25/01/2019
Étude n°5 : Les sept sceaux Ap.6-8.1 (02 02 19)
Étude n°5 : Les sept sceaux Ap.6-8.1 (02 02 19)
« Tu es digne de recevoir le livre et d’en ouvrir les sept sceaux, car tu as été immolé et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu et ils règneront sur la terre ! » (Ap 5.9-10) (Mosaïque de Ravennes)
La séquence des sceaux étant relativement longue, nous l’analyserons en entier, mais nous recommandons de n’en développer en groupe que le premier plan : celui des 4 cavaliers, qui est le plus mystérieux et le plus controversé !
Observons
- Où se situe cette séquence dans l’ensemble de la vision que l’on peut considérer comme le premier film réalisé par Dieu pour les hommes ?
- Comment sont classés les sept sceaux ? Quels plans différents distingue-t-on dans le chapitre 6 ?
- Comment le chapitre 7 se lie-t-il au précédent ? Combien de plans contient-il ?
- Qu’est-ce qu’un sceau ? Que peut-on en conclure sur le sens de la séquence ?
ch 6.2-8 : Qu’est-ce qui unit les 4 premiers sceaux ? Qui les ouvre et qui fait apparaître les chevaux ? Puis relevez tous les détails de chaque apparition et comparez avec Zacharie 6.1-8 ; Héb 4.12 ; Mat 3.12 ; 2 Rois 7.16 ; Mat 13.41-42, Ap 7.3, pour leur trouver un message d’espérance possible.
V 9-11 : Quelle scène apparaît au cinquième sceau, placé au centre du chapitre ? Qui en sont les personnages et que réclament-ils ? Quelle expression placée au centre confirme le sens général donné aux chapitres 4-5 ?
V 12-17 : Qui sont concernés dans ce sixième sceau en contraste avec le 5ème ? Quelle question posent-ils ?
ch 7.1-3 : Comment ce plan répond-il à la question posée au plan précédent ? Quel mot permet de faire le lien entre les deux plans ?
V 4-12 : Quelles sont les caractéristiques des 144000 ? Quelle différence d’action du prophète y a-t-il entre le v 4 et le v 9 ? Comment cela s’explique-t-il ?
V 13-17 : remarquez les temps des verbes dans les versets 14-16 ? Qu’en conclure sur le déroulement de la prophétie sur les 144000 ?
ch 8.1 : Que se passe-t-il au septième sceau ? voir Ex 14.14 ; Josué 6.10
Comprenons
Regardons de plus près ce que la séquence des sceaux nous apprend sur Dieu et sur l’espérance qu’Il nous offre pour aujourd’hui.
Après avoir eu la vision de l’histoire de l’Église à travers les siècles, l’apôtre Jean a la révélation de ce qui se passe dans le ciel (4.1-2), c’est-à-dire dans le monde spirituel, invisible aux yeux physiques, mais perceptible par les yeux de la foi, à l’époque de la dernière église : Laodicée (= jugement du peuple),qui marque la fin des temps.
Rappelons brièvement la scène grandiose devant laquelle Jean est placé (ch 4-5) : Dieu assis sur un trône (le mot est répété 14 fois dans le chapitre 4) est entouré de figures symboliques (les 4 êtres vivants) personnifiant les qualités qu’Il met en œuvre dans sa relation avec les hommes en tant que Juge suprême : Lion = autorité royale, taureau = miséricorde et sacrifice, homme = discernement, aigle = fidélité dans l’élimination du mal. Puis s’avance vers Lui l’Agneau immolé, que Daniel appelle le Fils de l’Homme dans son ch 7.13. Le don de sa vie pour les hommes le rend digne d’ouvrir le livre scellé de sept sceaux que lui remet l’Ancien des Jours. C’est le livre où sont consignés son œuvre de salut et les noms des élus, qu’aucune créature ne peut ouvrir. Christ seul peut le prendre et l’ouvrir, car il est l’auteur du salut et peut faire connaître à toute la cour céleste (anges et 24 anciens), par la révélation de ce qui a habité leurs cœurs, ceux qui appartiennent au Royaume de Dieu et qui seront ressuscités à son retour en gloire.
Chacun des sept sceaux, au fur et à mesure de leurs ouvertures, va faire entrevoir des éléments de ce jugement (révélateur) de Dieu. C’est en y prêtant attention qu’on va pouvoir fortifier non pas notre crainte du jugement, mais notre espérance en Dieu !
D’abord qu’est-ce qu’un sceau ? C’est une signature du propriétaire sur un document qu’il authentifie et protège des falsifications. Donc les sceaux devraient nous dévoiler et certifier qui est Dieu, et comment il agit pour juger, c’est-à-dire pour trier, séparer parmi les hommes ceux qui lui appartiennent et ceux qui l’ont refusé ou méconnu (Mat 25.31-46).
La séquence des sceaux se compose de deux sections de longueurs très inégales : les 4 premiers sceaux font apparaître 4 cavaliers indissociables et apparemment terrifiants (6.1-8). Les trois derniers sceaux sont beaucoup plus développés et contrastés, deux plans (6.9-11 et 7.1-17), concernant les élus, encadrant un plan concernant les impies de la terre, puis une conclusion très brève pour le 7ème sceau (8.1).
Comment les 4 cavaliers si représentés littéralement par les peintres peuvent-ils apporter un message d’espérance ? (Arcabas, 20ès)
- C’est l’Agneau qui les ouvre, celui qui a donné sa vie pour sauver les hommes de la destruction éternelle ! On peut compter sur son amour !
