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16/04/2021

Étude n°4 Une alliance éternelle Genèse 17 (24 04 21)

Étude n°4 Une alliance éternelle Genèse 17 (24 04 21)

« J’établirai mon alliance avec toi et ta descendance après toi, dans toutes leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de tes descendants après toi. » Gen 17.7

Observons :Abraham.jpg

Le contexte

  • A quel moment Dieu a-t-il déjà conclut une alliance avec Abraham ? Avec quelle promesse, 15. 4 et 18 ?
  • Comment Abraham crut-il bon de réaliser cette promesse ? Avec quel résultat dans sa famille ? ch 16
  • Combien d’années séparent les ch 16 et 17 ?

Le texte

On y distingue quatre parties : trois sont ponctuées par l’expression « Dieu dit à Abraham » et constituent le dialogue entre Dieu et Abraham, et une 4ème partie (23-27) concerne l’acte d’obéissance d’Abraham.

Le mot « alliance » répété 12 fois  donne son sens au passage.

Première partie (1-8):

  • Comment Dieu se présente-t-il à Abram ? Que lui rappelle-t-il ? v 1-2 ?
  • Que signifie le changement de nom d’Abram en Abraham ? v5 Comment Dieu l’explique-t-il ? v 6
  • A qui s’étend la promesse de l’alliance v 7? De quoi s’accompagne-t-elle v 8?

Deuxième partie (9-14)

  • Quel signe marque cette alliance ? Pourquoi ce signe dans la chair et à cet endroit ? Que signifiera l’absence de ce signe ?

Troisième partie (15-22) : Qui est incluse dans l’alliance ? Que signifie son changement de nom ? Comment réagit Abraham (17-18) ? Quelle distinction fait Dieu entre les deux fils d’Abraham v 19-21 ? Quel nom est donné au fils de la promesse ?

Quatrième partie : (23-27)

Comment Abraham obéit-il à l’ordre de Dieu ? Pourquoi tous ces détails sont-ils mentionnés ?

 

Comprenons

14 ans s’écoulent entre les chapitres 16 et 17 ! Abram a eu le temps de réfléchir aux promesses de Dieu, d’expérimenter l’alliance que Dieu avait signée avec lui (15.17-18), et de constater dans son foyer les conséquences désastreuses (jalousie, maltraitance, fuite d’Agar, intervention de l’Ange de l’Eternel en sa faveur)  de sa hâte à voir se réaliser la promesse d’un fils.

 

  1. Le renouvellement de l’alliance (17.1-8)

A toutes les questions qu’Abram dut se poser pendant ces 14 ans, Dieu répond

enfin ! Il rappelle son alliance et pour la quatrième fois ses promesses (descendance et territoire), en y ajoutant quelques éléments nouveaux :

  1. Il se présente avec un nouveau nom : El-Shaddaï, Dieu Puissant (Les deux premières fois il était l’Eternel, la troisième fois, le Bouclier -12.8 ; 13.17 ; 15.4). Cela le caractérise comme celui qui dirige les événements pour réaliser son plan. Mais un jeu de mots en hébreu donne son sens à la toute-puissance de Dieu. Dans le mot Shaddaï on entend Shad qui désigne le sein maternel, symbole de l’amour nourricier d’une mère pour son enfant. L’expression évoque alors la toute-puissance de Dieu qui s’exprime dans son amour qui répond aux besoins vitaux, et non dans le totalitarisme ou la force ! L’Eternel va révéler son amour à Abram, en accomplissant sa promesse de descendance malgré les obstacles humains de son âge, ou de ses efforts pour la réaliser par lui-même.
  2. b) Il change le nom de Abram en Abraham, « père d’une multitude » et le nom de Saraï en Sara, « princesse », c’est-à-dire mère d’une race royale. Il affirme par là son autorité de Parent sur Abraham et Sara (c’était le père ou la mère qui nommait les enfants), sa connaissance parfaite d’Abraham et Sara, et sa fidélité à sa promesse de descendance nombreuse. Le changement de noms intervient avant l’obéissance d’Abraham et avant l’annonce de la naissance prochaine. C’est une grâce de Dieu et non une récompense ! Cette grâce fait appel à la foi et non à la vue pour croire.
  3. Il donne à Abraham les engagements qu’il doit prendre.

