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17/10/2014

Etude n°4 : Vivre la parole de vérité, Jac 1.19-27 (25 10 14)

Etude n°4 : Vivre la parole de vérité, Jac 1.19-27 (25 10 14)

 « Pratiquez la parole et ne l’écoutez pas seulement, en vous abusant par de faux raisonnements » Ja 1.22

« La Parole, miroir de l’âme humaine »Bible miroir de l'âme.jpg

Observons

Trois parties :

1-                 19-21 : Réception de la Parole

-          Que savent ou doivent savoir les destinataires de la lettre ? Sur quel mot du v 18 se fait la transition ?

-          Qu’est-ce qui est opposé entre les versets 19-20 et le verset 21 ?

-          Quelles qualités doit cultiver le croyant pour recevoir la Parole ? En quoi s’opposent-elles à la « colère » ? Quand la Parole peut-elle sauver ?

2-              22-25 : Mise en pratique de la Parole

-          Quels peuvent être les « faux raisonnements » qui abusent le croyant ? (voir Gal 6.3 ; Ja 1.26 ; 1 Jn 1.8 ; Ap 3.17)

-          Que révèle la Parole à l’homme qui l’entend ou la lit ? Relever la façon dont le croyant considère et aborde la Parole ?

-          En quoi la loi peut-elle être parfaite et loi de liberté ?  Qu’est-ce que cette loi ? (voir Mat 5.17 ; Rom 8.2 ; Gal 6.2).

3- 26-27 : La vraie religion

-   Qu’est-ce qu’être religieux ? (Act 2.46 ; 3.1 ; 21.23-24)

-   Que sont la fausse et la vraie religion ? Sur quoi se fondent-elles ?

-   A qui se réfère la vraie religion ? Pourquoi Jacques le rappelle-t-il ?

 

Comprenons

1-                 Réception de la Parole :

Pour comprendre l’enchaînement des idées de ce passage avec le précédent, il faut relire le v 18 : Jacques y place, au milieu, le rôle créateur de la Parole de Dieu. Le verbe « savoir » du v 19 peut être traduit comme un impératif « Sachez-le » ou un présent de l’indicatif « Vous le savez ». Ce que les croyants doivent savoir, connaître, c’est la régénération de leur être qu’opère en eux la Parole de vérité, c’est-à-dire l’Evangile de la grâce de Christ (Jean 8.32 ; 17.17 ; 1 Pie 1.23, 25). S’ils ont entendu cette parole et en ont été touchés, ils ont à porter leur attention sur la manière dont ils l’accueillent et l’intègrent à leur vie. Jacques le développe dans les versets 19-21. Savoir intellectuellement que la Parole a la puissance de Dieu pour régénérer le cœur, ne suffit pas à le transformer. Il doit être bien disposé envers cette Parole : Il lui faut

 * désirer profondément l’écouter, dans le sens d’entendre et suivre,

  * ne pas chercher à la discuter ou la contester (1 Tim 6.4), en se croyant

supérieur à la volonté de Dieu.

  * ne pas s’irriter contre ses prescriptions, ses révélations dérangeantes pour les habitudes et les prétentions de son cœur ;

  * ne pas l’utiliser pour satisfaire ses passions, son fanatisme, ou « sa colère » contre les autres, sous prétexte « d’accomplir la justice de Dieu »(Rom 2.1-2) ou défendre sa cause (voir Paul Act 9.1 ; 1 Tim 1.13). Qui sommes-nous pour contester, ou juger de la justesse de la Parole de Dieu, ou de la foi de l’autre ? (Rom 14.4 ; Ja 4.12) ?

 2-   Mise en pratique

Jacques met la douceur et la sainteté en contraste avec cette attitude présomptueuse et pleine de « méchanceté ou malice » de celui qui écoute sans obéir. Méchanceté et malice s’entendent non au sens moral, mais au sens spirituel : est méchant celui qui n’agit pas comme Dieu le veut. Les « excès de la malice »peuvent se comprendre comme les débordements des manifestations de sentiments mauvais, résumés dans le mot « colère ». La Parole plantée dans le cœur ne pourra fructifier que dans un climat de douceur, c’est-à-dire d’humilité et de maîtrise de soi, que l’Esprit accorde au cœur réceptif (Ja 1.5 ; Mat 7.11)

Rappelons ici le sens biblique du mot « âme » : il signifie la vie, la personne vivante tout entière. On peut  l’entendre comme un pronom personnel (Mon âme, bénis l’Éternel que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom Ps 103.1). Ici Jacques écrit que la Parole « peut vous sauver ». Si elle n’est pas accueillie dans les conditions requises, sa puissance n’a aucun effet sur l’homme. L’entière responsabilité de son action repose sur celui qui l’entend et la met en pratique ou non. L’expérimentation de la parole la rend puissante pour sauver.

