UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/06/2014

Etude n°1 : Notre bon Père céleste, Jean 14.5-13 (05 07 14)

 

 

« Voyez quel amour le Père nous a donné, puisque nous sommes appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes ! » 1 Jean 3.1

 

Observons Jean 14.5-13

Le contexte :

- A quel moment Jésus donne-t-il ces enseignements ? ( ch 13).

- Quel nouveau commandement leur a donné Jésus ? en quoi est-il nouveau ?( 13.34-35).

- Quelles révélations ont troublé les disciples, au point de ne pas retenir le commandement nouveau ? (13.21, 33, 38)

-  Par quelles exhortations et  quelles promesses Jésus essaie-t-il de les apaiser ? (14.1-4). Que signifie « nous préparer une place dans la Maison du Père ?

- Qu’a retenu Thomas dans les propos de Jésus ? Sur quel plan les a-t-il compris ? (comparer avec sa réaction à la résurrection de Jésus, Jean 20.25-29)

 

Le texte (14. 5-13)

Les trois parties du passage ont une construction en parallélisme concentrique (= chiasme) pour mettre en valeur ce qui est au centre :

v 5-7 :

a)      5 : Thomas ignore le lieu où va Jésus et le chemin pour y aller

b)     6 : Jésus est le chemin, la vérité et la vie

a’) 7 : Connaître et voir Jésus, c’est connaître et voir le Père

 

v 8-11a :

a)      8 : Philippe désire voir le Père

b)      9 : Voir Jésus, c’est voir le Père

a’) 10-11a : Communion intime du Père et de Jésus

 

v 11b-13 :

a) 11b : croire au Père et au Fils à cause des œuvres de Jésus

b) 12 :croire en Jésus c’est faire des œuvres encore plus grandes

a’) 13 : Jésus exaucera prière en son nom pour glorifier le Père

(Illustration de Berna, Evangile et Peinture, 21è)Chemin Evangile et peinture.jpg

 

- Relever les répétitions qui mettent en valeur le personnage et le thème annoncé au verset 1.

- Quel lien fait Jésus entre connaître, voir, et croire ?

- Que désire Philippe ? (v 8) Comparer avec la demande de Thomas, v  5.

- Qu’est-ce que, dans ses réponses,  Jésus les invite à considérer? (v 6-7 et 9-11a)

- Qu’est-ce que la foi permettra aux disciples ? Pour quelle raison et dans quel but ? (v 11b-13)

- Quel est l’enseignement de Jésus sur la nature du lien entre le Père et lui-même,  et sur le rapport entre la foi et les œuvres ?

 

Comprenons

Le contexte

Dans son dernier entretien avec ses disciples, Jésus leur donne le commandement d’amour fraternel qu’il nomme « nouveau », parce que c’est Jésus seul qui en est la source et le but (13.34-35). Cet amour sera l’antidote des souffrances qu’ils vont éprouver. En effet, Jésus vient d’annoncer à la fois son départ, la trahison de Judas et le reniement de Pierre (13.33,21,38). Il y a de quoi les plonger dans le trouble et l’angoisse !

Pour les consoler et les réconforter, Jésus leur fait trois révélations importantes :

- v 1 La confiance en lui, à l’égal de celle qu’ils mettent en Dieu, leur permettra de surmonter leur trouble. Ils savent que le Dieu de leurs pères a accompli ses promesses en donnant au monde le Sauveur (Jn 3.16), sur qui repose l’avenir du Royaume, et l’accès au Père pour tous. Jésus se place ici à l’égal de Dieu, ce qui dut surprendre, sinon choquer, les disciples!

- v 2 La promesse d’une place préparée par lui dans la maison du Père les remplira de paix et d’espoir. Ce ne sont pas des « tentes » provisoires et fragiles, mais des «demeures » permanentes, ce qui signifie paix et sécurité dans l’intimité de la communion avec Dieu. Le fait qu’il y ait « beaucoup » ou « plusieurs » demeures ne signifie pas la diversité de positions ou de degrés dans le bonheur, mais l’immensité de l’amour miséricordieux qui accueille chacun sans compter ni limiter les places. Ne tombons pas dans la tentation de vouloir « localiser » ces places, ou la Maison du Père: le texte ne mentionne pas le ciel ! Dieu promet sa présence dans l’éternité. Par 1Th 4.17 et Ap 20, il nous a révélé que dans un premier temps, nous serons avec lui hors de notre terre, pour juger les morts impies pendant mille ans, mais par Ap 21, il nous annonce que son peuple régénéré vivra en sa présence sur une nouvelle terre. Dieu nous a créés terriens, avec des facultés spirituelles, psychiques et physiques que nous avons atrophiées ou perdues par le péché, et il nous recréera terriens, avec toutes nos facultés rendues parfaites par sa grâce.

