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27/07/2012

Etude n°5 : L’exemple apostolique, 1 Thes 2.1-12 (04 08 12)

 

« Comme Dieu nous a mis à l’épreuve pour nous confier l’Evangile ; ainsi nous parlons non comme pour plaire aux hommes mais à Dieu qui éprouve les cœurs. »

(1 The 2.4)

 Observons

On peut distinguer  trois parties :

a)     v 1-2 : Annonce de l’Evangile à Thessalonique

b)     v 3-6 : Refus de Paul de plaire aux hommes dans sa prédicationPère et fille.jpg

c)      v 7-12 : dévouement paternel et maternel  de Paul envers les convertis.

A rechercher :

-          Dans quelles conditions Paul a-t-il évangélisé les Thessaloniciens ?

-          Dans quel état d’esprit a-t-il prêché ? De quoi s’abstint-il ?

-          Quels sentiments éprouvait-il pour ses auditeurs ?

-          Quelle fut sa conduite ? Quel fut son message ?

 

Comprenons

a)     La prédication de Paul à Thessalonique a succédé de près à celle de Philippes. Elle a porté des fruits malgré les oppositions violentes (Ac 17), parce que Paul avait été préparé à souffrir par son emprisonnement injuste à Philippes. Cet emprisonnement et sa libération miraculeuse ainsi que sa confrontation avec les autorités romaines (Ac16) avaient affermi sa foi et son assurance en la protection divine sur son ministère. Le mot traduit ici par « assurance » est plus fort en grec. Il s’apparente à la hardiesse, la liberté, le courage que Dieu donne à son serviteur qui oublie son propre intérêt, pour annoncer l’Evangile envers et contre toute opposition. On peut aussi le rapprocher de la « pleine certitude » et de la « puissance de l’Esprit » dont il a parlé précédemment (1.5).

b)     Sa prédication n’avait aucun but intéressé, ni n’usait de tromperie pour s’attirer les faveurs ou la gloire humaines. C’est la leçon qu’il a tirée des épreuves subies et de la conviction que Dieu qui lit dans les cœurs teste ses motivations par ces épreuves. La question est de savoir ce qui pousse à prêcher : le désir de se mettre soi-même en avant, ou celui de présenter l’Evangile du salut, sans rien en cacher, même si cela attire des ennuis. Avec insistance (répétitions de « jamais » au v 5, et prise à témoin de Dieu), Paul se défend de tout mobile égoïste qui l’aurait poussé à s’imposer, à être à la charge de l’Église, ou dans sa prédication, à taire la nécessité du repentir et de l’abandon de sa nature humaine pécheresse pour entrer dans le Royaume et « marcher d’une manière digne de Dieu » (v 12)

c)      La conduite de Paul a manifesté au contraire la douceur, le don total de soi et la tendresse d’une mère nourricière pour ses enfants. Pour pouvoir prêcher le jour sans être à la charge des fidèles, dans de nombreuses villes il a travaillé de ses mains la nuit (Ac 18.3 ; 20.34 ; 1 Cor 4.12 ; 9.12 ; 2 Cor 11.9). Il était en effet fabricant de tentes en peaux, un métier humble et pénible, jugé « impur » par les Juifs à cause du contact avec les dépouilles d’animaux, mais que Paul a pratiqué sans honte, car le salut de ses « bien-aimés » lui importait plus que sa propre vie et son intérêt social.

Paul fait appel au discernement des fidèles pour juger de la « sainteté », c’est-à-dire de la consécration à Dieu, de la « justice » ou droiture de sa conduite, irréprochable vis-à-vis de la loi morale, sociale et divine. En tout il a eu un comportement digne du royaume dans lequel il invitait ses auditeurs à entrer. Après s’être comparé à une mère ou nourrice, voici qu’il conclut le rappel de son passage à Thessalonique en s’estimant avoir été pour chacun un père aimant, qui montre le chemin à suivre, encourage, console, insiste auprès de ses enfants pour qu’ils atteignent le but : participer à la gloire du royaume à venir en marchant d’une manière qui fasse honneur au Seigneur dont ils portent le nom.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Quels effets ont les épreuves de notre vie sur notre foi et notre comportement envers les autres ?

 

-          Que recherchons-nous quand nous témoignons de notre foi ? Comment considérons-nous ceux à qui nous portons l’Evangile ? (Soyons sincères dans nos réponses !) Que faut-il changer et Comment ?

 

-          Comment annoncer l’Evangile sans en rien trahir dans notre société postmoderne tournée vers le plaisir et la gloire humaine ? (Voir le livre « L’Evangile éternel dans un monde en mutation » de Jon Paulien, Ed Vie&Santé)…)

 

-          A quoi nous invite Paul en se disant à la fois mère nourricière et père attentif, pour rendre notre témoignage fructueux ?

20/07/2012

Etude n°4 : Joie et reconnaissance, 1 The 1.1-10 (28 07 12)

« Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, et faisons mention de vous dans nos prières. Nous nous souvenons sans cesse, devant Dieu notre Père, de l’œuvre de votre foi, du travail de votre amour, et de la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ. » 1 The 1.2-3

(Illustration : Remparts de Thessalonique)Thessalonique remparts.jpg

Observons

- Relevez l’alternance entre les pronoms « nous » et « vous » et les répétitions qui désignent les personnes de la Trinité.

