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09/02/2024

Étude n°7  Miséricorde infinie de Dieu, Psaume 51 (17 02 24) 

Étude n°7  Miséricorde infinie de Dieu, Psaume 51 (17 02 24) 

« O Dieu ! Crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé ! »Ps 51.12

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Contexte  

Les v 1-2 rattachent ce Psaume à la faute de David, et à sa repentance personnelle (2 S 12). Les v 20-21 font penser à un ajout postérieur à l’Exil, lorsque le peuple retourné à Jérusalem, reconnaît son péché en s’appropriant collectivement la prière de David, et supplie Dieu de reconstruire la Ville et le Temple.

Texte

Composition en trois strophes : v 3-8 : la confession personnelle du péché ; v 8-14: la demande de purification, de pardon ; v 15-19: l’engagement.

L’ensemble contient :

7 fois la racine hébraïque du mot « péché » : v 4,5,6,7,9 (le verbe signifie « purifier du péché »), 11, 15 (« pécheurs ») ; 

3 fois le mot « pur » : v 4, 9, 12 ;

4 fois le mot « esprit » : v 12, 13, 14, 19, accompagné d’adjectifs ;

2 fois le mot « cœur » : v 12, 19, mis en parallèle avec « l’esprit »; et 2 synonymes de « cœur » « à l’intérieur, dans le secret » v 8

1- La repentance (3-8) Quelles en sont les étapes ?

- appel à la grâce, la compassion et la purification (3-4),

- reconnaissance de son péché et de sa responsabilité personnelle (5-7),

- désir de vérité et de sagesse (8)

Deux expressions très hébraïques signifient non pas les actes, mais l’état de péché (v 5 et v 7). La répétition des possessifs et pronoms personnels de la 1ère personne (3, 4, 5, 7) rend le psalmiste responsable de cet état de péché. Dans le verset central (6) il reconnaît  avoir offensé  Dieu seul, puis il fait appel à 7 qualités divines: Grâce, bienveillance, compassion, puissance de purification, justice, amour de la vérité, enseignement de la sagesse.

2- La prière de purification (9-14) : Dieu est sujet de verbes à l’impératif, suivis de verbes au futur dont le sujet est « je » ou un équivalent « les os »).

Vocabulaire autour de quatre thèmes : a) v 9, 11, 12 : la purification, vocabulaire rituel employé pour la lèpre.  b) v 10, 14 : la joie de la délivrance. c) v 12 : la création, le renouvellement par Dieu. d) v 12-14 : le cœur, l’esprit, associés à la vision du Dieu Saint.

Au centre des versets 12-14, se trouve la préoccupation du cœur pur d’être en présence du Dieu Saint.

3- L’engagement (15-21): Le psalmiste s’engage à témoigner par  l’enseignement des voies divines, la proclamation de la justice miséricordieuse de Dieu, la publication des louanges.        Il peut louer Dieu grâce au salut, au pardon accepté.                                                               Sacrifices et holocaustes (2 fois : v 18-19 et 21) sont opposés à l'esprit (ou le cœur) brisé et contrit, à la justice (v 19,21). Ils encadrent le v 20 où est exprimée leur seule justification : la reconnaissance pour les bienfaits de Dieu et son édification de Jérusalem. Le pardon reçu par un cœur repentant provoque la reconnaissance active du pécheur pardonné.

Comprenons

Contexte : Ce psaume se situe au centre du processus de repentance de David, entre les psaumes 38 et 32 : Ps 38 = la détresse de celui qui souffre physiquement et moralement d’un sentiment de culpabilité (v 4, 5, 9, 19) ; Ps 51 = retour du pécheur vers Dieu pour recevoir pardon, purification et capacité de commencer une nouvelle vie ; Ps 32 = joie d’être pardonné et transformé par Dieu.

Texte

1- Le cœur = l’homme intérieur,  siège de la volonté et de l’affectivité (v 12, 14) = la personne tout entière, qui est atteinte de péché par nature. v 7 : le péché ne consiste pas dans l’acte sexuel,ou tout autre acte mauvais, mais c'est l'état de la nature humaine séparée de Dieu, incapable de subsister devant sa sainteté. v 5 : il n’y a pas de complaisance dans le sentiment de culpabilité, mais le cœur ne peut se purifier lui-même, sans une intervention divine.

2- La pureté biblique dépend du mouvement du cœur qui doit rentrer en lui-même, et de la grâce de Dieu, son intervention,  qui pardonne et régénère l’être tout entier. C’est l’intégrité spirituelle, la consécration à Dieu de l’être tout entier, qui entraînera l’intégrité de la conduite, la pureté morale. La pureté biblique dépend:

a) du mouvement du cœur qui doit rentrer en lui-même pour reconnaître sa responsabilité et sa culpabilité (v 5), confesser son état de péché qui l’a poussé à agir mal selon Dieu (6), exprimer son besoin de la présence de Dieu et son désir de sainteté (v 13), et s’engager à le louer par une vie soumise à la volonté de Dieu  (15-21).

b) de l’intervention de Dieu qui pardonne, lave, libère l’être tout entier du poids de la culpabilité (v 5, 10-11), régénère = re-crée un nouvel être intérieur (v 12) avec des désirs et une volonté (v 12, 14) portés à faire le bien, c’est-à-dire demeurer en présence de la sainteté de Dieu (v 13), voir Dieu dans tous les aspects de son être et de sa vie.

