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13/07/2012

Etude n°3 : Thessalonique au temps de Paul : 2 Thes 3.6-18 (21 07 12)

«  Bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous afin de gagner le plus grand nombre. » 1 Cor 9.19

Observons

-          Quel mot répété trois fois qualifie la situation de l’église de Thessalonique ? Quel sens lui donne Paul ?

-          Quel comportement de Paul doivent imiter les Thessaloniciens ?

-          Quelle attitude préconise-t-il envers les désobéissants à sa lettre ?

 

Plan du passage : tanneurs Vitrail bourges 13è.jpg

6-15 : recommandations de Paul :

a) éviter le « désordre » (6)

b) imiter Paul (7-9)

c) travailler pour gagner son pain (10-12) (illustration : Tanneurs de peaux Bourges 13è : Paul était fabricant de tentes de peaux)

d) faire le bien et avertir celui qui n’écoute pas (13-15)

16-18 : Salutations et signature de Paul

 

Comprenons

Ce passage termine la seconde lettre de Paul à l’église de Thessalonique. Il l’écrivit sans doute peu après la première, à la fin de son séjour à Corinthe, pour préciser certains points au sujet du retour de Christ. Il semble que les Thessaloniciens n’aient pas été apaisés et que certains d’entre eux prennent prétexte de l’imminence du retour de Jésus pour cesser toute activité et vivre aux crochets des autres : le mot « désordre » est l’équivalent pour Paul du « désoeuvrement ». Au lieu de gagner leur pain, ces fauteurs de troubles passent leur temps en vaines discussions et supputations oiseuses. Un jeu de mots en grec donne au second verbe « travailler »  au v 11, grâce à l’ajout d’un préfixe, le sens de « s’occuper de choses inutiles, faire des recherches curieuses », traduit ici par « s’agiter ». Au lieu de remplir leur vocation de témoins de l’Evangile par une vie paisible, active et pleine de considération pour les autres, ces gens exaltés par la perspective d’un retour imminent du Christ, abandonnent leurs activités professionnelles et se lancent dans des spéculations vaines, sans doute sur les dates ou les signes des temps, ou l’identité de l’Antichrist dont Paul vient de parler. Cette attitude a trop souvent été répétée au cours des siècles, et jusqu’à à notre époque qualifiée de « derniers jours ».

En contraste avec ce désoeuvrement et cette curiosité vaine, Paul recommande avec insistance d’imiter son exemple : à Thessalonique, il n’a cessé de prêcher en travaillant de ses mains jusque tard dans la nuit, pour subvenir à ses besoins matériels, sans être à la charge de personne. Il rappelle à l’appui un proverbe juif plein de bon sens (v 10), qui fustige le désoeuvrement volontaire. Aux yeux de Paul c’est un comportement égoïste et à courte vue, qui nuit à la vie de l’église. Il avait lui-même choisi de travailler alors qu’il aurait eu le droit selon l’ordre de Jésus (Luc 10.7 ; 1 Cor 9.14, 18 ; 1 Thes 2.9), d’être entretenu par la communauté suscitée par sa prédication. Mais il a préféré se « faire le serviteur de tous » et ne pas peser financièrement sur des nouveaux convertis par ailleurs persécutés.

 Nous voyons ici le premier exemple de discipline ecclésiastique : celui qui refuse d’écouter (traduit par obéir) les recommandations de Paul, et continue à vivre dans le désoeuvrement et l’exaltation, à la charge des autres, doit non seulement être repris, mais éloigné de la communauté, pour qu’il n’y sème plus le trouble. Cette mesure a pour but de lui « faire honte » de façon à l’amener à la repentance. Paul n’en fait pas un reniement de la fraternité, car la censure se fait sans haine, et avec le désir ardent de la conversion du pécheur.

Les salutations de Paul manifestent son vœu de paix et de grâce pour les destinataires de sa lettre. L’alliance de la salutation juive « schalom » (= paix) et de la grecque « Charis » (= grâce) sera la caractéristique constante de ses lettres. Paul espère favoriser la paix en authentifiant sa signature « de sa main », afin que disparaissent les troubles causés par une autre lettre prétendument de lui (2.2).

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 -          Comment notre église locale témoigne-t-elle de son attente du retour de Christ ? Est-ce une préoccupation fébrile, inquiète, exaltée, ardente et active ? Ou bien est-elle vécue dans l’indifférence et l’indolence ? Comment honorer notre nom « d’adventistes » ?

-          Quelles relations entretenons-nous avec les frères et sœurs sous censure, radiés ou simplement d’avis contraire ? Comment garder des sentiments fraternels à leur égard ?

