UA-111710466-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/10/2022

Étude n° 6 Il mourut pour nous 1 Cor 1.17-31 (05 11 22)

Étude n° 6 Il mourut pour nous 1 Cor 1.17-31 (05 11 22)

« Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle. »Jean3.14-15

(Evangile et peinture, Le serpent d’airain, 20ème s)Moïse serpent d'airain.jpg

Observons

Le contexte : Nous sommes au début de la lettre que Paul envoya à l’Église de Corinthe, sans doute depuis Ephèse vers 55 ap JC. L’église de Corinthe était déchirée par des divisions partisanes, et composée de gens simples de la ville portuaire (26) et d’une élite d’intellectuels ; cette élite se piquait de philosophie grecque, admirait pour son éloquence Apollos, le missionnaire juif venu d’Alexandrie, ou se réclamait du message plus  judaïsant de Pierre (1.12), ou de l’ouverture aux païens de Paul, ou même de Christ seul ! Christ étant la traduction du mot « Oint », ce groupe se focalisait-il sur l’onction de l’Esprit et les dons spirituels (Ch 12) ? Il pourrait alors être l’ancêtre des mouvements charismatiques d’aujourd’hui !

Le texte : L’argumentation se fonde sur des oppositions paradoxales entre sagesse et folie, faiblesse et puissance selon qu’on est croyant ou incroyant ; la recherche des Juifs et des Grecs était opposée à la prédication de Christ crucifié. Ces paradoxes se trouvent au centre de deux professions de foi en Christ  parallèles ( versets  17 et 30-31) :

1- v 17 : Mission de Paul : annoncer la croix de Christ

2- v 18-29 : la croix est une folie pour l’incroyant, mais une puissance de Dieu pour le croyant.

3- v 30-31 : Jésus Christ, sagesse de Dieu pour le croyant. 

Comprenons

On perçoit l’influence de la Corinthe non-chrétienne sur l’Église dans la recherche de la popularité personnelle des leaders, dans l’ambition de briller par ses connaissances, sa « sagesse » intellectuelle. Paul en prêchant Christ crucifié (v 17,23) bouleverse le système de valeurs en cours dans la ville et dans l’église de l’époque.

1- v 17 : Si la prédication a pour but l’auto-valorisation du prédicateur qui emploie pour cela tous les artifices de l’éloquence et de la rhétorique, la croix de Christ est « vidée de son sens » (NBS). L’Évangile de la croix condamne « les importants », et élève ceux qui ne sont rien, comme la parabole du Pharisien et du Péager le conclut (Luc 18.14 ; Marc 9.35). Paul oppose la sagesse humaine faite de savoirs, de connaissances ou sciences humaines, philosophiques, techniques ou morales, à la sagesse divine, spirituelle que contient et exprime la croix de Christ, et qui est une puissance de vie et de salut pour le croyant (v 18 et 21). 

2- v 18-29 : Pour le philosophe incroyant grec, esthète et sage selon le monde, mais destiné à la mort spirituelle, la croix est une folie : il la considère comme l’échec méprisable d’un homme mis à mort par le plus horrible des supplices. Pour celui qui cherche à briller aux yeux des hommes, il est impensable de se réclamer d’un tel abaissement et de se glorifier d’une telle mort.

Pour le Juif croyant en un Dieu tout-puissant et glorieux, qui se manifeste dans des miracles spectaculaires (22), il est scandaleux que le Messie attendu puisse être cet homme livré sans broncher à la mort la plus ignominieuse. La sagesse des scribes (= savants) Juifs attendait des manifestations terrestres et glorieuses d’un Messie-Roi temporel. Ils étaient incapables de percevoir le sens spirituel de la croix, de saisir la valeur de "sacrifice expiatoire" de Christ(= sacrifice qui ôte le péché), de comprendre que dans cet abaissement suprême et ce renoncement total à lui-même, Jésus faisait mourir en son corps la nature pécheresse de l’homme (1 Pi 2.24 ; Es 53.5-6), qu’il avait endossée dans l’incarnation, sans  succomber à la tentation de pécher (= se séparer de Dieu). Par cette mort il donne à l’homme la possibilité de vivre éternellement délivré du péché et en communion avec Dieu, comme lui-même le réalisa à sa résurrection. Le monde spirituel est incompréhensible même aux plus intelligents des humains, si l’Esprit de Dieu ne le lui révèle pas, et s’il refuse d’y accéder par attachement à ses valeurs terrestres et « charnelles » (1 Co 2.13-14). 

