Sommaire du 1 trimestre 2026, Christ dans Philippiens et Colossiens

Sommaire du 1 trimestre 2026, Christ dans Philippiens et Colossiens

 

Etude n°1 Persécuté mais pas abandonné Phil 1.12-14 et 2 Cor 4.7-18 (03 01 26)

Etude n°2  Motifs de reconnaissance et de prières Phil 1.1-11 (10 01 26)

Etude n°3 Vie et mort, Phil 1.19-30 (17 01 26)

Etude n°5 Brillants comme des flambeaux dans le monde Phil 2.12-18(30) (31  01 26)

Etude n°4 Unité dans l’humilité Phil 2.1-8 (24 01 26)

Etude n°6 Confiance en Christ seul Phil 3.1-14 (07 02 26)

Etude n°7  Une citoyenneté céleste Phil 3.15–4.9 (14 02 26).

Étude n°8 La prééminence de Christ Colossiens 1.12-20 (21 02 26)

Etude n°9  Réconciliation et Espérance Col 1.21-29 (28 02 26)

Etude n°10 Complet en Christ Col 2.6-15 (07 03 26)

Etude n°11 Vivre avec Christ Col 3.1-17  (14 03 26)

Etude n°12 Vivre avec tout un chacun Col. 3.18–4.6 (21 03 2026)

Etude n°13 Se tenir dans toute la volonté de Dieu, Col. 4.7–18 ; 2 Pie 3.10–14 (28 03 26)

Étude n°13 Choisissez aujourd’hui ! Josué 24 (27 12 25)

Étude n°13 Choisissez aujourd’hui ! Josué 24 (27 12 25)

« Choisissez dès aujourd’hui qui vous voulez servir…Moi et ma maison nous servirons l’Éternel ! » Jos 24.15

Observons

- Quel est le plan du chapitre 24 ?

v 1-2 : Convocation de l'assemblée générale d'Israël à Sichem

v 2a : Présentation de l'auteur du discours : l’Éternel Dieu d'Israël

v 2b-13 : Rappel des Bénédictions passées : appel d'Abraham (2-3), naissance d'Isaac (3), descente en Égypte (4), plaies d’Égypte (5), sortie d' Égypte (6), passage de la Mer Rouge et séjour dans le désert (7), victoire sur les Amoréens (8), Balak et Balaam (9-10), passage du Jourdain (11a), conquête de Canaan (11-12), installation dans un pays d'abondance (13).

v 14-15 : Appel à choisir l’Éternel

v 16-24 : Engagements du peuple : enthousiasme devant les bontés de l’Éternel (16-18). Méfiance de Josué (19-20) engagement réfléchi du peuple (21-23) 

v 25 :   Renouvellement de l'alliance

v 26-28 : Témoin de l'alliance et renvoi de l'assemblée

v 29-33 : Mort de Josué

Le chapitre est construit en chiasme autour des versets centraux 14, 15, qui présentent l'appel à choisir l’Éternel. 

- Quelle est la conclusion du chapitre et du livre ?

v 31 Israël servit l’Éternel pendant toute la vie de Josué, et des anciens qui lui survécurent et qui connaissaient tout ce que l’Éternel avait fait en faveur d'Israël.

Au centre de chacun des deux derniers chapitres (23-24) se trouve l'appel à s'attacher à l’Éternel et à choisir de servir l’Éternel. Chaque fois cet appel est préparé par la rétrospective des bienfaits de Dieu, et suivi par l'exhortation à la fidélité.

Comprenons

Le chapitre 24 est dans sa première partie une répétition devant tout Israël, de ce que Josué avait dit aux chefs de tribus. On y retrouve le même schéma de discours et le même appel à servir l’Éternel, après un rappel de ses bénédictions passées. Nous répèterons donc certains de nos commentaires.

Sichem semble avoir été désignée pour ce genre de cérémonie de rappel des bénédictions et des malédictions, selon l'ordre de Moïse (Dt 11.29). L'assemblée, placée entre les monts Ebal et Garizim, devait se tourner soit vers l'un, soit vers l'autre, pour entendre les malédictions et les bénédictions. Ainsi concrètement, par ce mouvement à 180°, elle comprenait qu'il n'y avait pas de moyen terme, et qu'il fallait choisir la voie que l'on voulait suivre. L'assemblée du ch 24 se réunit devant Dieu (v 1): l'arche a-t-elle été déplacée de Silo pour l'occasion, ou est-ce seulement une indication de l'état de recueillement du cœur de chacun des participants ?

