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11/11/2022

Étude n°8 : L’espérance du Nouveau Testament, Jean 6.47-59 (19 11 22)

Étude n°8 : L’espérance du Nouveau Testament, Jean 6.47-59 (19 11 22) 

"Voici ce témoignage : Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n’a pas le Fils de Dieu, n’a pas la vie." 1 Jean 5.11-12

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Le contexte

- A la suite de quel événement Jean rapporte-t-il ces enseignements de Jésus (6.1-15) ?

- Comment Jésus a-t-il introduit le sens de son discours v 27, 29 ?

- Comment ses auditeurs Juifs l’ont-ils compris  (v 28, 30-31)? Sur quel sens s’arrêtent-ils (41-42) ?

- Comment Jésus cherche-t-il à leur faire dépasser ce sens (v 32-36) ? Qu’affirme-t-il être et vouloir faire (v 35-40) ?

Le texte

  • Par quelle affirmation résume-t-il solennellement ce qu’il veut faire comprendre, v 47 ?
  • En examinant les répétitions de noms et de verbes, déterminez le champ sémantique (= à quel vocabulaire appartient le passage ?).
  • V 48-51a : Quels sont les divers qualificatifs du pain dont parle Jésus ? A quoi ce pain est-il opposé ? Pourquoi ? De quelles morts et de quelles vies s’agit-il ?
  • V 51b : quelle précision donne Jésus sur ce pain ? Quels sont les temps et les modes des verbes dans ce verset 51 ? Que peut-on en déduire ?
  • V 51-56 : Combien de fois le mot « chair » apparaît-il ? Comment les Juifs le comprennent-ils, v 52, 60) ? Quel sens lui donne Jésus en ajoutant le « sang » ? (4 fois v 63)
  • V 55-56 : Quel lien y a-t-il entre  nourriture, boisson, et vie ? entre manger, boire, et demeurer en Jésus ?
  • V 57 : Devant l’incompréhension de ses auditeurs comment Jésus précise-t-il sa métaphore ?
  • Qu’évoquent pour nous les expressions « manger sa chair et boire son sang ? (Luc 22.19-20 ; Mat 26.26-28)

Comprenons

Avant toute interprétation des textes de l’évangile de Jean, il est bon de se rappeler que Jean ne raconte pas une biographie de Jésus, ni chronologiquement ni littéralement. Il choisit dans les actes et les propos de Jésus ce qui peut amener le lecteur à comprendre sa personne divine et les objectifs spirituels de sa mission. Jean écrivit  son évangile (20.31) « afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom ». Dans cette démarche apologétique, il fait suivre les rencontres de Jésus avec Nicodème, le docteur de la loi Juif, et de la Samaritaine, la femme étrangère de « mauvaise vie », du récit de la multiplication des pains. Il montre ainsi que Jésus est venu pour apporter la vie éternelle à tous, juif ou non juif, homme ou femme, infirme ou enfant, avec une grande générosité (6.12-13) et avec amour. Il demande seulement qu’en retour, on croit qu’il est le Messie, l’envoyé du Père (5.36, 39-40).

Inlassablement Jésus va reprendre ce thème de la nourriture et du pain, dans des formules qui ont fait choc, car elles étaient comprises littéralement par ses auditeurs juifs !

Ainsi, il reprend à son compte le nom de Dieu « YHWH » le « Je suis », en se désignant comme le pain de vie (4 fois 35,41,48,51) : Ce pain est pour toute la terre habitée (symbolisée par le chiffre 4). Jésus associe ainsi la divinité à l’humanité qu’il nourrit et appelle à vivre éternellement.

Il ose se comparer aussi à la manne, nourriture physique donnée par Dieu aux Hébreux dans le désert et véritable « type » prophétique de ce qu’Il est lui-même, le vrai pain de vie venu du ciel. Ce n’est pas une réalité physique mais symbolique et spirituelle ! Dieu n’entretient pas seulement la vie terrestre et matérielle de son peuple, il accorde la vie éternelle et la résurrection à « celui qui voit le Fils et croit en lui. » (v 40, 47).

Manger de ce pain spirituel n’empêche pas l’homme de mourir physiquement sur cette terre, mais lui donne dès à présent (le verbe est au présent au v 47), d’être en communion intime avec Jésus et le Père (v 56-57) qui est vivant. Le croyant commence donc sa vie éternelle dans cette communion, qui sera dans sa perfection lorsque Jésus le ressuscitera au dernier jour (v 40). C’est l’espérance chrétienne ! 

