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27/01/2023

Étude n°5 Contre les dettes 1 Jean 2.15-17 (04 02 23)

Étude n°5 Contre les dettes 1 Jean 2.15-17 (04 02 23)

« Le riche domine sur les pauvres, et celui qui emprunte est l’esclave de celui qui prête » Pr 22.7

illustration : le prêteur et sa femme de Quentin Metsysprêteur et sa emme de Quentin Metsys.jpg

Observons

Le contexte : 2.12-14 :

1- Qui est l'auteur de la lettre ?

2- à qui s’adresse-t-il ?  

3-la connaissance de Dieu (v 12-14) : Par quoi Jean introduit-il ce paragraphe ? v 12

4- Relevez la répétition du verbe connaître v 13-1.

5- Quel est l'objet de la connaissance ? Qui doit être connu ?

6- Quelles qualités spirituelles ont les jeunes gens ? v 14 (vaincre le malin (2 x), être forts, être la demeure de la Parole de Dieu).

Le texte : 2.15-17 : L'amour du monde opposé à l'amour du Père (v 15-17)

*Quelles définitions du monde Jean donne-t-il au centre de cette partie consacrée au monde,

*Donnez un exemple biblique pour chacune de ces trois définitions ?

*En quoi ce texte concerne-t-il la question des dettes que l’on contracte  au cours de la vie?

*À la fin (v 17), qu’est-ce qui est mis en opposition ?

Comprenons

Le contexte :

L’auteur Jean, apôtre de Jésus, n’est jamais nommé dans ses lettres. On sait seulement qu’il a été témoin oculaire de la vie de Jésus (1 Jean 1.1-3 ; 4.14). Le ton affectueux qu’il a pour s’adresser à ses lecteurs comme ses « petits enfants », fait penser qu’il est d’un grand âge, et qu’il veut transmettre l’enseignement apostolique de l’Evangile aux générations suivantes, atteintes par les idées gnostiques qui commençaient à émerger à la fin du premier siècle. Il appelle « prophètes de mensonge (4.1), antichrists (2.18 ) « qui nient que Jésus est le Christ »(2.22) ceux qui troublent les églises d’Asie Mineure à qui il envoie sa lettre. Pour chacun de ceux qui composent ces églises (Petits-enfants (2x) pères (2x), jeunes gens (2x), il a un mot différent, en tenant compte de l'âge spirituel plus que de l'âge naturel de leurs membres. Les petits enfants seraient donc ceux qui viennent d'entrer dans la communauté, les pères seraient ceux qui ont une longue expérience de la foi, et les jeunes gens ceux qui dans la maturité de la foi, expérimentent le combat spirituel quotidien.

        La répétition insistante (3 x)  du verbe « connaître », sa place au centre des versets 12-14 (comprenant deux strophes,  la première (v 12-13b) et  la seconde strophe (13c-14),) en font le mot clé de cette première partie ; autour de ce verbe gravitent les deux notions de pardon et de victoire.

        Quel est l'objet de la connaissance ? « Celui qui est au commencement »(2x), à l'origine de la Création et de la foi, le « Père », dont le « nom »(12) et la « Parole » (14) révèlent le pardon et la victoire sur le Malin.

       La première étape dans la connaissance du Père est de croire au pardon qu'il offre en Jésus, le porteur de son nom. Par ce verset 12, Jean reprend le développement du verset 2. Accepter le pardon de ses péchés offert par Jésus est le début de la vie de foi et fait accéder à la connaissance du Père. « Nul ne vient au Père que par moi » dit Jésus (Jean 14.6) et  « celui qui m'a vu, a vu le Père » (Jn 14.9). Cette connaissance n'est pas intellectuelle, mais c'est une expérience intime mutuelle, à l'exemple de l'union physique des époux.

C'est pourquoi Jean s'adresse ensuite aux « pères » pour en parler, car  comme ils expérimentent humainement l’union conjugale, ils peuvent avoir spirituellement l'expérience profonde de la communion avec Dieu au fil des jours.

Cette connaissance du Père se fonde sur l'œuvre de pardon du Christ (« à cause de son nom ») sur laquelle la « Parole de Dieu », pour nous la Bible, nous informe. Lorsque la Parole de Dieu (citée au centre d'un parallélisme v 14 « vous êtes forts, vous avez vaincu) pénètre en nous, pas seulement au niveau intellectuel, mais dans tout notre être, lorsqu’elle « demeure en nous », elle nous donne l’assurance du pardon, et par conséquent la force et la victoire dans les combats de la vie spirituelle, que doivent mener « les jeunes gens », c’est-à-dire les adultes dans la foi.

