17/05/2024
Étude n°8 Lumière depuis le sanctuaire, Hébreux 8.1-2 ; 9. 11-12, 23-24 (25 05 24)
Étude n°8 Lumière depuis le sanctuaire, Hébreux 8.1-2 ; 9. 11-12, 23-24 (25 05 24)
« Voici le point capital de ce que nous disons : nous avons un souverain sacrificateur qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux ; il est ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, dressé par le Seigneur et non par un homme ». Héb 8.1-2.
Observons
Le contexte
- Quelle idée veut développer l’auteur de l’épitre dans ces deux chapitres 8 et 9 ?
- Qu’y oppose-t-il ? Qu’est pour lui le sanctuaire terrestre, 9.9a ?
Le texte : 8.1-2 ; 9.11-12 ; 23,24
Comparez les trois extraits des ch 8 et 9 :
Relevez les répétitions (3x) : « tabernacle dressé par le Seigneur et non par un homme » (8.2)
« tabernacle plus parfait qui n’est pas construit de main d’homme, qui n’est pas de cette création » (9.11)
« sanctuaire qui n’est pas fait par la main de l’homme »(9.24) (2x)
« souverain sacrificateur » (8.1; 9.11) En 9.24 on a la mention du rôle du sacrificateur: « se présenter pour nous devant la face de Dieu ».
Comment les détails du rituel terrestre nous éclairent-ils sur le rôle de Christ auprès de son Père ?
Comprenons
Le contexte
La partie centrale (ch 8 et 9) de l’épitre constitue une critique détaillée du culte lévitique de la première alliance, pour en démontrer l’imperfection par rapport au ministère du Christ dans la seconde alliance, comme souverain sacrificateur. Le v 8 du ch 9 oppose le premier tabernacle (ou sanctuaire terrestre) au Saint des saints (ou sanctuaire céleste). Le tabernacle terrestre n’ouvrait pas encore l’accès à la présence de Dieu, car il n’était qu’une « parabole pour le temps présent » (v 9).
Cette idée est reprise et développée dans les versets retenus pour notre étude.
Le texte
- L’expression « fabriqué de main d’homme » a pour sens « matériel, terrestre » (9.11 et 24) et s’oppose au « véritable tabernacle dressé par le Seigneur » (8.2), au « tabernacle plus grand et plus parfait » (9.11), au « véritable » sanctuaire, modèle (8.5) qui a été imité par le sanctuaire terrestre, et au « ciel même » (9.24).
- L’opposition entre céleste (8.1-2 ; 9.23) et terrestre, que l’on trouve dans ces chapitres, n’est pas géographique, c’est une opposition entre les notions de « spirituel, immatériel », et «matériel, fabriqué ».
- Le rôle d’un sacrificateur était essentiellement de permettre le rétablissement de la relation entre Dieu et l’homme, qui est rompue à cause du péché. Pour cela, Dieu avait donné le sanctuaire terrestre, le culte lévitique et en particulier le jour des Expiations, comme des images rudimentaires d’autres réalités spirituelles meilleures qui avaient été montrées à Moïse, comme « modèle » qu’il devait traduire concrètement dans le Tabernacle du désert (8.4-6).
Les sacrificateurs, représentants du peuple devant Dieu, et de Dieu devant le peuple, officiaient chaque jour dans le parvis et le Lieu-Saint du Tabernacle. Une fois par an seulement, le jour des Expiations, le grand-prêtre entrait dans la seconde partie du temple terrestre, au-delà du voile, dans le lieu Très-Saint (9.1-7) avec le sang du bouc expiatoire, pour procéder à la «purification du sanctuaire » (Voir Lév 16).
L’auteur des Hébreux, dans les versets 8.5 ; 9.9, 23 ;10.1, introduit l’idée que ce rituel n’était qu’un symbole, une image concrète, incapable de donner le pardon de la conscience, ou de rétablir la relation véritable avec Dieu, et de donner l’accès direct au “sanctuaire céleste, aux lieux saints » c’est-à-dire à la présence de Dieu, tant que demeurait sa figuration (= type) par le sanctuaire terrestre, appelé ici la première tente. Seul, Jésus-Christ, « antitype » « modèle » du grand-sacrificateur terrestre, accomplit parfaitement cette œuvre comme représentant de l’humanité devant Dieu, offrant son sang versé pour le pardon (9.11-12 ; 8.3b // Ep 5.2).et comme représentant de Dieu auprès des hommes, leur accordant le pardon (Marc 2.5,10 ; Jean 8.11).
Christ est donc à la fois le souverain sacrificateur médiateur entre Dieu et l’homme, et la victime s’offrant volontairement pour le pardon des pécheurs. Son œuvre actuelle consiste à intercéder en faveur du croyant (7.25), à s’interposer entre l’Accusateur des frères et le croyant, pour le réclamer comme son enfant, et le sceller de son Esprit en vue du jour de la rédemption (Ep 1.13-14). (Tympan du portail Nord de Notre-Dame de Paris)
Mais que signifie ce « sanctuaire céleste » que l’auteur oppose avec force au terrestre ?
« Ce qui est dans les cieux, les réalités célestes » (9.23) par opposition aux «images » ou « imitations » terrestres, doit s’entendre dans le sens de « réalités spirituelles». Ce sont l’histoire du salut, la personne et l’œuvre du Messie Sauveur, qui ont été montrés à Moïse comme « modèle ». Tous les détails du sanctuaire terrestre symbolisent, en effet, soit le caractère de Christ, soit son action pour sauver, purifier et sanctifier l’homme pécheur.
L’ancienne économie sacerdotale, et en particulier le Jour des Expiations, préfiguraient toute l’économie chrétienne, mort, résurrection, médiation de Christ, purification des péchés, et même le retour glorieux de Christ à la fin des temps, pour accorder aux croyants l’héritage de la vie éternelle (9.25-28). Ce dernier point, objet de l’espérance chrétienne était préfiguré par la réapparition publique du souverain sacrificateur hors du temple après sa purification. C’était la preuve visible que tout le peuple était pardonné, le sanctuaire purifié et le mal éliminé.
L’auteur de l’épitre désigne le sanctuaire céleste comme le « ciel même », non pas dans un sens géographique, mais dans le sens de « monde spirituel, immatériel » opposé à tout ce qui concerne notre sphère terrestre, concrète et matérielle. Le monde spirituel de Dieu n’imite pas notre monde matériel. Ce serait inverser les choses, et se faire un Dieu à notre image. A cause de nos limites pour percevoir le monde spirituel divin, Dieu a accepté d’utiliser les images concrètes de notre monde, sanctuaire, paraboles, symboles, pour nous faire approcher le plus possible des vérités de son plan de salut en Jésus-Christ.
Pour compléter notre réflexion sur le sanctuaire spirituel ou céleste :
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- L’assurance que Christ ressuscité officie comme grand-prêtre devant Dieu, change-t-elle quelque chose à ma vie quotidienne ? En quoi cela se manifeste-t-il concrètement ?
- En quoi l’étude de ce texte peut-elle m’aider à mieux vivre aujourd’hui dans l’assurance du salut et dans l’attente de la vie éternelle ?
08:00 Publié dans Grande controverse | Lien permanent | Commentaires (0)
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