Christ n’a rien caché à ses disciples sur cet amour immense, ouvert à tous (Luc 15 parabole du père et des deux fils). De plus son départ n’est pas un abandon, mais une poursuite de son œuvre il préparera la place de chacun, en lui offrant son pardon, son Esprit pour le sanctifier, et sa protection pour résister aux attaques et accusations de Satan (14.15-16,18,26 ; 16.7-11,13-15 ; Hé 7.25). Son œuvre terrestre de salut accomplie, il pourra accomplir son œuvre « céleste » ou « spirituelle »(1 Co 15.44-49) de grand-prêtre intercesseur, comme le symbolisait le sacerdoce du souverain sacrificateur, intermédiaire entre Dieu et l’homme pour représenter chacun devant l’autre.

- v 3 La promesse de son retour et du rassemblement des disciples autour de lui a une triple perspective:

a) ce retour sera d’abord celui de la résurrection après la mort horrible dont les disciples vont être les témoins consternés et terrifiés. Elle les rassemblera autour du Vivant et sera le fondement de leur foi et de leur témoignage (1 Co 15).

b) ce retour se fera aussi en l’Esprit accordé aux disciples à Pentecôte, pour les unir en l’Eglise (Jn 16.7 ; Ac 2.1-4).

c) Ce sera enfin le retour glorieux du Christ à la fin des temps pour prendre possession de son Royaume constitué par son peuple réuni (1Th 4.16-17; Ap 11.17 ; 19.6-7).

- Au v 4 Jésus conclut ses révélations par le rappel de ce qu’il avait déjà dit : sa destination (14.2; 6.62; 7.33) et le chemin à prendre ; constamment il s’est présenté lui-même comme celui qui donne accès au Père, qui est un avec lui (Jn

5.19, 21-24 ; 10.30 ; 11.25).

Par cette dernière parole, Jésus voulait simplement inviter les disciples à réfléchir à ses paroles en faisant appel à leurs souvenirs des trois ans passés avec lui. L’interruption de Pierre (13.36) et la question de Thomas (14.5) prouvent qu’ils ne comprenaient pas la portée spirituelle des propos de Jésus.

Le texte

V 5-7 : Jésus est le chemin pour voir et connaître le Père

Thomas, l’homme positif qui n’admet rien sans preuves, est enclin au doute et au découragement. Après Pierre (1 3.36), il manifeste que les paroles de Jésus lui sont encore obscures. Il ne connaît ni le lieu où va Jésus, ni le chemin qui y mène, alors que Jésus a dit clairement où il allait (v 2 : la maison du Père ; 6.62 : il montera où il était auparavant ; 7.33 : il s’en va vers celui qui l’a envoyé). Thomas a besoin de « voir » avec ses yeux de chair. Le verbe « monter » lui suggère une ascension physique, comme  on montait à Jérusalem, la maison du Père était le nom donné au temple de Jérusalem, retourner vers celui qui l’a envoyé pouvait signifier pour lui retourner vers un maître terrestre. Il ne voit en Jésus qu’un être humain, plus sage mais terrestre ; et il ne comprend dans les paroles de Jésus que l’aspect concret.

Il se doute toutefois que les paroles de Jésus doivent avoir un autre sens, car il vient de parler au repas de la Cène, de sa mort prochaine, de son départ qui ne permettra plus aux disciples de le voir (13.33). Par sa question Thomas veut forcer Jésus à s’expliquer plus clairement.

Au lieu d’indiquer une voie concrète, Jésus se désigne lui-même comme le chemin qui mène au Père (nommé 13 fois dans les v 1 à 14, et une fois désigné comme Dieu !). Avec une liberté extraordinaire, Jésus ose considérer le Dieu du ciel, le Créateur de toutes choses comme un Père, un Dieu proche de ses enfants, qui en Jésus cherche à habiter au milieu d’eux, et en eux ! Jésus se place sur un plan spirituel et non pas concret comme Thomas devait l’espérer. Il n‘indique ni une recette, ni des rites, ni des pratiques qui conduiraient à la communion avec Dieu. En tant que Vérité, seule révélation parfaite de Dieu (6b), il doit pénétrer le cœur de l’homme, être « assimilé » pour lui permettre une relation intime avec le Père, source de la Vie éternelle.

