UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/09/2015

Etude n°1, Appels prophétiques, Jérémie 1.4-19 (03 10 15)

Etude n°1, Appels prophétiques, Jérémie 1.4-19 (03 10 15)

« Avant que je te forme dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu ne sortes de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète pour les nations » Jér 1.5

Introduction au livre (Jérémie dictant à Baruck de G. Doré, 19ès)prophète_Jérémie_à_la_dictée,_par_Gustave_Doré.jpg

Jérémie est le prophète biblique dont la vie nous est le mieux connue, tant elle est intimement liée à l’histoire du peuple de Jérusalem. Appelé entre 25 et 30 ans au ministère prophétique sous le roi Josias, dernier réformateur religieux, Jérémie a vécu les troubles politiques de la fin de Juda, avec le siège puis la destruction de la ville en 586 av JC. Il n’a cessé d’avertir ses contemporains, à ses risques et périls, des catastrophes vers lesquelles leur idolâtrie les conduisait. En vain ! Une fois le temple détruit et le peuple exilé à Babylone, Jérémie le cœur lourd, fut forcé de suivre les restes misérables de la population de Jérusalem jusqu’en Egypte où ils cherchaient refuge, malgré ses appels à la confiance en Dieu. S’opposant fermement à leur retour au culte de la « reine du ciel » (Jér 44.16-19), le prophète fut lapidé par les siens.

Le livre ne suit pas l’ordre chronologique des événements, et il nous est souvent difficile d’en reconstituer le cours. Prophéties et récits s’entremêlent selon le choix de leurs auteurs, Jérémie lui-même ou Baruch son secrétaire. Chacun des textes extraits pour les études de ce trimestre demande d’être replacé dans le contexte historique qui l’a vu naître.

Jérémie 1.4-19 nous rapporte la vocation du prophète

Questions pour l’observation du texte

-       Distinguez les 4 parties du passage : l’appel, la consécration, les signes, l’encouragement.

-       V 1-8 : l’appel : Quels sont les trois actes de l’Eternel ? Peut-on parler de prédestination, ou de pré-vision de la part de Dieu ? Quelle est la réaction de Jérémie ? En quoi ressemble-t-elle ou diffère-t-elle de celle de Moïse (Ex 3.11 ; 4.10,13) ? De quelle mission est-il chargé ? Quelle promesse reçoit-il ?

 

-       V 9-10 : la consécration : Par quel geste l’Eternel consacre-t-il Jérémie ? Quel en est le but ? Comparez avec Esaïe 6.6-7. Quels détails sont donnés sur sa mission, les destinataires et les actes à accomplir ? Quelles sont les caractéristiques de ces actes ?

 

-       V 11-16 : les signes : Que veulent faire comprendre les visions de l’amandier et de la marmite bouillonnante ? Que reproche l’Eternel à son peuple ?

 

-       V 17-19 : l’encouragement : Pourquoi cet ordre de « ceindre ses reins » ? Comment comprendre l’avertissement de « ne pas trembler de peur que Dieu ne le fasse trembler » ? A quoi est comparé Jérémie ? Quelles qualités cela implique-t-il ? Quelle promesse est à nouveau répétée ?

 

Comprenons

1-    L’appel

Né sous le règne de Manassé, le pire des rois de Juda, Jérémie n’avait pas encore atteint la majorité civile de 30 ans, lorsque Dieu l’appela au ministère prophétique sous le règne de Josias le petit-fils de Manassé. Sans doute les réformes de Josias contribuèrent-elles à éveiller le sens spirituel de Jérémie, et créèrent-elles un climat favorable à l’écoute des appels de Dieu. Le jeune homme se juge « enfant » inapte à remplir une telle mission qui l’opposera à ses compatriotes rebelles et sourds à la voix de Dieu. L’Eternel s’adresse à lui pour lui donner l’assurance qu’Il le connaît bien et dans sa prescience l’a consacré et établi prophète dès avant sa naissance ; Cela le place dans la lignée du grand prophète Samuel, ou du juge Samson (Juges 13.5 ; 1 Samuel 1.24-28). Cette parole de Dieu assure le jeune homme de la divinité de l’appel qu’il entend. Jérémie pourra compter sur les qualités et la force données par Dieu pour remplir son ministère. Au lieu de considérer cette vocation comme une prédestination imposée au prophète, il serait plus approprié d’y voir une grâce offerte à Jérémie (voir Paul en Galates 1.15). L’homme reste libre d’entrer dans ce projet divin, et de recevoir les bénédictions qui s’y attachent, et les qualités nécessaires à son accomplissement. Moïse avant Jérémie, avait tenté de se soustraire à la mission divine, par crainte des hommes (Exode 3 et 4). Esaïe, ce fut plutôt par conscience de son impureté (Es 6.5). Pour Jérémie, sa jeunesse lui semblait un handicap pour remplir une telle charge. Dieu répond à la tentative de refus du timide jeune homme qui doute de lui-même, en lui révélant la teneur de sa mission : il sera prophète des nations ! Surtout il l’encourage par la promesse de sa présence pour le délivrer de ses ennemis (v 8, 19). Le livre tout entier montre la réalisation de cette promesse durant toute la vie de Jérémie.

