthousiasme puissant qui s'emparent des disciples, brisent leurs résistances, leurs incompréhensions ou hésitations, et les poussent à l'action pour transmettre le message du salut en Jésus-Christ.

Être empli de l'Esprit donne une impulsion, une motivation pour témoigner. C'est être pénétré dans toutes les facultés de l'être (corps, affectivité, volonté, esprit) d'énergie, de lumière, de vie et d'amour, symbolisés par le feu, de façon à être purifié et sanctifié, rendu propre au témoignage véridique. L'Esprit sanctifie la parole humaine pour en faire un instrument de propagation de l'Évangile : c'est ce que symbolise l'apparition de langues, simultanée au don de langues étrangères. Ce don aux disciples s'accompagne du don de comprendre fait à la foule. Sans entrer dans le débat sur la nature de ces langues (étrangères ou extatiques), on constate que tous pouvaient comprendre dans leurs langues maternelles les merveilles de Dieu louées par les disciples. Dans un cas comme dans l'autre, le miracle était aussi là : comment entendre des paroles compréhensibles dans le vacarme des louanges de 120 disciples qui parlent en même temps ?!

Le don des langues n'est pas donné pour la commodité ou le plaisir des disciples mais pour une propagation immédiate et efficace de l'Évangile, dans des circonstances données. Pierre le confirme en citant la prophétie de Joël : le but de ce don spirituel est de prophétiser, c'est-à-dire parler des merveilles de Dieu. Ce don est à distinguer de la plénitude de l'Esprit, qui intervient aussi à des moments précis de témoignage ou de décision et s'apparente à la sagesse, le discernement, l'enthousiasme et la joie nécessaires aux disciples pour remplir leur mission.

La puissance de Dieu enfin est sensible dans la transformation de Pierre. Il était un pauvre pécheur de poissons, présomptueux et craintif, allant jusqu'à renier son Maître ; l'Esprit en fait un pécheur d'hommes, assuré dans la foi, humble mais plein d'autorité devant la foule, sachant discerner les temps et expliquer les événements (v 14, 22-23). Son témoignage rendu puissant et efficace sous l'inspiration de l'Esprit, toucha le cœur de trois mille personnes qui furent baptisées ce jour-là (v 41).

La joie qui emplit les disciples à cette effusion, se marque dans l'enthousiasme qu'ils manifestent au point de paraître ivres aux yeux de certains. Cet enthousiasme revêtait-il la forme des transports prophétiques qui saisissaient les prophètes de l'ancienne alliance ? Ou bien la force de leur témoignage les faisait-elle gesticuler et hausser la voix pour les auditeurs les plus éloignés ? De toutes façons le témoignage enthousiaste de la Bonne Nouvelle provoque toujours les mêmes réactions : éveil de l'intérêt ou curiosité chez ceux qui recherchent le Seigneur, ou moquerie de ceux qui résistent et se ferment aux appels de Dieu.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Les signes puissants et concrets qui ont accompagné l'effusion de Pentecôte étaient adaptés aux mentalités et besoins de l'époque. La prophétie de Joël suggère qu'une même effusion aura lieu avant le retour du Seigneur. Faut-il attendre le même genre de manifestations concrètes ? Seraient-elles adaptées au témoignage à notre époque ?

- Ne peut-on pas voir dans  la proclamation du retour de Christ depuis un siècle et demi, dans le réveil d'Églises, dans la proclamation de l'Évangile autour du monde entier, des signes de la « pluie de l'arrière-saison » qu'a prophétisée Joël ? Mon Église et moi-même en bénéficions-nous ? Sinon, comment recevoir du Saint-Esprit la puissance et la joie du témoignage?

- Distinguez les effets de l'Esprit sur les disciples à la Pentecôte : unité d'esprit, désir de servir, témoignage enthousiaste et approprié, reconnaissance pour les dons de Dieu, pas de discrimination d'âge, de sexe, de rang social entre les disciples (v 17-18), attention à la Parole, désir de la connaître, témoignage clair et joyeux. Ces effets sont-ils vécus dans mon église ? Quelle peut être ma participation active pour qu'ils se réalisent au sein de ma communauté ?

- La joie d'être enfant de Dieu rayonne-t-elle dans mon cœur, dans ma vie et autour de moi ? Comment se manifeste-t-elle concrètement ?

 

 

 

 

 

 

08:00 Publié dans Actes | Lien permanent | Commentaires (0)