Dans le premier discours (ch 23) aucune réponse à l’appel de Dieu n’est demandée, alors que dans la seconde assemblée (ch 24), Josué parle en prophète, au nom de l’Éternel (v 2), et demande un engagement au peuple. Celui-ci donne sa réponse de servir l’Éternel, malgré les doutes et avertissements de Josué (v19-20 ; 22-23) et renouvelle son alliance avec Dieu (25-28) marquée par une pierre –témoin (26-27).

Les deux discours ont le même objectif : affermir Israël dans la fidélité à l’Éternel. Comme Moïse lors de ses adieux (Dt 29-30), Josué rappelle que cette fidélité à l’Éternel découle de l'amour fidèle de Dieu pour son peuple (23.3,9,14 ; 24.2-13) : c'est lui qui a combattu pour Israël (24.12). Nous avons là une indication d'un des moyens naturels, les frelons, utilisés par Dieu pour mettre en fuite une armée ! (voir Ex 23.28 ; Dt 7.20). Le peuple ne peut pas s’enorgueillir de la  conquête du pays et de sa possession, qui  ne sont pas le fruit des armes et de ses efforts, mais celui de la grâce de Dieu (v12-13)  Si Dieu a manifesté tant de sollicitude envers Israël, comment n'en être pas touché et ne pas le servir de tout son cœur en écartant toute idolâtrie (v 14)?

L'appel à la fidélité, au centre du discours (24.14-15), est dans la même veine que celui de Moïse dans Dt 30.15-20. C'est l'appel de Dieu à son peuple de tous les temps, à travers toute la Bible. Cet appel est toujours lancé après avoir fait constater les bontés de Dieu : Dieu est amour et demande que l'on réponde à son amour par un amour qui se manifeste concrètement dans l'obéissance et la consécration à son service, sans atermoiements ni procrastination : c’est aujourd’hui le temps de s’engager pour Dieu (Héb 3.7-8, 15 ;  4.7).

Josué affirme son propre choix, en exemple pour le peuple qu'il veut entrainer à l'imiter (v15). La réponse est trop enthousiaste au goût de Josué qui connaît la fragilité des engagements pris sous le coup de l'émotion. C'est pourquoi, pour faire prendre conscience du sérieux de cet engagement, il rappelle (v19) : - l'incapacité naturelle de l'homme à obéir à Dieu,  - la sainteté de Dieu, - l'amour exclusif de Dieu (= sa jalousie), - la justice de Dieu qui ne peut fermer les yeux sur le péché cultivé (=idolâtrie v20)).

Pour s'engager, il faut donc ne compter que sur son amour qui donnera les forces de tenir son engagement et pardonnera les faiblesses de celui qui les reconnaît. Promettre de servir Dieu implique la conscience claire sur sa situation de dépendance totale : sans Dieu, on ne peut rien faire (Jean 15.5).

Le peuple répète, solennellement par trois fois, sa volonté de servir Dieu (24.18, 21, 24). Comme Josué le lui dit, ce sont eux qui ont choisi l’Éternel, leur choix est personnel, responsable, réfléchi. Personne ne l'a fait à leur place, ils en assumeront donc toutes les conséquences.

Comme Moïse l'a fait à la fin de son ministère (Dt 29.12), Josué renouvelle l'alliance  de Dieu avec le peuple (24.25), en “donnant des lois et des ordonnances ”. Comme l'auteur ne les a pas consignées dans le récit qu'il a fait de cette cérémonie, “dans le livre de la loi de Dieu ”, c'est à dire dans ce livre de “Josué ” qui fait suite au Pentateuque, on peut penser que ces lois et ordonnances n'étaient autres que celles de Dieu données à Moïse au Sinaï, et relues solennellement à chaque renouvellement de l'alliance.

