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20/01/2023

Étude n°4 : Offrandes pour Jésus Mat.26.6 ; Marc 14-3-9 ; Luc 7.36-47 ; Jean 12.1-8 (28 01 23)

Étude n°4 : Offrandes pour Jésus Mat.26.6 ; Marc 14-3-9 ; Luc 7.36-47 ; Jean 12.1-8 (28 01 23)

« Comment rendrai-je à L’Éternel tous ses bienfaits envers moi? J’élèverai la coupe des délivrances et j’invoquerai le nom de l’Éternel; j’accomplirai mes vœux envers lui en présence de tout son peuple. » Psaume 116.12-14

Observons

  • Comparez les quatre évangiles qui relatent cet épisode du vase de parfum répandu sur Jésus. Relevez les ressemblances, les différences, les attitudes et propos des spectateurs, les paroles de Jésus, au sujet de la femme et de son geste.
  • Quelles raisons au geste de la femme sont suggérées dans les quatre textes?

Comprenons

Nous choisissons le texte de Luc plus particulièrement pour notre étude, car il donne le sens spirituel du don à Jésus.

Luc 7. 36-47 : le parfum de la pécheresse Marie Onction de Béthanie.png

            Deux jours avant la Pâque, à Béthanie, a lieu un évènement prémonitoire de la mort de Jésus. Simon le lépreux, sans  doute guéri par Jésus, le reçoit à sa table où se trouve présente la famille que Jésus aimait. La femme dont Marc parle est appelée Marie, sœur de Lazare, par Jean (12.3). Depuis longtemps elle avait accepté Jésus comme roi de sa vie, et en ces jours qu’elle pressent comme les derniers, (elle a sans doute longuement médité les paroles de Jésus annonçant sa fin toute proche) elle vient lui offrir ce qu’elle a de plus précieux, en reconnaissance du pardon obtenu (Luc 7.36) et de l’amour de Jésus manifesté dans la résurrection de son frère. Chez Jean 12, le repas à Béthanie a lieu en présence de Lazare ressuscité, témoin vivant de la puissance et de l’amour du Sauveur. Marie est aussi cette jeune femme qui avait choisi d’écouter Jésus plutôt que de l’accueillir selon les conventions sociales de l’hospitalité de son époque (Luc 10.47). Après un moment de douleur et de doute à la mort de son frère, Marie  cherche maintenant de tout son cœur la relation avec Jésus et elle va manifester la joie et la reconnaissance qu’elle éprouve pour lui, en lui offrant ce qu’elle a de plus précieux : un parfum de grand prix.

Le parfum de nard venait d’Inde par les caravanes et coûtait fort cher, surtout quand il était pur, authentique, non mêlé à d’autres essences. Contenu dans un vase d’albâtre, il était donc un cadeau précieux. Peut-être l'avait-elle obtenu autrefois dans sa vie de femme aux mœurs libres sous le nom de Marie de Magdala, la femme pécheresse  pardonnée par Jésus (Luc 7.37-50 ;  8.2).  Pour Marie, c’était symboliquement le don de son cœur et de sa vie, purifiés et valorisés par Jésus. Elle ne regardait à rien d’autre que l’élan d’amour qui la portait vers Jésus.

Elle accomplit envers Jésus un geste d’hospitalité que les serviteurs du maître de maison accomplissaient pour honorer un hôte de marque : on lui offrait de l’huile odorante pour ses cheveux et de l’eau pour laver ses pieds. Marie accomplit les deux gestes d’oindre la tête et les pieds avec le même parfum, si généreusement répandu qu’elle doit utiliser ses cheveux pour essuyer les pieds de Jésus. Pour elle rien ne compte plus que cet amour qu’elle partage avec Jésus. Devant les critiques terre-à-terre et méprisantes de quelques-uns sur ce gaspillage apparent, Jésus réhabilite le geste de Marie, se souciant de sa peine. Les esprits chagrins et matérialistes des disciples et de Judas en particulier, ne le comprennent pas, car ce mépris du coût du parfum est à leurs yeux une folie et un gaspillage inutile.

Pour Jésus, au contraire, ce geste est une manifestation suprême des sentiments de Marie à son égard, une illustration de la consécration de la vie de Marie à celui qu’elle aime par-dessus tout, parce qu’il l’a aimée le premier en lui pardonnant son péché : En Luc 7.47, la conjonction grecque « οτι » doit être comprise en fonction de la phrase suivante, non avec le sens habituel de « parce que », mais avec un sens (exceptionnel ?) de conséquence : « ses nombreux péchés ont été pardonnés, de sorte qu’elle a beaucoup aimé, car celui à qui on pardonne peu, aime peu », ce qui correspond au dialogue entre Jésus et le Pharisien Simon qui le reçoit (Luc 7. 41-43). En même temps son geste embaume son entourage, comme la joie du salut rejaillit sur l’entourage de celui qui le découvre.

En outre Jésus distingue le sens spirituel de ce don qui lui est fait comme roi et sauveur, et le sépare de la charité faite aux pauvres : on peut être charitable envers les déshérités, sans pour autant avoir donné son cœur au Christ, alors que c’est ce don-là qui est le plus important.

Enfin Jésus voit dans ce geste un signe prophétique de son embaumement, donc de sa mort. Jésus lisait dans les cœurs et a exprimé tout haut l’intuition (féminine ?) de sa mort prochaine, que Marie a pu avoir inconsciemment.

Questions pour  une application dans la vie chrétienne

  • Savons-nous suivre notre intuition spirituelle qui nous pousse vers le Seigneur, pour lui offrir notre être tout entier en reconnaissance pour l’amour qu’il nous témoigne ?
  • Notre reconnaissance et le don de nous-mêmes au Seigneur se manifestent-ils autour de nous par un parfum de bonne odeur (2 Cor 2.15-16) une démonstration de la joie, de la paix, et de l’amour, que nous avons trouvés dans la présence et le pardon de Dieu ?
  • De quel œil regardons-nous ceux qui répandent ce "parfum" : un œil critique, ironique, méprisant, envieux, ou un œil admiratif et désireux de partager ?