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12/07/2019

Étude n° 3 Le sabbat, Gen 2.1-3, Lév 25.1-7 et Ex 20.8-11(20 07 19)

Étude n° 3 Le sabbat, Gen 2.1-3, Lév 25.1-7 et Ex 20.8-11(20 07 19)

« Le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat » (Marc 2.2

Observons

Le rappel du sabbat de la création se trouve au cœur même de la Loi que Dieu donne à son peuple, en Exode 20.8-11 :

Le 4ème commandement central est présenté de façon concentrique :

a) jour de sabbat...sanctifié (20.8)

b)...six jours (20.9)

c) tu feras....ton ouvrage (20.9)

d) sabbat pour Yahvé, ton Dieu (20.10)Zabou chandelier du sabbat.jpg

c’. tu ne feras aucun ouvrage (20.10)

b’. en six jours...Dieu (20.11)

a’. jour du sabbat...sanctifié (20.11)

Comprenons

Ex 20.8-13 : La construction concentrique fait ressortir au centre des dix paroles, et aussi au centre de la quatrième, le sabbat de l’Éternel, le repos pour Yahvé comme objectif essentiel. Le projet du Dieu libérateur est de donner le vrai repos, celui qui est lié à sa personne de Créateur et de Libérateur, aux hommes qui entrent dans son alliance (19.5-6).

Ce repos, ou liberté, n’est pas un privilège égoïste, mais une bénédiction à partager avec les proches, les étrangers et même les animaux. La vie libre que Dieu propose et qu’il s’engage à faire vivre aux hommes qui scellent une alliance avec lui, s’appuie sur leur relation privilégiée avec le Dieu unique, libérateur (1èreparole), vivant (2ème  parole), personnel et identifié puisque porteur d’un nom (3ème parole), et créateur, qui a comme objectif le repos, la paix, le bien de l’homme (4ème parole).

Gen 2.1-3 : En étudiant attentivement le récit de la création, le lecteur se rend compte de l’importance du chiffre 7 : 7 jours, 7 fois le mot bon, 7 fois le verbe créer, 7 fois le verbe faire. On ne peut pas parler de hasard, surtout quand on se réfère à la symbolique des nombres en hébreu.

Il semble que l’auteur veuille  montrer ainsi  que la création est complète (v 2) et que le temps indiqué de sept jours marque le rythme parfait de toute vie humaine sur terre. Jésus  rappellera que « le sabbat a été fait pour l’homme…(Marc 2.27) ; le sabbat étant le septième jour, on peut en déduire que le temps de la semaine a aussi été créé par Dieu pour l’homme. Dieu n’a accompli aucune œuvre créatrice le septième jour. Au contraire, il s’est « reposé », a « béni » et « sanctifié » ce jour, juste après la création de l’homme.

 1- Dieu se reposa

Il est évident qu’il ne s’agit pas ici d’un problème de fatigue ! Le constat du sixième jour en donne la raison, reprise par Genèse 2.2.

-    Tout était très bon.

-    L’œuvre était achevée : parfaite en son genre d’après le Dictionnaire Larousse.

 Le plan conçu par Dieu était réalisé. Tout était en place, il restait aux bénéficiaires de le vivre avec reconnaissance et dans une relation d’écoute avec Celui qui en était l’auteur et qui pouvait donc apporter toute la compréhension, tout le soutien pour développer la vie d’une manière harmonieuse.

 2- Dieu bénit ce jour

Le mot bénir, du latin benedicere, signifie : dire du bien. Dieu dit que ce jour est bon, est nécessaire pour l’homme. Il l’a prévu en fonction de l’homme, de ses besoins physiques, psychiques et spirituels. Il fait partie intégrante de la réussite du plan de vie heureuse, qu’il a prévu pour l’homme. Dès le départ, le sabbat est lié à une idée de bienfait pour l’homme et la femme. La bénédiction du sabbat fait suite à celle des êtres vivants (Genèse 1. 22 et 28).