Ce verset (24.26) nous indique combien Israël considérait comme un tout, appelé « la Loi, la Parole de Dieu », ces textes inspirés par l'Esprit aux grands conducteurs du peuple, Moïse, Josué, puis Samuel  (1S 10.25 = 1S 8.11-18).

Le monument érigé par Josué, à l’exemple de l’autel en Cisjordanie érigé par les tribus Transjordaniennes (22.26-27) et les douze pierres de Guilgal (4.20-21), servira de témoin de cet engagement, le rappellera concrètement à la mémoire des hommes qui se sont engagés, et les incitera à ne pas faillir à leur promesse, en se confiant en l’Éternel.

Josué est enterré près de sa ville. La Bible en grec des Septante donne une indication intéressante sur sa sépulture, ajoutée au  verset 30 : on y aurait enterré, avec Josué, les couteaux de silex qui avaient servi à la circoncision du peuple à Guilgal, après le passage du Jourdain (ch 5). Grâce à ce détail, on pense avoir retrouvé le tombeau de Josué, dans la région de Dibnéh (= Thimnath) en 1870. Une des huit sépultures qui s'y trouvent, est constituée d'un vestibule taillé dans le rocher, et soutenu de quatre piliers. Dans ses parois ont été creusés quatorze emplacements pour des cercueils. Au fond du vestibule, il y a une chambre sépulcrale pour le corps du chef de famille. Or dans cette chambre et dans le vestibule, a été retrouvée une grande quantité de couteaux de silex, semblables à ceux qu'on a aussi retrouvés à Guilgal.

Joseph fut aussi enterré en Ephraïm, à Sichem, dans le champ acheté jadis par Jacob (Gn 33.19), sûrement dès la première assemblée de Sichem (8.30). Avec le tombeau d'Eléazar le sacrificateur (v 33), les tribus du Nord avaient leurs "lieux saints" ou lieux de mémoire, comme les tribus du Sud avaient les leurs, avec le tombeau des patriarches dans le champ de Macpéla à Hébron, et le tombeau de Rachel sur la route de Bethléem (Gn 25.10 ; 35.19-20).

Josué mourut sans désigner de successeur, mais son exemple fut si puissant qu'il entraina la fidélité du peuple jusqu'à l'extinction de toute la génération de ceux qui avaient vécu la conquête de Canaan (Jug 2.10). Dès la disparition des témoins directs, l'enseignement ne se fit plus, et le peuple livré à lui-même, retomba dans l'idolâtrie, dont il avait toujours du mal à se séparer (Jug 2.11), comme on le verra aussi à la fin du premier siècle : Après la mort de Jean le dernier témoin oculaire de Jésus, les hérésies se sont développées dans l'Eglise, par manque de connnaissance de la Parole de Dieu. 

Lecture spirituelle

Le texte nous enseigne comme au ch 23 :

- la nécessité

- de rappeler les interventions de Dieu, ses bénédictions,

- de placer chacun devant un choix personnel et responsable (personne ne peut choisir Dieu à la place d'un autre)

- de marquer une alliance avec Dieu par un témoin-souvenir,

- d'enseigner clairement les conséquences du choix.

- la valeur de l'exemple du ou des responsables.

- la seule condition pour être fidèle à Dieu : croire en lui, s'attacher à lui, l'aimer de toutes ses forces, son âme et son cœur.

- l'implication de l'attachement à Dieu : l'éloignement du mal et des idoles (2Co 6.17 ; Col 3.5) Cette démarche de séparation n'est jamais un but en soi, mais elle découle de l'attachement à Dieu. Quand on aime Dieu, on ne prend plus goût à cultiver ou fréquenter ce qui en éloigne.

Le renouvellement de l'alliance par Josué est révélateur d'une tendance bien humaine : la solennité de la cérémonie, l'émotion suscitée par le rappel des bienfaits de Dieu, l'engagement personnel de Josué, et le choix proposé ont soulevé le peuple d'enthousiasme. Mais Josué reste méfiant sur cet élan émotionnel. Il amène le peuple à prendre conscience de son incapacité à obéir, afin que son engagement ne soit pas dû à la présomption, mais à “ la demande d'une bonne conscience ” à l’Éternel (1Pi 3.21). Soyons prudents et ne jouons pas trop sur les émotions et les sentiments pour obtenir des décisions pour Dieu. L'élan affectif est indispensable à tout engagement, mais il doit s'accompagner d'humilité et de foi dans la grâce de Dieu qui supplée à nos défaillances.

