08/06/2018
Étude n°11 : Le sceau de Dieu ou la marque de la bête, Ap 7.1-3 ; Ap13.15-18 Ap 14.1-5 (16 06 18)
Étude n°11 : Le sceau de Dieu ou la marque de la bête, Ap 7.1-3 ; Ap13.15-18 Ap 14.1-5 (16 06 18)
« Et je vis comme une mer de cristal, mêlée de feu, et les vainqueurs de la bête, de son image, et du chiffre de son nom, debout sur la mer de cristal. Ils tiennent les harpes de Dieu. Ils chantent le cantique de Moïse le serviteur de Dieu et le cantique de l’Agneau. » (Ap 15.2-3)
Observons Ap 7.1-3 : Le sceau de Dieu
- À l’intérieur de quelle séquence se situe ce texte ? Qu’est-ce que cela indique sur l’époque de cet événement ?
- V 1 : Qui sont les personnages, que font-ils, où sont-ils ? D’où viennent les vents ? Quelle est leur action ? Comment sont-ils désignés au v 2b ? Que représentent symboliquement terre, mer et arbres ?
- V 2 : Quel est le nouveau personnage ? D’où vient-il, que porte-t-il ? (Illustration de Zabou : l’Ange au sceau de Dieu)
- V 3 : Que crie-t-il ? Quelle action annonce-t-il ? Sur qui et où doit être posé le sceau de Dieu ?
- Qu’est-ce qu’un sceau ? A quoi sert-il ? Que représente-t-il symboliquement ? (voir 2 Cor1.22 ; Eph 1.13 ; 4.30)
Observons Ap 13.15-18 : L’image de la bête et sa marque
- Dans quelle séquence du livre se trouve ce passage ? Quelles bêtes ont été décrites et identifiées précédemment ?
- V 15 : Quel pouvoir est accordé à la deuxième bête ? Qu’est-ce qu’une image ? Qu’a-t-elle de spécial ici ? Quelle est son action ?
- V 16 : Quelle est l’étendue de son action ? où appose-t-elle sa marque ?
- V 17 Quel nouveau pouvoir exerce-t-elle par rapport aux deux premières bêtes ? Quelles sont les désignations de sa marque ?
- V18 : Quelles précisions sont données sur cette marque ? Quelle exhortation est lancée aux saints ?
Observons Ap 14.1-5 : Les 144000
- Sur quels mots s’enchaîne ce passage ? Quel lien peut-on faire avec le ch 7.1-3 vu précédemment ?
- V 1 : Quels sont les personnages ? Où sont-ils ? Quelle caractéristique ont-ils ?
- V 2 : Quels sons perçoit le prophète visionnaire ? D’où vient ce son ?
- V 3 : Où se trouvent les chanteurs ? Que chantent-ils ?
- V 4 : Qu’apprenons-nous encore sur eux ?
- V 5 : En quoi sont-ils irréprochables ? Quelle vérité proclament-ils (v 6-10) ?
Comprenons
Pour saisir le sens spirituel de notre passage Ap 13.15-18, il est nécessaire de le replacer dans le contexte de la révélation de la vision prophétique. Dans les séquences précédentes (ch 4-11) Christ a montré à son prophète « ce qui devait arriver » avant son retour glorieux, spirituellement un jugement ou tri de son peuple (les sceaux, ch 6-7) annoncé et opéré sur terre par des événements spirituels ou temporels (les trompettes, ch 8-11). A la sixième trompette, Jean voit que les serviteurs de Dieu sont marqués au front du sceau de Dieu. La séquence centrale du livre (ch 12-14) résume avec d’autres images fortes ce qui a été révélé précédemment, l’histoire de l’Eglise confrontée au cours des siècles aux puissances de ce monde. Au chapitre 14, la vision fait une sorte de zoom cinématographique sur le peuple de Dieu, scellé (au ch 7), qui reste debout face à l’Agneau dont il proclame, par leur conduite et leurs messages, la vérité et la gloire.
Le décor étant ainsi précisé, abordons l’étude détaillée du scellement des serviteurs de Dieu, Ap 7.1-3.