Quelles que soient les excuses humaines pour ne pas obéir à Dieu, l’Eternel affirme avec force à ceux qu’Il appelle, qu’Il ne les laissera pas seuls, s’ils mettent leur confiance en Lui, et acceptent de dépendre de Lui.

2-    La consécration

Dieu le prouve par un geste de purification ou de consécration : « Il étend sa main sur Jérémie et lui touche la bouche », le purifiant et lui transmettant ainsi la puissance de sa Parole (Es 6.6-7).  Jérémie ne sera pas seulement prophète de son peuple, mais son ministère s’étendra aussi sur les nations, comme le montrent les derniers chapitres de son livre (46-51). Son ministère aura deux faces, une de jugement, l’autre  de grâce. Le jugement s’exprime en 4 termes : arracher, abattre, faire périr, détruire, tandis que la grâce n’a que deux expressions opposées : bâtir (≠ détruire) et planter (≠ arracher). Cette différence de nombre révèle l’importance que prendra dans sa vie et son œuvre le ministère de jugement, tant ses auditeurs sont endurcis ! Ce n’est pas directement Jérémie qui accomplira ses actes, il n’est que le messager de l’Eternel qui seul peut agir. Mais en hébreu, un seul mot désigne parole et acte (dabar) : c’est par la Parole que Dieu créa la terre et les cieux, et la parole prononcée au nom de l’Eternel produit la vie ou la mort selon qu’elle est entendue et obéie ou refusée (2 Cor 2.15-16).

3-    Les signes

La vision de l’amandier est destinée à donner confiance et assurance au prophète ; elle joue sur les mots hébreux très proches l’un de l’autre, traduits par « amandier » et « veiller ». On pourrait ainsi l’interpréter : comme l’amandier veille par sa floraison très précoce en hiver, à assurer de la venue du printemps, l’Eternel veille, est le garant de la réalisation de ses prophéties, même dans les temps d’hiver spirituel parmi le peuple. Ce message est destiné à fortifier Jérémie, dont le message de malheur et de guerre n’attirera que des haines.

La marmite bouillonnante est une image très parlante de l’état de tension, de guerre et de violence qui va fondre sur Jérusalem. Dieu avertit le peuple que l’ennemi viendra sur lui depuis le nord, qui géographiquement est le passage obligé des envahisseurs orientaux qui évitent le désert de Syrie, situé à l’est de la Palestine.

Le texte attribue à Dieu la décision d’envoyer ces ennemis contre son peuple, parce qu’il en fait un jugement de son idolâtrie tenace. C’est ainsi que l’Ancien Testament présente les événements catastrophiques comme des châtiments de Dieu. Il nous est difficile d’accréditer cette interprétation très humaine des faits, au regard du message d’amour du Père pour ses enfants, transmis par Christ. L’amour de Dieu laisse à ses enfants la responsabilité de leurs choix de vie. Il les avertit des conséquences funestes de leurs mauvais choix, et s’ils ne reviennent pas à Lui, Il les laisse subir leurs effets, dans l’espoir de les voir se tourner vers Lui. On ne peut pas parler de  « punitions » volontaires de sa part, car Dieu, en Jésus, souffre de la souffrance que ses enfants s’infligent à eux-mêmes.

