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27/01/2017

Étude n° 5 La plénitude du Saint-Esprit, Luc 11.5-13 (04 02 17)

Étude n° 5 La plénitude du Saint-Esprit, Luc 11.5-13 (04 02 17)

« Je suis venu afin que les brebis aient la vie et qu’elles l’aient en abondance.»

Jean 10.10

Observons

Le contexte

V 1-4 : Par quoi est introduit notre passage ? Quelle est la préoccupation des disciples ? Comment Jésus leur répond-il ?

Le texte : v 5-13

- En fonction de l’introduction quel est le thème de notre passage ?

a) v 5-8 : Parabole de l’ami, (John Artus Millais 1854)Ami importun (John Artur Millais 1864).jpg

- v 8 : Comment peut être qualifié l’ami sollicité dans la nuit ? Pourquoi se lèvera-t-il ?

– Qu’est-ce qui est mis en opposition ?

 b) v 9-10 : - Quel lien y a-t-il dans le vocabulaire et les répétitions  de ces versets avec la parabole précédente ?

- Que veut enseigner Jésus dans ce passage central ?

a’) v 11-13 : parabole du père

- Quelles oppositions contiennent les v 11 et 12 ? Quel effet veulent-elles produire ?

- Quelle conclusion en tire Jésus ? Qui oppose-t-il ? Quel lien y a-t-il avec les paraboles de l’ami et du père ?

- Quelle progression existe entre l’ami égoïste, le père humain, et le Père céleste,

- A quelle demande Le Père répondra-t-il en priorité ? Pourquoi ?

 

Comprenons

Le contexte

Matthieu avait placé dans le sermon sur la montagne la prière du « Notre Père », enseignée par Jésus comme modèle. Ici elle répond à une demande peut-être d’un ancien disciple de Jean, qui n’a sans doute pas encore l’intimité des apôtres avec Jésus, car il s’étonne de voir Jésus prier, et manifeste le désir d’apprendre, essentiel au progrès spirituel.

Le texte

A la suite de ce modèle de prière, Jésus développe par deux courtes paraboles quelques aspects de la prière : la nécessité d’être persévérant, et de demander le Saint-Esprit, à un Dieu considéré comme meilleur qu’un ami ou un père terrestre.

 a) la parabole de l’ami renferme une promesse et une exhortation selon que l’on considère l’un ou l’autre des deux hommes :

- la promesse joue sur le contraste entre l’égoïsme de l’ami dérangé à minuit, qui finit par donner le pain par lassitude, pour se débarrasser d’un importun, et l’amour de Dieu qui connaît tous nos besoins et désire les satisfaire sans jamais se lasser.

- l’exhortation est dans l’exemple du solliciteur : s’il ne craint pas d’importuner son ami si peu généreux dans des circonstances les plus défavorables, pourquoi ne pas faire de même envers Dieu qui est toujours prêt à accorder bien plus que ce qu’on lui demande ? L’insistance dans la prière n’est pas condamnable, elle manifeste la fermeté du désir et la persévérance du solliciteur. Elle l’oblige aussi à bien préciser et évaluer l’importance de l’objet de son désir. Répond-il à un besoin réel, est-il destiné à satisfaire un caprice égoïste ou frivole ? Que veut en faire le solliciteur ? etc.

a’) la parabole du père : Comme il est impensable pour un père, pourtant imparfait et mauvais, de répondre à une demande de vie (pain, poisson, œuf) par un don de mort (pierre, serpent, scorpion), Jésus démontre en contraste l’amour du Père céleste, saint et parfait, qui donne, à ses enfants qui le lui demandent, l’essentiel pour la vraie vie, le Saint-Esprit. Celui-ci en effet, sera accordé en abondance, et enseignera toutes choses nécessaires à la croissance spirituelle et à la connaissance du Père (Jean 14.26).

