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27/07/2018

Etude n°5 La conversion de Paul, Actes 9.1-31(04 08 18)

Etude n°5 La conversion de Paul, Actes 9.1-31(04 08 18)

« Le Seigneur lui dit : Va, car cet homme est pour moi un instrument de choix, afin de porter mon nom devant les nations et les rois, et devant les fils d’Israël » Ac 9.15

 

Observons

V 1-2 : Quelles sont les circonstances de la conversion de Saul ? Quels sentiments l’animent ? Comment s’appelle le groupe des chrétiens ?

V 3-9 : Comment Jésus se révèle-t-il à Saul ? Quels détails physiques montrent sa réaction ? Quel ordre reçoit-il ?

V10-16 : Que révèle sur Saul et sur Ananias ce dialogue entre Ananias et Jésus ? Quelle mission est confiée à Saul ?

V 17-22 : Quelles réactions Saul manifeste-t-il à sa guérison et son baptême ?

V 23-30 : Quelles difficultés rencontre Saul après sa conversion ? De la part de qui ? Qui lui vient en aide ?

ComprenonsPaul sur chemin Damas, Doré 19è.jpg

 A- le chemin de Damas (Gustave Doré 19ès)

L'Esprit avait accordé aux croyants divers dons qui leur permirent d'évangéliser Juifs et non juifs. Mais il travaillait aussi le cœur des Juifs désireux de plaire à Dieu, pour les amener à voir clairement le chemin du salut. Saul était l'un d'eux. Sa conviction de la sainteté de Dieu et de la loi de Moïse, et son orgueil de Pharisien ainsi que son désir d'obéissance, l'avaient poussé au fanatisme contre les chrétiens. Il croyait sincèrement servir Dieu en s'efforçant d'anéantir (Jean 16.2) la nouvelle secte, appelée « la Voie »( nom qui désigne le chemin que suivent les disciples, ou l’enseignement qu’ils reçoivent). Non content de persécuter les chrétiens de Jérusalem, il entreprend de les poursuivre jusqu'en Syrie où la juridiction du Grand Conseil juif de Jérusalem était aussi reconnue. Si la mort exemplaire d'Étienne et les échanges avec les chrétiens l'avaient impressionné, il avait vite refoulé ce choc, dans son aveuglement sur la volonté de Dieu. À cause de son caractère ardent et absolu, il fallait une intervention divine puissante et percutante pour lui faire abandonner ses convictions.

Sa vision du Seigneur sur le chemin de Damas fut un coup de foudre dans l'assurance avec laquelle il marchait sur la voie du pharisianisme persécuteur (Philippiens 3.4-6). La grâce divine le saisit et fit de lui l'apôtre puissant de la grâce de Jésus-Christ !

Le Sauveur se révèle à lui dans sa gloire, comme il le fit aux autres apôtres à la Transfiguration, et il s'identifie aux disciples persécutés (v 5) selon la parabole de Matthieu 25.40 et 45. L’apôtre en tirera plus tard la belle image de l’Église, Corps de Christ dont Il est la tête. Tout ce qui touche au corps est ressenti par la tête !

Entre les versets 5 et 6, certaines versions ajoutent les mots « Il te serait dur de regimber contre les aiguillons. Tout tremblant et stupéfait, il dit : Seigneur, que veux-tu que je fasse ? Alors le Seigneur lui dit... »

Ces mots ne se trouvent que dans l'ancienne version latine (2e siècle), qui les tirait des récits que Paul fit lui-même de cette révélation (22.10 ; 26.14). Le Seigneur avertissait Saul que s'il persistait dans son aveuglement et sa révolte contre lui, contre la vérité, contre sa propre conscience après l'avoir vu et avoir entendu son appel, il ferait l'expérience des bœufs indociles que le bouvier pique de son aiguillon jusqu'à ce qu'ils reviennent dans le bon chemin. Plus la résistance spirituelle se prolonge, plus elle endurcit le cœur et se termine par la soumission forcée et par la ruine définitive, à l'image du Pharaon de l'Exode.

L'ordre Lève-toi ! donné à Saul (v. 6) puis à Ananias (v.11) a un sens physique aussi bien que moral : c'est l'attitude de l'action, du courage dans l'épreuve, et aussi de la prière chez les Juifs. Saul est invité à sortir de la prostration où l'a jeté sa vision, et à marcher à nouveau sous les directives du Seigneur. La vision étant destinée à Saul, les compagnons de route n'en perçoivent pas tous les détails. Ils entendent un son, sans comprendre les paroles, ils voient une lumière sans distinguer sa source (22.9).

La cécité de Saul fut causée par l'éblouissement de la lumière. D'aveugle spirituel, Saul devient aveugle physique, peut-être pour l'aider à comprendre combien profonde était son obscurité intérieure ! Isolé du monde extérieur, contraint de dépendre des autres, concentré en lui-même, il eut trois jours pour faire son examen intérieur, et naître à une vie nouvelle.