 3- Dieu sanctifia ce jour

 Ce verbe signifie autant séparerdistinguer  que appartenir  à Dieu. Ce qui est sanctifié est mis à part  pour un but particulier, le service de Dieu. Ainsi le septième jour est un jour différent des autres.

 4- Caractéristiques du sabbat

a) Un jour de repos :

 -    pour Dieu : Dieu, l’Éternel, le hors du temps, qui domine le temps et l’espace, s’est en quelque sorte introduit dans le temps qu’il a conçu pour l’homme. Il l’y a précédé en organisant le temps de travail, six jours et  le temps de repos, le septième jour. S’arrêtant lui-même de créer, il indique à l’homme qui est son image d’arrêter ce jour-là aussi ses activités « profanes », pour le servir. 

-    pour l’homme : Il semblerait qu’au départ, l’homme créé parfait ne devait pas connaître la fatigue ni le stress. Il avait un « patron » discret, des animaux dociles, un jardin sans mauvaises herbes, pas de maladies. Dieu a-t-il prévu ce repos, en cas de...? Sans doute mais pas seulement. Il a tout fait parfait pour ce moment-là, car le sabbat n’est pas qu’un jour de cessation d’activités pour reposer son corps, mais un jour de relations particulières avec le Créateur et les autres créatures.

-  pour la terre (Lév 25.1-7) : Dieu prévoit pour la terre où s’installera le peuple, une année de repos tous les 7ans, La surexploitation et l’appauvrissement du sol seraient ainsi évités, de sorte que « grâce au repos de la terre, tous auraient de la nourriture » Lév 25.6

 b) Un jour pour se souvenir

... un jour qui lui est réservé, car il s’y reposa de tout son travail de Créateur (v 3 Bible en Français Courant). Dieu rappelle qu’il est l’auteur de toute la création. Il en est le Seigneur, le Maître. Il possède seul la sagesse pour donner les instructions parfaites qui feront la réussite de l’avenir. L’homme, en adoptant le rythme de vie que Dieu lui propose, premièrement se place dans une perspective heureuse ; deuxièmement annonce de semaine en semaine qu’il est le bénéficiaire d’un cadeau qu’il doit gérer et faire fructifier. Le donateur, le propriétaire, c’est Dieu. L’homme le proclamera de génération en génération. Rendez à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César..., dira Jésus (Mc 12. 17)

 c) Un jour pour confirmer notre identité

France Quéré, dans La Famille, p. 253, écrit ceci : « Qui suis-je ? Je suis aimé ! Voilà mon identité.... Bonne nouvelle que l’amour des autres dépose dans nos cœurs et avec cette vérité-là, nous irons au bout du monde : je suis aimé, donc je suis : toute terre m’est une patrie, tout homme devient mon frère.»  Je suis aimé de Dieu, voilà mon identité !  Porter une attention particulière au jour du sabbat, c’est reconnaître Dieu comme le créateur plein d’amour de toutes formes de vie et affirmer que nous avons notre origine en Lui. C’est nous déclarer fils et filles bien-aimés de Dieu. C’est rejeter le hasard, c’est bannir la peur de l’avenir. C’est affirmer, semaine après semaine : je sais d’où je viens et où je vais, je sais qui je suis.                        Le sabbat est un jour qui m’indique aussi mes limites : je suis créature, et ma sécurité est en lui, mon Créateur.

 d) Un jour de fête

Après une bonne nouvelle comme celle-ci, comment ne pas faire la fête ! Comment, aujourd’hui, alors que la plupart de nos contemporains courent après une identité par l’appartenance à un groupe sportif ou religieux, à un parti d’opposants au pouvoir en place, au monde des vedettes, à celui des industriels ou de la finance, de la marginalité, etc., comment ne pas se réjouir de se savoir fils ou fille de Dieu ? Ne faut-il pas fêter chaque semaine cette bonne nouvelle avec ceux qui reconnaissent la paternité de Dieu ? Ne faut-il pas louer l’auteur de notre vie ?