Le ch 7 répond directement à la question posée à la fin du chapitre 6 « Qui pourra subsister ? » au milieu de l’angoisse des hommes devant la perspective du jugement divin (6.16-17). Il fait donc partie du 6ème sceau, qui présente le tableau de ce qui se passe sur terre, tandis que l’instruction du jugement, qui est décrite dans les ch 4 à 11, se poursuit devant la cour céleste.
On retrouve le même tableau au ch 14, en opposition aux humains marqués du nom de la bête (13.16-18), peu avant que le Seigneur ne revienne exécuter ses jugements (14.14-20).
Au ch 7 ces élus sont opposés aux impies frappés de terreur (6.15-16), comme au ch 14 ils sont opposés à ceux qui ont la marque de la bête (13.16-18).
Souvenons-nous que les ch 12-14, sont une reprise en condensé de l’histoire de l’Église et du monde, qu’ont développée les ch 2 à 11. Ainsi placé dans le déroulement de la vision, le tableau du scellement des 144000 se situe chronologiquement à la fin des temps, et plus particulièrement, avant la fin du temps où la grâce peut encore être saisie par les hommes. Cette fin est indiquée par la 7ème trompette (11.16-19 : c’est le moment où se termine l’instruction du jugement, c’est-à-dire le tri entre les élus et les impies, moment où est prononcée la sentence qui va délivrer les uns et détruire les autres. Ensuite dans les ch 15 à 21.8, les sentences de ce jugement seront exécutées).
Les 144000 concernent donc particulièrement cette période des derniers avertissements et appels au repentir lancés par Dieu à la terre.
Les anges
- 1 : « Je vis 4 anges debout aux 4 coins de la terre, qui retenaient les 4 vents de la terre»
Cette dernière expression « les 4 vents de la terre » est unique dans la Bible. D’ordinaire on parle des « 4 vents des cieux » (Za 6.1,5) pour désigner 4 anges qui viennent de Dieu.
Qui sont ces « vents ou anges de la terre » ? (Le Ps 104.4 et Hb 1.7 font « des vents les messagers (= anges) de Dieu ».) Apparemment ils sont disposés à faire du mal, puisque 4 anges du ciel doivent les contenir. La terre est le domaine d’action de Satan :
Ap 12.12 : « Malheur à la terre et à la mer, car le diable est descendu vers vous ».
Satan y a été précipité irrémédiablement avec ses anges, lors de la victoire de Jésus sur la croix, dans le conflit qui l’oppose à Dieu : « Il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé diable et Satan, celui qui séduit toute la terre ; il fut précipité sur la terre et ses anges furent précipités avec lui. » Depuis, ils n’ont plus accès à la cour céleste, au conseil de Dieu.
Au chapitre 7 nous avons un épisode de cette guerre générale entre Satan et Dieu, qui met en scène 8 anges, ceux du ciel ayant la maîtrise sur ceux de la terre.
Ces 4 vents de la terre sont chargés de faire le mal « à la terre, à la mer, et aux arbres » (v 1-3). D’ordinaire on mentionne « terre, mer et ciel ». Ici le ciel n’étant plus le domaine de Satan depuis sa chute sur la terre (12.12), il est remplacé par « les arbres ». On retrouve ces arbres en 8.7 à la première trompette qui touchera la terre et ses arbres, comme la deuxième trompette atteindra la mer, puis on les a à nouveau à la 5è trompette (9.4), où ils sont protégés des ravages des sauterelles.
Les versets 1 à 3 peuvent être lus à différents niveaux :
- physique : terre, mer, végétaux, sont les éléments nourriciers des hommes. Les anges du ciel seraient chargés de protéger notre écosystème. Ils auraient une fonction de protection écologique. Ils retiendraient une catastrophe naturelle qui bouleverserait ou détruirait les ressources vitales de la planète.
- symbolique : nous y sommes invités par le passage qui se fait entre le domaine matériel et le domaine humain au verset 3 : « Ne faites point de mal à la terre, la mer et aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons marqué du sceau de Dieu le front des serviteurs de notre Dieu. », et en 9.4 : « Il leur fut dit de ne point faire de mal à l’herbe de la terre, ni aucune verdure, ni aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n’avaient point le sceau de Dieu sur le front. »
L’arbre et la verdure représenteraient-ils l’homme spirituel (Ps 1.3) ? (Pour le symbolisme de l’arbre dans la Bible voir Jg 9.8-15 ; Es 40.23-25 ; Dn 4.21-22). La terre serait ici symbole de l’humanité qui l’habite, comme la mer est symbole des nations. L’ensemble désignerait tous les humains. Satan s’apprêterait à faire du mal « à l’humanité, aux nations et aux hommes spirituels » que Dieu protège encore un temps, pour sceller ses serviteurs.