Le jeûne (v. 9) et la prière (v.11) lui permirent de se concentrer sur cette vision, sur l'appel de Dieu à témoigner de lui  autrement, sur son examen de conscience : il découvrit son incapacité à faire par lui-même le bien qu'il désirait, et la nécessité du pardon que lui offrait Jésus pour son salut (Romains 7.14-25).

B- Ananias (v. 10-15)

Ce disciple fut appelé par le Seigneur à achever l’œuvre de conversion de Saul et à lui rendre la vue. Son nom est déjà un message de Dieu pour Saul: L’Éternel m'a fait grâce. En réponse à la prière de repentance et de soumission de Saul, le Seigneur lui donne la vision du frère qui l'aidera. Les objections d'Ananias sont bien naturelles : elles n'expriment ni refus d'obéir, ni incrédulité, mais la confiance qui règne entre le Seigneur et Ananias, qui lui expose librement ses doutes et ses craintes.

  1. 13: ceux qui t'appartiennent (BAC), traduction du mot tes saints employé pour la première fois dans le Nouveau Testament (v. 32,41 ; 26.10), c'est-à-dire des hommes mis à part pour Dieu, consacrés à son service, appelés à se laisser transformer (sanctifiés) par son Esprit.
  2. 15 : Pour convaincre Ananias, Dieu lui révèle la vocation de Saul, d'annoncer Jésus aux nations et à Israël, au milieu des souffrances que provoquera l'ardent amour pour Jésus qu'il manifestera toute sa vie.

C- La guérison de Saul (v. 17-19)

C'est avec amour qu'Ananias s'adresse à Saul, car l'ancien persécuteur est devenu un frère ! L'imposition des mains était aussi un signe d'affection propre à redonner confiance par un contact physique à cet aveugle qui l'entendait sans le voir.

Ensuite, Ananias exposa le but de sa venue : rendre la vue et permettre à l'Esprit de remplir Saul, soit au moment de l'imposition des mains et de la guérison, soit au baptême.

La soudaineté de la guérison est marquée par le aussitôt ou à l'instant qui débute la phrase, et par l'expression des écailles lui tombèrent des yeux. On peut s'arrêter sur le sens symbolique plutôt que sur le sens physique. Toutes ses barrières intérieures, toutes ses raisons de s'enorgueillir, toutes ses fausses protections qu'il s'était établies, et qui l'enfermaient dans l'obscurité et la mort spirituelles, tombèrent définitivement à cette nouvelle naissance à la vie avec Christ (Philippiens 3.7-9).

Le futur apôtre fut baptisé par un simple fidèle, pour n'avoir pas à dépendre d'un autre apôtre, mais de Dieu seul agissant dans et par n'importe lequel des membres du corps de Christ qu'est l’Église.

La conversion de Saul a eu des conséquences énormes pour l'Église, elle constitue une preuve que Jésus est ressuscité, qu'il a la puissance d'attirer les hommes à lui malgré leur résistance, qu'il intervient personnellement dans la vie de ceux qui désirent le servir, pour les diriger, encourager, corriger et bénir.

Saul parlera de cette intervention en l'assimilant aux apparitions du Seigneur aux disciples après sa résurrection. Il distinguera nettement cette révélation des autres visions dont il bénéficiera plus tard (18.9 ; 22.17-18). Ce ne fut pas une crise intérieure psychologique et morale, mais réellement une manifestation de Christ qui bouleversa sa vie.

Il est évident qu'il ne faut pas tirer de ce récit une norme de la conversion. Pour arrêter Saul, cette vision puissante était nécessaire, pour d'autres le Saint-Esprit agit en eux inconsciemment et peu à peu pour les amener à la repentance. Il sait ce qui convient à chacun de ceux qui cherchent à servir Dieu de tout leur cœur.

 

D- Les débuts difficiles de Saul chrétien (9.19-31)

Entre le verset 19 il fut quelques jours à Damas et le verset 23 où Luc indique un certain nombre de jours, il semble qu'il y ait une contradiction. Si on se réfère au récit de l'apôtre (Galates 1.15-17) sur ce qui suivit sa conversion, il faut admettre que Luc a télescopé les deux séjours de Saul à Damas en trois ans, avant et après son séjour en Arabie qu'il oublie carrément.

Après sa conversion, Saul a besoin de recueillement, de prière, de dialogue et de communion avec Dieu pour affermir sa foi, recevoir de nouvelles lumières, méditer les Écritures, et augmenter sa connaissance et sa compréhension du plan du salut de Dieu. Il passe environ deux ans en Arabie,( Le terme «Arabie» s’appliquait alors à toute la péninsule arabique, mais le noyau en était le royaume des Nabathéens, avec sa capitale Petra, véritable nid d’aigle dans le désert, qui contrôlait  la route des caravanes, à l’Est et au sud du Jourdain et de la Mer Morte) avant de retourner prêcher à Damas, comme le raconte Luc au verset 20. Il prêcha environ un an avec une telle puissance de conviction qu'il fut à son tour persécuté par les Juifs. Ceux qu'il avait convertis s'emploient à le sauver, en lui permettant de fuir (v. 25).