En quoi la prédication de la croix est-elle une puissance de Dieu pour le croyant (v 18) ?

Elle invite tout homme à se reconnaître dans ce crucifié, à avouer son erreur de jugement (erreur de cible = péché), qui a conduit au supplice un innocent, et qui encore aujourd’hui rend l’homme responsable des dévastations et des maux terribles de la terre. Elle pousse chacun à abandonner ses prétentions de gloire personnelle et ses ambitions orgueilleuses de pouvoir, pour accepter de voir la vérité de son cœur, et éprouver le besoin d’un changement profond de son être.

Lorsque l’homme face à la croix a parcouru cette première partie du chemin de la sagesse divine, la puissance de Dieu peut intervenir en son cœur et le transformer, le relever d’entre les « morts spirituels », comme elle a relevé Christ du tombeau, après l’abandon total de sa vie à la grâce de Dieu, par amour pour les hommes. Le croyant comprend alors, en l’expérimentant, la puissance spirituelle de régénération que contient la prédication de la croix. Il connaît Dieu dans la sagesse de Dieu (v 21-25). Cette sagesse ne s’acquiert ni par le rang social, ni par le pouvoir, ni par la richesse, ni par le « savoir » intellectuel (26), mais par l’humilité du cœur qui s’ouvre à l’Esprit de Dieu.  

3- v 30-31 : Jésus-Christ non seulement nous révèle cette sagesse divine, mais devient pour le croyant la seule sagesse salvatrice (Pr 2.10-12 ; 8.10-11). Les trois attributs : justice, sanctification, rédemption, sont l’explication, le développement de la sagesse. Cette sagesse guérit notre être intérieur en lui accordant la justification devant Dieu : Celui qui croit au sacrifice de Christ pour lui est pardonné, considéré par Dieu comme juste. Christ alors purifie, sanctifie, met à part pour son service, le cœur du croyant au fur et à mesure de sa marche avec Lui, rétablit l’image de Dieu abîmée par le péché, et lui permet de croître jusqu’à Sa stature parfaite (Ep 4.13).

Enfin la sagesse divine, incarnée en Christ promet la rédemption au croyant, c’est-à-dire le « rachat », la délivrance définitive de l’esclavage du péché et de la mort, pour le jour de la résurrection à son retour en gloire (Rm 8.23 ; 1 Co 15.52 ; 1 Th 4.16-17).

V 31 : La citation de Jérémie (9.23-24) conclut ce passage en rappelant que le salut de Dieu étant entièrement gratuit, l’orgueil humain ne peut en tirer à son profit aucune gloire. Il doit être déraciné et disparaître en acceptant la vie éternelle comme un don miséricordieux et immérité du Sauveur Jésus. 

Questions pour une application dans la vie chrétienne 

- Que représente la croix dans ma vie personnelle et dans la piété de mon église ? 

- Quel lien faisons-nous entre la croix et la vie éternelle ? Comment comprendre que Christ « est mort pour nous » ?

- Comment situer les efforts d’évangélisation de notre Église ? Qu’y prêchons-nous : la « folie de la croix, « la sagesse » de notre mouvement adventiste, la gloire de nos connaissances bibliques et prophétiques, ou de nos écoles et hôpitaux ?

 

21/10/2022

 Étude n°5 Résurrections avant la croix, Jean 11.17-44 (29 10 22)

 Étude n°5 Résurrections avant la croix, Jean 11.17-44 (29 10 22)

« Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Jean 11.25-26

ObservonsLazare,déliez-le.jpg

V 17-19  Arrivée de Jésus à Béthanie : Quelle est la situation ?

V 20-27 Dialogue entre Jésus et Marthe, Comment Marthe réagit-elle devant Jésus ? Qu’exprime-t-elle au v 22 ? Que veut lui dire Jésus, v 23 ? Comment le comprend-elle ? Comment Jésus essaie-t-il de lui faire comprendre ce qu’il va faire ? Quelle réponse lui donne-t-elle ?

V 28-32 : Jésus et Marie : Pourquoi Marthe parle-t-elle en secret à Marie ? Dans quel état se trouve Marie ? Quelles sont les réactions des personnes présentes v 29-32 ? Comparer les propos de Marie et de Marthe devant Jésus.

V 33-37 : émotion de Jésus, incrédulité des Juifs. Quels sens peuvent avoir les larmes de Jésus ? Pourquoi est-il troublé ? Quelles interprétations en font les Juifs ?