Aujourd’hui comme autrefois (depuis Babel !), les hommes cherchent à atteindre Dieu par bien des chemins orgueilleux (pratiques méritoires sous toutes les formes) ou faussement humbles (mortifications, souffrances). Jésus vient contredire ces voies humaines et mortelles. Lui seul est la vie et peut la donner ; lui seul est la Vérité qui éclaire la perception qu’on peut avoir du Dieu Invisible, comme il le répète à Philippe peu après (9). Jésus reconnaît que ses disciples ne l’ont pas encore compris, connu dans le sens biblique de communion intime. Ils sont arrêtés par son apparence humaine et n’ont pas encore discerné pleinement son identité divine. Il faudra le Saint Esprit pour leur donner cette connaissance profonde et entière de la nature divine de Christ.

Pourtant Jésus les encourage à persévérer dans cette recherche de l’invisible, en affirmant que « dès maintenant, vous le connaissez et vous l’avez vu » (7b), parce qu’il parle de lui, présent en chair devant eux !

- 8-11 : Voir le Père : Les disciples ne comprennent toujours pas, et Philippe en leur nom demande à « voir le Père » concrètement, comme Moïse jadis désirant contempler la gloire de Dieu (Ex 33.18). Jésus répond qu’il suffit de voir « spirituellement » Dieu en lui, c’est-à-dire de croire à leur communion intime (10-11), à leur unité d’essence et d’actions (10b). Comme toujours durant ses trois années de ministère terrestre, Jésus cherche à tirer ses disciples des ornières du visible pour diriger le regard spirituel de leur foi vers le haut, l’Invisible, le Saint, le Dieu d’amour, leur Père, à la fois proche et lointain.

Il veut leur révéler que dans ses paroles et ses actes, ils peuvent discerner tout l’amour du Père pour eux, parce qu’il en est la représentation visible la plus parfaite.

- v 11b-13 : Si les disciples sont encore incapables de discerner spirituellement le Père en lui, Jésus leur demande de croire en lui à cause de ses œuvres (11b), qui attestent de la puissance divine en lui.

Son retour auprès du Père lui redonnera la puissance divine  et lui permettra d’agir spirituellement et concrètement en et  par ceux qui croiront en lui. On peut comprendre la grandeur supérieure des œuvres des disciples, comme une annonce de la propagation universelle de la Bonne Nouvelle. Affranchi des limites de notre terre, Jésus pourra agir dans le monde entier et dans tous les cœurs par son Esprit, dont il annonce la venue et l’action (v 16-17) pour la gloire du Père. Ni l’Esprit, ni Jésus ne cherchent leur propre gloire, mais ils s’unissent pour que Dieu seul soit reconnu par tous et partout comme un Père rempli d’amour, qui veut accueillir dans sa Maison spirituelle, ceux qui acceptent d’être considérés par Lui comme ses enfants.

Par tout ce développement, Jésus essaie de consoler les disciples attristés par l’annonce de son départ qui les laissera orphelins et désemparés, voire désespérés. Après avoir essayé de leur faire approcher la vérité de la présence de Dieu en lui et les avoir exhorté à voir par la foi l’Invisible  dans le visible, Jésus promet de leur envoyer une autre manifestation de la divinité, le Saint-Esprit (15-20), qui leur enseignera toutes choses (26), et leur donnera la paix (27) et la joie de percevoir Dieu en Jésus de croire en lui et de le manifester par des œuvres d’amour, à son exemple.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Suis-je en marche sur le chemin du Royaume, ou assis au bord du chemin dans l’attente de sa venue ?

 

-          Par quels chemins humains ai-je cherché jusqu’à présent à rencontrer Dieu ?

M’ont-ils donné paix et joie, ou bien suis-je toujours insatisfait et inquiet de mon salut ? Comment remédier à ce malaise ?

 

-          Qu’est-ce que la Parole de Dieu m’a révélé sur la personne de Dieu ? Comment me console-t-elle dans mes tristesses, mes difficultés et mes souffrances ?

