Introduction à l’étude du livre des Psaumes (1er trimestre 2024)

Introduction à l’étude du livre  des Psaumes (1^er trimestre 2024)

Aucun autre livre de l’Ancien Testament n’est plus cité dans le Nouveau ! Les Psaumes lus ou chantés soutiennent la foi des opprimés et leur apportent consolation et espérance.

Les Psaumes ont un caractère à la fois humain et divin :

Leur caractère humain tient à l’expression de l’âme du fidèle, ses peines, ses joies, ses aspirations, ses élans vers Dieu. Leur caractère divin vient de la révélation de Dieu qu’ils transmettent, de l’espérance messianique et prophétique qu’ils contiennent. 

Le livre est divisé en cinq parties, à l’image du Pentateuque (les 5 livres de la Thora de Moïse). Ces cinq parties sont séparées par une doxologie : « Béni soit l’Éternel », le psaume final 150 étant une doxologie en lui-même pour conclure tout le recueil. Voici comment se partagent ces cinq livres :

a) 1-41, où Dieu est désigné par son nom propre Yahvé, l’Éternel, qui donne la vie et le salut, l’auteur principal est David.

b) 42-72 où on parle d’Élohim, Dieu de la Création, puissant et redoutable, psaumes attribués aux fils de Korê,

c) 73-89 dont l’auteur principal est Asaph

d) 90-16, dont les auteurs anonymes sont en majorité. Dans ces deux parties Dieu est nommé Yahvé.

e) 107-150, qui contient des recueils liturgiques anonymes : Hallel (louanges) pour la Pâque, le ps 119, éloge de la Loi, 15 chants des Montées du pèlerinage à Jérusalem, et le petit Hallel, cinq dernières louanges.

Le premier mot de ces chants est « Bonheur » (1.1 Heureux…) et le dernier est « Louange » à l’Éternel (150.6). On peut distinguer dans le livre des prières pour épancher son cœur devant Dieu, des chants poétiques (= psaumes), des cantiques et des louanges (145-150). 

La structure poétique des psaumes est différente de la poésie occidentale basée sur les mots, les rimes, le rythme des phrases. Dans les Psaumes, la cadence est donnée par l’ondulation des idées grâce aux parallélismes (similitudes et oppositions) qui mettent en valeur l’idée placée au centre. Ces parallélismes se font sur deux vers (= distique), trois vers (tristique) ou sur des strophes de quatre à six vers. L’autre procédé employé dans ces psaumes, est l’acrostiche : chaque vers (ou strophe) commence par un mot dont la première lettre suit l’ordre de l’alphabet hébreu. Ce procédé permettait une meilleure mémorisation des psaumes dont la logique des pensées n’est pas évidente.