V 38-44 : résurrection de Lazare : Quels détails prouvent la mort réelle de Lazare ?

- Que signifie la parole de Jésus : tu verras la gloire de Dieu ? Que fait Jésus devant le tombeau ouvert ? Quel objectif donne-t-il au miracle qu’il va accomplir, v 42 ? Que signifient les détails donnés au v 44?

Comprenons

Jésus et Marthe (v 17-27)

Les Juifs enterraient leurs morts le jour même du décès, qui pour Lazare dut avoir lieu quand Jésus reçut la lettre des deux sœurs. Ce qui explique qu’après deux jours d’attente en Pérée, et un jour de voyage, Jésus trouve Lazare enterré depuis 4 jours!

Dès l’annonce de l’arrivée de Jésus, Marthe, la plus active des deux sœurs comme le montre Luc 10.38-42, s’élance à sa rencontre, tandis que Marie reste prostrée dans la douleur. Les propos de Marthe révèlent une confiance absolue dans la toute-puissance de Jésus. Elle se rappelle peut-être les deux résurrections précédente (la fille de Jaïrus : Matthieu 9.25, et le fils de la veuve de Naïm : Luc 7.15). On lui a sans doute rapporté la promesse de Jésus au sujet de son frère (v 4). Elle veut espérer envers et malgré tout qu’il va la réaliser d’une manière ou d’une autre.

La parole de Jésus : « Ton frère ressuscitera » pouvait avoir deux sens pour Marthe : maintenant, ou au dernier jour. Elle choisit la plus probable, n’osant pas exprimer tout haut ce que son cœur espérait en secret.

Jésus la ramène au présent et à sa personne : il est la résurrection et la vie. Il donne la vie éternelle à celui qui croit en lui, même s’il est passé par la mort physique comme Lazare.

Cette affirmation fortifie la foi de Marthe qui s’en remet totalement à Jésus pour l’avenir et aussi le présent. Elle reconnaît en lui le Messie libérateur, le Fils de Dieu, c’est-à-dire la révélation de Dieu incarnée dans le monde.

Jésus et Marie (v 28-33)

Jésus a amené Marthe au seul fondement qui puisse la soutenir et la consoler, il désire maintenant voir Marie pour la préparer aussi à ce qu’il va faire. Marthe prévient Marie en secret, pour qu’elle puisse avoir avec Jésus une entrevue particulière et sans témoins, comme elle.

Les Juifs consolateurs se méprennent sur le sens de la brusque sortie de Marie et la suivent pour l’entourer de leurs consolations humaines.

La douleur de Marie semble plus désespérée que celle de Marthe : elle reproche à Jésus son absence pendant la maladie, mais n’ajoute rien comme parole d’espérance.

Jésus et les Juifs (33-37)

v 34 : L’émotion de Jésus, ce frémissement intérieur répété (v 38), ses pleurs (v 35), sont différemment expliqués : ils viendraient

- de sa profonde compassion pour ses amies affligées, comme le comprennent les Juifs présents (v 36),

- ou de sa tristesse devant leur désespoir et leur incompréhension des promesses qu’il leur a faites,

- ou encore de son indignation devant les ravages de la mort, et du trouble intérieur à l’approche du combat terrible qu’il s’apprête à accomplir contre elle en avant-première de sa propre résurrection.

V 36-37 : Les Juifs soit sont émus par les larmes  de Jésus, qu’ils interprètent comme des preuves d’affection pour Lazare, soit s’interrogent sur l’impuissance apparente de Jésus, alors qu’il avait guéri un aveugle-né. Leur étonnement s’apparente aux propos des magistrats, qu’entendra Jésus crucifié (Luc 23.35) : Il a sauvé les autres, qu’il se sauve lui-même, s’il est le Christ, l’élu de Dieu.

Lazare, dehors ! (Jean 11,38-44)

Les tombeaux creusés dans le roc, étaient fermés par une pierre roulée devant ou sur l’ouverture. Jésus en présence du sépulcre agit avec autorité et commande aux hommes, comme il va commander à la mort. Marthe par son cri d’horreur, veut éviter la vue de la décomposition du corps de son frère. Elle n’a pas foi, à ce moment, dans une résurrection immédiate, sans renier pourtant sa foi dans le Sauveur. Jésus lui rappelle son affirmation (v 25-26), mais reprend pour cela les mots de son premier message (v 4). La gloire de Dieu, c’est sa puissance et son amour qui vont se manifester avec éclat. Marthe, pourtant, ne pourrait pas la voir, ni la percevoir, si elle n’avait pas la foi, même face à son frère revenu à la vie ! C’est ce qui va se passer pour une partie des Juifs présents (v 46), et pour les chefs religieux endurcis dans l’incrédulité (v 47 et suivants) : devant le miracle, ils continuent à nier la divinité de Jésus.