 

-          Suis-je toujours un Thomas ou un Philippe, attaché à l’apparence des événements et des personnes, ou à la lettre des Ecritures ? Comment acquérir une perception spirituelle de la Parole pour voir l’invisible derrière ou à travers le visible ?

 

-          Comment pourrais-je contribuer à faire voir l’Invisible autour de moi ?

 

-          De même que Jésus a invité ses disciples à voir en lui le Père, il nous invite dans Matthieu 25.40, à le voir dans « le plus petit de ses frères » ! Comment discerner Jésus dans mon conjoint, mes enfants, mes amis, mes voisins, mes collègues et même l’inconnu que je croise dans la rue ? Et si je le discerne, en quoi cela change-t-il mon comportement à leur égard ?

 

 

20/06/2014

Étude n°13 : Le Royaume de Christ et la loi, Ap 22.6-16 (28 06 14)

 

 

« Voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, Oracle de l’Eternel, Je mettrai ma loi au-dedans d’eux ; Je l’écrirai sur leur cœur ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple » Jér 31.33

 loi dans coeur lumineux.JPG

Observons Ap 22.6-16

Le contexte : Nous sommes dans la dernière et 9ème séquence du film que constitue l’Apocalypse. C’est une séquence de conclusion, parallèle à la séquence d’introduction. Jean a vu une représentation du royaume de Dieu sous l’image de la Nouvelle Jérusalem, où Dieu et l’Agneau trônent au milieu de leurs serviteurs (22.3)

Dans ce dernier paragraphe l’apôtre rapporte les ultimes recommandations du Christ.

Le texte :

        -    Relire le chapitre 1 et retrouver les personnages et les expressions      

   parallèles avec le chapitre 22.

 

       -    Quel rapport y a-t-il entre les versets 6 et 7 de ce ch 22 : quels sont les   

  personnages qui parlent et quels sont leurs rôles respectifs ?

 

      -    Comment sont distingués Dieu et Jésus ? Comment expliquer les images

            identitaires de Jésus aux v 13 et 16 ?

 

-          Quelles paroles Jésus répète-t-il et pourquoi ?

 

-          Quelles sont les deux « Béatitudes » de ce passage ? Quel rapport y a-t-il entre elles ?

 

-          Quelle notion de temps est mentionnée plusieurs fois (v 6,7,10,12,20) Quel caractère donne-t-elle au texte ?

 

-          Quel rapport y a-t-il entre les v11 et 15 ; 11 et 12 ?

 

-          Que peuvent nous dire les versets 14 et 15 sur la place de la loi dans le Royaume de Christ ?

 

Comprenons

Le contexte : La vision proprement dite du livre de l’Apocalypse s’est achevée sur le tableau merveilleux de la communion éternelle de Dieu et de l’Agneau avec le peuple des élus. Le Christ a retrouvé sa majesté et sa puissance divines, mais sa fonction de Sauveur demeure présente à l’esprit des élus qui voient toujours en lui l’Agneau qui s’est offert pour leur salut. Les images idylliques de la Ville, du fleuve d’eau de la vie, de l’arbre de vie aux multiples récoltes de fruits, et surtout du service de Dieu que les serviteurs verront face à face, sont propres à réveiller l’ardeur de l’attente et de l’espérance des chrétiens (22.1-5).

Le texte : Pour terminer son livre, Jean rapporte les dernières exhortations de Christ, transmises au prophète par un ange, serviteur comme lui, et refusant toute adoration personnelle. Comme dans l’introduction, ce n’est pas le messager qu’il faut honorer mais l’auteur du message prophétique (comparer 1.1 à 22.6 ; 1.3 à 22.7,10 et 14 ; 1.8 à 22.12 ; 1.19 à 22.19). Tous les titres donnés sont autant de signatures de l’auteur des prophéties.

Dieu y est présenté comme le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes (v 6), (= le Maître qui les a enseignés), celui qui s’est révélé par l’intermédiaire d’un messager, ange ou prophète, le seul digne d’adoration (v 10), qui « rétribuera chacun selon ses œuvres », selon ce qu’il aura fait des prophéties transcrites par Jean (v 18-19).

Christ est comme l’homme des chandeliers (1.13-16) celui qui « vient bientôt »(v 7,12,20), l’Alpha et l’Omega (= Origine et but ou fin du message divin et de l’Histoire Chrisme.jpgHumaine), descendant de la lignée royale de David (= Homme Roi) Lumière qui éclaire et eau qui désaltère, celui qui donne la pureté (v 14), la grâce (v 21) et l’accès au Royaume (= Dieu Sauveur) ; il a aussi les prérogatives du Père Créateur et Seigneur car il apporte la rétribution (donc, il juge), il envoie son messager confirmer la vérité de ses promesses (v 6, 16, 20).