A Jérusalem où il fit son premier voyage trois ans après sa conversion, Saul se heurte à la méfiance naturelle des chrétiens qui n'avaient pas oublié ses persécutions. Barnabas, que nous avons déjà vu comme un homme sage et encourageant (4.36) prend alors sa défense et l'introduit auprès des apôtres, c'est-à-dire Pierre, puis Jacques le frère de Jésus, qui eut très tôt une place prépondérante dans l'Église (12.13 ; 15.13).

Il ne faut pas le confondre avec l'apôtre Jacques, frère de Jean et fils de Zébédée, qui fut décapité (12.2). Saul ne resta alors que quinze jours à Jérusalem (Galates 1.18-19), où après avoir été reconnu par l'Église comme l'un des leurs, il prêche avec hardiesse et circule librement, à la fureur de ses anciens compagnons juifs qui nourrissent des projets meurtriers contre lui. Dans une vision, le Seigneur lui apparut dans le temple (Actes 22.17-18, et lui enjoignit de partir de Jérusalem, parce que son témoignage n'y serait pas reçu. Paul objecta que les Juifs de Jérusalem savaient bien son passé de persécuteur et ne pouvaient douter de sa conversion qui devrait les disposer à recevoir son témoignage. Saul aime tellement son peuple qu'il aimerait travailler à sa conversion ! Il mettra encore tout son amour à cette tâche, à Tarse en Cilicie, son pays natal où il se réfugie (Actes 9.30).

Il aura du mal à suivre l'ordre du Seigneur d'aller vers les non-juifs. Il faudra attendre son premier voyage missionnaire ! Quelle vie transformée par l'Esprit après sa repentance !

Saul converti, les persécuteurs ont perdu leur chef et l'Église peut vivre en paix. Ainsi à l'intérieur elle s'édifie, affermit sa foi, grandit en qualité, et à l'extérieur elle témoigne et grandit en quantité, sous le double effet de l'action de l'Esprit. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Comment le Seigneur s’est-il révélé à moi comme Sauveur ? Par quel chemin suis-je venu à me convertir ?
  • Quels changements dans ma vie a provoqué ma conversion ?
  • Dans quel état d’esprit est-ce que j’accueille un nouveau converti ? (méfiance, confiance, jugement, joie, fraternité, distance, prudence ?)
  • Comment puis-je aider un nouveau converti à marcher selon le Christ ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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20/07/2018

Etude n°4 : les premiers leaders, extraits d’Actes 6, 7, 8 (28 07 18)

Étude n°4 : les premiers leaders, extraits d’Actes 6, 7, 8 (28 07 18)

« La parole de Dieu se répandait, le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi » Ac 6.7

Les textes et leurs commentaires étant bien fournis, nous vous invitons à les lire en entier, et à choisir l’extrait que vous préférez, pour le développer dans votre groupe de partage de la Bible.

Actes 6.1-8 : choix des diacres

Contexte

Devant le succès de la prédication des apôtres, le sanhédrin des Juifs essaie d’intimider Pierre et Jean. Ceux-ci refusent de se taire. L’un des Pharisiens, Gamaliel, apaise la fureur du sanhédrin, en mettant en garde ses collègues contre toute tentative de s’opposer à la volonté de Dieu (5.38-39). Relâchés après avoir été battus, les apôtres poursuivent leur prédication de la Bonne Nouvelle du Christ.

Observons le Texte

V 1 : Quel problème de relations intercommunautaires et d’organisation apparut dans l’Eglise de Jérusalem

V 2-4 : Quelle proposition les apôtres firent-ils pour régler le problème ?

V 5-6 : Election et consécration de sept diacres : quelles qualités devaient posséder les candidats au service des tables ? Par quel processus sont-ils choisis ?diacres, fresque 15è Vatican.jpg

V 8 : Quel résultat eut cette élection pour la vie de l’Eglise ? (Fresque 15ès, Vatican : Ministère des 7 diacres)

Comprenons

          Après les premières persécutions, les grandes délivrances et les grands progrès de l'Eglise, apparurent des défauts d'organisation. Tout groupe, lorsqu'il devient nombreux, doit s'organiser pour fonctionner au mieux. La première Eglise a vu le nombre des croyants augmenter rapidement et les problèmes d'administration sont apparus. Il fallait définir les tâches de chacun, pour qu'il n'y ait pas de doublet et que la mission d’évangélisation se poursuive.

De plus, les croyants étaient d'origines juives diverses : les uns étaient de Palestine et parlaient l'araméen, proche de l'hébreu, on les appelait « les Hébreux », ou « les Juifs » depuis la déportation à Babylone ; les autres venaient des pays de la Méditerranée, où l'on parlait le grec, on les appelait donc « les Grecs » ou les « Hellènes ».

Cette distinction maintenue dans l'Église a commencé à créer des problèmes, car les Hébreux avaient tendance à se croire supérieurs, et les Grecs se sentaient négligés. Comment l'Église allait-elle gérer ces problèmes ?

Les veuves, à cette époque dépendaient entièrement de la charité de leurs familles, puisqu'elles ne travaillaient pas pour gagner leur vie. Pour les veuves converties au Christ, et souvent abandonnées par leurs proches à cause de leur foi, ou pour les veuves sans famille, l'Église prenait en charge leur subsistance.