 pain et poisson.jpgb) Dans les v 9-10, le vocabulaire suggéré par la parabole : demander, chercher, frapper, auquel répondent donner, trouver, ouvrir, et dans le v 10, la reprise du v 9 en répétition insistante, cherchent à révéler l’efficacité de la prière faite dans un état d’esprit précis : la confiance dans l’amour inconditionnel du Père, le désir insistant de recevoir la vie, la persévérance de ce désir, non pour forcer Dieu à exaucer, mais pour affiner et affermir le désir de celui qui prie, le sentiment de l’importance du don de l’Esprit pour vivre dans la communion avec Dieu, l’assurance que Dieu écoute et exauce la prière de la foi, avec une grande générosité.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- Ai-je l’assurance que Dieu entend mes prières et veut y répondre mieux qu’un ami ou un père terrestre ?

- Pourquoi prier, si Dieu connaît tout de moi ?

- Ai-je demandé le don du Saint-Esprit ? M’a-t-il été accordé ? Comment cela se manifeste-t-il ? Qu’en fais-je ?

- Comment est-ce que je reflète sur les autres cet amour du Père pour moi ? Quel est mon comportement d’ami pour les autres ?

20/01/2017

Etude n°4 La personnalité du Saint-Esprit, Rom 8.1-17 (28 01 17)

Étude n°4 La personnalité du Saint-Esprit, Rom 8.1-17 (28 01 17)

« Le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit. » Jean 14.26

 

Observonscolombe.jpg

Le chapitre 8 termine la première partie de l’épître. Il se compose de trois grands paragraphes :

1 : v 1-17 : Libération en Christ

2 : v 18-30 : Espérances : a) soupirs de la création

                                               b) soupirs des enfants de Dieu

                                               c) soupirs de l’Esprit

                                               d) gloire finale promise

3- v 31-39 : Hymne à l’amour  de Dieu, construit sur 5 questions-réponses.

Nous étudions ici le premier paragraphe (9-16) :

-       Relever les oppositions répétées de ce paragraphe du v 1 jusqu’au v 16.

-       Relever les emplois du mot Esprit, en distinguant s’il est sujet du verbe ou non, et quelles actions lui sont attribuées (v 9-16). Qu’en conclure au sujet de sa personnalité ?

-       Quel est l’état de l’homme « charnel » ? Quel est celui de l’homme guidé par l’Esprit ? (v 12-17)

 

Comprenons
Le premier paragraphe (1-17) est construit sur les antithèses entre :

Corps ou chair ≠ Esprit (21 fois entre les v 1 et 27), Péché  ≠  justice, Mort  ≠  vie et paix, Emprise de la chair  ≠  soumission à l’Esprit de Dieu, Crainte et servitude  ≠ adoption, amour et héritage.

On observe un mouvement ascendant, de la condamnation (v1) à la gloire (v 30), culminant sur une louange à l’amour de Dieu.

Dans ce chapitre qu’on peut considérer comme un résumé théologique de tout le message de l’Évangile, Paul décrit les conséquences de l’action de l’Esprit de Christ : l’homme au cœur partagé du ch 7 (v25a) voit sa nature complètement libérée par Christ de la condamnation à mort qu’il encourt à cause de son incapacité à obéir à la loi.  L’Esprit de Dieu qui habite en lui le renouvelle et le rend capable de marcher selon ses directives (v 4,9). Plutôt que de parler de liberté, il vaudrait mieux dire « libération » d’un poids, affranchissement d’un esclavage à un maître tyrannique et mortifère pour se soumettre volontairement à un autre maître dont la volonté est bonne et donne la vie. Paul parle de l’affranchissement de la condamnation de la loi qui, en nous rappelant sans cesse notre incapacité à lui obéir, exerce sur nous une vraie tyrannie, mais ce n’est pas pour vivre sans loi ni maître ! L’Esprit de Dieu habitant le cœur du croyant le pousse au contraire à obéir à la volonté de Dieu, qu’Il éclaire, et à laquelle Il donne les moyens d’obéir.