Les deux niveaux de lecture, comme dans toute prophétie, ne s’excluent pas.
Le sceau de Dieu, qui porte son nom et celui de l’Agneau (14.1), est posé sur le front des 144000 non par les hommes mais par un ange « monté du côté du soleil levant »!: Dans les textes d’ Ezéchiel 43.2,4 ; Malachie 4.2 et Luc 1.78, le soleil levant symbolise l’action bienfaisante de la justice de Dieu, incarnée en Christ. L’ange au sceau de Dieu serait donc une figure de Christ agissant auprès de ses serviteurs.
Le front est le symbole de l’être intérieur, il est synonyme du cœur, de la pensée, de l’esprit, par opposition aux mains, symboles de l’action l’extérieure. Cette marque apposée au front, c’est à dire à un endroit visible de tous, est perceptible spirituellement, car elle transforme l’être tout entier.
Le sceau est posé pour purifier les serviteurs de Dieu (Es 6.7) et leur permettre de subsister pendant les grandes tribulations et angoisses du monde, provoquées par la tyrannie de la bête et son image (ch 13), et par les avertissements des 7 trompettes qui appellent au repentir. Ce sceau, portant la signature de Dieu et de l’Agneau, les protège des fléaux spirituels qui s’abattent sur les impies à partir de la 5ème trompette (9.4), et il les mettra à part lors de l’exécution des sentences sur les impies (16.2). Le sceau de Dieu permet aussi à ces rachetés d’annoncer avec force et vérité les derniers messages de Dieu au monde (14.6-13). La comparaison avec le texte d’Esaïe 6.5-9a 2 Co 1.22 et Eph 1.13c-14 suggère que ce sceau est une effusion spéciale du Saint-Esprit, qui protège, fortifie et qualifie les derniers messagers de Dieu. Ainsi équipés ces serviteurs peuvent résister aux puissances de ce monde et persévérer dans la foi jusqu’à la fin.
Nous pouvons maintenant voir à quelle puissance ils sont confrontés dans notre deuxième extrait Ap 13.14b-18.
Nous avons vu la semaine dernière que les deux bêtes montées l’une de la mer, l’autre de la terre, représentaient dans le langage biblique symbolique, les deux pouvoirs religieux puis politiques, qui ont dominé le monde depuis l’église apostolique jusqu’à nos jours, et que l’on peut identifier par le système de la papauté et les USA (voir l’étude n°10). La fin du chapitre 13 fait apparaître une autre puissance appelée ici « image de la bête ».
Au v 12, Les USA et l’Église romaine (1ère bête) coexistent après la guérison de la bête. Celle-ci reçoit l’appui logistique et moral de la seconde bête : la puissance politique des USA s’allie au pouvoir religieux de la papauté pour imposer son autorité au monde entier (voir étude n°10).
Les séductions de la bête montée de la terre, en présence de la 1ère bête et sans doute avec sa collaboration plus ou moins officielle, ont pour résultat de susciter une puissance universelle, « image de la bête ». (Apocalypse flamande du 14ès : le dragon, les deux bêtes et l’image de la bête).
v 14 : La référence à la bête se fait sur la blessure guérie, indiquant par-là que l’image naît après la guérison de la première bête, c’est-à-dire à notre époque où la papauté a retrouvé tous ses pouvoirs religieux et politique. L’image ressemblera à la bête blessée qui a subsisté grâce à l’alliance entre le politique et le religieux, en jouant sur les deux tableaux.