Nulle part dans son livre, Luc n'appelle les sept hommes choisis pour le service des tables, des diacres (du mot diakonia : le service, 21.8). Par recoupement avec ce que demande Paul aux diacres (1 Ti 3.8-13) et ce que nous retrouvons chez ces sept hommes, nous les appelons diacres = serviteurs. Tandis que les apôtres se réservaient le service exclusif de la prédication de la Parole (6.2,4), ces sept hommes se virent confier les tâches matérielles d'organisation des secours. Il n'y a pas de hiérarchie dans les services, tous servent Christ chacun avec ses dons, pour le bien-être de la communauté. D’ailleurs, aux tâches matérielles, bien vite les sept hommes ajoutèrent l'évangélisation comme le montrent les exemples d'Étienne et de Philippe (ch 6-8)

La façon dont fut mené ce premier acte public d'organisation interne de l'Église est importante :

1- Les apôtres proposent à l'assemblée de choisir sept hommes en son sein : ils n'imposent pas leur choix, ils se contentent d'expliquer la nécessité du choix : les apôtres ne doivent pas se disperser ni se laisser distraire de leur mission qui reste la prédication et la prière. Ils indiquent les qualités requises de ces sept hommes : bonne réputation, plénitude de l'Esprit, sagesse.

2- L'assemblée accepte la proposition des apôtres (v 5a).

3- L'assemblée tout entière choisit les sept hommes. L'Église s'organise démocratiquement, sous l'autorité des apôtres, et choisit elle-même des hommes mis à part pour des ministères particuliers, selon ce qu'exige son bon fonctionnement, après avoir reconnu en eux l'Esprit et le don de service (v 5b).

4- L'assemblée présente les 7 hommes aux apôtres (v 6a).

5- Les apôtres prient pour les élus (v 6b).

6- Ils les consacrent à leur tâche par l'imposition des mains (v 6c). Cette consécration est la reconnaissance publique du don de service accordé par l'Esprit  à ces hommes, et elle engage I' Église et les sept hommes à se soutenir mutuellement dans ce ministère.

L'augmentation numérique de l'Église et en particulier la conversion de plusieurs prêtres juifs   (v 7), semblent liées à l'harmonie, à la paix qui régnèrent dans l'Église à la suite de la consécration de ces sept hommes, et au zèle rempli d'amour que tous déployaient pour propager l'Évangile, qu'ils soient apôtres, diacres ou simples membres.

Actes 7.51-8.2 : Etienne

Observons

6.8-15 : Quelles sont les circonstances qui ont amené à l’arrestation d’Etienne ? Quels sentiments animaient ses accusateurs ? De quoi l’accusait-on ? Quelle grâce fut accordée à Etienne ?

7.1-50 : Quels exemples bibliques Etienne rappelle-t-il à ses frères juifs ? Pourquoi ?

7.51-54 : Comment conclut-il ce long discours ? Qu’est-ce qui a pu provoquer le changement de ton chez Etienne, et l’animosité de ses détracteurs ?

7.55-59 : Quelle attitude garda Etienne dans son supplice ? Pourquoi ? Comment est présenté Saul de Tarse ?

Comprenons

Étienne est le premier des sept élus à être distingué, non seulement pour ce service des tables, mais aussi pour les effets de sa prédication de l'Évangile, grâce à la plénitude de l'Esprit et des dons qu'il avait reçus pour son ministère : puissance de guérison, miracles, fermeté dans la foi, connaissance des Ecritures. Son histoire plus développée que celle des autres diacres, demeure un exemple pour les évangélisateurs de tous les siècles.

Les dons qu'il avait reçus sous l'effet de la plénitude de l'Esprit, attirèrent sur lui l'attention et la jalousie de Juifs hellénistiques, venus de l'étranger, imprégnés des idées philosophiques des Grecs qui les disposaient à discuter le message d'Étienne. Parmi les Juifs venus de Cilicie devait se trouver Saul de Tarse, qui fut témoin de sa lapidation.

 

Selon la promesse de Jésus (Luc 21.15), l'Esprit inspira les paroles d'Étienne (Actes 6.10), au point de réduire au silence ses adversaires, qui eurent alors recours aux fausses accusations et à la violence (11-12).

Jusqu'ici seuls les Sadducéens s'opposaient aux chrétiens à cause de leur message sur la résurrection. Maintenant les anciens et les maîtres de la loi, pour la plupart Pharisiens, attachés au temple, se laissent émouvoir, ainsi que le peuple qui se soulève en émeute et traîne Étienne devant le sanhédrin.

Le faux témoignage contre Étienne reprend les accusations portées, trois ans et demi auparavant, contre Jésus. Tout n'y est pas mensonger, mais il reprend les paroles d'Étienne en les interprétant à la lettre, et en ignorant leur sens symbolique et prophétique. Étienne, comme Jésus, pouvait avoir donné un sens spirituel, qui apparaissait tout nouveau, aux coutumes et aux lois de Moise, il pouvait avoir parlé de la destruction du temple, pour désigner la mort de Jésus, ou même la fin de l'ancienne alliance. Les Pharisiens et le peuple, s'attachant à la lettre de l'expression, y ont vu des blasphèmes contre Dieu et son temple de Jérusalem.