L’Esprit intervient lui aussi dans un rôle d’intermédiaire : il lance un appel au Christ à travers l’Église qu’Il inspire : « Viens ! » ; il invite l’Église à s’abreuver à la « source de la Vie »(v 17) et à appeler de ses vœux le retour de Jésus, son Seigneur.

Ainsi la divinité est-elle présente toute entière, sous ses multiples formes et avec ses fonctions particulières selon les temps et les besoins. On ne peut adorer l’une sans évoquer l’autre, ni privilégier l’une aux dépens des deux autres. Dieu est Un et à la fois différent dans et selon ses actions.

Au centre de ce dernier passage du livre les versets 11-15 peuvent étonner : pourquoi parler encore de justice et d’injustice (v 11) de rétribution des œuvres de chacun, de robes lavées et de rejet des impies, alors que le jugement de Dieu est terminé ?

Nous pouvons interpréter le verset 11 à la lumière de ce que nous apprend  Ap 7.3 sur le scellement des élus, avant que ne soufflent les quatre vents de la terre, symbolisant la destruction de la terre par les hommes. Le Saint Esprit marque de son sceau les serviteurs fidèles de Dieu pour leur permettre de subsister au moment des bouleversements physiques et spirituels qui marquent la fin des temps (2 Cor 1.21-22 ; Eph 4.30). Protégés et guidés spirituellement (Eph 4.14), ces serviteurs poursuivent jusqu’au bout et approfondissent leur sanctification, c’est-à-dire leur communion avec Dieu, dans un monde où s’amplifient injustices, violences et impiétés (Rom 5.20). Le retour du Christ marque la fin de cette période de jugement, ou de révélation des choix de chacun. Ce retour correspond à l’exécution des sentences divines qui s’expriment dans nos versets 14 et 15. La loi de Dieu demeure le critère du tri fait parmi les hommes qui tous, l’ont transgressée (Rom 3.9,19-20). Mais les uns, reconnaissant leur situation de pécheurs, révélée par la loi, se sont tournés vers le Seigneur avec humilité pour y trouver pardon et purification (image des robes lavées) grâce au don de la vie de Christ pour eux. Au retour du Seigneur, ils peuvent entrer dans le Royaume spirituel de la Nouvelle Jérusalem, que nourrit, ombrage et guérit l’Arbre de vie[1] (Ap 22.2).

Les autres, qui au contraire n’ont pas voulu suivre la loi de Dieu, ou celle de leur conscience(Rom 2.14-15), sont incapables d’accepter  ou de supporter pour l’éternité la présence sainte et vraie de Dieu. Ils s'en sont exclus d’eux-mêmes par leur choix de vie sans Dieu, hors de sa loi ; et le retour du Seigneur ne fera  qu’entériner leurs choix. Ce n’est pas l’obéissance ou la désobéissance à la loi de Dieu qui sauve ou exclut  du Royaume puisque tous sont incapables d’obéir, mais c’est l’attitude du cœur à la suite de la révélation de son péché par la loi, qui va permettre ou non, au Christ d’agir pour rendre le pécheur repentant apte à demeurer en sa présence.

 

Ainsi au centre de ce dernier paragraphe de l’Apocalypse, est renouvelé l’appel à se repentir, à accepter la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ, et à vivre en conséquence et en reconnaissance, selon les directives de sa loi.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Que faut-il « faire » pour être « scellé du Saint-Esprit en vue de la rédemption »(Eph 4.30) ?

 

-          Quelle illusion entretient encore mon cœur sur mon obéissance à la loi de Dieu ?

 

-          Quelle est pour moi la clé du Royaume ? Comment cela se voit-il dans mon comportement ?

 

-          Suis-je sauvé par mes œuvres ou grâce à ma foi en JC ? Comparer Jac 2.14-24 et Rom 3.22-24.

 

Loi dans coeur2.JPG

 

 

 

 

 

 



[1] Pour de plus amples commentaires voir l’étude « L’Arbre de Vie, interdit ou promesse » d’E. Zuber (Ed Vie et Santé coll Plaisir de vivre)