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30/08/2024

Étude n° 10 Les derniers jours Marc 13 (07 09 24)

Étude n° 10 Les derniers jours Marc 13 (07 09 24)

« Alors on verra le fils de l’homme venir sur les nues avec beaucoup de puissance et de gloire. Alors il enverra ses anges et rassemblera ses élus des quatre vents, de l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel ! » Marc 13.26-27

Observons (Illustration de Zabou, Retour de Jésus)Zabou retour de Christ.jpg

La construction de ce long chapitre 13 :

  • V 1-4 : Introduction
  • V 5-13: Événements de la fin : les faux christs (5-6) ; Bouleversements sociaux (7-8) ; Persécutions et chutes, effusion de l’Esprit (9-13).
  • 14-23: Jugement de Dieu sur Jérusalem : Signal de la ruine et fuite des croyants, abomination de la désolation (14-18) ;  grande tribulation abrégée (19-20) ; faux christs (21-23)
  • 24-37: Avènement du Seigneur : description (24-27) ; date (28-31) ; exhortation à veiller (32-37).

Les questions d’observation du texte :

  • Après quel récit les disciples admirent-ils le temple ? (Marc 12.41-44 ; Mat 24.1). Que répond Jésus (v2) ? Où Jésus et ses 4 disciples ont-ils fait halte (v3) ? Que lui demandent-ils (v4)? A quoi s’attachent les disciples (v1, 4) ?
  • Quels événements précèderont la fin(v5-8) ? A quoi serviront les persécutions (v 9) ?   Quel encouragement et quelle promesse de Jésus occupent le centre de cette partie (v10-11) ? D’où viendront aussi les persécutions (v12) ? Qu’est-il demandé au croyant (v13) ?
  • Jugement sur Jérusalem: Quel signe le précède (v 14, Luc 21.20) ; Dans quels termes est-il annoncé ? (voir Dan9.27 ; 11.31 ; 12.11). Que signifie pour les Juifs l’abomination ? Où sera-t-elle (Mat 24.15)? Quel appel est lancé par Jésus ? Sur quoi insiste-t-il  (v 14-16) ? Quelle signification a l’expression « Malheur à » du v 17 ?  Comment les v 18 -19 l’expliquent-ils ? Quel espoir est donné aux croyants (v20) ? Contre quoi sont-ils mis en garde (v 21-23) ?
  • Avènement du Seigneur : Quels signes cosmiques l’annonceront (v 24-25) ? Comment est décrite cette venue de Christ ? Qu’est-ce qui est mis en valeur dans les versets 26-29 ? Que veut affirmer Jésus (v30-31) ? Quels travers veut-il nous éviter (v32 et 36) ?A quoi nous exhorte-t-il avec insistance (v33—37) ?

Comprenons

Le texte est long, aussi faudra-t-il choisir dans  les échanges en groupe, les points qui vous semblent importants, ou que le groupe désirera examiner plus attentivement !

Jésus vient de remarquer dans le temple l’offrande d’une pauvre veuve, dont il loue la générosité et la foi. Au sortir du temple, à l’inverse, les disciples admirent la beauté de la construction ! Dieu regarde au cœur de la femme, les hommes à l’apparence des pierres ! Jésus en dénonce la vanité en prédisant la destruction de ce temple, objet d’un si grand orgueil ! Pourquoi s’attacher à ce qui est périssable ? C’est le message que Jésus a essayé de faire passer pendant ses trois ans de ministère terrestre ! Depuis le Mont des Oliviers d’où ils pouvaient contempler le temple, ses quatre disciples les plus proches, frappés par cette annonce de sa destruction, qui leur semble être la fin du monde, veulent en savoir plus : Quand cela arrivera-t-il et quel signe l’annoncera ? N’est-ce pas l’interrogation de tous les croyants depuis le départ de Jésus auprès du Père ? 

Jésus va répondre longuement à la seconde question et plus rapidement à la première question à la fin de son discours. Sa réponse mêle étroitement la chute de Jérusalem et du temple avec la prophétie de son avènement à la fin des temps. Pour les disciples, en effet, en bons Juifs, la destruction du temple représentait « la fin de toutes choses » (v4), une désolation abominable (v 14) !