Dans cette alliance, c’est Dieu qui donne descendance, pays et directives. Abraham en acceptant ces dons, comme le montre son adoration (v 3), accepte en même temps :

1- de marcher intègre devant Dieu (v 1), c’est-à-dire d’être un, non partagé, non divisé, fidèle à la relation avec Dieu,

2- d’adorer Dieu comme son Dieu personnel et exclusif (v 7) : l’alliance crée un lien exclusif d’intimité entre les deux alliés,

3- de consacrer sa vie et celle de sa postérité à la direction de Dieu, en acceptant le signe de la circoncision dans la chair. 14 ans auparavant, Dieu  avait promis une descendance nombreuse et un pays. Il n’avait pas demandé d’adoration en retour, seulement de la confiance en sa parole. Au ch 17, la relation devient à double sens, beaucoup plus étroite entre un Père et ses enfants. 

2- L’annonce du fils promis (15-22)

Dieu confirme le rire de surprise (plus que de doute !) d’Abraham, par le nom de son fils Isaac = Il a ri, ou = On a ri.  Ce nom rappellera les 4 rires qui ont accompagné Isaac dès l’annonce de sa naissance : le rire de surprise et de doute d’Abraham (17.17), le premier rire d’incrédulité de Sara (18.12), son rire de joie et de reconnaissance à la naissance de son fils (21.6) et le rire de moquerie d’Ismaël (21.9).

L’alliance éternelle (v 19, 21) se fera exclusivement  avec Isaac et sa descendance, tandis qu’Ismaël sera seulement béni par une descendance nombreuse, et pour lui aussi princière (v 20). Voir la réalisation de cette promesse ch 25.12-18 

3 et 4 - la circoncision (9-14 ; 23-27)

On peut se demander pourquoi ce signe-là pour marquer l’alliance avec Dieu. En fait, par cet acte dans sa chair la plus intime, dans les sources mêmes de la vie humaine, Dieu demande à Abraham de manifester qu’il Lui fait, après l’épisode d’Agar, totalement confiance pour l’accomplissement de la promesse de progéniture, et qu’il Lui abandonne toute la direction de sa vie et de son avenir. Abraham reconnaît ainsi qu’il s’en remet de tout son être à Dieu. La circoncision de la chair est le signe visible, le symbole de la circoncision du cœur, du don du cœur à Dieu (Jérémie 9.25 ; Romains 2.28-29).

Ces engagements sont encore ceux du croyant qui fait alliance avec Dieu, le signe de la circoncision ayant été remplacé, après Jésus, par celui du baptême ; ce dernier  comme la circoncision, symbolise aussi le renoncement à son « ego », pour vivre une autre vie guidée par Dieu. 

Abraham et sa maisonnée furent circoncis adultes. L’ordre de pratiquer cet acte sur les enfants de huit jours devait rappeler à l’Israélite que son enfant est consacré à Dieu dès sa naissance, mis à part pour le servir. Peu à peu les juifs lui donnèrent le sens d’appartenance au peuple élu, et non plus à Dieu, et les musulmans reprirent ce signe à leur compte dans ce dernier sens d’appartenance au peuple !