Notre mémoire étant trop souvent courte, nous avons besoin de mémorial, de témoin-souvenir, qui nous rappelle les termes de l'alliance. Quel meilleur mémorial avons-nous personnellement et en Église, que la Bible, Parole de Dieu, dans laquelle sont écrites toutes les étapes du salut offert en Jésus-Christ ? Concrètement aussi, sainte-cène et baptême sont des mémorials de l'œuvre de Jésus pour nous !

Par contre les lieux de sépultures de nos pionniers, les villes ou terres que l'on dits "saintes" parce qu'elles ont vu Jésus, ne peuvent en aucun cas être objets de vénération et de culte, pour qui croit au repos des morts dans l'inconscience et dans l'attente de la résurrection et de la nouvelle création. Tout au plus ces lieux peuvent-ils aider à la compréhension des Écritures, et servir à l'enseignement des générations suivantes.

Lecture messianique

Jésus, comme Josué l'a fait auprès des chefs et du peuple avant de mourir, a donné ses enseignements et ses recommandations à ses disciples. Comme lui, il a révélé tout l'amour du Père qui “ a combattu ” pour nous (23.3,10 ; Jn 14.10b), il a rappelé tous les bienfaits que l’Éternel a accordés (23.10), il a répété ses promesses (23.5 ; Jn14.12,16-23,27),

il a recommandé la fidélité (23.8,11 ; Le renouvellement de l'alliance par Josué est révélateur d'une tendance bien humaine : la solennité de la cérémonie, l'émotion suscitée par le rappel des bienfaits de Dieu, l'engagement personnel de Josué, et le choix proposé ont soulevé le peuple d'enthousiasme. Mais Josué reste méfiant sur cet élan émotionnel. Il amène le peuple à prendre conscience de son incapacité à obéir, afin que son engagement ne soit pas dû à la présomption, mais à “ la demande d'une bonne conscience ” à l’Éternel (1Pi 3.21). Soyons prudents et ne jouons pas trop sur les émotions et les sentiments pour obtenir des décisions pour Dieu. L'élan affectif est indispensable à tout engagement, mais il doit s'accompagner d'humilité et de foi dans la grâce de Dieu qui supplée à nos défaillances.

Lecture eschatologique

Lorsque Jésus reviendra, il pourra nous dire comme Josué (23.14) :

“ Reconnaissez de tout votre cœur et de toute votre âme, qu'aucune des bonnes paroles prononcées sur vous par l’Éternel votre Dieu, n'est restée sans effet. Toutes se sont accomplies pour vous, aucune n'est restée sans effet. ”

Il pourra nous introduire dans un pays que nous n'aurons pas cultivé, dont les vignes et les oliviers que nous n'aurons pas plantés, nous serviront de nourriture (24.13 ; Ap 22.2).

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Pour quelles bénédictions dans ma vie puis-je louer le Seigneur ?

- Ai-je pris conscience que mes efforts de sainteté ou pureté sont vains, s'ils ne sont pas le fruit de ma reconnaissance envers Dieu pour l'offre gratuite de son amour et son salut ?

- Comment “ veiller sur mon âme attentivement ” pour aimer Dieu et les autres ? (23.11)

- Qui ai-je choisi de servir : le Dieu Vivant, une idéologie, une morale, une communauté, un système religieux, ma propre personne, mon intérêt, le Saint-Esprit?

- Quelle place tiennent ceux qui nous ont précédés dans la foi ? Sont-ils des exemples encourageants et édifiants ? Sont-ils des objets de vénération et de culte ? Me sont-ils indifférents ? En quoi leur expérience peut-elle m'être utile ?

Conclusion du livre

Essayons de dresser la liste d'au moins 5 enseignements ou promesses tirés de l'étude de ce livre ! Gardons-les précieusement en mémoire, et expérimentons-les dans notre vie personnelle ou communautaire. Que le Seigneur permette à chacun d'être fortifié dans sa foi par l'étude de sa Parole !