Première mise en garde de Jésus : l’abondance de faux-Christs (v 5-6, repris en 21-22) séducteurs par des prodiges et des signes qui tromperont même les élus (Mat 24.24 ; 2 Thes 2.9 ; Ap 13.13 ; 16.16 ; 19.20). On peut se poser la question de savoir ce qu’est un faux christ ? Un homme prophète qui se fait passer pour le Sauveur de l’humanité ? Une idéologie qui séduit le monde en lui promettant des lendemains de rêve ? Un pouvoir totalitaire qui se fait adorer de tous (Ap 13) ? Jésus ne cesse de prévenir ses disciples d’être sur leur garde, de faire attention à ce qu’il leur dit car ses paroles sont vraies (v 23, 31, 37) ! Viennent ensuite les catastrophes naturelles et les guerres, « commencements des douleurs ». Y aurait-il accélération de ces signes de malheur au fil des siècles et à notre époque, comme dans un accouchement il y a accélération des douleurs jusqu’à l’expulsion du bébé ? Jésus prévient les disciples des persécutions qui les attendent (v 9) de la part des autorités mais aussi de leurs familles ; mais il les rassure en leur promettant l’assistance de son Esprit pour témoigner de leur foi avec persévérance (v11, 13).

Au milieu de ces mises en garde, Jésus annonce un signe positif qui doit nous interpeler : la bonne nouvelle devra être prêchée à toutes les nations avant que n’arrive la fin. L’accélération des moyens de communication permet de prendre cette prophétie très au sérieux à notre époque où l’Évangile peut être entendu partout, malgré les efforts des nations pour en empêcher la propagation. 

A partir du v 13 jusqu’à 20, la prophétie de Jésus se concentre sur la chute de Jérusalem et la destruction du temple, répondant à la question des disciples : « Quand cela arrivera-t-il ?». Pour cela il reprend une expression de Daniel 9.27 : « le dévastateur ira à l’extrême des abominations » expliquée en Daniel 11.31 : « des troupes se présenteront… ; elles profaneront le sanctuaire, la forteresse, elles aboliront le sacrifice perpétuel et dresseront l’abomination du dévastateur ».  Daniel annonçait par-là la profanation du temple où une statue de l'empereur romain sera dressée dans le lieu Saint (Mat 24.8), ce qui constituait pour les Juifs l’horreur suprême, l’abomination de la désolation, suivie de la destruction du temple par les impies. Jésus se sert des textes connus par ses contemporains pour les avertir : ce qui s’est passé autrefois en 586 av JC se passera à nouveau en 70 après JC : la ville sera investie, le temple envahi, pillé, incendié et détruit par les Romains. Le monde Juif s’écroulera parce qu’il « n’a pas connu le temps où il a été visité » par son Messie (Luc19.43-44.) Cet événement funeste arrivera avant que cette génération ne passe (Marc 13.30). C’est pourquoi Jésus insiste sur la nécessité de faire attention à ses paroles, car il y aura un moyen de salut pour ceux qui se rappelleront les prédictions et les avertissements de Jésus (v23). Lorsque la ville sera investie, il ne sera plus temps de chercher à sauver ses biens, seule la fuite permettra de rester en vie. En 70, à l’approche des armées de Titus, les chrétiens s’enfuirent dans les montagnes, alors que les Juifs cherchaient à défendre la ville et le temple, et périssaient en grand nombre.

Jésus plaint les femmes enceintes ou allaitantes, et les habitants de Jérusalem d’avoir à passer par cette épreuve extrême, si elle a lieu en hiver ! Le « Malheur » qu’il prononce n’est pas une malédiction, mais une plainte, un cri de compassion : v17-19 « Malheureux serez-vous si… ». Dans sa bonté il annonce qu’il en abrègera la durée, pour que les élus ne perdent pas la foi (v 20).  