La présence de l'Esprit qui emplissait Étienne et l'inspirait, devint visible même aux yeux de ses adversaires, si grandes étaient la joie et l'assurance qu'elle lui procurait (v 15).

 Le discours d'Étienne (Actes 7.1-53)

Le but d'Étienne dans son long discours sur l'histoire du peuple juif était double :

1- Se justifier de l'accusation de blasphème contre Dieu et de mépris pour la loi et le temple,

2- Retourner cette accusation contre ses adversaires en leur faisant sentir qu'ils étaient rebelles à Dieu et à son plan de salut en Jésus-Christ.

Pour cela, il s'efface lui-même et ne parle que de faits vénérés par les auditeurs, avec une telle foi et une telle adoration de Dieu que ses adversaires peuvent saisir le mensonge de leurs accusations de blasphème.

En même temps il prépare ses auditeurs à recevoir ses idées nouvelles :

1- Les exemples de révélations faites à Abraham et ses descendants insinuent que la présence de Dieu n'est pas liée au sanctuaire de Jérusalem.

2- L'érection du temple même est provisoire puisque Dieu n'habite pas dans des constructions humaines (v 48).

3- L'histoire du peuple n'est qu'une succession d'ingratitudes et de rebellions contre Dieu, comme ils viennent de l'imiter en mettant à mort le Messie (v 51-53).

L'irritation de ses auditeurs ne permit pas à Étienne de terminer son discours en montrant que comme Joseph trahi par ses frères, comme Moise repoussé par son peuple, ou comme les prophètes persécutés, Jésus était devenu l'auteur du salut et le bienfaiteur du peuple s'il se tournait avec foi vers lui.

Le martyre d'Étienne (Actes 7.54-8.1)Lapidation d'Etienne, miniature byzantine 11è s.jpg

Face à cette irritation et cette violence du Conseil, Étienne oppose

1- Le calme, la sérénité et la foi du visionnaire contemplant le Fils de l'Homme à la droite de Dieu = Jésus en tant que Juge (Daniel 7.13-14), partageant l'autorité et la puissance de Dieu. Pour ses auditeurs juifs c'était un avertissement clair, qu'ils estimèrent blasphématoire puisqu'il assimilait Jésus à Dieu.

2- L'esprit de pardon (v 60) et de prière confiante en Jésus, comme Jésus lui-même avait sur la croix pardonné à ses bourreaux et remis son esprit entre les mains de son Père.

Cette attitude d'Étienne et cette prière durent frapper à son insu l'esprit et le cœur du jeune Saul, témoin approbateur du supplice. Étienne fut le premier martyr mis à mort pour son service de Jésus-Christ. Sa mort scella le temps prophétique des 490 ans (70 semaines prophétiques = 70x 7jours-années) accordés aux Juifs, selon la prophétie de Daniel 9.24, pour se repentir et reconnaître leur Messie. Cette mort inaugura le temps des nations où l'Évangile est annoncé aux autres peuples (Romains 11.11).

Le Saint-Esprit accorde ses dons de force, de service, d'assurance dans la foi, pour que tous puissent entendre la Bonne Nouvelle, à des hommes et des femmes disposés à l'écouter et lui obéir même au péril de leur vie.

Étienne reçut aussi la joie de comprendre le plan du salut de Dieu, et la grâce de contempler le Seigneur debout pour le soutenir et l'assurer de la vie éternelle. Cette joie et cette assurance lui permirent de s'endormir dans la paix et l'esprit de pardon.

 

Actes 8.26-40 Philippe et l’EthiopienPhilippe et l'Ethiopien 14ès fresque du Kosovo.jpg

Observons

Le contexte

A la suite de la persécution à Jérusalem, les chrétiens se sont dispersés aux alentours. Philippe a évangélisé la Samarie et baptisé beaucoup de convertis. Les apôtres sont venus leur imposer les mains, et le Saint-Esprit a confirmé cette expansion de l’Eglise en descendant sur les nouveaux baptisés,sauf sur Simon le magicien qui nourrissait des projets personnels lucratifs et valorisants. Philippe et les apôtres sont ensuite rentrés à Jérusalem, en annonçant partout la Bonne Nouvelle sur leur passage.

 

Le texte

Trois parties : 1) v 26-31 : l’Esprit fait se rencontrer Philippe et un ministre Ethiopien

                        2) v 32-35 : Annonce de la Bonne Nouvelle à cet étranger intéressé

                        3) v 36-40 : Action de l’Esprit sur l’Éthiopien et sur Philippe.