- Par quels mots sont complétés les trois éléments fondamentaux du christianisme ?

Structure du passage :

V 1 : Salutation apostolique

a) v 2-5 : actions de grâces au souvenir de l’élection des Thessaloniciens

b) v 6-8 : actions de grâces pour l’exemple de foi agissante des Thessaloniciens

a’) v 9-10 : actions de grâces pour la conversion des Thessaloniciens.

 

Comprenons

Dans la première partie (ch 1-3) de la première lettre écrite par Paul, depuis Corinthe, en 52-53 ap JC, l’apôtre exprime toute la joie que l’Église de Thessalonique lui apporte : après seulement trois semaines de prédication intense dans cette ville, une communauté forte dans la foi, l’amour et l’espérance a vu le jour dans les souffrances de la persécution  (Ac 17). Dans ce premier chapitre, Paul rappelle tous les sujets de remerciements qu’il peut adresser à Dieu à propos de cette église, la seconde fondée en Europe.

V 1 : La salutation de grâce (charis) et de paix (schalom), qui allie les vœux grecs et juifs, associe les deux compagnons de Paul qui avaient participé à l’évangélisation de la ville. Dès cette salutation, Paul reconnaît que l’Église de Thessalonique est fondée en Dieu le Père et en Jésus-Christ le Seigneur.  Il dira plus tard qu’il  "n’y a pas d’autre fondement que Jésus-Christ crucifié" (1 Co 2.2). La raison d’être de la communauté chrétienne, c’est sa communion dans la foi au Créateur et au Sauveur auquel elle se soumet et obéit comme à son Roi.

a) v 2-5 : Paul se réjouit de « l’élection » que les Thessaloniciens ont confirmée par leur attitude. Ils avaient bien saisi le message de l’Evangile, la grâce de Dieu qui les a « choisis », et que Paul leur avait présentée avec conviction et avec la puissance de l’Esprit Saint. Cette puissance a agi en même temps dans sa prédication convaincante et dans le cœur des auditeurs, qu’elle a persuadé, transformé et réjoui.

Les Thessaloniciens ont répondu à leur élection en mettant en pratique les trois grâces divines que Paul considère comme essentielles à la vie chrétienne : la foi, l’amour et foi amour et espérance.jpgl’espérance. (1Cor 13.13 ; Col 1.4-5 ; Héb 6.10-12). Pour que ces grâces ne restent pas théoriques, Paul les accompagne d’une réalité pratique : la foi doit se prouver par des œuvres concrètes. Jacques affirmera la même chose en déclarant : « A quoi bon dire qu’on a la foi, si l’on n’a pas les œuvres ?...Par mes œuvres je te montrerai ma foi…car la foi sans les œuvres est morte ! »(Jac 2.14). On ne peut pas parler de sa foi en Dieu sans agir en conséquence et manifester dans une vie soumise et confiante que le Créateur est le Seigneur de sa vie. Curieusement Paul lie l’amour à un travail, une peine (c’est le même mot à l’origine). L’amour n’est pas seulement un sentiment ou une émotion fugitive, il implique un dévouement et un don de soi volontaire et fidèle à l’autre, qui réclame un renoncement (parfois pénible !) à son égoïsme naturel. Enfin l’espérance en Jésus-Christ se prouve dans les difficultés de la vie, par la constance de l’attente sereine et active du retour de Jésus-Christ.

b) v 6-8 : Paul se réjouit ensuite de la leçon que les Thessaloniciens ont su tirer de l’exemple qu’il leur a montré. Il a lui-même imité le Seigneur en mettant les dons reçus de l’Esprit au service de son entourage, au service de la propagation de la Bonne Nouvelle, de sorte que la Macédoine et la Grèce ont pu connaître le Sauveur. L’apôtre ne se pose pas avec vanité en exemple (v 6) puisqu’il se réfère au Seigneur, le modèle par excellence d’un ministère d’évangélisation rempli de la joie de l’Esprit malgré les persécutions..

c) v 9-10 Enfin, avec émotion, Paul rappelle à ses lecteurs leur conversion et les principes de la foi chrétienne à laquelle ils ont adhéré : foi en un Dieu Vivant et vrai qui implique la mise à son service et l’abandon des idoles mortes et fausses ; foi au Fils ressuscité qui délivre du jugement à venir (Jean 3.18) ; foi au retour de Jésus, qui était très vive à la fin du premier siècle dans l’Église apostolique.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Comment se manifestent concrètement ma confiance en Dieu, mon amour pour lui et les autres, et mon espérance en son retour ?

-          Comment entretenir la joie dans mon cœur, au milieu des tribulations de l’existence ? Quels sujets de joie et de reconnaissance puis-je mentionner dans mes prières ?

-          Quelles idoles dois-je encore abandonner ?

-          La puissance de l’Esprit me pousse-t-elle à témoigner de ma foi en un Dieu Vivant et Vrai ? Sinon, comment me laisser saisir par elle ?