Pour interpeller plus fortement ses auditeurs, Jésus précise que non seulement il est le « pain de vie descendu du ciel», mais que ce pain sera (v 51b, au futur !) sa « chair et son sang donnés pour la vie du monde » ! Jésus avec ce futur, anticipe sur la mort de son humanité sur la croix. Par son incarnation, il a pris sur lui notre condition humaine et son péché pour les anéantir dans sa mort (Rom 6.6). Par sa résurrection il fait participer à sa nature divine celui qui accepte ce don, qui « le mange », l’assimile, c'est-à-dire l’intègre à sa vie spirituelle et se laisse transformer par cette nourriture (physiquement comme spirituellement, on devient ce que l’on mange !). Le couronnement de cette nouvelle vie en Christ, dans une nature soumise à l’Esprit, c’est la résurrection et la vie éternelle dans la communion de l’amour de Dieu. Durant la vie terrestre, « manger le pain de vie », c’est vivre de la vie de Christ ressuscité, qui demeure en soi, c’est le laisser dominer ses pensées, ses affections, sa volonté, sa conduite (Jean 15.4 ; 17.23 ; 1 Jean 3.24 ; 4.16)

Cette mention de la chair et du sang de Christ qu’il faut manger et boire, au-delà du sens spirituel qu’on lui donne, peut faire allusion pour Jean à l’institution de la Cène, qu’il ne rapporte pas comme les autres évangélistes. Jean n’a pas voulu répéter cet acte, institué comme rite de commémoration par l’Église, pour justement lui ôter tout caractère ritualiste et formaliste. Ce n’est pas la cène ou l’eucharistie, le « sacrement » qui sauve, c’est la foi du croyant dans son sens spirituel : la vie de Jésus donnée pour le pardon, le salut, la vie éternelle de celui qui croit. Il n’y a pas de pouvoir « magique » dans les espèces physiques, pas plus que dans la chair et le sang physiques de Jésus, comme ses auditeurs Juifs scandalisés l’ont compris. Les espèces restent des éléments matériels dans lesquels par l’Esprit (v 63, Jean 4.24) on discerne le don merveilleux de la vie de Christ pour « le salut du monde ».

Questions pour une application dans la vie chrétienne

-De quoi est-ce que je nourris ma vie spirituelle ? La Parole de Dieu est-elle le plat de résistance de cette nourriture ?

- A quoi peut-on discerner quelle est notre nourriture spirituelle ?

- En quoi l’Église me nourrit-elle ? Quels fruits puis-je constater dans ma vie et celle de ma communauté ?

- Comment l’assurance de la résurrection transforme-t-elle notre conduite et notre pensée et nous remplit-elle d’espérance ?

- De quoi suis-je sauvé par Jésus ? Quelle est mon espérance ?

 

04/11/2022

Étude n°7 Victoire de Christ sur la mort Jean 20.19-29 (12 11 22)

Étude n°7 Victoire de Christ sur la mort Jean 20.19-29 (12 11 22)

«Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Il posa sa main sur moi en disant : Sois sans crainte ! Moi je suis le premier et le dernier, le vivant. J’étais mort, et me voici vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts. » Ap 1.17-18 

(Triptyque d’Issenheim, Colmar, Résurrection)Ressuscité.jpg

 Observons

Le contexte : Première apparition du Ressuscité (v 11-18) : A qui Jésus apparaît-il en premier ? Comment Marie le reconnaît-elle ? Quels ordres reçoit-elle de Jésus ?

Le texte

  • Seconde apparition du Ressuscité : aux disciples sans Thomas (19-23)
    • 19 : apparition et salutation de Jésus
    • 20 : reconnaissance de Jésus par des preuves visibles
    • 21 : Envoi des disciples
    • 22 : don du souffle de l’Esprit
    • 23 : don du pouvoir de pardonner
  • Troisième apparition du Ressuscité : aux disciples avec Thomas (24-29)
    • 24-25 : Doutes de Thomas
    • 26 : apparition et salutation de Jésus
    • 27 : Reconnaissance de Jésus par des preuves tangibles
    • 28 : adoration de Thomas
    • 29 : Béatitude sur la foi

Comprenons

Le contexte

Jésus ressuscité est apparu au matin à Marie de Magdala, après que Pierre et Jean eurent constaté le tombeau vide, les linges à terre et le linceul plié (3-10). Marie, ayant reconnu à son appel, son Seigneur, dans celui qu’elle prenait pour le jardinier, reçoit l’ordre de ne pas le toucher ou le « retenir » dans une relation toute terrestre, comme celle qu’il avait avec elle avant sa mort ; puis Jésus lui demande d’aller annoncer aux disciples sa résurrection et sa montée vers son Père et leur Père (v 17b), faisant d’elle la première missionnaire, le premier témoin de sa résurrection.