Toute la maisonnée d’Abraham dut pratiquer la circoncision, même Ismaël qui n’est pas le fils de la promesse, et même les étrangers qui faisaient partie de ses serviteurs. Dieu annonce sans doute par-là que son désir d’alliance s’étend à tous, à travers l’alliance particulière d’Abraham. Prépare-t-il son peuple à accepter l’universalité du salut qu’il proposera en Jésus-Christ ? Tous ceux qui l’accepteront comme leur Dieu entreront dans son alliance. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Le changement de nom d’Abram et Saraï préfigurait le nom nouveau de « Christ » que portera celui qui entrera dans l’alliance de Dieu (Ap 3.12 ; 22.4). Suis-je conscient de porter ce nom, et comment l’honorer dans ma vie ?
  • En entrant dans l’alliance avec Dieu, me suis-je saisi des promesses divines (fidélité de l’amour de Dieu, fécondité spirituelle, royaume éternel = pays promis) ? Comment y ai-je répondu ?
  • Comment rendre visible l’abandon de tout mon être à sa direction ? (voir Rm 6.6,11-13) ? Comment est-ce que je remplis mes engagements d’intégrité et d’obéissance par amour, qui constituent ma part dans cette alliance ?
  • Isaac n’a pu naître qu’après l’abandon total à Dieu d’Abraham et Sara. Ai-je laissé naître et grandir le Fils en moi ? Sinon, comment puis-je le permettre ? Si oui, comment cela se voit-il dans mes relations avec les autres dans l’Eglise ou à l’extérieur ? 
  • Comment ma vie et mes paroles peuvent-elles témoigner de la toute-puissance d’amour du Dieu que j’adore et que je sers ?

 

09/04/2021

 Étude n°3 L’alliance avec toutes les générations…  Gen 9.8-17 (17 04 21)

 Étude n°3 L’alliance avec toutes les générations…  Gen 9.8-17 (17 04 21)

« Maintenant si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre entre tous les peuples car toute la terre est à moi ! » Exode 19.5

Observonsarc en ciel sur plage.jpeg

Le contexte : 8.20-9.7

  • Quel est le premier acte de Noé au sortir de l’arche ? Qu’est-ce que cela signifie sur sa relation à Dieu ? (8.20
  • A quoi s’engage Dieu en retour ?(8.21-22)

Le texte : v 8-17

  • Que fait Dieu pour Noé et ses fils ? (9.1) Par quoi cette bénédiction se révèlera-t-elle ?
  • Quelles nouvelles relations s’établiront entre l’homme et les animaux ? (2-2-3) Quelles restrictions y met Dieu et pourquoi ? v 4 ?
  • Quels sont les autres termes du contrat d’alliance ? v 5-7. Que signifient-ils sur la valeur de l’homme ?
  • Avec qui Dieu établit-il son alliance ? v 8-11
  • Quelle est la promesse de cette alliance ?v 11
  • V 12-17 : Quel est le signe de l’alliance universelle et perpétuelle ? Quand apparaîtra-t-il (v 14) et que signifiera-t-il pour Dieu et pour tout être vivant, v 15-16 ?

Comprenons

Dans cette partie qui termine le récit du déluge (8.20-9.17), Dieu prend pitié de sa création (8.21-22), indique les nouvelles conditions de vie et de relations qui vont régner entre les êtres (9.1-7), scelle son alliance avec la terre et en donne le signe visible par tous (9.8-17).

Le contexte

Sorti de l’arche, sain et sauf avec sa famille et les animaux réfugiés dans le bateau, Noé manifeste sa reconnaissance pour la vie qui leur a été conservée en bâtissant le premier autel mentionné dans la Bible et en y offrant un sacrifice brûlé tout entier (= holocauste, première apparition du mot, on le retrouvera au ch 22. Ce mot vient du verbe « monter, faire monter » ce qui créera une confusion de compréhension chez Abraham). Noé dans ce geste d’adoration, comme Abel avant lui, n’attend rien de l’Eternel : il exprime simplement sa joie d’être sauvé, se consacre à son Sauveur en s’identifiant aux victimes offertes. Il reconnaît peut-être aussi en offrant des animaux « purs » l’acte de salut opéré par Dieu pour sauver Adam et Eve en Eden après leur péché (Gen 3.21) ; Abel l’avait également reproduit et les sacrifices du temple le reprendront pour prophétiser la mort de l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde (Jean 1.29). C’est la foi de Noé qui réjouit le cœur de l’Eternel comme l’image de la bonne odeur veut le signifier très prosaïquement (8.21) ! Son amour pour l’humanité, même pècheresse, s’exprime alors dans son engagement à protéger la terre et ses habitants jusqu’à la fin.