Au verset 22, Jacques reprend ce que Jésus avait lui-même dit sous la forme de la parabole des deux maisons (Mat 7.21-27).maisons sur roc et sable.jpg

Beaucoup se contentent d’être des auditeurs passifs, d’avoir l’apparence de bons chrétiens par des paroles et des attitudes pieuses, dont Jésus dénonce sévèrement l’hypocrisie (Mat 7.23 ; 23.13, 23-28). Pour Jacques ce sont de « faux raisonnements », trompeurs sur soi-même et sur son état devant Dieu.

La Parole est pour lui un miroir révélateur de la vraie nature humaine. L'auteur de la lettre  aux Hébreux  dira (4.12) que « la Parole est plus acérée qu’une épée à deux tranchants, elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit (= de l’affectif et du spirituel), des jointures et des moelles (= tout l’être intérieur dans sa profonde intimité), et elle juge des sentiments et des pensées du cœur ». Devant le tableau de lui-même que lui présente la Parole de Dieu, l’homme n’a que deux possibilités : le refuser et s’enfermer dans l’aveuglement et l’oubli, parce que ce tableau l’humilie et le dérange, ou accepter la vérité avec humilité, et mettre en pratique la leçon reçue.

Pour cela il lui faut « plonger ses regards » dans la Parole : cela lui demande attention, concentration, persévérance et humilité. Car  reconnaître que la Parole est vérité, que la loi est parfaite, et qu’elle libère de l’esclavage du péché, c’est abandonner tout orgueil, tout désir d’autonomie spirituelle, c’est aller à contre-courant de la prétention humaine à s'autogérer, à faire sa volonté propre sans contrainte extérieure. Or la loi divine exprimée dans les « dix paroles » (Ex 20) n’offre rien d’autre que le moyen proposé par Dieu à sa créature pour conserver la liberté qu’Il lui a donnée, en faisant mourir en son Fils sur la croix  notre nature humaine prisonnière du mal.

Jac 1.27 : Écouter la Parole et la mettre en pratique revient à vivre selon le projet de Dieu, dans l’amour de Dieu et du prochain, et dans la sainteté de la conduite (= dans la consécration à Dieu de sa conduite). Le résultat d’une telle vie, c’est le bonheur et la réussite de ses entreprises ! (v 25 b).

 3-         La vraie religion (v 26-27)

Les expressions « être religieux » et religion employées par Jacques dans ces versets ne se retrouvent pas ailleurs dans le Nouveau Testament, sauf à propos des pratiques des Pharisiens (Act 26.5) et du culte des anges de certains formalistes. Ces mots sur la racine des mots « lien, relier », désignent une piété superficielle, formaliste, qui multiplie les gestes rituels, les actes « pieux » prescrits par la communauté ecclésiale. Cette « religion » ne relie pas à Dieu mais à l’institution humaine qui a édicté ses règles de dévotion. Elle ne change ni le cœur ni la vie, car elle n’a d’amour ni pour Dieu ni pour le prochain, et elle ne renonce pas à la satisfaction de ses propres désirs naturels, à ses comportements hypocrites.

La pratique de la Parole, si elle ne vient pas d’un cœur pur (= non partagé), sans hypocrisie, n’est qu’une vanité dont l’homme croit pouvoir se glorifier, ou s’attribuer le mérite. Elle est un contre-témoignage à la pureté, la sainteté et l’amour de Christ que le croyant est appelé à imiter.

La vraie piété reconnaît en Dieu un Père aimant (v 27), qui seul peut transformer un cœur orgueilleux et vantard (v 26 : qui ne tient pas sa langue) en un cœur humble et pur, plein d’amour et d’attention à Dieu et aux autres. Or l’image que l’on se fait du Dieu  que l’on veut servir, conditionne son service et son comportement, donc sa « religion » !

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Comment est-ce que je reçois les enseignements, les exhortations, les réprimandes, et les promesses de la Parole de Dieu ?