Le mouvement du texte

1)        a-        Départ de Philippe dans le désert, sur l’ordre d’un ange

            b-        Arrivée de l’Éthiopien lisant Ésaïe

            c-         Ordre de l’Esprit

            b’-       Rencontre des deux hommes au sujet d’Ésaïe

            a’-       Invitation à monter dans le char pour expliquer le texte

2) Lecture et explication du texte d’Ésaïe, bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ

3)        a-        Arrivée à un point d’eau, demande de baptême

            b-        Profession de foi et arrêt du char

            c-         Descente dans l’eau

            d-        Baptême

            c’-        Remontée hors de l’eau

            b’-       Enlèvement par l’Esprit de Philippe

            a’         Poursuite de leur chemin respectif par les deux hommes.

L’explication de la Parole par Philippe est provoquée par l’Esprit et aboutit à l’engagement de l’Éthiopien.

Comprenons

Le contexte Actes 8.5-25: Philippe à Samarie

Le meurtre d’Étienne par les Juifs a provoqué la dispersion des chrétiens de Jérusalem. C’est le début de l’évangélisation extérieure au peuple juif, en commençant par le pays voisin, la Samarie. Le Seigneur ne laisse pas les disciples s’endormir sur leurs premiers lauriers. Il les pousse à élargir l’espace de leur tente, et allonger leurs cordages (Es 54.2), selon son ordre donné à l’Ascension.

La mort d'Étienne marqua le début d'une persécution violente à Jérusalem contre les chrétiens de la part des responsables religieux juifs dont faisaient partie Saul (8.3). Le reste du peuple semblait plus bienveillant puisque les funérailles d'Étienne se firent publiquement, dans la désolation des hommes pieux, terme qui désigne les Juifs pieux de la ville (2.5; 22.12). 

La dispersion des croyants hors de la ville ne fut pas générale, comme le tous (v. 1) le laisserait penser. C'est une façon hyperbolique pour signifier un très grand nombre. Il restait à Jérusalem encore des croyants que Saul poursuivait (v. 3). Saul après avoir assisté au meurtre d'Étienne, et l'avoir approuvé, devient actif lui-même et ravage l'Église. Il se repentira amèrement de cette période de sa vie !

Les dispersés deviennent autant d'évangélistes qui obéissent à l'ordre de Jésus d'aller partout. Ce que les apôtres ont hésité à faire, puisqu'ils ne sortent pas de Jérusalem, les croyants l'accomplissent par la force des circonstances. La persécution qui frappe l'Église devient l'instrument de la propagation de l'Évangile.

 Les Samaritains

Les Samaritains sont les premiers à accueillir favorablement l'Évangile (v. 5). Plus tard, Luc rattachera les progrès de l'Évangile en Syrie, en Phénicie et à Chypre à la dispersion des Chrétiens de Jérusalem (11. 19). La Parole n'est plus réservée aux seuls Juifs, elle se répand au loin et des guérisons spectaculaires en confirment le message de salut (v. 7-8).

L'ignorance et la confusion religieuses des Samaritains les rendaient très sensibles aux actes spectaculaires et les exposaient à toutes sortes de superstitions comme le démontre l'épisode de Simon le magicien. (8.9-25)

- Les Samaritains crurent en Jésus-Christ sur la parole de Philippe et demandèrent le baptême.

- Simon le magicien crut à ce qu'il voyait de miraculeux et de puissant dans l'action de Philippe (v. 13).

- Le don de l'Esprit n'est pas lié à l'acte humain du baptême (v. 16) : il peut suivre le baptême comme ici et en 19.5, ou le précéder (10.44, 47), ou encore l'accompagner (2.38).

L'Esprit est comme le vent, il souffle où il veut. Il semble qu'ici la disposition de cœur de ces nouveaux croyants, encore entachés de superstition, ait empêché le Saint-Esprit de se manifester puissamment en eux. Ils avaient la conviction intellectuelle de la vérité du message de Christ, mais leur cœur ne s'était pas laissé pleinement convaincre de péché, de justice et de jugement.

L'exemple de Simon le magicien est l'illustration la plus frappante de la confusion qui régnait encore en eux. Ceux qui comprirent leur péché et se repentirent, reçurent le Saint-Esprit pour fortifier leur foi.

- Simon ne manifesta aucun repentir à l'appel de Pierre, mais seulement la peur du châtiment. La tradition rapporte qu'il persévéra dans son inimitié contre le christianisme. Les Actes ne présentent pas sa conversion, qui, si elle avait eu lieu, aurait été un triomphe de l'Évangile sur les forces spirites en lui !

- Les apôtres durent vaincre leurs préjugés contre les Samaritains pour accepter de se rendre en Samarie, puis d'évangéliser eux-mêmes plusieurs villages sur le chemin de retour à Jérusalem (v. 25).

Philippe n'était pas l'apôtre de ce nom, mais l'un des sept hommes nommés pour le service administratif des secours. Après la mort d'Étienne, il fuit de Jérusalem en Samarie, où il annonça avec puissance l'Évangile. Philippe devait être un Juif vivant dans le monde grec, comme son nom grec et son absence de préjugés contre les Samaritains semblent le suggérer. ll n'hésite pas à se rendre là où les Juifs de Palestine se refusaient d’aller!

