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21/02/2020

Étude n°9 De l'impureté à la purification, Daniel 8 (29 02 20)

Étude n°9 De l'impureté à la purification, Daniel 8 (29 02 20)

(voir le ch 8 de « Le soupir de la terre » J Doukhan, Vie et Santé)Purification du sanctuaire Dan 8.14.jpg

 « Il me dit : Jusqu’à 2300 soirs et matins puis le sanctuaire sera rétabli » (Bible A la colombe) Dan 8.14

Observons

A) structure

1-2 : Introduction : Circonstances de la vision

3-12: La vision : a- les deux animaux en lutte entre eux

                           b- la petite corne en lutte contre le Chef

13-14: la promesse du Kippour (purification du sanctuaire)

15-18: Trouble de Daniel devant l'ange Gabriel

19-25: Explication de la vision :   a- des deux animaux (20-22)

                                                    b- de la petite corne (23-25)

26 -27: Conclusion : La vision vraie et secrète provoque le trouble de Daniel.

Au centre de la vision et de son explication, la promesse du Kippour, jour de la purification du sanctuaire terrestre.

 B) Parallèles entre le ch 7 et le ch 8

Daniel 7

Daniel 8

v 1 Première année de Belschatsar

v 1 Troisième année de Belschatsar

v 2 Près de la grande mer

v 2 Près du fleuve Ulaï à Suze

v 3-7 Quatre animaux sauvages impurs

v 3-8 Deux animaux familiers purs

v 8,11,24-25 Une petite corne arrogante, persécutrice et blasphématoire

v 9-12, 23-25 Une petite corne arrogante, persécutrice et blasphématoire

v 9-12  Un jugement divin

v 13-14, 25b  Un Kippour

 

Comprenons

Le parallélisme entre les ch 7 et 8 permet une compréhension plus précise de la vision :

- Le ch 7 écrit en araméen est destiné à être lu par tous les peuples et concerne leur histoire,       le ch 8 écrit en hébreu s'adresse au peuple juif en exil et répond à ses préoccupations cultuelles et spirituelles.

- Les animaux les moins importants du ch 7 (ours et léopard) sont remplacés par le bélier et le bouc, pour porter l'attention de Daniel sur sa préoccupation cultuelle, au-delà du sens historique donné en clair par Gabriel (v 20-21). Ces animaux étaient présents dans les services quotidiens (bélier) et annuel (bouc) du temple. Daniel se préoccupait de savoir quand le temple et ses services, détruits depuis 25 ans au moment de la vision (551 av JC), allaient être rétablis, car ils concrétisaient la présence de Dieu parmi son peuple. Par la vision des deux animaux, Dieu prépare l'esprit de Daniel à recevoir sa réponse. Le bouc (v 8) rappelle le bouc pour Azazel (Lév 16), symbole de Satan dont la puissance sera brisée définitivement à la fin du jugement (Ap 20.10). Le bélier et le bouc sont vaincus (= les services quotidiens et annuels ont disparu), et tout le symbolisme du sanctuaire est attaqué ensuite par la petite corne (v 11-13).

- La petite corne, symbole d'un pouvoir autoritaire persécuteur du peuple de Dieu (= armée des cieux, étoiles, v 10), se bat contre le Chef de l'armée, chef des chefs, Grand-Prêtre (on lui ôte le sacrifice perpétuel), que Daniel 12.1 appelle Micaël, (« Qui est comme Dieu ? ») et que l'on identifie à Christ dans son combat avec Satan (Ap 12.7). Cette corne qui s'élèvera à la fin (v 17, 19, 23, 26), se caractérise par un esprit de pouvoir, d'orgueil, de cruauté, et de blasphème ( Es 14.12-14; Ez 28.11-19 ; Ap 13.1-10). Son objectif (v 12) est de supplanter et d'abattre le Chef, en détruisant l'œuvre de pardon gratuit offert par Christ sur la croix (= supprimer le sacrifice perpétuel), en empêchant, par la destruction, la rencontre du peuple avec son Dieu (= renverser le sanctuaire), en falsifiant la Parole de Dieu (= jeter la vérité par terre).

- les v 13-14 répondent à la préoccupation de Daniel sur le rétablissement du temple pour permettre la rencontre du peuple avec Dieu. La « purification » (ou « le rétablissement ») du sanctuaire, service annuel du Kippour était vécue comme un temps de repentance, de conscience d'un jugement de Dieu sur son peuple pour l'arracher définitivement au mal que symbolisait le bouc pour Azazel, envoyé mourir au désert. La date mystérieuse et prophétique donnée pour ce moment en « soirs et matins » renvoie, par cette expression, au seul autre texte qui la contient : le récit de la Création. Le Kippour annonçait une re-création du monde par Dieu (v 25b), sans mal et sans mort, seule réponse au problème du mal qui sévit sur terre, et qui s'attaque à Dieu.  Le jour du Kippour rassemblait le peuple autour du tabernacle, pour entendre la proclamation de son pardon par la bouche du Grand Sacrificateur, à sa sortie du temple dont il avait accompli la purification complète des péchés de l’année. Cette cérémonie préfigurait l’action de Jésus à la fin des temps (en 1844, au bout des 2300 ans du v 14) : il est entré spirituellement dans la dernière phase de son ministère, dans le « jugement »  libérateur de son peuple, qu’il purifie et rassemble autour de lui, avant son retour en gloire.                                 

 Daniel ne considère que l'immensité de la durée jusqu'à ce rétablissement du « sanctuaire » qui permettra la reprise des relations avec Dieu, et qu'il localise à Jérusalem. Sa conception matérialiste et temporelle (pour lui, rétablissement = reconstruction) l'empêche de comprendre le sens spirituel de la promesse et le plonge dans le trouble. Par trois fois l’ange l’avertit que la vision concerne les temps de la fin (v 17, 19, 26), et qu’il devait la tenir secrète. Daniel recevra l’ordre de sceller son livre jusqu’au temps de la fin où beaucoup la liront et la comprendront ! (Dan 12.4). Jésus en effet aura entre temps invité le lecteur à dépasser le littéral pour saisir le sens spirituel. Grâce à l’étude du rite du Kippour, nous pouvons mieux approcher le sens spirituel (= céleste, 1 Cor 15.46-48) de la « purification ou du rétablissement » du sanctuaire.

Question pour une application dans la vie chrétienne

- Ai-je la même aspiration que Daniel à retrouver une relation étroite avec Dieu grâce à une rencontre avec lui dans sa Parole et dans l'assemblée des frères ?

- La promesse de la « purification » par Dieu du sanctuaire spirituel que constitue l'Eglise ou même mon être intérieur, demeures de l’Esprit de Dieu, m'apparaît-elle comme un sujet de peur de n'être pas assez parfait, ou comme une joie et une espérance, puisque je suis pardonné et scellé par Christ  (Ap 7.3) ?

- Mon Église est-elle un lieu privilégié de rencontre avec Dieu ? Comment y contribuer ?

- A quoi m'engage la conviction que le temps de la fin est venu et que Dieu rassemble son peuple pour le délivrer définitivement du mal (= purification du sanctuaire)? (lire Ap 14).

- Suis-je bloqué dans ma compréhension des prophéties par une lecture matérialiste, littérale et réductrice ? (Voir Nicodème ou la Samaritaine). Comment élargir ma compréhension sans tomber dans une interprétation mystique ou personnelle ? (2 Pi 1.19-21).

 

08:00 Publié dans Daniel | Lien permanent | Commentaires (0)