12/07/2013
Etude n°3 : la Parole, fondement du Réveil, Ps 119.129-136 (20 07 13)
«Défends ma cause et rachète-moi ; Fais-moi vivre selon ta promesse ! » v 154
Observons Ps 119.129-136
Le contexte
Le Psaume 119 est le chapitre le plus long de toute la Bible. Il est entièrement consacré aux vertus de la Loi ou Parole de Dieu dans la vie du croyant, sans ordre apparent. Chacune des 22 strophes débute ses huit versets par la lettre de l’alphabet hébraïque qui lui est consacrée. Cette forme alphabétique était un moyen mnémotechnique pour l’enseigner. Cette dix-septième strophe est consacrée à la lettre « Pé,ף ».
Le texte
Huit versets dont les deux moitiés de chacun se complètent et donnent un mouvement ondulatoire à la cadence du poème.
Rechercher les noms et qualificatifs par lesquels est désignée la Parole de Dieu, puis ses effets sur le fidèle.
Quels sentiments vis-à-vis de la Parole exprime la prière du fidèle ?
Qu’attend-il de Dieu ?
V 129-130 : Louanges à la Parole
V 131-132 : Appel du fidèle à l’attention de Dieu
V 133-134 : prière pour ne pas pécher
V 135-136 : appel à la lumière de l’Esprit et affliction du fidèle devant le mépris envers la Parole.
Comprenons
Ce psaume permettait aux jeunes Israélites d’être enseignés sur l’importance de la Parole de Dieu pour leur vie, et de mémoriser facilement ses vertus par sa composition alphabétique, que nos traductions ne peuvent évidemment pas rendre. Il a sans doute été composé à l’époque d’Esdras, à un moment crucial pour le peuple revenu de Babylone : il était en effet attaqué de l’extérieur et de l’intérieur, et était poussé à rechercher ce qui faisait son identité et son caractère de peuple de Dieu, pour se distinguer des autres peuples environnants. C’est dans la Parole de Dieu qu’il trouva ses directives et sa source de consolation, de force et de joie (voir Esdras 9 ; Né 8 ; 9.3 ; 10.30 ; 13.1).
Les 22 strophes du psaume énumèrent sans ordre précis les qualités de la Parole de Dieu, désignée sous le vocable très général de Loi, qui est ensuite décliné en divers noms. Ces noms expriment tous la volonté d’un Dieu qui légifère, organise, enseigne, guide, éclaire et promet son soutien. Dans notre strophe et dans la version Segond dite « À la colombe », la Parole est désignée par les termes de : préceptes merveilleux (129), révélation de tes paroles (130), commandements (131), promesse (133), statuts (134), prescriptions (135), loi (136). Par deux fois (130, 135) le psalmiste exprime son désir de la lumière spirituelle que la parole apporte aux « simples », aux « serviteurs », « ceux qui aiment son Nom ». Le simple n’est pas le benêt, le sot, mais le « pauvre en Esprit » des Béatitudes (Mat 5.3), celui qui reconnaît sa faiblesse et s’en remet avec humilité à la grâce de Dieu (v 132), pour avoir « l’intelligence », la connaissance de la volonté divine, la force de résister à la tentation et la liberté intérieure par rapport aux influences contraignantes du monde.
Le psalmiste reconnaît son désir ardent (il ouvre la bouche comme un assoiffé, il soupire d’avidité,v 131) d’être enseigné et guidé par la Parole dans ses chemins de vie, et son affliction profonde (mes yeux répandent des torrents d’eau, v 136) de voir combien cette Parole est négligée ou méprisée autour de lui.
La Parole de Dieu est pour lui une promesse de fermeté (v 133) dans la droiture et la justice à l’heure de la tentation. Il demande à Dieu de remplir sa promesse d’assistance et de libération quand le mal risque de le dominer. Il sait que cette parole divine le « fera vivre » dans la voie du Seigneur (v 154), comme il le répète en refrain dans tout le psaume (v 17, 25, 37, 40, 50, 77, 88, 98, 149, 154, 156, 159, 175). C’est pourquoi il recherche sans relâche la lumière et la grâce divine.
À l’heure où l’Église vit les derniers temps de l’humanité, dans la confusion spirituelle et morale généralisée, il est bon de relire ce psaume 119, hymne à la Parole de Dieu d’un fidèle bouleversé par l’impiété de son temps. Pour « sortir de Babylone » (Ap 118.4), quoi de plus efficace que de « sonder les Écritures pour y trouver la Vie éternelle » ? (Jn 5.39). Selon sa promesse le Seigneur répond aux soupirs qui montent vers Lui, et qui viennent de ses enfants avides de sa présence !
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quelle place tient la Parole de Dieu dans ma vie et dans celle de mon église ? À quel rythme est-ce que j’ouvre ma Bible, sans m’abriter derrière des commentaires, tout inspirés qu’ils soient ?
- Que signifie pour moi « sonder les Écritures » ou « garder la Parole » ?
- Sur quelles promesses de Dieu appuyé- je ma foi ? Dans quelles circonstances ai-je expérimenté leur efficacité ?
- Quel rapport y a-t-il entre la Parole de Dieu et le Réveil de l’Église ?
- Comment participer concrètement au Réveil de l’Église pour témoigner des bienfaits et de l’amour de Jésus-Christ ?
08:00 Publié dans Réveil Réforme | Lien permanent | Commentaires (0)
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