22/03/2024
Étude n°13 Espère en l’Éternel, Psaume 27 (30 03 24)
Étude n°13 Espère en l’Éternel, Psaume 27 (30 03 24)
« Espère en l’Éternel, fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse, espère en l’Éternel, ! » Ps 27.14
Observons
Le psaume se compose de deux parties de deux strophes chacune :
Première partie : 1-6 L’assurance de la foi, avec deux strophes :
1-3 (foi en la victoire) et 4-6 (Souhait du psalmiste) : - Que représente l’Éternel pour le psalmiste (v 1). – Qui s’oppose à David ? (v 2,3). – Quelle attitude adopte David ? – Quel est son souhait (v4) ? - Qu’est le temple pour lui (v 5) ? -- A quoi s’engage David après la victoire ? (v 6)
Seconde partie : 7-14 Prières dans la détresse en deux strophes (7-10 ; 11-14)
7-10 : Que demande David dans la détresse (v 7) ? – 8-9 : Que représente pour lui la face de Dieu ?
11-14 : Qu’attend David de Dieu, v 11 ? – En quoi les versets 10, 12-13 sont-ils prophétiques ? – Comment s’est révélée sur la terre la « bonté de l’Éternel », v 13 ? Quelle résolution prend le psalmiste en conclusion du psaume, v 14 ?
Comprenons
Ce psaume est curieusement construit car aux louanges succèdent des appels de détresse. On attendrait l’ordre inverse ! Mais souvent dans la vie, l’assurance de la foi dans la victoire est battue en brèche par les oppositions et les malheurs et a besoin d’être affermie dans la prière au Seigneur. Ainsi en est-il pour le nouveau converti, ou pour le croyant plus confirmé, pour qu’il ne s’enfle pas d’orgueil à chaque victoire sur le mal !
Première partie 1-6 : Dans la première strophe (1-3) le croyant affirme avec force et confiance que l’Éternel est pour lui « lumière, salut ou délivrance, refuge » dans le danger ; cette confiance bannit sa peur devant les ennemis, comparés à des bêtes féroces qui veulent le « dévorer », ou l’assiéger dans une guerre impitoyable, ( v 3 // Ps 22.13 et 17). Il est vrai que David eut à subir bien des persécutions de la part de Saül et ses troupes. Mais on peut voir déjà dans cette première strophe une prophétie des oppositions que Jésus aura à affronter et de la fermeté de sa foi devant ses adversaires.
Dans la seconde strophe (4-6), David exprime son désir ardent de demeurer dans la « maison de l’Éternel ». A son époque le temple n’était pas construit, seule la tente du Tabernacle qui abritait l’Arche de l’Alliance symbolisait la présence de Dieu au milieu de son peuple. David désire de tout son cœur cette présence merveilleuse et protectrice (v 4-5), qui le rendra victorieux de ses ennemis (v 6a), et rempli d’actions de grâces. Il s’engage même à offrir des sacrifices de reconnaissance ou d’acclamation. On peut appliquer à Jésus ce désir d’être dans le temple de Dieu lorsqu’il y resta à 12 ans à l’insu de ses parents terrestres, mais surtout sa certitude « d’être élevé sur un rocher, au-dessus de ses ennemis » à sa résurrection et à son ascension auprès du Père, retrouvant la gloire éternelle de sa présence.
Seconde partie 7-14 : Prières dans la détresse : Malgré l’allégresse de la communion avec Dieu exprimée dans la première partie du psaume, le croyant n’est pas à l’abri de moments d’angoisse devant les difficultés qu’il rencontre dans sa vie.
troisième strophe (v 7-10) : Au lieu de désespérer à cause du silence de Dieu, il se tourne résolument vers Lui (v 7-9) pour réclamer sa présence (= sa face), son secours et son salut, Il reconnaît implicitement que Dieu puisse être « en colère » contre lui (v 8), selon la pensée de l’Ancien Testament, que les malheurs sont dus à la « colère de Dieu » contre le pécheur. Jésus est venu révéler que Dieu n’a pas ce sentiment envers les pécheurs, qu’il les aime et cherche au contraire à les sauver. Le psalmiste, comme Jésus plus tard, a le sentiment d’être abandonné de tous, même de sa famille (Ps 22.1 ; Marc 15.34), mais tous deux n’écoutent pas leur impression et s’appuient sur l’assurance que l’Éternel les recueillera ! (v 10), parce que son amour est plus grand que celui des parents humains.
Quatrième strophe (11-14) : dans cette prière, le psalmiste manifeste son désir d’être enseigné et conduit par Dieu pour vivre dans la droiture face à des détracteurs faux-témoins et violents. Dieu seul peut faire de la vie du croyant un témoignage de vérité, de droiture et d’amour, à l’opposé des valeurs de ce monde séparé de Dieu. Le v 13 inachevé est un cri à la fois de détresse qui avoue sa faiblesse, et un cri d’espoir et de confiance en la bonté de Dieu à son égard. C’est le cri que poussera Jésus à Gethsémané ou sur la croix : jamais il n’a douté de son Père ni de la résurrection qu’Il lui avait promise (v10b). C’est pourquoi le psalmiste conclut sa prière par une auto-exhortation à rester ferme dans l’espérance du secours de Dieu.
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quelles sont nos réactions devant nos détracteurs, persécuteurs ou simplement nos contradicteurs ? Essayons-nous de nous défendre à tout prix, de maudire, ou de nous venger ? Comment témoigner de notre appartenance à Jésus-Christ ?
- Quelle est notre espérance devant les malheurs du monde qui nous affligent ou nous menacent ?
