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20/01/2017

Etude n°4 La personnalité du Saint-Esprit, Rom 8.1-17 (28 01 17)

Étude n°4 La personnalité du Saint-Esprit, Rom 8.1-17 (28 01 17)

« Le Consolateur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit. » Jean 14.26

 

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Le chapitre 8 termine la première partie de l’épître. Il se compose de trois grands paragraphes :

1 : v 1-17 : Libération en Christ

2 : v 18-30 : Espérances : a) soupirs de la création

                                               b) soupirs des enfants de Dieu

                                               c) soupirs de l’Esprit

                                               d) gloire finale promise

3- v 31-39 : Hymne à l’amour  de Dieu, construit sur 5 questions-réponses.

Nous étudions ici le premier paragraphe (9-16) :

-       Relever les oppositions répétées de ce paragraphe du v 1 jusqu’au v 16.

-       Relever les emplois du mot Esprit, en distinguant s’il est sujet du verbe ou non, et quelles actions lui sont attribuées (v 9-16). Qu’en conclure au sujet de sa personnalité ?

-       Quel est l’état de l’homme « charnel » ? Quel est celui de l’homme guidé par l’Esprit ? (v 12-17)

 

Comprenons
Le premier paragraphe (1-17) est construit sur les antithèses entre :

Corps ou chair ≠ Esprit (21 fois entre les v 1 et 27), Péché  ≠  justice, Mort  ≠  vie et paix, Emprise de la chair  ≠  soumission à l’Esprit de Dieu, Crainte et servitude  ≠ adoption, amour et héritage.

On observe un mouvement ascendant, de la condamnation (v1) à la gloire (v 30), culminant sur une louange à l’amour de Dieu.

Dans ce chapitre qu’on peut considérer comme un résumé théologique de tout le message de l’Évangile, Paul décrit les conséquences de l’action de l’Esprit de Christ : l’homme au cœur partagé du ch 7 (v25a) voit sa nature complètement libérée par Christ de la condamnation à mort qu’il encourt à cause de son incapacité à obéir à la loi.  L’Esprit de Dieu qui habite en lui le renouvelle et le rend capable de marcher selon ses directives (v 4,9). Plutôt que de parler de liberté, il vaudrait mieux dire « libération » d’un poids, affranchissement d’un esclavage à un maître tyrannique et mortifère pour se soumettre volontairement à un autre maître dont la volonté est bonne et donne la vie. Paul parle de l’affranchissement de la condamnation de la loi qui, en nous rappelant sans cesse notre incapacité à lui obéir, exerce sur nous une vraie tyrannie, mais ce n’est pas pour vivre sans loi ni maître ! L’Esprit de Dieu habitant le cœur du croyant le pousse au contraire à obéir à la volonté de Dieu, qu’Il éclaire, et à laquelle Il donne les moyens d’obéir.

Dans notre texte « corps » et « chair » représentent la nature humaine livrée à elle- même, sans Dieu. Cette nature charnelle concerne les trois dimensions de la personne : son physique, son psychique (volonté, affectivité, intellect) et sa spiritualité. Sous l’action de l’Esprit, cette nature dont le corps reste mortel, est vivifiée et transformée spirituellement pour la vie éternelle où le corps tout entier sera ressuscité (v 10-11).

Par quel moyen l’homme est-il « affranchi de la condamnation » ? Lorsque l’homme conscient de sa faiblesse, s’en remet à Christ, s’identifie à sa mort et sa résurrection dans son baptême, et accueille en soi l’Esprit Saint, la culpabilité que le péché fait peser sur lui, puis  l’emprise de ses tendances charnelles et la mort spirituelle qui en résulte, disparaissent, anéanties dans la « chair », « le corps » de Christ crucifié (v 3). Sa vieille nature  charnelle, c’est-à-dire soumise à ses tendances et ses pensées contraires à la volonté de Dieu, a laissé la place à une nouvelle nature soumise à l’Esprit (v 6,9). De mort spirituel, d’esclave du péché qu’il était, l’homme devient en Jésus-Christ un vivant, conduit par l’Esprit, « un fils de Dieu », lié à son Père par adoption, et héritier avec Christ de la gloire future (15-17). En nous approchant de Dieu par la prière, nous faisons l’expérience de notre relation filiale avec le Père, car « l’Esprit rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu »(v 15-16). Pour cela il est nécessaire que de son plein gré, l’homme décide de se détourner de ses tendances et de ses pensées « charnelles », de faire  mourir les actions du « corps » (v 13), pour devenir la demeure de l’Esprit saint (v 9,11) ; celui-ci tournera ses pensées vers les « choses d’en haut », c’est-à-dire vers Christ (Col 3.1-2), et  lui donnera vie et paix (v 6), espérance, et assurance de la gloire future. Entrer et marcher dans le chemin de la sainteté comprise comme la communion constante avec Dieu, est le seul moyen de parvenir à la paix et à la vie.Dieu Trinité Cameroun 20è.jpg(Trinité camerounaise)

Cette démarche de mort et de résurrection n’est pas sans souffrance, car elle réclame une repentance et un rejet quotidien de tout ce qui nous sépare de Dieu (=le péché) dans nos habitudes, nos actions, nos pensées, nos relations, pour nous tourner et nous donner sans réserves à l’inspiration de l’Esprit qui nous fait aimer ce qui « est noble, pur, juste, digne d’être pratiqué et honoré » pour la gloire de Christ (Phil 4.8).

On remarque que Paul attribue à l’Esprit les actions mêmes de Dieu ou de Christ : exercer une emprise, habiter, donner la vie à l’esprit de l’homme; ressusciter des morts  (v 9-11), faire mourir les actions de la chair (v13), conduire les fils de Dieu, leur attester qu’ils sont enfants adoptés de Dieu, héritiers avec Christ (v 14-17). Toutes ces actions permettent de définir le rôle que l’Esprit Saint remplit dans le plan divin pour le salut de l’homme. Dieu se manifeste comme le concepteur de ce plan dès l’origine, Christ comme le réalisateur sur terre par son incarnation, sa mort, sa résurrection et son intercession, et l’Esprit comme l’acteur de la grâce de Dieu dans les cœurs humains à travers les siècles. Plutôt que de distinguer trois personnes indépendantes les unes des autres, nous sommes appelés à adorer un Dieu Unique qui se révèle avec des fonctions distinctes, selon les temps, selon le besoin et les étapes de son plan de salut pour l'humanité et pour l'individu.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Comment laisser l’Esprit me libérer de tout sentiment de culpabilité, de toute emprise du péché ?

-          Comment ma vie démontre-t-elle qu’elle est guidée par l’Esprit et non par mes tendances naturelles ?

-          Comment me montrer « fils de Dieu » par rapport à mon environnement naturel ou social ?

 

 

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