 

4-Envoi de JérémieJérémie prophète comme nous.jpg

L’ordre de mettre une ceinture à ses reins invite Jérémie à concentrer ses énergies en vue de la lutte qu’il devra mener. Le « Lève-toi » qui suit le pousse à commencer tout de suite sa mission de porte-parole avec fermeté et courage. Pourtant Dieu menace le jeune homme craintif et timide de l’abandonner à ses peurs s’il se laisse dominer par elles. Par deux fois le Nouveau Testament répète cette menace : « Celui qui m’aura renié devant les hommes, sera renié devant les anges de Dieu » (Luc 12.9) et « Pour les lâches, les incrédules…leur part sera dans l’étang de feu et de soufre, cela est la seconde mort » (Ap 21.8)

L’Eternel prend la responsabilité de doter son prophète de toutes les capacités nécessaires pour qu’il tienne bon dans la fermeté de la foi. A son porte-parole de lui faire confiance ! Dans sa faiblesse, comme pour l’apôtre Paul (2 Cor 12.9), la puissance de Dieu se manifestera. Elle rendra le prophète aussi inébranlable qu’une forteresse, une colonne de fer ou un mur de bronze. A l’endurcissement et la haine de ses ennemis, il saura opposer « un visage semblable à un roc » (Es 50.7) « un front comme un diamant plus dur que le roc » (Ez 3.9). En effet, le prophète supportera la haine et les sévices de ses adversaires, dans la solitude et la misère, sans faillir à sa mission, et sans perdre l’assurance de la présence libératrice de Celui qui l’envoie.

5- Conclusion

Ce texte de vocation prophétique au moment crucial de la fin de Juda peut être considéré comme un « type » de ce qui se passe à la fin des temps que nous vivons. L’Eternel Dieu a suscité depuis bientôt deux siècles, un peuple prophète parmi ses enfants et parmi les « nations » incroyantes, pour les avertir de l’arrivée proche et glorieuse de Christ. Les messages de jugement des trois anges d’Apocalypse 14 ne sont pas plus agréables à proclamer et à entendre que ceux de Jérémie ; mais à chacun de nous il appartient d’annoncer l’Evangile Eternel, la Bonne Nouvelle du salut en Jésus, proposé par le Père, pour « préparer la voie du Seigneur » dans les cœurs (Luc 1.76 ; Mat 3.3). Comme à Jérémie, Dieu a promis de nous sceller de son Esprit pour que nous restions debout devant Lui au milieu des tempêtes et des angoisses de ce temps de la fin (Ap 7.3,15), persévérants dans la foi de Jésus et l’obéissance à ses commandements d’amour (Ap 12.17).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-       Comment ai-je reçu l’appel de Dieu à le servir et le proclamer autour de moi ?

-       Quels signes de sa présence ou quelles promesses me donne-t-il pour fortifier ma foi ?

-       Quelle « idole » ai-je la tentation d’adorer à la place de Dieu ?

-       Comment est-ce que je considère les événements difficiles de ma vie ou du monde ? Quelle place ou quel rôle y tient Dieu, à mes yeux ? Comment cela influence-t-il mon témoignage ?

-       Comment mon Église et moi-même pouvons-nous remplir notre mission de prophètes, porte-parole de Jésus, dans notre quartier, notre ville, notre entourage multiculturel multiconfessionnel et multi dénominationnel ?

 

 

08:00 Publié dans Jérémie | Lien permanent | Commentaires (0)

18/09/2015

Étude n°13, Message au monde, Romains 2,12-16 (26 09 15)

Étude n°13, Message au monde, Romains 2,12-16 (26 09 15)

 

« Jésus dit à Thomas : Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Jean 14.6

(Évangile et peinture, 21ès)Chemin Evangile et peinture.jpg

Observons

 

Le contexte

Après avoir décrit dans les ch 1 à 3.20 la détresse des païens et des Juifs à cause de leur culpabilité devant Dieu, Paul montrera la justification possible, par la grâce de Jésus-Christ, de tous ceux qui croient. Notre texte s’inscrit donc dans la démonstration de l’universalité du péché qui engendre l’angoisse du jugement de Dieu. Il s’adresse aussi bien aux Juifs qui se croyaient justes à cause de leur connaissance de Dieu et de sa loi, qu’aux païens qui pouvaient se sentir exclus du salut  à cause de leur ignorance de la loi révélée de Dieu.

 

Le texte :

Rechercher  les répétitions de mots : Quel est le champ sémantique du texte ?

                        les oppositions : quel est le problème ?

De quelle loi parle Paul à propos des païens ? v 14-15

Comment conclut-il le passage ? (v 16) Dans quel but ?

Distinguer les trois parties du texte :

v 12-13 : Rôle de la loi dans le jugement de Dieu : le seul critère pour le salut, c’est la mise en pratique ou non de la loi connue.

V 14-15 : les païens n’ont pas la loi révélée à Moïse, mais une « loi naturelle », inscrite dans leur conscience et qui les juge.

V 16 : le jugement final révèlera la justice de Dieu qui tient compte de ce que chacun fait de la loi qu’il connaît, la loi révélée pour les croyants, ou la loi naturelle pour les non-croyants.