Peut-être pourrait-on mettre un panneau à l’entrée de nos églises pour dire aux gens : aujourd’hui nous nous réjouissons que Dieu soit notre créateur ! Voulez-vous partagez notre joie ? ... À condition qu’elle soit réellement à l’intérieur de nos portes !

 e) Un jour pour la délivrance

S’il est vrai qu’au départ Adam et Eve n’avaient pas besoin d’un jour pour se défatiguer, est-il besoin, aujourd’hui d’insister sur la nécessité absolue de prendre du repos physiquement et psychiquement (compétition, tensions, conflits, stress). Le travail est devenu le symbole de l’esclavage, de l’anti-liberté. C’est la course aux loisirs en même temps que la course à l’argent. Gagner gros en un minimum de temps. Nous sommes dans une économie de pouvoir, de domination de l’homme par l’homme. Sans compter l’injustice suprême : ne pas avoir de travail ! Le sabbat nous rappelle que Dieu nous a créés ni dominés, ni dominants, mais équivalents (= ayant même valeur)  devant lui qui est notre seul Maître. En ce sens, le sabbat nous délivre de l’oppression de l’homme par l’homme. C’est à la sortie d’Égypte que le peuple reçoit les commandements (Exode 20.1-17; Dt 5. 6-21). Ils sont reliés à la délivrance opérée par Dieu. C’est moi le Seigneur, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude...  (v.2). Cette notion de délivrance est reprise dans Hébreux 3.7 à 4.11, où nous sommes appelés à sortir de la révolte (comme à Massa et Mériba, Exode 17.7) pour entrer, dans le repos de Dieu, qui, dans ce texte, est clairement relié au repos du 7e jour.

Que le récit de la création compte chaque journée  d’un coucher du soleil à l’autre, n’est pas gratuit pour entrer dans le repos du sabbat : pendant la première soirée, puis la nuit, l’homme a le temps de se détacher de ses préoccupations de la semaine, pour préparer son corps et son esprit à la rencontre avec son Dieu dès le matin (Amos 4.12).

 Le jour du sabbat nous ramène tous à égalité : tous esclaves du péché, avec ou sans gros sous, avec ou sans travail ! Et tous sauvés, si nous écoutons, aujourd’hui, la voix de Dieu  et entrons avec joie dans son repos. Tous dépendants de la grâce de Dieu. De son amour infini qui nous délivre, nous rachète tous au même prix, celui de la vie de son Fils. Le sabbat est plus que libération des fatigues du travail, il est symbole de libération du mal, du péché qui envahit nos vies et la préfiguration du repos en présence de Dieu, pour l’éternité.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quelle est ma conception du repos ? Comment est-ce que je remplis les moments de cessation de mes activités professionnelles ou familiales ? Est-ce que j’en fais des moments privilégiés de rencontre avec Dieu, avec les autres, des moments de divertissement, de détente totale, de culture intellectuelle ou physique, des occasions d’étourdissement, etc. ?
  • Comment vivre le sabbat en harmonie avec l’enseignement biblique ?

 

 

05/07/2019

Étude n°2 Pour un meilleur avenir, Deut 14.22-29 (13 07 19)

Étude n°2 Pour un meilleur avenir, Deut 14.22-29 (13 07 19)

« Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas rancune envers les fils de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Éternel » Lév 19.18

Observons

Le Contexte :

- Dans quel contexte le Deutéronome a-t-il été donné au peuple ?

- Qui fait cette répétition de la loi ?

- Quelles autres  prescriptions contient le ch 14 et dans quel but ? (Illustration par Zabou de la brochure non publiée « Dis Papa, explique-moi la dîme » d’E. Zuber)Zabou Dîme.jpg

Le texte :

- Quand doit être prélevée la dîme ? v 22

- Où et à quoi doit-elle être utilisée ?