L’image en réalité n’est pas figée contrairement aux représentations iconographiques, elle est vivante, elle agit comme la 1ère bête sur les plans politique et religieux puisqu’elle exige l’adoration universelle sous peine de mort. De plus elle parle, ce qui signifie qu’indépendamment des autres bêtes elle édicte des lois, et même prophétise, parle au nom d’un dieu. Cette image est d’ailleurs appelée faux prophète dans les deux textes qui mentionnent la défaite des trois puissances adversaires de Dieu, en Ap 16.13 et 19.20 : dragon, bête et faux prophète, persécuteurs des serviteurs de Dieu. Suscité puis animé par les USA, ce pouvoir universel (v 16) imposera ses lois (= il parle) à tous, sur les plans politique, religieux, à l’exemple de l’action médiévale de la première bête. On a ici un écho de l’adoration de la statue d’or édifiée par Nébucanetsar, dont il voulait imposer l’adoration à Daniel et à tous les peuples (Dn 3.2-7).
v 17 : Personne ne pouvait acheter ni vendre sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom :
Aux versets 16 et 17 intervient une dimension économique ; le pouvoir politico-religieux de l’image de la bête s’étend à l’économie du monde, comme le démontrent les lamentations des marchands de la terre à la chute de Babylone (ch 18.11-16).
La marque sur la main ou sur le front parodie la marque du sceau de Dieu reçue sur le front par les chrétiens (ch 7.7). Cette marque de la bête atteint l’activité des hommes (= la main) ou leur esprit (le front). Leur soumission à l’image de la bête est forcée sans qu’il y ait adhésion volontaire, ou bien elle est volontaire. Peu importe à cette puissance pourvu qu’on l’adore. L’exigence est de faire sans adhérer, ou d’adhérer sans faire, c’est une obéissance de surface, ou une adhésion de cœur, sans obéissance. Cette « image de la bête » en imposant sa marque, parodie l’action de Dieu donnant la Pâque (Ex 13.9) et sa loi (Dt 6.8-9), comme signes d’appartenance volontaire (front) et d’obéissance (main) à son alliance. La marque de cette puissance terrestre sera le signe non de la libération divine mais de l’aliénation à l’Adversaire.
Cette marque est liée au nom et au nombre du nom. Le calcul du nombre du nom vient de la coutume antique, hébraïque et gréco-latine, d’utiliser les lettres de l’alphabet comme chiffres pour compter. Il semble que Jean, se soit servi de ce moyen déjà connu de ses contemporains pour désigner symboliquement et de façon cachée la puissance romaine de son époque. Au cours des siècles les interprétations plus ou moins fantaisistes ont fleuri pour identifier les puissants qui opprimaient l’Eglise. Mais Le prophète Jean avertit l’Eglise (v 18) que face à cette image de la bête, les croyants devront avoir la sagesse et l’intelligence indispensables pour discerner un système plus complexe, plus occulte, plus subtil encore que celui de la première bête. Sans entrer dans les interprétations kabbalistes sur la valeur numérique des lettres d’un nom, nous pouvons nous servir du symbolisme des chiffres de la Bible : 6 désigne ce qui est humain (v 18b) en opposition au chiffre 3 de la trinité divine, et au 7 qui indique la plénitude et la perfection divines. Répété trois fois dans le nombre 666, il parodie la trinité divine, Père, Fils, Saint-Esprit, le Dieu 3 fois Saint. Il devient le symbole de l’Homme qui se veut Dieu !
Le nom est en général le reflet de la personnalité chez les personnages bibliques. Ici il est dit en 13.1 : sur ses têtes des noms de blasphèmes,
13.6 : la bête ouvrit la bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom. Blasphémer Dieu, c’est ne pas le reconnaître comme l’Eternel Créateur et Sauveur, incarné en Jésus-Christ, et agissant dans les cœurs par son Esprit Saint.
L’image de la bête utilisera le boycott économique pour servir une idée philosophique, politique et religieuse, et imposer à tous la reconnaissance de son autorité divine, à la place de l’adoration de Dieu et de l’Agneau.(14.1)
Il faut la sagesse divine pour discerner l’esclavage oppressif de l’image de la bête et les subtilités spirituelles de ses dictats, ainsi que les enjeux de ses falsifications subtiles de la parole de Dieu. La persévérance est nécessaire devant le système persécuteur de la bête, qui agit au grand jour. Mais la sagesse et l’intelligence sont indispensables devant le système complexe, plus occulte, plus séducteur et subtil de l’image de la bête.