L’avènement du Seigneur (v24-37). Cette prophétie sur Jérusalem se mêlant à celle des derniers temps (v 22-29) est à prendre aussi par nous au sérieux. Ce qui s’est passé déjà deux fois dans l’histoire du peuple Juif peut être un « type » de ce qui se passera à la fin du monde, si non matériellement et collectivement, du moins spirituellement et individuellement : L’esprit de confusion de « Babylone » (Ap 14.8), composée du dragon, de la bête et du faux-prophète (Ap 16.13 = alliance des pouvoirs politiques, religieux et économiques Ap 13), fera tout pour séduire les élus et les séparer de Dieu. Mais Jésus a promis qu’il « sera avec ses disciples jusqu’à la fin» (Mat 28.20). Des signes cosmiques précèderont de peu sa venue glorieuse pour rassembler ses élus. Ces signes peuvent être interprétés littéralement, mais aussi spirituellement : le soleil obscurci peut désigner la présence de Dieu qui est mal  discernée, la lune qui d’ordinaire réfléchit la lumière du soleil, peut représenter la Parole de Dieu (comme en Ap 12.12) qui n’éclairera plus personne car elle sera rejetée, les étoiles représentant les anges (Ap 1.20) ou les puissances spirituelles mauvaises, seront ébranlées, perdront de leur pouvoir. En quelques versets  Jésus prophétise ce que Jean verra et écrira dans l’Apocalypse de façon beaucoup plus développée ! Figuier.jpg

Le discours de Jésus se termine par des répétitions et des exhortations pressantes à « prendre garde » : elles appellent au discernement avec la parabole du figuier (v28), et à la vigilance avec celle du maître qui part en voyage et revient à l’improviste (v35). Il ne faut pas s’endormir, comme la parabole des dix vierges en Mat 25.1-13.La surprise sera pour tous, heureuse pour les croyants qui auront gardé foi et confiance en leur Sauveur, désastreuse pour ceux qui n’auront pas reconnu le Fils de Dieu comme Seigneur.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Que provoque en moi cette prophétie de Jésus sur les temps de la fin reprise par les trois évangiles synoptiques : crainte et tremblements, curiosité pour distinguer les signes dans le monde, spéculations pour calculer les dates, attention aux avertissements de Jésus, appropriation de ses conseils, impatience ou peur de la voir se réaliser, … ?
  • Comment veiller pour ne pas être séduits par le monde ou endormis  spirituellement ?

 

 

23/08/2024

Étude n°9 Controverses  sur Jérusalem Marc 11.11-26 (31 08 24)

Étude n°9 Controverses  sur Jérusalem Marc 11.11-26 (31 08 24)figuier feuillu.jpg

« Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier et je n’en trouve pas. Coupe-le ! Pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? » Luc 13.7

Observons

Contexte : Quand et où se situe ce passage ? Comment Jésus a-t-il été reçu à Jérusalem ?

Texte 11-26 :

V 11-13 : Selon Marc, que fit Jésus dans le temple, et le lendemain en chemin ? Quelle explication donne Marc à l’absence de fruit dans le figuier ?

V 14 : Quelle parole prononce Jésus à l’encontre du figuier ? Est-ce de la colère ? Une malédiction ? Une pré-vision ?

v 15-16 : Que fit Jésus dans le temple ?

v 17 : Comment l’explique-t-il ?

v 18-19 : Quel effet ont ses actes sur les Pharisiens ? puis sur Jésus lui-même et ses disciples?

v 20-21 : devant le figuier séché quelle est la réaction de Pierre ?

v 22-24 : Comment Jésus lui répond-il ? Donne-t-il une explication ou  un sens au figuier séché ? voir Luc 13.6-9.

V 25-26 : Sur quoi Jésus enchaine-t-il ? Que veut-il enseigner à ses disciples ? 

Comprenons

Le contexte : Jésus est arrivé de Galilée à Jérusalem pour la dernière fois de sa vie. Il a été acclamé comme roi par une foule enthousiaste. Marc ne rapporte pas les pleurs de Jésus sur Jérusalem comme Luc 19.41-44 : Jésus sait que Jérusalem sera détruite « parce qu’elle n’a pas connu le temps où elle a été visitée » par son Messie. Pourtant ces pleurs peuvent nous faire comprendre le sens de l’épisode du figuier séché, qui vient immédiatement après l’entrée à Jérusalem.

Le texte : Arrivé tardivement dans la ville, Jésus s’est contenté de tout observer avant d’aller se reposer pour la nuit à Béthanie. Par les deux épisodes qui suivent, on comprendra ce qu’il a observé ;  le récit du figuier séché, en deux parties, encadre le récit du temple purifié ; ils ont donc un lien entre eux pour nous permettre de découvrir le sens spirituel de ces épisodes.

