18/03/2022
Étude n°13 Persévérez dans l’amour fraternel, Hébreux 13.1-9 (26 03 22)
Étude n°13 Persévérez dans l’amour fraternel, Hébreux 13.1-9 (26 03 22)
« Persévérez dans l’amour fraternel » Héb 13.1
Observons
Le contexte :
- Quelle recommandation termine l’exposé doctrinal (12.28-29)
- Qu’est-ce qui justifie une telle recommandation ? v 26-27
Le texte
Que veut aborder ce dernier chapitre de l’exposé ?
1-3 : Comment manifester l’amour fraternel ?
4-6 : Quelles conduites morales ou dispositions d’esprit préconise l’auteur ? Sur quelles promesses divines s’appuient-elles ?
7-9 : Distinguer la construction en parallèles concentriques (chiasme) de ces versets ? Qu’est-ce qui est mis en valeur eu centre (v8), pour s’opposer à quoi ?(v 7 et 9)
Comprenons
Le contexte : L’auteur a terminé son exposé doctrinal sur le rôle de grand-prêtre rempli par Jésus depuis son ascension auprès du Père, par une recommandation à rendre un culte à Dieu, plein de respect et de reconnaissance (v28-29), car sa promesse de venir établir son Royaume éternel sur terre est près de s’accomplir (v26-27).
Le texte
Comme l’apôtre Paul le faisait dans toutes ses lettres, l’auteur termine son exposé par des conseils d’application pratique. Comment rendre un culte agréable à Dieu ? L’auteur répond par « Pratiquez avec persévérance l’amour fraternel ». C’est le titre qu’il donne au développement qui suit où il détaille en quoi consiste cet amour :
Versets 1-3 :
- L’hospitalité(v 2) est une vertu orientale de première importance car elle manifeste l’aptitude à recevoir son prochain comme un messager de Dieu. La Bible abonde d’exemples d’accueil de personnages qui se révèlent être des envoyés de Dieu (= anges) sous forme humaine. Ainsi Abraham reçut (Gen 18.2) le Seigneur lui-même, accompagné de deux autres personnes (Fils et St Esprit ? anges ?), qui lui annonça la future naissance de son fils Isaac. Lot, le neveu d’Abraham, accueillit chez lui aussi deux « anges » (Gen 19.1-2) venus le sauver de la chute de Sodome. Dans Hébreux 1.14, l’auteur précise le ministère de ces anges, serviteurs de Dieu, « envoyés en faveur de ceux qui doivent hériter du salut ». Ils prennent l’apparence humaine pour pouvoir communiquer avec les hommes. Cet appel à l’hospitalité est encore valable, car Dieu peut nous parler à travers nos interlocuteurs qu’il inspire pour nous donner une parole de paix, de pardon, ou d’invitation à L’écouter.
- Le souci des prisonniers et des maltraités (v 3) est motivé par la compassion et la solidarité avec des hommes comme nous, qui souffrent dans leur corps comme nous pouvons souffrir nous-mêmes. On retrouve ici la règle d’or de Luc 6.31 « Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux ».
Versets 4-6 :
Le culte agréable à Dieu demandé (12.28) n’est pas réservé aux seules cérémonies religieuses, mais il influence toute la vie et la conduite du croyant.
Le mariage ainsi révèle l’engagement d’amour par lequel deux êtres se lient, mais il est aussi le symbole de l’alliance d’amour qui lie Dieu à l’homme (Osée 2.21 ; 3.1 ; Eph 5.25). On comprend pourquoi il est devenu la cible des attaques de l’Adversaire ! Tout ce qui peut déformer ou souiller cette image symbolique est donc à éviter (adultère, violence sexuelle, irrespect du conjoint, licence, incontinence…), car c’est une atteinte à la sainteté de Dieu et à la personne du conjoint, donc un manque d’amour fraternel. Comme seul Dieu est absolument fidèle dans son amour, tous nous pouvons compter sur son pardon lorsque dans notre faiblesse de pécheurs et la dureté de notre cœur (Mat 19.8 ; Marc 10.5), nous rompons notre alliance avec Lui ou avec notre conjoint, volontairement ou pas, mais le cœur contrit.
V 5 : le quatrième point abordé ici se rattache aussi à la notion de culte agréable à Dieu. Honorer et aimer Dieu est incompatible avec l’amour de l’argent, racine de tous les maux (1 Tim 6.10) et véritable idolâtrie (Mamon, Mat 6.24 ; Luc16.13). Se contenter de ce que l’on a , comme Paul a su le faire (Phil 4.11) est une vertu qui a pour fondement une confiance indéfectible en Dieu qui a promis de ne pas abandonner son enfant, et d’être son secours en tout temps (Héb 13.5-6 ; Ps 118.6 ; 56.5,12). Cela n’exclut pas de faire fructifier son patrimoine (voir la parabole des talents) mais sans en devenir l’esclave ni en faire le but de sa vie.
V 7-9 : Ces trois versets sont construits sur une opposition entre d’une part la fragilité humaine des prédicateurs (v 7) et la diversité changeante des doctrines (v9), et d’autre part la stabilité du fondement de la foi qu’est Jésus-Christ, éternellement le même (v 8), placé au centre des deux parallèles. Le martyre exemplaire des hommes de foi qui ont conduit les fidèles à la foi peut être imité et considéré avec respect et admiration, mais il ne suffit pas pour nous faire persévérer nous-mêmes dans la foi et l’amour fraternel, ou pour résister à tous vents de doctrines étrangères à l’Évangile (Col 2.8 ; Eph 4.14). Seule la grâce de Jésus-Christ, offerte depuis les origines et pour l’éternité, est le fondement solide de la foi du croyant, et peut affermir son cœur (v 9). En affirmant avec force ce fondement, l’auteur s’élève contre la tendance de ses lecteurs à revenir aux traditions juives qui réglaient encore trop souvent la vie des églises judéo-chrétiennes : traditions alimentaires observées pour être sauvé, ou sacrifices et rites d’expiation sont devenus inutiles puisque Christ a accompli tout ce qu’ils préfiguraient, en donnant sa vie une fois pour toutes pour le pardon des péchés (Héb 13.9b-13 ; 9.26, 28 ; 1 Pie 3.18).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Comment mon Église et mon foyer peuvent-ils accueillir avec hospitalité ceux que le Seigneur nous donne de rencontrer ? Quels gestes, quelles paroles, quelles attitudes prouvent notre hospitalité ? Quels progrès avons-nous à faire dans ce domaine ?
- Comment manifester ma solidarité et ma compassion envers les maltraités et les prisonniers ?
- Qu’est-ce qui prouve que j’ai confiance en Dieu dans la gestion de mes biens et de mon argent ?
- A quoi m’engage la considération du mariage comme un symbole de l’alliance de Dieu avec son peuple ?
- Quelles traditions étrangères à l’Évangile influencent ma pratique de la foi ? Faut-il toutes les bannir ? Pourquoi et lesquelles garder ?
- Quelle place tient la grâce de Christ dans ma vie de foi ?
08:00 Publié dans Hébreux | Lien permanent | Commentaires (0)
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