- Qui doit jouir du produit de la vente de la dîme ? v 26-27

- La 4ème année, où la dîme des produits de la 3ème année doit-elle être utilisée ? Au profit de qui, et dans quel but ?

- Quelles différences existent entre ces deux dîmes et celle présentée en Nombres 18.20-21 ?

- Qu’en conclure pour notre époque ?

Comprenons

Le Deutéronome ou Seconde Loi a été donné par Moïse au peuple hébreu à la veille de son entrée en Canaan, après 40 ans de nomadisme dans le désert du Sinaï. La première Loi avait été accordée par Dieu lui-même à la génération sortie d’Égypte, au début de l’exode. Il fallait alors toute l’autorité divine pour faire de ce « ramassis de gens » très divers, un peuple qui lui appartienne et qui le représente dignement parmi les nations.

La première dîme instituée devait servir à entretenir les prêtres et les lévites pour le service du temple car ils n’avaient pas de terres parmi les tribus d’Israël, donc pas de revenus pour subsister. Moïse à la sortie du désert, répète les lois de l’Éternel dans un esprit tout paternel, plein d’amour pour ses frères les plus nécessiteux, cherchant à faire pénétrer dans le cœur des Hébreux de la nouvelle génération l’esprit de la loi plus que la lettre (Jean 6.63 ; 2 Cor 3.6).

Au chapitre 14 du Deutéronome, Moïse fait deux recommandations pratiques pour que le peuple reste un peuple saint, consacré à l’Éternel  : 1- v 2-1-2 : respecter son propre corps en cas de deuil, à la différence des païens qui multipliaient les signes extérieurs de tristesse par des incisions, mutilations, arrachage de cheveux, déchirure de vêtements, hurlements et plaintes ;     2- v 3-21 : se garder de tout aliment "impur" = impropre  à la consommation, par raison religieuse, parce que souvent consacré aux idoles,mais surtout par hygiène, de façon à rester sain pour le service de Dieu.

Puis Moïse institue deux dîmes supplémentaires, qui se différencient de celle de Nombres 18 par leur destination : elles doivent servir aux réjouissances familiales en présence de l’Éternel, au Temple, lors des déplacements pour les fêtes de pèlerinage. Ces fêtes seront partagées avec le Lévite voisin parce qu’il est sans ressources pour les célébrer. Cette deuxième dîme n’est donc pas destinée au culte mais aux fêtes familiales, pour subvenir aux besoins des fidèles pèlerins. Aux versets 28-29, Moïse semble ajouter une troisième dîme tous les trois ans, spécialement destinée à la bienfaisance des plus pauvres sans ressource, Lévite, veuve, orphelin, étranger, en une sorte de Sécurité sociale ! Il ne sera pas nécessaire d’aller au Temple, chacun pourra rester chez soi et recevoir tous les plus pauvres du voisinage, pour se réjouir ensemble. Cette œuvre de bienfaisance sera la marque de la reconnaissance du peuple pour toutes les bénédictions reçues de l’Éternel. En manifestant ainsi sa gratitude à son Seigneur, le peuple contribuera en même temps au bien-être de tous et rendra un témoignage fort à l’amour de l’Éternel pour les plus petits, parmi les nations qui ne le connaissent pas.

On ne sait si cette 3ème dîme exemptait tous les trois ans le fidèle des autres dîmes, ou s’y ajoutait. On ne sait pas non plus si elle fut encore pratiquée à l’avènement de la royauté qui imposa à son profit des charges plus lourdes sur le dos du peuple (1 Samuel 8.11-18) !

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Quel sens donnons-nous à la pratique de la dîme dans nos églises ? Dans quel état d’esprit rendons-nous nos dîmes ? A Dieu ou à l’Église ?
  • Quelles restrictions mettons-nous parfois à ce rendu de la dîme ?
  • Par quoi avons-nous remplacé les deux dîmes du Deutéronome ?
  • Comment faire la fête en famille ou à l’église, en y associant des défavorisés, et surtout notre Seigneur ?