-          Que faire pour ne pas les oublier en toutes circonstances ?

-          Quelle image de moi, ou de l’Église me renvoie la Parole ? Comment la recevons-nous ? En quoi modifie-t-elle notre opinion sur nous-mêmes et sur les autres ?

-          Dans quel état d’esprit suis-je lors de mes actes de piété (culte, rendu de la dîme, sainte cène, prières, etc.) ? Comment éviter d’être « pharisien » ?

-          La bienveillance, la générosité envers les défavorisés de la vie, l’abstinence des plaisirs du monde, sont-elles des garanties de religion pure et sans tache, et de salut ? Pourquoi ?

-          Quelle image de Dieu me suis-je forgée à la lecture de la Parole de Dieu ? Comment concrètement puis-je la manifester dans ma façon de vivre ?

08:00 Publié dans Jacques | Lien permanent | Commentaires (0)

10/10/2014

Etude n°3 : Face à la tentation, Jac 1.12-18 (18 10 14)

Etude n°3 : Face à la tentation, Jac 1.12-18 (18 10 14)

« Heureux l’homme qui endure la tentation, car après avoir été mis à l’épreuve, il recevra la couronne de vie que le Seigneur a promise à ceux qui l’aiment » Ja 1.12

 

Observons

Le contexte 1.5-11 :

V 5 : - Sur quel mot du paragraphe précédent, Jacques ouvre-t-il cette parenthèse ?

         - Quelles sont les deux caractéristiques du don de Dieu que retient Jacques ?

V 6-8 : - Quelle qualité réclame la prière pour obtenir la sagesse ?

- De quelle sagesse s’agit-il ? (Ps 111.10 ; Mat 7.24 ; Ja 3.17)

- Comment la comparaison avec la mer agitée décrit-elle l’état du cœur à

  éviter ?

v 9-11 : - De quelle élévation s’agit-il pour le pauvre ? (Mt 5.3 ; Luc 6.20-23)

et de quelle humiliation pour le riche ? (Luc 6.24-26 ; 14.8-14) De qui   viennent-elles ?

- Par quel chemin intérieur doit passer le riche dans l’épreuve, pour pouvoir « se glorifier » de son humiliation ? (Mat 19.23-26)

 

Le texte : 1.12-18

Il peut se décomposer en trois paragraphes :

a)- v 12-13 : Promesses divines dans l’épreuve :

Comment Jacques revient-il au thème de l’épreuve/tentation ?

-          A quels versets antérieurs se rattache ce v 12 ?(voir dans l’étude précédente et le commentaire de Philippe Augendre, le paragraphe b) sur le contexte général, et la note 5).couronne de roi.jpeg

-          A qui est promise la couronne de vie ? Comment dans l’épreuve prouver que l’on aime Dieu ?

-          Quand l’épreuve devient-elle tentation ? Quelle est la tentation suprême  d’après le v 13 ?

 

b) v 14-16 : Processus de la tentation

- Quelle est la racine de la tentation selon ce texte, Dieu, le cœur humain, Satan ?

- Qu’est-ce que la convoitise ? (1 Jean 2.16)

- Quelle différence y a-t-il entre convoiter et pécher ?

- Contre quoi Jacques met-il le fidèle en garde ? (v 16)

 

c) v 17-18 : Dieu le Père

- En reliant ces deux versets au v 13, relever tous les qualificatifs donnés à Dieu ? Quelle image de Dieu donnent-ils ? Pourquoi Jacques insiste-t-il autant sur cette image ?

- En contrepoint des versets 14-16, quelle valeur le v 18 donne-t-il à l’homme ?

- Quels sont ces « don excellent et cadeau parfait » qui viennent de Dieu ? (Mat 7.7-11 ; Luc 11.13 ; Rom 5.15 ; 8.32). Comment peut-on les relier au titre donné à Dieu « Père des lumières » ? (Jean 1.5-9 ; 1 Jean 1.5).

- Quelle différence y a-t-il entre l’enfantement du v 15 et celui du v 18 ? Quels en sont les sources et les résultats ? (v 14 //18)

- v 18 : Que signifie la comparaison faite entre les chrétiens et les prémices des récoltes ?

 En résumé, que veut faire comprendre Jacques sur Dieu et sur l’homme ?