- Désirons-nous ardemment vivre en présence de Dieu dans son Royaume éternel, ou bien repoussons-nous cette perspective dans un futur très lointain ?
- Comment concilier ce désir du Royaume éternel et l’attention au prochain de ce monde ?
08:00 Publié dans Psaumes 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)
15/03/2024
Étude n°12 Adorer éternellement Psaume 96 (23 03 24)
Étude n°12 Adorer éternellement Psaume 96 (23 03 24)
« Je chanterai à Éternel tant que je vivrai, je psalmodierai en l’honneur de l’Éternel tant que j’existerai » Psaume 104.33
Observons
- Comment le psalmiste appelle-t-il ce psaume ? A qui s’adresse-t-il ?
- Quelle est la composition du psaume ? Donnez un titre à chacune des trois parties (1-6 ; 7-10 ; 11-13)
Première strophe :
- Que doit annoncer le chanteur ?v 2-3. A quels événements peut-il se référer ?
- Quelles qualités de l’Éternel loue le psalmiste ? v 4-6, Pourquoi est-il plus grand que les dieux païens ?
- Sur quel mot se termine la strophe ? Que désigne-t-il ?
Deuxième strophe :
- Qui sont interpellés dans cette strophe centrale ?v7 et 9
- Qu’est-ce qui rappelle le dernier mot de la strophe précédente ? v 8-9
- Quel effet a la royauté de l’Éternel sur la terre ? v10
Troisième strophe
- Qui doivent célébrer l’Éternel ? v 11-12. Dans quel état d’esprit ?
- Pourquoi cette acclamation ? Que fera l’Éternel à sa venue en gloire ? Pourquoi est-ce un sujet de joie ?
Comprenons
Le psaume 95 précédent s’adressait à Israël pour qu’il se prépare à entrer dans le repos de Canaan. Notre psaume 96 invite toute la terre, humanité et nature, à célébrer l’entrée dans le repos du sanctuaire de Dieu (v 1 et 6). Ce psaume est cité dans 1 Chroniques 16.23-33, pour louer l’Éternel après l’installation de l’arche de l’alliance à Silo, et l’institution des chantres du Tabernacle par David ; mais comme le livre des Chroniques a été écrit deux cents ans après David, le livre ne fait que donner un exemple des cantiques anciens, repris et chantés au moment du culte dans le sanctuaire rebâti après le retour d’exil du peuple.
Le cantique est dit « nouveau » parce que la situation où on le chante est nouvelle ! il en sera de même dans l’Apocalypse 14.3 pour les 144000 debout devant le trône de Dieu ! Ici la terre peut bénir l’Éternel pour le salut qu’il a donné à son peuple, délivré de Babylone et ramené à Jérusalem. C’est à la fois un rappel des délivrances anciennes de l’esclavage en Égypte et de l’exil à Babylone ensuite, et en même temps une prophétie messianique annonçant la résurrection de Christ et enfin sa venue en gloire pour juger toute la terre, dont peuples et nations seront les spectateurs. La magnificence et la grandeur du Dieu Créateur (v 4-5) peuvent sembler redoutables aux yeux des idolâtres dont les dieux sont « des riens », du néant ! (Il y a un jeu de mots en hébreu entre Elohim (dieux) et Elilim (riens, néant) traduit en français par « idoles »ou « faux dieux »au v 5). Le v 6 chante la gloire du sanctuaire de l’Éternel, celui qu’Esdras et Néhémie avaient reconstruit, et où le peuple venait adorer avec bonheur, après en avoir été privé pendant 70 ans ! Sous ce mot nous pouvons entrevoir d’abord ce que Jésus dira de lui-même : « Détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai » (Jean2.19) en parlant de sa résurrection, puis le sanctuaire spirituel que constitue l’assemblée des croyants (Eph 2.22 ; 1 Pie 2.5) où se manifestent la force et la puissance de l’amour de Dieu (v6), et enfin le sanctuaire dit « céleste » de la présence lumineuse et éternelle de Dieu avec son peuple (Ap 21.3).
La métaphore du sanctuaire se poursuit dans la deuxième strophe qui parle d’offrandes à apporter, des parvis, d’habits « sacrés », c’est-à-dire des « tenues » des sacrificateurs pendant leur service dans le Temple. Devant l’Éternel, les familles de la terre, tous ceux qui sont sauvés, deviennent des adorateurs, serviteurs du Temple, tremblants de joie et de respect devant la royauté de Dieu (Ap 1.6 ; 19.6). Sous cette autorité royale, le monde est/sera stable, après les déchainements de la violence, des injustices et des passions humaines, parce que Dieu « juge/jugera avec droiture » et justice v 10 et 13), en délivrant son peuple.
La dernière strophe associe la nature entière (cieux, terre et mer = symboles aussi des créatures angéliques, des croyants, et des nations étrangères au peuple juif, et arbres des campagnes et des forêts) pour se réjouir et acclamer Celui qui vient les délivrer (= juger, rendre justice aux opprimés) (Rom 8.19-21 ; Ap 1.7 ; 22.20).
Questions pour une application dans la vie chrétienne
- Quelles raisons avons-nous de nous réjouir de la venue du Seigneur, individuellement et collectivement ?
- Éprouvons-nous encore de la crainte à la perspective du jugement de Dieu ?
- Comment être des « sacrificateurs » du Seigneur ? Quels sacrifices saints lui offrir ? Rom 12.1-2 ; Héb 13.15.
08:02 Publié dans Psaumes 2024 | Lien permanent | Commentaires (0)