9.1 : Le projet de Dieu à la Création est renouvelé ; Noé est responsable du renouvellement de la vie sur terre. Dieu fait confiance à l'homme, et lui offre l'occasion de vivre une nouvelle histoire mais dans un monde très abimé. Dieu ne dit pas cette fois, que l’homme doit le dominer, car les conditions sont beaucoup plus difficiles : la terre est dévastée et sans végétation, c'est pourquoi la permission de se nourrir de viande est accordée à l'homme ; les relations entre les créatures animales et humaines deviennent par là même des relations de peur et de force (9.2-3).

Pourtant Dieu prend des mesures pour protéger la vie :

  1. a) Manger le sang est interdit, car le sang c'est la vie (9.4). Cette interdiction n'est pas seulement une mesure d'hygiène alimentaire. C'est une mesure symbolique de portée sociale : nous ne devons pas « sucer le sang » des êtres plus faibles, les exploiter pour nous enrichir.

C'est aussi une mesure de portée spirituelle : à la différence des rites magiques pour acquérir la force et la vie de ce(lui) qu'on mange, le croyant ne cherche sa vie et son énergie que dans sa communion avec le Seigneur.

  1. b) Dieu rappelle la valeur de la vie humaine plus grande à ses yeux que celle des animaux, puisque la suppression d'une vie humaine rendra coupable son auteur, qu'il soit animal ou humain ! (8.5). L'homme a cette valeur, parce qu'il est à l'image de Dieu (8.7). Ce qu'on fait à l'homme, atteint le Seigneur. Jésus reprendra cette image comme critère de jugement des nations : Tout ce que vous avez fait...ou non...c'est à moi...(Mt 25.35.45).

 

Le texte : l'alliance

Elle est contractée entre Dieu et la création : hommes, animaux, nature (8.21-22 ; 9.9-11). Dieu devient le garant de la stabilité du monde où vivent ses créatures.

Pour rappeler son engagement, il donne un signe dans les cieux : l'arc-en-ciel, signe d'alliance, de paix et d'espérance, qui devait rassurer les populations futures, traumatisées par le souvenir et les traces de cette catastrophe du déluge. C’est aussi une annonce qu’il existe un pont entre le ciel et la terre, qu’incarnera Jésus, descendant d’auprès de Dieu pour rétablir la communication entre les hommes et Lui.

Dieu n'attend pas des conditions idéales pour faire alliance avec nous. Il est prêt à répondre à celui qui, comme Noé, lui marque son désir de communion et de vie avec lui. Jésus le rappellera en leur promettant d’être avec eux tous les jours jusqu’à la fin du monde ! (Mat 28.20).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

Jésus nous a prévenus que ce qui arriva du temps de Noé, arriverait aux derniers temps (Luc 17.26) :

- Quelles sont nos préoccupations dans ce monde si semblable à celui des antédiluviens ? 

- Notre obéissance à Dieu est-elle faite de confiance ou de crainte ? 

- Reconnaissons-nous les signes de la présence de Dieu, même dans les situations les plus difficiles ? 

- Comment pouvons-nous être ces signes de paix et de vie auprès de ceux qui nous entourent, comme l’arc-en-ciel dans les nuages de l’orage ? 

- Notre alliance avec Dieu est-elle renouvelée chaque Sabbat, dans la reconnaissance et la joie de sa grâce ?  

- Où puisons-nous nos forces de vie ?