La pureté n’est donc pas l’équivalent de la perfection morale, de l’impeccabilité de la personne, mais elle désigne l’unité intérieure retrouvée par le contact avec Dieu. Elle se situe au niveau spirituel, c’est-à-dire de la relation avec Dieu. C’est l’intégrité spirituelle, la consécration à Dieu de l’être intérieur tout entier, qui entrainera inéluctablement l’intégrité de la conduite, la pureté morale. 

Voici les 7 démarches du cœur pur d’après ce psaume :

- il désire profondément la relation intime avec Dieu,

- il a horreur de l’état de péché de la nature humaine, qui le sépare de Dieu (6),

- il reconnaît son incapacité à retrouver par soi-même la présence de Dieu (5,9),

- il réclame l’intervention divine pour retrouver la communion avec Dieu,

- il accepte le pardon offert et la régénération de son être, et soumet son esprit et sa volonté à la direction de l’Esprit de Dieu (v 13),

- il proclame la joie du pardon et du salut reçus,

- il agit selon la justice (v 21).

3- La vision de Dieu, c’est

- la présence de Dieu dès ici-bas dans les circonstances de sa vie et dans les moindres recoins de son être intérieur (v 8)

- la connaissance de la vérité et de la sagesse, le discernement de ce qui est bien ou mal aux yeux de Dieu (v 6, 18-19, 21)

- la plénitude de l’Esprit de sainteté de Dieu en soi (v 13)

- la joie (v 10) dans le cœur.

Ce sera ensuite la possibilité de rester debout (=ferme) devant Dieu, dans l’éternité, consacré entièrement à sa louange et à son service (v 16-17, 21) 

Questions pour une application dans la vie chrétienne 

- Des 7 facettes du cœur pur, quelle(s) est (sont) celle(s) qui me manque(nt) ?

- Sur quoi portent mes efforts pour être pur ? sur les péchés à extirper de mon caractère et mes habitudes ? sur l’obéissance parfaite aux commandements de Dieu et/ou aux prescriptions de l’Église ? sur la recherche du Royaume de Dieu (Mt 6.33) dans la prière, l’étude et la mise en pratique de la Parole de Dieu ?

- Ma volonté et mes désirs ont-ils été régénérés par l’Esprit de Dieu, ou dois-je encore lutter comme Jacob avec l’ange pour les soumettre à la direction de Dieu ? 

- Suis-je empli de la joie du pardon et de la délivrance de ma culpabilité, au point de manifester publiquement ma reconnaissance par une vie consacrée au service de Dieu, et une invitation auprès des autres à vivre la même expérience (v 15)

- « Voir Dieu », est-ce mon désir suprême ? Que dois-je faire pour cela ?

 

 

02/02/2024

Étude n°6 Résurrection Ps 18.2-27 (10 02 24)

Étude n°6 Résurrection Ps 18.2-27 (10 02 24)

Ps 18.29 : « C’est toi qui fais briller ma lumière ; passage mer rouge.jpgÉternel, mon Dieu, éclaire mes ténèbres ! » (Illustration, Passage de la Mer Rouge, enluminure)

Observons le Psaume 18 (première partie 2-27)

V 1 : Dans quelles circonstances David a-t-il écrit ce psaume ?

  • Construction du passage en 4 strophes :

V 2-4 Préambule : Relever tous les qualificatifs attribués à Dieu; Quels sentiments du psalmiste révèlent-ils ?

V 5-16 : Intervention de Dieu : v 5-7 : qu’est-ce qui provoque l’angoisse de David ? À qui d’autre peuvent s’appliquer ces versets ? V 8-16 : Intervention de l’Éternel : À quelle intervention divine le psalmiste se réfère-t-il ? (voir Ps 77.17-21) Quelles sont les actions de Dieu ? Quelle image de Dieu donne la description de cette intervention ?

V 17-20 : le salut : - Quels sont les effets de l’intervention divine ? Qui représentent les pronoms personnels de la 1ère personne ? - Quel événement est prophétisé dans ce passage ? (voir Mat 3.17). - À quoi correspond cette délivrance dans la vie du chrétien ?

V 21-27 : la cause de la délivrance : - Qui parle ici ? Que dit le psalmiste de lui-même ? (voir la confirmation en 1 Rois 14.8b). - Comment cela peut-il se justifier ?(v 29, 33 et 36). – Que signifie le v 24 : « Je me suis tenu en garde contre ma faute (ou mon iniquité) » ? – Selon quel principe agit l’Éternel, d’après David ? A qui seul peut s’appliquer ce passage ?

