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30/12/2016

Étude n°1 L’Esprit et la Parole, 1 Cor 2.1-16 (07 01 17)

Étude n°1 L’Esprit et la Parole, 1 Cor 2.1-16 (07 01 17)
« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, convaincre, redresser, éduquer dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé pour toute œuvre bonne. » 2 Tim 3.16


Observons 1 Cor 2colombe de l'Esprit de paix.jpg
1-5 : - Quel est le sujet de la prédication de Paul (v 2) ?
- Comment Paul prêchait-il ? Qu’est-ce qui provoquait en lui faiblesse, crainte et tremblement ? (v 3-4) ?
- A quoi oppose-t-il sa prédication ? ( v 5)
- Quelle est la démonstration d’Esprit et de puissance dont parle Paul : des dons spirituels spécifiques (voir ch 12-13), l’action transformatrice de la Parole dans le cœur et la vie du croyant (voir 2 Tim 3.16) ?
6-9 : - Quelles sont les caractéristiques de la sagesse de Dieu ?
- Que représentent les « parfaits » ? (voir Eph 4.13 ; Phi 3.15)
- Quel est le sort final des « ignorants » ? (v 6b)
- En quoi consiste le mystère de la sagesse de Dieu ? Pourquoi ce mystère est-il resté caché, et se révèle-t-il maintenant ? (v 9)
10-13 : - A quoi est comparé (v 10-11) puis opposé (v 12) l’Esprit de Dieu ? Que permet-il à l’homme ?
- « En expliquant » peut être traduit aussi par « en adaptant » ou « en appropriant ». Quel sens prend la phrase avec cette traduction ? Quel encouragement est-ce pour le croyant ?
14-16 : - Qu’est-ce qui s’opposent dans ces deux versets ? Quel sens donner au verbe « juger » (v 14-15) ?
- Dans quelle catégorie se place le croyant ? Pourquoi ?                                                                 Que signifie avoir « la pensée de Christ » ?

Comprenons
Dans le premier chapitre de sa lettre aux Corinthiens, Paul a remercié le Seigneur pour la grâce accordée aux Corinthiens de connaître Jésus-Christ. Il défend aussi son apostolat qui ne le met pas au-dessus des autres apôtres. La Parole qu’il enseigne : « Jésus-Christ crucifié »n’est qu’une folie aux yeux des sages de ce monde, et un scandale pour les Juifs, mais aux yeux de Dieu et des croyants, c’est une grande sagesse qui confond celle des hommes. Au chapitre 2, Paul poursuit sa comparaison entre sagesse humaine et sagesse divine.bible avec loupe.jpg
La sagesse humaine repose sur des pensées humaines exprimées avec éloquence pour persuader les esprits. Elle ne touche pas les cœurs et elle remplit les orateurs d’orgueil. La sagesse divine s’incarne en Jésus-Christ crucifié et provoque chez le prédicateur un sentiment de faiblesse, d’humilité et de profond respect (crainte et tremblement) devant la grandeur insondable de son amour (Eph 3.18-19), à l’opposé de l’orgueilleuse suffisance de la sagesse humaine.
La foi du croyant repose alors sur la manifestation de la puissance de Dieu en Jésus-Christ ressuscité, qui par son Esprit touche et transforme le cœur et la vie du croyant. Paul dans et par sa prédication de l’Évangile a fait (et a été) la démonstration vivante et visible de la puissance transformatrice de l’Esprit.
Il a prêché la sagesse divine, c’est-à-dire Jésus-Christ crucifié et ressuscité pour le salut des hommes, parmi les « parfaits », les hommes-faits, d’une maturité spirituelle apte à saisir les vérités divines cachées jusque-là aux hommes « naturels »(v 14). Ces vérités n’ont pu être comprises par des hommes incapables de voir l’invisible derrière les choses visibles, car seul l’Esprit les révèle à ceux qui les recherchent, dans la Parole de Dieu.
Le verset 7 est d’un grand réconfort pour le croyant : Dieu, avant même l’apparition du mal et la chute de l’homme, avait tout prévu pour le salut de l’homme en Jésus-Christ, pour le faire participer à sa gloire éternelle ! Ce mystère a été méconnu par les grands de ce monde qui ont préféré la gloire terrestre, mais il a été révélé par l’Esprit à tous ceux qui aiment Dieu et l’ont reconnu en son Fils Jésus.
L’Esprit de Dieu sonde les profondeurs du cœur de Dieu comme l’esprit humain peut sonder les profondeurs de son être intérieur (= âme). L’Esprit est donc le seul à connaître parfaitement et intimement le Seigneur, il est aussi le seul à pouvoir communiquer cette connaissance à l’esprit de l’homme qui lui est ouvert (v 11-12). Il lui enseigne sa grâce et les vérités divines de l’Évangile, en les rendant perceptibles, accessibles et appropriées au discernement ou jugement des hommes  « spirituels », soumis à l’Esprit. Cela sous-entend tout un travail caché de l’Esprit dans le cœur et l’intelligence pour les rendre capables peu à peu de comprendre ces vérités et d’en vivre (2 Cor 3.18 ; Eph 3.18-19 ; 4.12-13). L’homme soumis à l’Esprit peut alors discerner grâce à la Parole de Dieu entre vérité divine révélée et parole humaine plus ou moins erronée ou même mensongère, car issue d’une sagesse terrestre, purement intellectuelle et faillible. Personne ne peut prétendre imposer à l’homme spirituel une autre vérité personnelle, car qui d’autre que l’Esprit connaît la pensée de Dieu ?
Avoir la « pensée de Dieu ou de Christ », la compréhension de qui Il est, et de ce qu’Il veut, est le privilège de celui qui aime Dieu et cherche dans sa Parole à toujours mieux le connaître, en se laissant remplir par l’Esprit.

Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Sur quoi se fonde ma foi ?


- Que signifie pour Paul et pour aujourd’hui la prédication de Christ crucifié ?


- Comment puis-je manifester que l’Esprit de Dieu habite en moi ?


- Quelles vérités spirituelles l’Esprit m’a-t-il permis de saisir dans sa Parole depuis mon baptême? Qu’est-ce qui me reste obscur ?

- Comment puis-je augmenter mon discernement spirituel sans m’enorgueillir ?

23/12/2016

Étude n°14 Quelques leçons de Job Job 33.14-30 (31 12 16)

Étude n°14 Quelques leçons de Job, Job 33.14-30 (31 12 16)

« Nous disons bienheureux ceux qui ont tenu ferme. Vous avez entendu parler de la fermeté de Job, et vous avez vu la fin que le Seigneur lui accorda, car le Seigneur est plein de compassion et de miséricorde. » Jacques 5.11

Observons Job 33Job béni au double.jpg

Le contexte : v 1-13

  • Qui prononce ces paroles ? Que prétend-il être (v 2-4, 7) tout en reconnaissant être l’égal de Job (v 5-6) ?
  • Quelles paroles de Job veut-il réfuter ? (v 9, 10)
  • Par quel argument commence-t-il sa réfutation ?(v 12-13)

Le texte : v 14-30

  • Quel est son deuxième argument ? (v 14-15)
  • Selon lui, dans quel but Dieu fait-il des révélations (v 16-18) ? Quelle volonté de Dieu cela prouve-t-il ? Relever les répétitions v 18, 28-30.
  • Que représente alors la souffrance physique et/ou morale pour l’homme éprouvé (v 19-22)?
  • Quel désir suscite-t-elle en lui  (v 23) ?
  • Quelle prière l’ange adresse-t-il à Dieu pour l’homme éprouvé  (v 24a) ?
  • Qu’affirme-t-il (v 24b) ?
  • Quelles conséquences a cette intercession (v 25-26) ?
  • Que reconnaît l’homme guéri de ses maux (v 27-28) ?
  • Que cherche Dieu au sein de la souffrance (v 29-30) ? Pourquoi ces répétitions de l’épreuve ?

Comprenons

Elihu le plus jeune des amis de Job, est intervenu en dernier parce qu’il explosait intérieurement contre les trois amis incapables de répondre à Job, et contre Job qui le choque par sa prétention répétée d’être juste et sage. Mais son intervention est pleine de suffisance, d’autosatisfaction, et presque de mépris envers Job : il l’interpelle par son prénom, il lui demande de l’écouter attentivement, et de ne pas avoir peur de lui ! Avec quelle arrogance il prétend donner des leçons de sagesse, comme s’il était Dieu en personne qui provoque la crainte (v 7), et rend justice à Job (v 32) ! Jamais Job n’avait dit qu’il craignait un homme, il avait simplement demandé à Dieu de ne plus l’épouvanter (13.21). Dans le dernier chapitre du livre, Dieu ignore totalement Elihu. Le traite-t-il par le mépris et l’ignorance pour manifester sa désapprobation, ou approuve-t-il ses propos ? On ne sait, car à des paroles prétentieuses, se mêlent chez Elihu des paroles inspirées !

Elihu reprend trois affirmations de Job qu’il va réfuter dans les chapitres 33-36 :

  • Son innocence (Job 10.7 ; 29.14 ; 31)
  • L’hostilité de Dieu (13.24 ; 10.16-17 ; 19.11 ; 30.21)
  • Le silence de Dieu (v13 si on le traduit ainsi : Pourquoi veux-tu discuter avec Dieu parce qu’Il ne répond pas à tes paroles ?)

À l’hostilité de Dieu, Elihu rétorque que Dieu ne peut être ennemi de l’homme qui lui est si inférieur ! Dieu est grand et ne peut s’abaisser à se justifier devant l’homme ! Or dans sa douleur Job avait déjà crié « Pourquoi t’attaques-tu à moi, je ne suis que buée, indigne de ton attention (7.17-18) ». Elihu lui renvoie donc ses propres paroles

Ensuite il s’attache à la question du silence de Dieu. Pour lui Dieu parle de manières différentes, auxquelles l’homme ne fait pas attention : le sommeil et ses rêves, et la souffrance. Accuser Dieu de silence c’est reporter sur lui la responsabilité d’écouter qui incombe à l’homme : c’est lui qui est sourd au langage de Dieu !