Le texte

 Après Marie et les autres femmes, Jésus se présenta plusieurs fois aux disciples réunis, pour confirmer ses propres paroles et affermir leur foi hésitante, mais Jean ne retient que quatre apparitions sur les dix que l’on peut recenser dans les évangiles.

Le lien entre la première apparition et les deux suivantes dans l’évangile de Jean se fait sur les preuves visibles et tangibles de la résurrection de Jésus, avec la description des objets dans le tombeau et le désir de toucher Jésus chez  Marie, les disciples et Thomas, désir auquel Jésus répond un peu différemment, pour les amener à comprendre la béatitude finale : Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru (29).

A Marie, Jésus refuse qu’elle le touche, pour que sa joie de le reconnaître ne lui laisse pas l’illusion que leurs relations vont reprendre comme avant. Il veut lui faire comprendre que sa montée imminente vers Dieu (voir 16.5a) transformera ces relations terrestres en une communion plus intime et plus spirituelle (16.7). C’est le message qu’elle doit transmettre aux disciples, car s’arrêter au toucher, c’est limiter l’autre à la perception de ses sens, alors que Jésus par sa résurrection est entré dans le monde illimité et glorieux de Dieu.

Son apparition le soir même aux disciples démontre les deux dimensions éternelles de Christ ressuscité : il est passé au-delà des limites terrestres et peut apparaître où et quand il veut, il peut leur accorder l’Esprit et le pouvoir de pardonner, mais il reste un homme marqué par la souffrance endurée, qui concrétise le don de l’Esprit par son souffle sur les disciples, comme à la Création il a donné son souffle de vie aux créatures à son image. Par ces signes concrets de la présence réelle et tangible de celui qu’ils aiment, les disciples sont appelés à dépasser l’impression des sens pour saisir le message spirituel exprimé par Jésus : Je suis bien vivant, et j’ai vaincu la mort et les limites terrestres, j’entre dans le monde glorieux du Père, qui est aussi votre Père ; ce que j’ai accompli pour moi en ressuscitant, je l’accomplis pour vous, mes frères, car nous avons le même Père (17).

Thomas le réaliste et le « raisonnable » n’avait pas voulu croire le témoignage de ceux qui avaient vu le Christ ressuscité (v 25) et avait demandé une démonstration matérielle des sens. Jésus lui reproche d’avoir été « déraisonnable » en méconnaissant la valeur du témoignage des autres, sur lequel reposent pourtant la plupart de nos connaissances et de nos convictions, même dans les choses de ce monde. A plus forte raison dans les vérités du Royaume qui est « hors de ce monde » visible. La foi est un acte du cœur, de la volonté et de l’esprit, indépendant des sens (Hébreux 11.1). Quiconque fait dépendre sa foi de la vue, des sens, ou du raisonnement, l’expose à l’instabilité, puisque les « choses visibles » ne sont que pour un temps, et les « invisibles » seules sont éternelles (2 Corinthiens 4-18). La foi qui nous met en contact avec la grâce, la paix, l’amour, la joie et la Vie qui sont en Jésus-Christ Ressuscité, constitue notre vrai bonheur (Jean 20.29).

Jésus sait que les preuves physiques sont insuffisantes à éveiller la foi. Il demande à ses disciples de dépasser les apparences physiques et d’ajouter foi à sa Parole Vivante (Jean 20.29).

Depuis le début de son évangile jusqu’à sa conclusion (20.30-31), Jean montre comment Jésus a invité ses interlocuteurs (Nicodème le théologien, la Samaritaine, femme à la réputation douteuse, les disciples hésitants, Thomas le sceptique) à dépasser le témoignage de leurs sens ou de leur raison, pour pénétrer dans le monde glorieux et éternel du Père.

Questions pour une application dans la vie chrétienne

  • Ai-je besoin de voir des miracles pour croire en la puissance de Dieu ?
  • Lire les Écritures en m’attachant uniquement au sens littéral, n’est-ce pas limiter ma foi au terrestre, au visible, au « c’est écrit », et laisser fermée la fenêtre sur le monde invisible que Christ ressuscité m’invite à ouvrir ?
  • Le Christ ressuscité a-t-il soufflé l’Esprit en moi ? Est-il vivant en moi ? Sa victoire sur les défauts de mon caractère est-elle manifeste ?
  • Christ me donne-t-il la puissance de pardonner aux autres et à moi-même ? Que puis-je faire ou être pour que sa vie transforme la mienne ?