Comprenons

David enfin délivré des persécutions que lui a fait subir Saül, et victorieux des ennemis d’Israël (2 Samuel 8), est au fait de sa gloire sur le trône de Jérusalem ; rempli de reconnaissance envers l’Éternel, il écrit ce psaume en s’assimilant au peuple délivré autrefois par Dieu de l’esclavage en Égypte. Il emprunte toutes ses images aux souvenirs des événements miraculeux de l’Exode, et en même temps prophétise la grande délivrance du mal qu’opérera le Christ ressuscité (v 6). Les apôtres Pierre et Paul (v5 = Actes 2.24 ; v 50 =Rom 15.9) ainsi que les Pères de l’Église, soulignent le caractère prophétique de ce psaume qu’on retrouve en 2 Samuel 22.

Nous n’étudierons que la première partie du psaume, v1-27.

  1. Le préambule (v 2-4) manifeste tout l’amour et la reconnaissance de David pour le Dieu Éternel sur lequel il peut s’appuyer, par une accumulation d’images magnifiant la force, la stabilité, la puissance de salut, la protection qu’il a trouvées en Lui.
  2. V 5-16: David rappelle la délivrance opérée par Dieu. v 5-7: L’angoisse devant la mort, le déferlement du mal (= Belial, le nom que l’on donnera plus tard à Satan, 2Cor 6.15) autour de lui, lui donnaient l’impression d’être pris dans un filet ou dans des flots torrentueux qui l’ont poussé à crier vers Dieu, comme Jésus le fera à Gethsémané et sur la croix (Luc 22.42 ; Marc 14.34-36 ; 15.34). David comme Jésus crie sa détresse tout en étant persuadé que Dieu entend sa prière (v 7). La situation catastrophique dans laquelle il se trouvait n’atteint pas sa confiance en Dieu. v 8-16 : l’intervention de l’Éternel se manifeste dans les bouleversements de la nature : tremblements de terre, ouragan, nuée, feu, fumée, foudre, éclairs (=flèches), grêle et nuée ténébreuse, qui depuis le passage de la mer rouge et la vision de Moïse au Sinaï sont devenus les signes traditionnels de l’apparition de Dieu. Toutes ces forces de la Nature veulent donner une image de la puissance incontrôlable par l’homme que le Seigneur possède pour venir au secours de son enfant (v 15 = Ex 14.24 ; Matt 27. 51-52 ; 28.2). v 11 : Le chérubin servant de char à Dieu pour se déplacer, ayant des ailes pour planer sera repris par Ezéchiel (1.5) et Jean dans l’Apocalypse (4.6) sous une figure d’aigle. Il symbolise la qualité que Dieu met en œuvre dans son jugement sur les hommes : sa fidélité à exécuter ses sentences d’élimination du mal (voir à ce sujet mon livre « la bonne nouvelle des chérubins », Ed BoD). L’aigle en effet prend soin de ses petits en les portant sur ses ailes à la sortie du nid ; dans la Bible il est aussi assimilé au vautour, qui sert d’éboueur pour éliminer les corps morts. Le verset 16 est une allusion directe à l’assèchement de la Mer pour laisser passer le peuple, lors de la sortie d’Égypte.
  3. V 17-20 : David revient à son salut personnel (abondance des pronoms personnels ou possessifs de la 1ère personne du singulier). Sa délivrance est une sorte de résurrection prophétique de celle de Jésus, mais aussi de nos résurrections chaque fois que Dieu est notre appui et nous sort des moments de détresse ou de désespoir.
  4. V 21-27: Ce passage nous paraît présomptueux quand on connaît la vie de David qui n’a pas été exemplaire moralement. Il a tué au point de se voir disqualifié par Dieu pour construire le Temple, a commis un adultère accompagné d’un meurtre et de mensonge !(le psaume a été sans doute écrit avant ce dérapage). Pourtant il affirme être pur, intègre, obéissant (v 21-23) se gardant de céder au penchant au mal, naturel et humain (v 24 = ma faute, mon iniquité, ma faiblesse) : Voir le Psaume 17 qui exprime les mêmes sentiments d’un homme pieux face aux ennemis qui le persécutent injustement. En fait il reconnaît un peu plus loin (v 29, 33, 36) qu’il doit son salut non à ses mérites mais au pardon et à l’amour de Dieu(v 20) qui lui donne force, pureté (dans le sens d’intégrité, de cœur non-partagé) et victoire en vertu d’une loi qui établit que Dieu agit envers l’homme comme l’homme agit envers Lui (v 21 et 25). Cette notion tout humaine de la justice rémunératrice de Dieu sera bouleversée par Jésus (Matt 5.44-45 : Aimez vos ennemis…) qui donnera sa vie pour le salut des pécheurs !

Ce passage du psaume 18 est considéré comme prophétisant le seul Juste à qui il peut s’appliquer : Jésus qui bien qu’ayant endossé notre nature humaine n’a jamais succombé aux tentations et a pu dire avec vérité : « L’Éternel m’a rendu selon ma justice, selon la pureté de mes mains devant ses yeux » en le ressuscitant !(Eph 1.20) 

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Mémorisons ce psaume pour affermir notre espérance dans le salut offert par Dieu !
  • Dans quelles(s) circonstance(s) avons-nous pu expérimenter le secours de Dieu, malgré notre imperfection ?
  • Quelle résurrection Dieu m’a-t-il permis de vivre ? Louons-en ensemble notre Dieu !