Dans le sommeil, Dieu s’adresse à l’inconscient par des rêves révélateurs de sa volonté. Freud découvrira des siècles plus tard le rôle des rêves dans l’inconscient. Pour Elihu, les rêves signent ou scellent les instructions divines (v 16). Comme on ne peut contrôler ses rêves, ils acquièrent un caractère indiscutable de vérité. Par ces avertissements Dieu cherche à détourner l’homme de l’orgueil de son comportement (v 17), et à le sauver de la séparation avec Lui, et de la mort éternelle (v 18). On pense aux rêves du jeune Joseph, qui s’enorgueillissait d’être le « chouchou » de son père Jacob !

La souffrance est la seconde façon de Dieu pour parler à l’homme, le faire réfléchir, lui faire prendre conscience de sa fragilité, de sa finitude, et surtout de son besoin d’un sauveur qui le guérisse (sauver = guérir, redonner la vie). Pour Elihu, ce sauveur est un « ange », un messager intercesseur, sorti des mille myriades de la cour divine (Dt 33.2) : il prie Dieu de délivrer l’homme du « gouffre de la mort » (répété 3 fois), il annonce à l’homme ce qu’il lui faut pour être droit (v 23-24), c’est-à-dire se repentir (v 27) et s’offre en rançon pour que Dieu lui rende justice(v 26). Elihu sans le savoir prophétise l’œuvre de Christ pour le salut des hommes (1 Tim 2.5 ; Héb 9.12) ! L’intercession de cet Ange provoque la guérison physique, morale et spirituelle de l’homme pécheur ; devant une telle grâce imméritée, l’homme se repent de son erreur de perception, de son orgueil funeste, et se réjouit de revoir la lumière de la vie (= sa guérison et …sa résurrection). Il se sent pardonné, libéré de ses doutes et de son manque de confiance en Dieu, considéré à nouveau comme juste devant Dieu (v 26). C’est l’expérience de Job à la fin du livre après avoir intercédé pour ses amis.Job intercède pour ses amis.jpg

Les derniers versets de notre passage (v 29-30) ont été diversement compris.

  • Ils concluent très rapidement le passage en affirmant que Dieu avertit l’homme plusieurs fois dans sa vie (deux et trois fois) par des souffrances, répétées à cause de son manque d’attention ou de sa surdité, parce qu’Il désire le sauver à tout prix ! Mais attention ce n’est pas la souffrance qui sauve, c’est la grâce de Dieu que l’on saisit et expérimente dans sa douleur ! (Le prologue de Job sert à nous le faire comprendre).
  • D’autres, adeptes de la réincarnation voient dans ces versets une confirmation de leur thèse : Dieu offrirait après la mort une deuxième puis une troisième chance à l’homme pour se repentir et échapper à la disparition totale (= gouffre) par une succession de vies. Mais la Bible tout entière rejette cette notion en déclarant que c’est ici et maintenant qu’il faut se repentir, car après il sera trop tard (Eccl 9.5-6 ; Luc 16.19-31 : conte de l'Égypte antique repris par Jésus pour affirmer la nécessité du repentir durant sa vie présente.)
  • Enfin Elihu avertirait simplement Job que les discours de ses trois amis étaient trois chances offertes pour qu’il se repente, et qu’il n’aurait plus d’autres occasions ! Qu’il choisisse maintenant de s’humilier pour être guéri ! En cela il ne ferait que répéter les arguments des trois amis, fondés sur la théorie de la rétribution divine, sans notion de grâce : « Puisque tu as péché, tu souffres ; repens-toi, tu seras rétabli. » La réhabilitation de Job à la fin du ch 42 semble accréditer cette conception de la justice divine. Heureusement les lueurs inspirées de l’Esprit, que contient le livre annoncent le message essentiel de Christ : l’amour de Dieu sauve gratuitement celui qui croit en lui et se reconnaît sans mérites. (Jean 3.16)

Questions pour une application dans la vie quotidienne

- Comment et dans quelles circonstances Dieu m’a-t-il parlé ? Quand l’ai-je compris ? Quelles transformations de ma vie en ont suivi ?

- Tous les rêves sont-ils paroles de Dieu ? Comment distinguer et comprendre leur sens ?

- La souffrance est-elle voulue de Dieu ? Est-elle une punition ? De quoi peut-elle m’avertir ? Comment faire pour qu’elle ne devienne pas une occasion de m’écarter de Dieu ?

- Comment réagissons-nous au silence de Dieu ?

- Sur quelles paroles de Dieu puis-je m’appuyer dans la souffrance ?

08:00 Publié dans Job | Lien permanent | Commentaires (0)