-          Comment individuellement et collectivement soutenons-nous ceux qui exercent le ministère de pasteur et d’évangéliste ?

06/07/2012

Etude n°2 Maintenir les relations 1 Thes 2.17-3.13 (14 07 12)

 

« Qui donc est en effet notre espérance, notre joie, notre couronne de gloire ? N’est-ce pas vous aussi devant notre Seigneur Jésus à son avènement ? Oui, vous êtes notre gloire et notre joie. » 1 The 2.19-20

 

Observons amis 0002.jpg

Par quelles expressions Paul révèle-t-il son affection pour les Thessaloniciens ?

Quel est son souci à leur sujet ? Comment est-il rassuré et réjoui ?

Quelles prières adresse-t-il à Dieu ?

Plan du passage :

1-     2.17-20 : Désir de Paul de revoir les Thessaloniciens qui sont sa couronne de gloire

2-     3.1-5 : Envoi de Timothée pour soutenir et fortifier l’église dans la souffrance

3-     3.6-10 : Retour de Timothée et joie de Paul

4-     3.11-13 : Actions de grâces et prières de Paul

 

Comprenons

La première lettre de Paul aux Thessaloniciens a été écrite peu après son départ précipité de la ville, à cause de la fureur des Juifs contre sa prédication et les conversions qui suivirent. Cette lettre manifeste très clairement les sentiments de tendresse et d’inquiétude de l’apôtre envers la jeune église qu’il a dû quitter trop tôt, sans avoir eu le temps d’affermir la foi de ces nouveaux convertis, en butte aux persécutions juives et païennes.

1-                            Paul avoue sa douleur de la séparation par une expression grecque très forte : « étant devenu orphelin loin de vous ! »(17), mais il la tempère en ajoutant que la séparation n’est qu’extérieure. Par le cœur il reste avec eux. Son désir ardent de les revoir a été  contrarié par deux fois, peut-être à Bérée et à Athènes. Paul y voit l’action de l’Adversaire qui s’oppose à la propagation de l’Evangile.

Les nouveaux convertis, fruits de la prédication de Paul sont pour lui des promesses de joie intense au moment des retrouvailles des élus au retour de Jésus. Leur présence dans le royaume divin sera sa « couronne de gloire », la récompense de son ministère soumis ici-bas à tant d’épreuves.

2-     L’impatience d’avoir de leurs nouvelles lui a fait renvoyer Timothée d’Athènes, où il est resté seul face aux philosophes de l’Aréopage (Ac 17). Paul se souciait des Thessaloniciens soumis à peine convertis aux persécutions de toutes parts. Même avertis par Paul de ces « tribulations », les Thessaloniciens semblent s’en étonner et être ébranlés dans leur foi (3.5). L’envoi de Timothée montre l’inquiétude quasi paternelle de Paul pour l’état spirituel de ses « enfants dans la foi ». Pour qu’ils reçoivent bien Timothée, l’apôtre ne tarit pas d’éloges affectueux : il est son « frère », ouvrier ou coopérateur de Dieu dans la propagation de l’Evangile de Christ.. C’est Dieu qui se fait connaître et qui touche les cœurs, mais ceux qui l’annoncent sont à égalité entre eux des ouvriers, des collaborateurs de son œuvre pour le salut de tous. Paul avec humilité place Timothée à un rang égal au sien, pour que les Thessaloniciens lui reconnaissent le même poids, la même valeur que lui. Dans l’église apostolique la notion de hiérarchie des ministères n’existe pas encore.

3-      Le retour de Timothée auprès de lui, sans doute à Corinthe à ce moment-là, a rassuré l’apôtre sur la fermeté dans la foi et l’affection pour lui des Thessaloniciens. Très sensible à ces bonnes nouvelles, l’apôtre reprend vie (3.8). On mesure à cette formule, le souci du salut de cette église, qui pourrissait la vie de Paul (v 10) ! La joie qui remplace cette inquiétude est immense (v 9) et le pousse à des actions de grâces enthousiastes, et des prières ardentes pour des retrouvailles bénies et pour une croissance des Thessaloniciens dans l’amour fraternel, la fermeté dans la foi, et la sainteté des cœurs jusqu’à l’avènement du Seigneur. Ce dernier thème fera le sujet principal du reste de la lettre.

 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

 

-          Quelles sont mes relations avec le pasteur et les membres de ma communauté locale ? Qu’ai-je besoin d’améliorer dans mon comportement et mon état d’esprit à leur égard ?

 

-          Comment entretenons-nous des liens individuellement et collectivement avec les nouveaux convertis, avec ceux qui se sont éloignés des assemblées de culte, avec ceux qui souffrent dans leur chair ou dans leur âme ?

 

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