L’action de grâce anticipée de Jésus illustre sa parole : « Lorsque vous priez pour demander quelque chose, croyez que vous l’avez reçue et cela vous sera donné » (Marc 11.24). Jésus n’avait sans doute pas cessé de prier et savait l’issue, à la gloire de Dieu, de ce combat contre la mort (v 4). Par les paroles suivantes (v 42), il donne le sens du miracle qu’il va accomplir : il doit être pour la foule un signe éclatant de sa mission d’Envoyé de Dieu, de Sauveur. C’est un témoignage rendu à la Vérité.

L’ordre donné à Lazare est le même appel donné par le Créateur pour faire venir au jour ses créatures (Genèse 1). C’est la Parole qui donne Vie aux choses et aux êtres.

Malgré les bandelettes rituelles qui entouraient le mort, Lazare put se dresser et sortir du sépulcre. Il n’eut toute sa liberté qu’une fois délié sur l’ordre de Jésus. Peut-on y voir un symbole de l’aide demandée aux croyants auprès de celui qui passe par une résurrection spirituelle : il a besoin des autres pour affermir sa foi et être totalement libéré de la mort spirituelle ?

Si l’on parle encore de Lazare dans l’évangile de Jean en mentionnant sa résurrection et la haine contre lui qu’elle provoqua chez les Juifs (12.10-11), rien n’est dit sur ce qu’il éprouva ou put raconter de son expérience au-delà de la mort ! Si les visions de coma prolongé dont on parle actuellement avaient été si importantes pour la foi et l’espérance, qui d’autre mieux que Lazare aurait pu en parler ? Comme dans l’histoire du riche et du pauvre Lazare, le silence de ce Lazare, frère de Marthe et Marie, renvoie au seul fondement de la foi : la Parole de Dieu, les Écritures qui affirment l’inconscience totale dans l’état de mort.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Expliquez au fur et à mesure des étapes du récit, l’intention cachée des propos de Jésus, qui sachant ce qui va arriver, y prépare peu à peu ses amis. Il veut que derrière le miracle extraordinaire, ils distinguent l’amour de Dieu qui donne la vie éternelle à ceux qui croient en Christ.
  • Cherchez avec votre groupe, tous les moyens de donner la vie, qu’ils connaissent : au sens propre, naissance, bouche-à-bouche, transfusion de sang, greffe d’organe vital, (cœur, foie, poumons, moelle, etc...) ; au sens spirituel, baptême accepté, sainte-cène partagée, qui symbolisent l’entrée dans la vie éternelle que seul Dieu donne et que la foi en Jésus saisit.
  • Quelle pierre (spirituelle) doit être ôtée de notre vie pour que Jésus nous ressuscite ? (l’incrédulité, le sentiment permanent d’être indigne, d’être coupable devant Dieu)
  • Quelles bandelettes (spirituelles) restent encore à détacher de nos vies, après que Jésus nous a ressuscités (habitudes néfastes : tabac, alcool, drogue; rancunes tenaces, esprit de critique et de jugement des autres, préjugés, compréhension erronée de la parole de Dieu, etc.) Comme pour Lazare, il nous faut sans doute l’aide de nos frères et sœurs ou de spécialistes de la santé, pour nous enlever ces bandelettes, et cela peut prendre du temps, mais Jésus achèvera l’œuvre de vie qu’il a commencée en nous (Philippiens 1.6).
  • Qui puis-je aider cette semaine à être délivré de ces « bandelettes » qui entravent la liberté de vie en Christ ?
  • Comment, face à un décès, manifester au milieu de la douleur de la séparation, la confiance dans les promesses de résurrection ?
  • Quelles paroles d’espérance puis-je offrir à quelqu’un qui s’afflige d’avoir perdu un être cher ?
  • Est-ce que je mets en doute la puissance de Jésus pour guérir ou ressusciter quelqu’un ? Comment est-ce que je réagis devant le silence de Dieu à mes prières pour un malade ?