Cette première partie peut se schématiser ainsi : Acceptation du pardon en Jésus + Connaissance du Père + Parole de Dieu en nous = force et victoire sur le malin.

Le texte : v 15-17

       On comprend mieux pourquoi Jean a tenu ces propos précédant notre texte : sans la connaissance intime de Dieu, comment résister aux influences négatives du monde, royaume du Malin ? Le « monde » répété 6 fois (chiffre 6, symbole de la faiblesse humaine en comparaison avec le chiffre 7, symbole de la plénitude divine) n'est évidemment pas compris comme l'univers ou la nature, ou même l'humanité, qui ont été créés par Dieu et sont l'objet de son attention et  de son amour (Jn 3.16). Il désigne ici tout ce qui est contraire à l'amour du Père (v 15). Jean le précise tout de suite au v 16 : convoitise de la chair, des yeux, orgueil de la vie. Ce sont des notions psychologiques, morales, spirituelles. Ce sont des « puissances » internes et externes à notre cœur, qui cherchent à satisfaire notre nature charnelle sans Dieu, et à nous séparer de Dieu.

La « convoitise de la chair » désigne toutes les pulsions internes qui nous font désirer insatiablement la jouissance de nos sens et l'épanouissement d'abord de notre  « Moi ». C'est un état d'esprit qui conduit à toutes les insatisfactions, les jalousies et les critiques, car le cœur vide de « l'amour de Dieu » est rempli de l’amour du « Moi » (= la chair).

La « convoitise des yeux » est à l'origine de la convoitise de la chair, par le moyen de la vue. Elle est excitée par ce qui règne à l'extérieur de nous. Le dixième commandement (Ex 20.17) donne une liste des biens qui peuvent susciter cette convoitise. On s'aperçoit que ces biens, personnes, animaux ou objets extérieurs à nous, ne sont pas en eux-mêmes mauvais, mais c'est la façon dont on les regarde qui devient mauvaise, lorsque le regard n'est pas contrôlé par une volonté responsable et par l'amour de Dieu.

En quoi ce texte concerne-t-il la question des dettes que l’on contracte ? Très souvent  les gens s’endettent car ils convoitent ce que l’autre a, s’imaginant que la possession de biens matériels leur donnera de la puissance ou de la valeur aux yeux des autres (Voir la parabole du serviteur impitoyable en Matt 18.23-35). Dans notre civilisation consumériste, on pense ne pas pouvoir survivre si on n’a pas de biens matériels. Jésus en Mat 6.24-34 nous met en garde contre ces inquiétudes vaines qui nous font passer à côté de l’essentiel !

« L'orgueil de la vie » est la conséquence de la satisfaction de ces deux convoitises. Le cœur en tire vanité, assurance, vantardise, orgueil. L'homme met sur un piédestal ses capacités, sa réussite, et en s'adorant lui-même sert le malin.

On s'aperçoit alors que ce que Jean désigne par le « monde » n'a rien de matériel, qu'il est essentiellement spirituel : c'est l'état d'esprit qui préside à tout ce qui se passe de Dieu. Dans la tentation en Éden, et dans celle de Jésus au début de son ministère, on retrouve ces trois convoitises « mondaines ».

     Le verset 17 insiste sur deux points en les opposant : le monde est éphémère, Dieu est éternel. Entre les deux, l'homme doit choisir son avenir : faire la volonté de Dieu, c'est participer à son éternité, puisque « la parole de Dieu demeure » dans le cœur de celui qui se laisse remplir par l'amour et la lumière de Dieu. Choisir « le monde » c’est aller à sa perte. C’est le choix qui se retrouve depuis la création entre la Vie et la mort, jusqu’à la fin dans l’Apocalypse où Dieu appelle à sortir de « Babylone » (Genèse 2.16-17 ; Deut 30.19-20 ; Ap.18.4) 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

- -Comment mieux maîtriser mes pulsions et envies intérieures qui m’écartent de Dieu?

- Comment devenir plus résistant aux influences et suggestions mauvaises qui me viennent de l'extérieur ? 

- Quelle place tiennent les valeurs éternelles  de Dieu dans ma vie quotidienne ?

- En quoi le fait de s’endetter est-il dangereux matériellement et spirituellement ? En quoi cela peut-il devenir « un péché » ?

- Dans notre civilisation occidentale, il est pratiquement impossible de n'avoir pas de dettes (achat de logement ou de voiture ou de loisirs) : Comment gérer cet endettement afin de ne pas se retrouver surendetté ? (Luc 14.28-29)