 

Le texte Actes 8.26-40 Philippe et l’Éthiopien

Philippe rentra sans doute à Jérusalem avec les apôtres Pierre et Jean, puisque l'ange va le conduire sur la route de Jérusalem à Gaza. C'est un ange ou messager de Dieu qui lui indique le chemin qui passe par un pays peu habité et peu cultivé appelé désert. L'obéissance à cet ordre angélique est à relever car elle fait fi des obstacles de la raison : pourquoi partir dans le désert, à l'heure de midi, en pleine chaleur, sur une route non fréquentée ? C’est le Seigneur qui prend l’initiative, par un ange ou l’Esprit, de donner les occasions de témoigner, sans tenir compte de la logique ou du confort : la route de Gaza est déserte, et les villes d’Azot et Césarée sont bien éloignées de Jérusalem ! Mais la prescience divine sait les fruits de ces témoignages humainement insensés.

On peut remarquer aussi les diverses manières de Dieu pour faire connaître sa volonté : ici, comme dans la délivrance de Pierre emprisonné (ch. 12) nous avons aussi un ange, qui donne un ordre sans explication.

Ailleurs nous voyons le Saint-Esprit inspirer directement l'assemblée (13.2), Étienne, Pierre, Paul eurent des visions : celui qui s'attend à Dieu, et qui est en dialogue intérieur avec lui, sait reconnaître la voix de Dieu dans les intuitions ou dans les circonstances, ou dans les rencontres qu'il peut faire. La désignation d'ange peut signifier une simple rencontre avec un messager humain bien que la mention d'ange du Seigneur ne laisse pas de doute sur l'origine surnaturelle du messager en question.

L'eunuque est décrit en détail car sa conversion revêt une valeur symbolique importante, il est le premier converti non juif et étranger à la Palestine. Il transmettra le message chrétien à son pays lointain des les premiers temps de l'Église apostolique. L'Éthiopie était gouvernée par des reines qui portaient le titre de Candace, comme le roi d'Égypte portait le titre de Pharaon. L'eunuque était le ministre des finances de ce pays idolâtre. Il avait dû être amené à la connaissance du vrai Dieu par des Juifs habitant son pays, puisqu'il était venu à Jérusalem pour adorer Dieu (v. 27). Comme eunuque, et étranger, il ne pouvait être admis dans l'assemblée du peuple (Deutéronome 23.1), mais la promesse d'Ésaïe (56.3-5) s'était réalisée pour lui et serait parachevée par sa conversion à Christ.

Il manifeste le désir de s'instruire, de s'édifier en profitant du temps du voyage pour lire les Écritures. L'Esprit le guidait dans cette lecture puisque son attention se portait sur le passage messianique d’Ésaïe 53 qu'on appelle l'Évangile de l'Ancien Testament, parce qu'il prophétise l’œuvre maîtresse du Sauveur : sa mort expiatoire et sa résurrection.

Pour que Philippe ose s'approcher de ce personnage important, il faut une impulsion de l'Esprit (v. 29).

- L’Esprit ne donne aucune explication à Philippe. Il attend de lui ouverture et obéissance aux ordres reçus. La disponibilité de Philippe, et la curiosité de l’Éthiopien permettent à l’Esprit de tout faire concourir au salut de l’eunuque étranger. Les circonstances apparemment fortuites (lecture d’Ésaïe, rencontre dans le désert, longueur du chemin qui permet l’explication, présence d’un point d’eau) sont autant de moyens offerts par l’Esprit pour permettre à cet étranger prosélyte (il venait d’adorer Dieu à Jérusalem) de rencontrer le Seigneur et de s’engager à le suivre, saisissant pour lui la promesse d’Es 56.3-5.

- L’Esprit aurait pu faire comprendre directement à l’Éthiopien la Parole qu’il lisait avec attention et recherche. Il se contente de lui insuffler le désir de comprendre, et de lui inspirer la question primordiale de tout vrai lecteur de la Bible : « De qui s’agit-il ? »

Par sa question d'introduction, Philippe révèle qu'il faut comprendre les Écritures pour les intégrer à sa vie et les recevoir dans son cœur.

Il ne suffit pas de lire et connaître intellectuellement les histoires de la Bible, il faut en saisir l'enseignement spirituel  et moral qu'elles portent, pour que le cœur soit touché et que la vie soit transformée par l'Esprit grâce à l'assurance de l'amour de Dieu, et à l'espérance de la vie éternelle avec Dieu.

L'Éthiopien, dans sa réponse (v. 31), manifeste la difficulté à comprendre seul les Écritures. Il y faut en effet l'action du Saint-Esprit qui parle et agit à travers des serviteurs éclairés, et qui conduit celui qui est assoiffé de comprendre vers la révélation du salut, dans le dialogue et le partage car la foi vient de ce qu'on entend = ce qu'on écoute et ce qu'on comprend, et ce qu'on entend vient de la Parole de Christ (Romains 10.17).

La question de l'eunuque : - De qui parle le texte ? (v. 34), est la plus importante pour la compréhension de la prophétie d'Ésaïe. Elle dénote la curiosité et l'intelligence de l'eunuque. Pour Philippe et tous les chrétiens, la réponse est claire : Christ le Messie attendu a  réalisé tous les détails de cette prophétie, dans sa vie, sa mort et sa résurrection.