Chaque époque a tenté d’identifier cette image de la Bête, selon les connaissances bibliques et contemporaines qu’on en avait. Ainsi cet empire violent et blasphématoire, a pu être assimilé au communisme puis au nazisme, qui sont nés en Occident et ont été persécuteurs de tous leurs résistants et des chrétiens ou Juifs. Mais maintenant qu’ils ont disparu, contrairement à la prophétie concernant l’image de la bête ou faux prophète qui dure jusqu’à la fin du monde, quelle puissance remplit toutes les caractéristiques de cette image de la Bête ? Quel pouvoir, suscité et soutenu par la puissance occidentale athée, prétend diriger politiquement, économiquement et religieusement le monde, et met à mort ses opposants ?
Ne serions-nous pas en train de voir la réalisation de cette prophétie dans le déchainement sur la terre du terrorisme islamique soit disant religieux, que notre civilisation occidentale libre et démocratique a laissé se développer, et a économiquement soutenu par ses besoins en pétrole ? Je vous laisse évidemment libres de vous forger vous-mêmes une opinion !
Poursuivons notre étude en considérant le passage suivant d’Ap 14.1-5 : Si nous en restions là dans notre lecture de l’Apocalypse, il y aurait de quoi désespérer. Heureusement la vision de Jean se porte comme dans les sceaux et les trompettes sur le peuple de Dieu ! Qui voit-il face à ces puissances violentes et blasphématoires ? L’Agneau debout sur la montagne de Sion ! Symbole de l’humilité, de la douceur et du sacrifice par amour, l’Agneau n’est pas au ciel mais sur la montagne de Sion ou Jérusalem, symbole du peuple qui l’adore sur terre.
A l’image de la bête et à sa marque, s’oppose la marque du nom de Dieu écrite sur le front des 144000 ! Cela nous renvoie à la séquence des sceaux, où l’Ange au sceau de Dieu marque le front de ses serviteurs du sceau de son Esprit (ch 7). Leur nombre symbolique met l’accent sur leur multitude dont Dieu connaît parfaitement l’identité.
La voix du ciel et le coup de tonnerre manifestent la présence de Dieu au sein de cette foule, ou bien traduisent la première impression sonore que produit une telle concentration d’adorateurs comparés à de grandes eaux. Pourtant l’harmonie est telle entre eux qu’on peut y percevoir le son doux et léger de harpes ! David avait joué de la harpe pour apaiser le mauvais esprit de Saül (1Sam 16.23) et Elisée s’est mis à prophétiser au son d’une harpe (2 Rois 3.15) : les adorateurs de l’Agneau auraient-ils la même mission au milieu des violences du monde : apporter la paix de l’Esprit divin en annonçant la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ ?
Le cantique des fidèles de l’Agneau est nouveau car leur situation est nouvelle : ils sont devant la cour de justice céleste : le trône, les 4 êtres vivants et les 24 anciens ; ils comprennent qu’un jugement est en cours, que chacun est sondé et doit manifester son choix : se soumettre à la Bête et à son Image ou à l’Agneau. Seuls conscients d’avoir été rachetés par l’Agneau, ils chantent leur reconnaissance et leur amour pour leur Sauveur, à qui ils se consacrent entièrement et exclusivement (= ils sont vierges). Au lieu du mensonge des adorateurs de l’image de la bête, ils proclament la vérité de la Parole de Dieu, pure de toute falsification.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Cette prophétie concerne les temps modernes depuis le 16ème siècle, et continue à se réaliser sous nos yeux. L’important n’est pas d’étiqueter les uns et les autres, mais d’acquérir sagesse et intelligence pour discerner qui nous servons (Jo 24.15) et pourquoi nous le servons !
- La persécution peut prendre toutes les formes de violence, spirituelle, morale, économique, physique, simultanément ou consécutivement partout. Nul n’est à l’abri. Comment s’y préparer sans tomber dans un délire de persécution, dans un sectarisme identitaire, ou dans une recherche maniaque de la pureté ?
- Mon adoration de Dieu manifeste-t-elle une appartenance à un Dieu autoritaire ou un Dieu libérateur ? Quel est le son de ma harpe dans le monde ?
- Qu’est-ce qui dans ce texte distingue le croyant scellé par l’Esprit Saint ? Puis-je me considérer comme tel ? Pourquoi ?
08:00 Publié dans Préparation à la fin | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.