 

Comprenons

La répétition du mot « loi » (11 fois) donne à ce texte une connotation juridique renforcée par la répétition des mots concernant le jugement : jugés (12), justes et justifiés (13), accuser et défendre (15), Dieu jugera (16).

 

Ce texte est un puissant encouragement pour les non-croyants et une leçon d’humilité et d’ouverture pour les croyants. Il veut montrer que face au jugement de Dieu la connaissance de la loi mosaïque dont se prévalent les Juifs (et les chrétiens adventistes) ne sert pas pour être considéré comme juste devant Dieu. Connaître ne suffit pas, il faut pratiquer ce que l’on connaît pour révéler sa foi. Tous les croyants ont à pratiquer la loi révélée de Dieu et par cette obéissance ont à montrer quelle est leur foi en Dieu (Ja 1.22-25 et 2.18b).

 Les non-croyants qui n’ont pas la connaissance de la loi de Dieu révélée à Moïse, sont pourtant devant Dieu à égalité avec les croyants, car Dieu a mis en eux une conscience qui leur parle de ce qui est bien ou mal, et qui constitue en eux une loi naturelle selon laquelle ils seront jugés. Dieu tiendra compte de ce qu’ils auront fait de cette loi qui les accuse ou les défend  intérieurement. Dieu nous a donné l’exemple d’Abimélec (Gn 20.4-7), pour nous faire comprendre sa justice : Abimélec proteste de son ignorance de la situation de Sara et de l’intégrité de son cœur dans son appropriation de la femme d’Abraham. Dieu tient compte de l’état d’esprit sincère d’Abimélec, en accord avec les coutumes et son droit de roi, et lui accorde sa grâce, pour autant qu’il ne s’entête pas dans son projet, maAbraham-et-Abimelec.jpgintenant qu’il en connaît l’erreur et les conséquences mortelles. Dieu ainsi tient compte du degré de connaissance du bien que chacun possède et de la mise en pratique qu’il en fait, qu’il soit croyant ou non. (Abimélec rend Sara à Abraham, Gen 20). Il demande de plus au croyant de prier pour le non croyant afin qu’il vive ! (Gen 20.7)

À tous ceux qui s’inquiètent du sort final des incroyants, ou des non-adventistes, trouvant injuste une condamnation à cause de leur ignorance de Dieu ou de sa loi, Dieu répond ici que tous sont égaux devant lui, que connaître Dieu ou sa loi ne constitue pas un mérite, que chacun est responsable devant lui de la mise en pratique de ce qu’il connaît, loi de la conscience ou loi révélée. L’une et l’autre conduisent à désirer la délivrance de la culpabilité qu’engendre leur transgression (Ga 3.24), délivrance que tous peuvent trouver par la foi en Jésus-Christ (Jn 14.6), et dont tous bénéficieront au jour du jugement de Dieu, pour peu qu’ils aient été conséquents et fidèles à leur foi.

Les luttes intérieures de chacun, restant secrètes aux hommes, ne permettent pas d’établir un jugement sur le salut des uns ou la perdition des autres (2.1-2). La bonté de Dieu s’exerce sur tous également, tout en tenant compte des différences de connaissance, de compréhension, d’état d’esprit et de pratique du bien de chacun ; il appelle également les uns et les autres à se tourner vers lui (se convertir, v 4), et à marcher dans  la droiture, la justice et la miséricorde (Michée 6.8), quels que soient son point de départ et son chemin, dans ou hors du peuple des croyants.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          En quoi ce texte est-il une consolation et une espérance au sujet des non-croyants ou des non-adventistes que je côtoie ? En quoi est-il un appel à changer mon regard sur les autres qui ne sont pas adventistes ?

 

-          Quel est mon regard sur le non chrétien ou sur les autres chrétiens qui ne connaissent pas le Sabbat ?

Est-ce celui du propre-juste (moi, je suis dans la bonne voie,  je connais et j’observe tous les commandements …) ? J’ai alors besoin de relire la suite du texte : Rm 2.17-29.

Est-ce un regard indifférent, sous prétexte de respecter les choix de vie de l’autre, qui ne me regardent pas ?

Ou est-ce un regard compatissant et solidaire, qui désire partager la joie de la délivrance de la culpabilité, que j’ai découverte dans la foi en Jésus-Christ ?

 

Mon intercession pour les autres comprend-elle les non croyants que je connais ? Que puis-je demander à Dieu pour eux et comment puis-je participer à l’exaucement de mes prières pour eux ?

 

08:00 Publié dans Missions | Lien permanent | Commentaires (0)