L’Esprit envoie à l’Éthiopien un témoin du Christ pour annoncer Jésus. La compréhension des Écritures passe par le partage avec d’autres. La révélation du salut ne peut se faire qu’à travers ceux qui en ont déjà fait l’expérience. Si le témoignage de Philippe a touché l’esprit et le cœur de l’Éthiopien, c’est que Philippe avait personnellement expérimenté la puissance de l’amour de Dieu (v 6-8), et compris la prophétie d’Ésaïe réalisée par la mort et la résurrection de Jésus.

- La citation d’Ésaïe 53, véritable Évangile de l’Ancien Testament, est facilement interprétable au v 32; mais le v 33 est plus obscur, car il vient de la traduction grecque des Septante, citée librement par Luc qui n’avait pas accès au texte hébreu. Le sens du texte d’Ésaïe 53 peut être : « Il a été emporté par l’angoisse du jugement qui condamnait le  péché des hommes qu’il portait comme victime expiatoire ;  mais qui dans sa génération s’en est aperçu ? » Et le sens du texte de Luc peut être : « Dans l’humiliation de sa mort, le jugement du péché qu’il portait pour l’humanité a été ôté, ou encore : la condamnation pesant sur lui et sur l’humanité a été enlevée par sa mort ; qui pourra parler de sa postérité puisque sa vie a été ôtée de la terre ? » Cette dernière question servirait naturellement à Philippe d’introduction à l’annonce de la résurrection du Messie et de la Pentecôte consacrant la postérité du Sauveur.

- La demande de baptême (v 36) suppose que Philippe avait parlé du royaume de Dieu dans lequel on entre par le baptême, appropriation personnelle et symbolique de la mort et de la résurrection de Jésus. Le verset 37 est entre crochets parce qu'il ne se trouve pas dans les manuscrits les plus anciens. Il aurait été rajouté pour rappeler la condition essentielle du baptême évangélique : la profession de foi personnelle en Jésus-Christ, Fils de Dieu. L'Église a adopté très tôt cette coutume de faire précéder le baptême par une profession de foi simple et claire du catéchumène. Aucun des baptêmes racontés dans les Actes n'a été conditionné à autre chose que la foi proclamée en Jésus le Sauveur. Le changement de conduite suit généralement le baptême car il est l’œuvre de l'Esprit reçu à ce moment dans sa plénitude par le cœur qui se donne à Dieu.

Le baptême, résultat du témoignage de Philippe, répond d’après ce texte à trois conditions : un enseignement de la Parole, une acceptation par la foi de l’œuvre de salut de Christ, une profession de foi claire et publique qui est un engagement pour le Seigneur.

- La présence du Saint-Esprit dans l’eunuque baptisé se décèle à la joie qui l’habite malgré la séparation soudaine d’avec Philippe. Le cœur qui s’est donné à Christ et a été purifié par lui, est rempli de joie, de paix et d’espérance pour continuer sa route quelques soient les circonstances, prêt à témoigner à son tour de l’amour de Dieu;

- L'enlèvement

Tandis que l'eunuque retourne en Éthiopie où l'attend une œuvre d'évangélisation très importante d'où sortira une Église chrétienne qui subsiste encore à nos jours,  L’Esprit continue à pousser Philippe toujours plus loin. L’enlèvement dont il est question, n’est sans doute pas un déplacement par lévitation (ce serait un miracle spectaculaire gratuit). Simplement Philippe, rempli de joie et de reconnaissance pour la conversion de l’Éthiopien, poursuit sa route, poussé par l’Esprit, sans se rendre compte ni de la longueur ni de la direction du chemin. Il ne reprend conscience du monde extérieur qu’au milieu de la ville d’Azot, et il saisit aussitôt les occasions d’annoncer la Bonne Nouvelle à tous ceux qu’il rencontre, accomplissant ainsi le dernier ordre du Seigneur (Mt 28.19-20)

Le texte met l'accent ainsi sur la direction de l'Esprit sur des hommes prêts à obéir à ses instructions, pour que tous connaissent le Sauveur.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- L’esprit de service m’anime-t-il dans mon église, que je sois ancien, diacre ou simple membre ? Comment puis-je le mettre en œuvre pour le bien-être de la communauté, sans attendre une consécration officielle ?

- Comme Étienne et Philippe, suis-je disponible à l’Esprit pour saisir chaque occasion dangereuse ou pas pour moi, d’annoncer la Bonne Nouvelle du salut offert à tous en Jésus-Christ ?

- Comme l’Éthiopien ai-je le désir de lire et comprendre la Parole de Dieu ?

- Suis-je capable d’expliquer à mon voisin les textes bibliques sur lesquels repose ma foi ? Si oui, pourquoi ne pas utiliser cette capacité si l’occasion m’en est donnée, par exemple dans un groupe de foyer ? Sinon, comment acquérir cette capacité pour être un témoin fidèle ?

- Ai-je fait l’expérience personnelle de la puissance de l’amour de Dieu ? Suis-je prêt à en témoigner ? Comment ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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