- Chaque cavalier répond à l’appel d’un des êtres vivants qui personnifient les qualités du Dieu Juge présentées dans un ordre précis (4.6-7) : lion, taureau, homme et aigle. Tous les détails de ces chevaux et de leurs cavaliers rappellent l’être vivant correspondant :
Le cavalier blanc que l’on retrouve au ch 19 au retour de Jésus, répond à l’appel du lion, symbolisant l’autorité royale, divine et pure du Christ vainqueur du mal. Le jugement qui commence est le dernier acte de son œuvre de salut dans sa lutte contre Satan, dont il va être couronné vainqueur.
Le cavalier rouge évoque la couleur du sang des sacrifices offerts pour le pardon des péchés dans les rites du sanctuaire. On immolait alors un bovidé (vache, taureau, veau). Ce cavalier est porteur de la miséricorde de Dieu manifestée à la croix dans le sacrifice de la vie de Christ, mais il provoque dans l’humanité une séparation entre ceux qui acceptent la valeur de cette miséricorde, et les autres qui s’y opposent en persécutant les premiers. Le tri se fait par l’épée de la Parole qui fait connaître à tous l’œuvre de salut du Christ et révèle le fond du cœur humain.Héb 4.12 ; Ap 1.16.
Le 3ème cavalier est noir en signe de la tristesse éprouvée par Dieu en triant dans son peuple ceux qui lui appartiennent vraiment et ceux qui ne sont chrétiens que de nom. L’être vivant à figure d’homme représente la sagesse et la faculté de discernement de Dieu (symbolisées par la balance) dans son jugement de son peuple (symbolisé par les céréales, l’olivier et la vigne) : les croyants restés à l’état brut (blé et orge) sont sanctionnés, alors que les croyants transformés par l’Esprit (huile et vin sont le fruit d’une transformation de l’olive et du raisin) bénéficient de la protection du Seigneur…par le sceau de Dieu (= l’Esprit, 2 Cor 1.22) qui est apposé sur leur front (Ap 7.3).
Enfin le 4ème cavalier de couleur verdâtre évoque la mort qui éliminera définitivement, comme un charognard (= rapace, vautour) élimine des cadavres, ceux qui sont spirituellement morts parce qu’ils auront refusé la présence de Dieu dans leur vie.
Ainsi Dieu se révèle par ces 4 sceaux comme un Dieu vainqueur du mal, désireux de sauver les hommes, clairvoyant dans le discernement des cœurs, et décidé à éradiquer du monde toute révolte contre Lui et toute violence entre les hommes. On peut compter sur lui pour être parfaitement juste et bon dans ses décisions.
Quelle espérance trouver maintenant dans les trois derniers sceaux ? A partir du 5ème sceau, nous avons une réponse, non à la question de savoir qui est Dieu et comment il juge, mais aux questions sur le sort des hommes concernés par le jugement.
Tout d’abord au 5ème sceau, les morts en Christ, martyrs (ou non), déjà dans la tombe au moment où commence le jugement, sont personnifiés : sous l’autel, selon le rite du temple où le sang des victimes était répandu sous l’autel des sacrifices, ils crient pour exprimer l’impatience qui les habite de connaître enfin leur réhabilitation, la reconnaissance de leur innocence. (Livre d’heures d’Alienor d’Aquitaine 13ème)
Apparaît ici clairement le mot « faire justice » qui confirme l’impression que nous avait laissée la scène précédente : nous sommes dans une scène de jugement spirituel ou plutôt de révélation des choses cachées qui habitent les cœurs des hommes. Ces morts en Christ reçoivent l’assurance d’être graciés, blanchis (= robe blanche), mais doivent patienter pour participer au Royaume en même temps que leurs autres frères encore vivants. Dieu n’oublie personne !
Le 6ème sceau, le plus développé, représente le tri des vivants de la dernière heure. Il oppose en deux parties inégales, les impies effrayés par les signes cosmiques et naturels, précurseurs selon la Bible de la venue du Christ en gloire (v12-17, voir Luc 21.25-26), au peuple de Dieu scellé (que nous verrons la semaine prochaine). Ces impies, de toutes les classes sociales v15, prennent conscience avec les catastrophes de la terre, qu’un jugement de Dieu pèse sur eux v 16. Plutôt que de se repentir de leurs œuvres mauvaises, ils tentent de se cacher dans les entrailles de la terre, comme si elles pouvaient les soustraire au regard de Dieu. N’est-ce pas la réaction du pécheur invétéré depuis Adam et Eve et leurs ceintures de feuilles ? Leur question : « Qui pourrait subsister devant le Dieu Juge et l’Agneau ? » trahit leur méconnaissance de l’amour de Dieu et de son œuvre de salut en Jésus-Christ.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Qu’est-ce que cette interprétation symbolique des sceaux m’a appris sur Dieu ? Comment cela change-t-il ma perception du jugement préliminaire et mon attente du retour de Jésus ?
- Comment faire partie de « l’huile et du vin » (3ème sceau) ? Quelle action l’Esprit a-t-il dans ma vie et dans celle de mon Église ? Quels en sont les effets visibles ?
- A qui s’adresse la « colère de l’Agneau » ? Devons-nous la craindre ?
- D’après cette séquence des 7 sceaux, que peut-on espérer ou craindre du jugement de Dieu ?
08:00 Publié dans Apocalypse | Lien permanent | Commentaires (0)
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