29/06/2012
Etude n°1: L'arrivée de l'Evangile à Thessalonique, Actes 14.1-4 (07 07 12)
Etude n°1: L'arrivée de l'Evangile à Thessalonique, Actes 14.1-4 (07 07 12)
« Nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu que nous vous avons fait entendre, vous l’avez accueillie, non comme la parole des hommes, mais comme ce qu’elle est vraiment : la parole de Dieu qui agit en vous qui croyez » 1 The 2.13
Observons
Le contexte
Paul a commencé à prêcher en Europe dans la ville de Philippes. La première convertie, Lydie, a accueilli chez elle l’Église de Philippes. A la suite de la guérison d’une servante devineresse, Paul et Silas ont été emprisonnés sous les accusations des maîtres de la servante. Dieu délivre Paul et Silas par un tremblement de terre. Le gardien de prison est sauvé du suicide par Paul, et se convertit. Paul se réclame de sa citoyenneté romaine pour exiger d’être officiellement libéré. Il dit adieu à Lydie et part vers l’ouest.
Le texte :
1 : arrivée à Thessalonique
2 : prédications de Paul dans la synagogue
3 : message de Paul : mort et résurrection de Christ, le Messie
4 : conversions de Juifs et de Grecs
Comprenons
Le contexte : Dans sa double confrontation avec le démon de la servante, et avec les autorités romaines, Paul garde son sang-froid, la maîtrise de ses émotions et la conscience de sa mission de porte-parole de Dieu ; il impose son autorité de représentant de Dieu, confiant dans ses promesses. Il suit l’exemple du prophète Jérémie (36.22-31) qui ne se laissa pas détourner de sa mission par la fureur et les menaces du roi. Le chrétien d’aujourd’hui a-t-il la même assurance et la même autorité devant l’injustice commise à son égard et à l’égard des opprimés pour leur foi ?
Le texte : Les Actes ne disent rien des deux étapes sur la route de Thessalonique, Amphipolis et Apollonie, villes côtières à 110 et 60 km à l’est de Thessalonique.
Arrivé dans cette dernière ville, comme à son habitude en terre païenne, Paul s’adresse d’abord à ses frères Juifs, qu’il retrouve chaque sabbat à la synagogue (v2). Il utilise la coutume juive d’inviter le visiteur à lire et expliquer les Ecritures, pour prêcher la bonne nouvelle de Jésus-Christ. Après avoir montré que les Ecritures annonçaient bien la mort et la résurrection du Messie à venir (voir entre autres Es 53), il identifiait ce messie à Jésus.
Sa méthode d’évangélisation quand il s’adressait aux Juifs était de partir des Ecritures qu’ils connaissaient bien. Puis il amenait ses auditeurs à en voir la réalisation à leur époque et dans leur vie, comme il en avait fait l’expérience sur le chemin de Damas.
Paul emploie la même méthode que Jésus avec les disciples d’Emmaüs, pour affirmer que le Messie attendu est bien Jésus mort et ressuscité, comme les prophéties l’annonçaient. Ainsi, dès le premier écrit de l’Evangile (les lettres aux Thessaloniciens ont été écrites en 50-51 avant les Evangiles), est révélé le cœur de la Bonne Nouvelle : la mort et la résurrection de Christ ouvrent les portes du salut au croyant. On peut s’interroger ici sur l’importance de ce message pour Paul et pour tous les chrétiens. Tout homme, Juif ou non, éprouve un jour ou l’autre le sentiment de son incapacité à échapper au néant de la mort. Il tente alors d’y remédier par une obéissance scrupuleuse à la Loi pour les Juifs, aux rites religieux pour les non-Juifs. Le message de l’Evangile répond à cette angoisse existentielle par l’affirmation que la mort de Christ sur la croix a détruit la nature humaine incapable d‘échapper au néant, et sa résurrection donne au croyant une nouvelle nature guidée par l’Esprit qui le fait vivre selon les lois de la vie éternelle. C’est pourquoi, Paul fera de ce message le centre de ses prédications. Aux Juifs il l’établira sur les Ecritures comme à Thessalonique ou à Bérée ; aux Grecs, comme à Athènes, il partira du sentiment religieux polythéiste et des idées philosophiques des non-Juifs, pour démontrer l’originalité et la plénitude de la Bonne Nouvelle.(Crucifié ressuscité, Abbatiale de Goudargues, Gard)
Non seulement quelques Juifs furent persuadés par ce message, mais aussi plusieurs Grecs, prosélytes (= craignant Dieu) qui assistaient au service de la synagogue. Il semble que le nombre des convertis païens ait été supérieur à celui des Juifs, et que le rang social des femmes converties soit éminent. Ce détail répété au v 12 pour les habitants de Bérée, montre que l’Evangile touchait le cœur des hommes et des femmes de toutes catégories sociales et répondait à leurs besoins et leurs attentes spirituelles. Dieu ne limite pas son offre de salut aux plus démunis, mais il appelle aussi les élites, qui peuvent être un soutien utiles aux prédicateurs, comme le fut Lydie à Philippes.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Sur quoi fondons-nous l’autorité de nos pasteurs, de nos prédicateurs, et de nos enseignants dans l’Eglise ? Sur leur facilité de parole, sur leur prestance ou leur aisance sociale, sur leur autorité personnelle ou fonctionnelle, ou sur l’autorité de la Parolede Dieu qu’ils proclament ? Qu’est-ce que cela change dans notre attitude à leur égard, et à l’égard de leur message ?
- A quels changements de comportement vis-à-vis des auditeurs à qui nous désirons parler de Jésus, l’attitude de Paul nous invite-t-elle ?
- A quel public s’adressent nos efforts d’évangélisation ? Comment « étendre l’espace de notre tente et allonger nos cordages », pour faire entendre la Bonne Nouvelle à tous autour de nous ? (Es 54.2)
- Quel est le centre de nos messages en église et à l’extérieur ?
08:00 Publié dans Thessaloniciens | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.