 

Comprenons

Par une nouvelle association d’idée, Jacques aborde le sujet principal de son épître, qu’il place au centre d’un parallélisme entre les versets 1-4 et 12-18, selon la forme littéraire hébraïque du chiasme. Il vient de dire que l’homme accompli ne « manque de rien », et enchaîne sur le manque de sagesse que l’on peut ressentir dans sa faiblesse, ou dans l’épreuve. Cette sagesse n’est pas une connaissance intellectuelle comme chez les Grecs, c’est l’intelligence des choses de Dieu, et leur expérimentation dans la vie pratique. L’Ancien Testament fourmille de définitions de la sagesse, qui font toutes référence à la relation à Dieu « : « La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse » (Ps 111.10 ; Pr 1.20,23 ; 2.1-11, 20-21 ; Job 28.28 ; 32.7). Dans l’épreuve la sagesse consistera à s’appuyer sur les promesses de la « Parole de vérité »(v 18). La foi alors ne chancellera pas, sera affermie par le don de l’Esprit accordé par Dieu avec libéralité et sans condition à celui qui le lui demande. Le croyant évitera ainsi d’être « ballotté à tout vent de doctrine » (Eph 4.14), ou de circonstances.

L’épreuve surmontée lui servira de moyen pour prouver à son entourage un amour inconditionnel pour Dieu. Il pourra aussi révéler l’action régénératrice que Dieu accomplit en lui, par la présence de l’Esprit Saint, sur son caractère, ses humeurs, ses réactions,

Éclairé par sa lumière (v 17), le croyant éprouvé peut percevoir, comme Jérémie (Jér 31.3), toute la valeur (=l’élévation, v9) qu’il a aux yeux de son Père (Eph 2.4). Il est considéré en effet par Dieu comme les « prémices » de la moisson qu’Il récoltera de par le monde. Le croyant sait de qui il est engendré (v 18), mais la moisson se fera aussi parmi des hommes qui ne connaissent pas Dieu, mais agissent selon la loi d’amour qu’Il a inscrite dans leur cœur, à leur insu (Mat 25.31-40).

Le pauvre, l’éprouvé, peut se réjouir à la perspective de la reconnaissance qu’il obtiendra auprès de Dieu ; tandis que le riche, s’il ne s’enorgueillit pas, peut comprendre avec joie, dans l’épreuve qui l’humilie parce qu’elle le ramène à terre (= humus en latin est la racine du mot humilité), à la faiblesse de sa condition humaine, que seul Dieu peut le soutenir et faire durer sa vie éternellement. On a ici un écho du verset 2 : Le sujet de joie du riche comme du pauvre lorsqu’ils sont éprouvés, n’est pas la souffrance, mais ce qu’elle leur fait découvrir et acquérir, l’assurance que Dieu est un Père aimant qui leur donne Esprit, sagesse, courage et foi, pour qu’ils dépassent leur souffrance et se confient totalement en Lui.

L’épreuve si elle n’est pas considérée comme un moyen de prouver sa foi, devient alors tentation de se séparer de Dieu. Si le croyant ne regarde plus à son Père, il se laisse aller à « la convoitise de la chair et des yeux, et à l’orgueil de la vie » (1 Jean 2.16), qui viennent de son cœur et, s’il les entretient, le conduisent à la mort spirituelle, dans une négation de l’amour de Dieu. L’image qu’il se fait alors de Dieu est celle du troisième serviteur de la parabole des talents (Mat 25.24-25) qui voit en son Dieu un maître dur, inconstant, injuste et effrayant. Tout le contraire du portrait que Jacques dresse du Seigneur Dieu, un Père vrai, généreux, stable, lumineux (Jean 1.9), qui a voulu  ses enfants, les a engendrés et régénérés par sa Parole, et qui appelle toutes ses créatures humaines à être moissonnées dans sa Maison.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-          Quelles sont mes demandes à Dieu lorsque je suis éprouvé, ou lorsque l’un de mes proches souffre ? Correspondent-elles à ce que nous dit Jacques dans ce texte ?

-          Quelle image de Dieu me suis-je forgée dans les expériences de ma vie ? Me conduit-elle à l’adoration ou à la révolte et au doute contre Dieu ? Comment alors modifier cette image ?

-          Comment éviter de tomber dans les tentations et les convoitises que mon cœur et mes yeux me présentent ?

-          Comment l’église m’aide-t-elle à faire de mes épreuves des occasions de grandir dans la sagesse et la foi ?

 

 

 

08:00 Publié dans Jacques | Lien permanent | Commentaires (0)