Dans notre texte « corps » et « chair » représentent la nature humaine livrée à elle- même, sans Dieu. Cette nature charnelle concerne les trois dimensions de la personne : son physique, son psychique (volonté, affectivité, intellect) et sa spiritualité. Sous l’action de l’Esprit, cette nature dont le corps reste mortel, est vivifiée et transformée spirituellement pour la vie éternelle où le corps tout entier sera ressuscité (v 10-11).

Par quel moyen l’homme est-il « affranchi de la condamnation » ? Lorsque l’homme conscient de sa faiblesse, s’en remet à Christ, s’identifie à sa mort et sa résurrection dans son baptême, et accueille en soi l’Esprit Saint, la culpabilité que le péché fait peser sur lui, puis  l’emprise de ses tendances charnelles et la mort spirituelle qui en résulte, disparaissent, anéanties dans la « chair », « le corps » de Christ crucifié (v 3). Sa vieille nature  charnelle, c’est-à-dire soumise à ses tendances et ses pensées contraires à la volonté de Dieu, a laissé la place à une nouvelle nature soumise à l’Esprit (v 6,9). De mort spirituel, d’esclave du péché qu’il était, l’homme devient en Jésus-Christ un vivant, conduit par l’Esprit, « un fils de Dieu », lié à son Père par adoption, et héritier avec Christ de la gloire future (15-17). En nous approchant de Dieu par la prière, nous faisons l’expérience de notre relation filiale avec le Père, car « l’Esprit rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu »(v 15-16). Pour cela il est nécessaire que de son plein gré, l’homme décide de se détourner de ses tendances et de ses pensées « charnelles », de faire  mourir les actions du « corps » (v 13), pour devenir la demeure de l’Esprit saint (v 9,11) ; celui-ci tournera ses pensées vers les « choses d’en haut », c’est-à-dire vers Christ (Col 3.1-2), et  lui donnera vie et paix (v 6), espérance, et assurance de la gloire future. Entrer et marcher dans le chemin de la sainteté comprise comme la communion constante avec Dieu, est le seul moyen de parvenir à la paix et à la vie.Dieu Trinité Cameroun 20è.jpg(Trinité camerounaise)

Cette démarche de mort et de résurrection n’est pas sans souffrance, car elle réclame une repentance et un rejet quotidien de tout ce qui nous sépare de Dieu (=le péché) dans nos habitudes, nos actions, nos pensées, nos relations, pour nous tourner et nous donner sans réserves à l’inspiration de l’Esprit qui nous fait aimer ce qui « est noble, pur, juste, digne d’être pratiqué et honoré » pour la gloire de Christ (Phil 4.8).

On remarque que Paul attribue à l’Esprit les actions mêmes de Dieu ou de Christ : exercer une emprise, habiter, donner la vie à l’esprit de l’homme; ressusciter des morts  (v 9-11), faire mourir les actions de la chair (v13), conduire les fils de Dieu, leur attester qu’ils sont enfants adoptés de Dieu, héritiers avec Christ (v 14-17). Toutes ces actions permettent de définir le rôle que l’Esprit Saint remplit dans le plan divin pour le salut de l’homme. Dieu se manifeste comme le concepteur de ce plan dès l’origine, Christ comme le réalisateur sur terre par son incarnation, sa mort, sa résurrection et son intercession, et l’Esprit comme l’acteur de la grâce de Dieu dans les cœurs humains à travers les siècles. Plutôt que de distinguer trois personnes indépendantes les unes des autres, nous sommes appelés à adorer un Dieu Unique qui se révèle avec des fonctions distinctes, selon les temps, selon le besoin et les étapes de son plan de salut pour l'humanité et pour l'individu.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Comment laisser l’Esprit me libérer de tout sentiment de culpabilité, de toute emprise du péché ?

-          Comment ma vie démontre-t-elle qu’elle est guidée par l’Esprit et non par mes tendances naturelles ?

-          Comment me montrer « fils de Dieu » par rapport à mon environnement naturel ou social ?