23/08/2024
Étude n°9 Controverses sur Jérusalem Marc 11.11-26 (31 08 24)
Étude n°9 Controverses sur Jérusalem Marc 11.11-26 (31 08 24)
« Voilà trois ans que je viens chercher du fruit à ce figuier et je n’en trouve pas. Coupe-le ! Pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ? » Luc 13.7
Observons
Contexte : Quand et où se situe ce passage ? Comment Jésus a-t-il été reçu à Jérusalem ?
Texte 11-26 :
V 11-13 : Selon Marc, que fit Jésus dans le temple, et le lendemain en chemin ? Quelle explication donne Marc à l’absence de fruit dans le figuier ?
V 14 : Quelle parole prononce Jésus à l’encontre du figuier ? Est-ce de la colère ? Une malédiction ? Une pré-vision ?
v 15-16 : Que fit Jésus dans le temple ?
v 17 : Comment l’explique-t-il ?
v 18-19 : Quel effet ont ses actes sur les Pharisiens ? puis sur Jésus lui-même et ses disciples?
v 20-21 : devant le figuier séché quelle est la réaction de Pierre ?
v 22-24 : Comment Jésus lui répond-il ? Donne-t-il une explication ou un sens au figuier séché ? voir Luc 13.6-9.
V 25-26 : Sur quoi Jésus enchaine-t-il ? Que veut-il enseigner à ses disciples ?
Comprenons
Le contexte : Jésus est arrivé de Galilée à Jérusalem pour la dernière fois de sa vie. Il a été acclamé comme roi par une foule enthousiaste. Marc ne rapporte pas les pleurs de Jésus sur Jérusalem comme Luc 19.41-44 : Jésus sait que Jérusalem sera détruite « parce qu’elle n’a pas connu le temps où elle a été visitée » par son Messie. Pourtant ces pleurs peuvent nous faire comprendre le sens de l’épisode du figuier séché, qui vient immédiatement après l’entrée à Jérusalem.
Le texte : Arrivé tardivement dans la ville, Jésus s’est contenté de tout observer avant d’aller se reposer pour la nuit à Béthanie. Par les deux épisodes qui suivent, on comprendra ce qu’il a observé ; le récit du figuier séché, en deux parties, encadre le récit du temple purifié ; ils ont donc un lien entre eux pour nous permettre de découvrir le sens spirituel de ces épisodes.
Jésus a faim en redescendant à Jérusalem le lendemain de son arrivée. Faim physique ? Peut-être, car il est un homme, avec les mêmes besoins que nous. Mais en même temps, comme Fils de Dieu sa faim peut indiquer une attente spirituelle de la part de son peuple de Jérusalem, faim qu’il aimerait satisfaire. Jésus sait vers quoi il va, le rejet et la mort. Tous ses gestes sont à interpréter avec cet arrière-plan, que les disciples méconnaissent encore à ce moment.
Le figuier était l’arbre par excellence qui symbolisait, avec la vigne, le peuple de Dieu (Luc 13.6) . En s’en approchant Jésus cherche un fruit bon à manger, et ne trouve que du feuillage. Il faut savoir qu’en Israël les figues murissent en Juin avant l’apparition des feuilles. Si les feuilles étaient déjà là à la Pâque en mars, c’est que l’arbre était stérile ! Jésus devait le savoir, mais il voulait faire comprendre à ses disciples ce qui arriverait à son peuple (le figuier) s’il ne répondait pas à l’attente de Dieu qui s’approchait de lui en la personne de Jésus. La parabole du figuier maudit rapportée par Luc 13.1-9, éclaire l’incident de Marc 11. Dieu attendait de son peuple autre chose qu’un beau feuillage, une belle apparence de piété et de foi. On pense à Jacques 2.17 « Si la foi n’a pas d’œuvres elle est morte en elle-même ». L’apparente malédiction du v 14 va aussi dans ce sens : Jésus souhaite plutôt que personne n’imite à l’avenir la superficialité de la foi de ce peuple qui n’a pas rendu à Dieu les fruits attendus, en rejetant son Messie venu le visiter (Luc 19.44). Les disciples ont entendu ces paroles qu’ils n’ont pas comprises, et vont s’étonner le lendemain en voyant le figuier desséché. Ils cherchent alors à comprendre la puissance de ce miracle plus que son sens spirituel caché. Jésus ne le leur explique pas, il entre dans leur préoccupation : Comment une parole de Jésus peut-elle avoir un tel effet ? Jésus répond : par la foi en Dieu tout est possible, cette foi exclut tout doute sur l’exaucement de la prière (v 23-24). Jésus enchaîne sur le mot "prière" pour exprimer une autre condition de l’exaucement : le pardon des offenses reçues permet une relation fructueuse avec Dieu et avec les autres, sans obstacle (v 25-26).
Au centre du récit du figuier séché, vient s’intercaler celui de la purification du temple. Comme Jésus attendait du fruit du figuier, il attendait du temple un lieu où se recueillir et prier en présence de Dieu, un lieu où toutes les nations pourraient apprendre à connaître Dieu. En lieu et place, comme il l’avait vu la veille (v 11), il trouve un marché, un lieu de commerce, un lieu de passage pour traiter des affaires (v16). Le temple équivaut au feuillage du figuier, beau et admiré de tous (Marc 13.1), mais à l’intérieur il est une caverne de voleurs qui exploitent la piété des fidèles (v 15-17). Dans sa déception et son indignation, Jésus chasse avec autorité tout ce qui entrave le recueillement. Comme avec le figuier, Jésus cherchait à éveiller la conscience spirituelle des disciples et de la foule, en citant les paroles de Jérémie 7.11. Mais les Pharisiens et les scribes jaloux de son ascendant sur la foule, n’y virent qu’une raison de plus d’éliminer cet homme qui par son autorité risquait de les déposséder de leur influence sur le peule attiré par ses paroles (v 18).
Questions pour une actualisation dans la vie chrétienne
A propos du figuier : - Sous quel beau feuillage est-ce que je tente de cacher la superficialité de ma foi, mes doutes, ou mon incapacité à pardonner ?
-Quels fruits de son amour, Jésus peut-il espérer de moi et de mon église ? (Cette question n’est pas posée pour nous enorgueillir mais pour être lucide sur notre situation et en demander pardon à Dieu !)
A propos du temple :- Paul affirme que nous sommes le temple de Dieu, individuellement ou collectivement. Y cultivons-nous un esprit de prière, de pardon, et de solidarité ? A quoi cela se voit-il ?
-Que venons-nous chercher en allant à l’église ? Qu’y trouvons-nous ? Comment puis-je contribuer à améliorer la situation ?
08:00 Publié dans Marc été 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)
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