Jésus a faim en redescendant à Jérusalem le lendemain de son arrivée. Faim physique ? Peut-être, car il est un homme, avec les mêmes besoins que nous. Mais en même temps, comme Fils de Dieu sa faim peut indiquer une attente spirituelle de la part de son peuple de Jérusalem, faim qu’il aimerait satisfaire. Jésus sait vers quoi il va, le rejet et la mort. Tous ses gestes sont à interpréter avec cet arrière-plan, que les disciples méconnaissent encore à ce moment.

Le figuier était l’arbre par excellence qui symbolisait, avec la vigne, le peuple de Dieu (Luc 13.6) . En s’en approchant Jésus cherche un fruit bon à manger, et ne trouve que du feuillage. Il faut savoir qu’en Israël les figues murissent en Juin avant l’apparition des feuilles. Si les feuilles étaient déjà là à la Pâque en mars, c’est que l’arbre était stérile ! Jésus devait le savoir, mais il voulait faire comprendre à ses disciples ce qui arriverait à son peuple (le figuier) s’il ne répondait pas à l’attente de Dieu qui s’approchait de lui en la personne de Jésus. La parabole du figuier maudit rapportée par Luc 13.1-9, éclaire l’incident de Marc 11. Dieu attendait de son peuple autre chose qu’un beau feuillage, une belle apparence de piété et de foi. On pense à Jacques 2.17 « Si la foi n’a pas d’œuvres elle est morte en elle-même ». L’apparente malédiction du v 14 va aussi dans ce sens : Jésus souhaite plutôt que personne n’imite à l’avenir la superficialité de la foi de ce peuple qui n’a pas rendu à Dieu les fruits attendus, en rejetant son Messie venu le visiter (Luc 19.44). Les disciples ont entendu ces paroles qu’ils n’ont pas comprises, et vont s’étonner le lendemain en voyant le figuier desséché. Ils cherchent alors à comprendre la puissance de ce miracle plus que son sens spirituel caché. Jésus ne le leur explique pas, il entre dans leur préoccupation : Comment une parole de Jésus peut-elle avoir un tel effet ? Jésus répond : par la foi en Dieu tout est possible, cette foi exclut tout doute sur l’exaucement de la prière (v 23-24). Jésus enchaîne sur le mot "prière" pour exprimer une autre condition de l’exaucement : le pardon des offenses reçues permet une relation fructueuse avec Dieu et avec les autres, sans obstacle (v 25-26).temple Jérusalem.jpg

Au centre du récit du figuier séché, vient s’intercaler celui de la purification du temple. Comme Jésus attendait du fruit du figuier, il attendait du temple un lieu où se recueillir et prier en présence de Dieu, un lieu où toutes les nations pourraient apprendre à connaître Dieu. En lieu et place, comme il l’avait vu la veille (v 11),  il trouve un marché, un lieu de commerce, un lieu de passage pour traiter des affaires (v16). Le temple équivaut au feuillage du figuier, beau et admiré de tous (Marc 13.1), mais à l’intérieur il est une caverne de voleurs qui exploitent la piété des fidèles (v 15-17). Dans sa déception et son indignation, Jésus chasse avec autorité tout ce qui entrave le recueillement. Comme avec le figuier, Jésus cherchait à éveiller la conscience spirituelle des disciples et de la foule, en citant les paroles de Jérémie 7.11. Mais les Pharisiens et les scribes jaloux de son ascendant sur la foule, n’y virent qu’une raison de plus d’éliminer cet homme qui par son autorité risquait de les déposséder de leur influence sur le peule attiré par ses paroles (v 18).

Questions pour une actualisation dans la vie chrétienne

A propos du figuier : - Sous quel beau feuillage est-ce que je tente de cacher la superficialité de ma foi, mes doutes, ou mon incapacité à pardonner ?

-Quels fruits de son amour, Jésus peut-il espérer de moi et de mon église ? (Cette question n’est pas posée pour nous enorgueillir mais pour être lucide sur notre situation et en demander pardon à Dieu !)

A propos du temple :- Paul affirme que nous sommes le temple de Dieu, individuellement ou collectivement. Y cultivons-nous un esprit de prière, de pardon, et de solidarité ? A quoi cela se voit-il ?

-Que venons-nous chercher en allant à l’église ? Qu’y trouvons-nous ? Comment puis-je contribuer à améliorer la situation ?